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Vos accouchements

meleth-marie

Hyperlactation
Le besoin de raconter à mon tour mon accouchement se faisant plus fort, je profite d'un moment de calme de ma grenouille pour commencer.

Jour J, RAD. Nous nous rendons à rdv du terme. Tout va bien, 30 min de monitor, mesure de la hauteur utérine, écho. Rentrez chez vous on se revoit dans 2 j si rien.
2 jours plus tard, le col a bouger, il est à un petit 3 mais bien ferme encore. Je dit sue puisque ça bouge, on attend lz prochaine surveillance pour faire peur à ma grenouille en lui expliquant que les toubib la forcer ont à sortir si elle ne se décide pas. La sf me dit qu'on revient cette nuit.
La nuit passe, on ne revient pas. Mais à 6h, ça tire un peu, régulièrement.
A 8h , les fripouilles se levent. Pendant le petit dej je demande à mon mari d'appeler mes parents pour qu'ils viennent. Ça se pourrait que ce soit pour aujourd'hui. On chronomètre, entre toutes les 5 et 15 min. Les grands-parents arrivés, on fait un bisou aux grands frères en leur disant que leur petite sœur va sûrement arriver et on décolle.
Arrivés sur place, le monitor confirme les contractions, irrégulières mais bien la, et le col est à 3 3et demi.
On me dit qu'on me garde mais que je peux aller marcher pour aider. On me pose un cathéter fermer pour au cas où, au moins c'est fait.
On part se balader et vers midi, mon chéri a faim. Moi pas trop mais je sais que ça peux arriver alors je grignote un sandwich avec lui avant d'y retourner.
Le col a pas bouger mais les contractions se régularisent. Comme je veux faire le max sans péri, on me propose l'espace zen (baignoire, ballon, lumière tamisée, etc bref, une salle nature de travail) et on me donne ma chambre.
Le bain soulage mais je ne sens plus les contractions. Nouvel examen, le col bouge pas. Les sf (dont un homme) me conseillent la douche plutot que le bain. Il est 17h.
Je part sous la douche. Peu de temps près, je demande un siège de douche mais ne supporte pas d'être assise. Je fini à 4 patte accroché au siège. Puis, je dit à mon chéri "poche des eaux" elle est rompue. Il sonne et l'auxiliaire arrive. Elle appelle les sf. J'étais debout et me sens obligée de me mettre à genoux. Les sf, me voyant, disent "non non, on ne pousse pas faut y aller maintenant" mon mari et quelqu'un m'aide à retourner sur le lit, trempées forcément. Un toucher vite fait, je suis à 9. Dilatation en 1h, et finalement, j'ai bien gérer. Il est 17h50.
Ça s'affole un peu "appelle l'ascenseur et bloque le, prévient les en bas" ce qui fut dit fut fait, mais l'étage ne fut pas appeler, on monte au 8eme au lieu de descendre d'1 étage. Le sf commence à paniquer un peu, je dit que ça pousse.
On arrive à l'espace naissance, chéri est arrêter pour mettre la blouse, super vite et me retrouve en moins d'1 min.
J'arrive à me déplacer sur la table d'accouchement. Je panique à la contraction suivante, je n'arrive plus à respirer et c'est un sage femme qui me permet de me reprendre. Les sf se préparent (gants) nan c'est pas la peine le monito là, on met une perf pour la délivrance quand même.
1 contraction, ça pousse. "je sens quelque chose" mon chéri se penche "je voit les cheveux" la sf se retourne, gant pas fini, l'enfile et récupère ma fille 2 poussées plus tard. Papa coupe le cordon.

Ma grenouille est posée sur moi, sous couverture chauffante. Pas d'auxiliaire, juste la sf et l'étudiante sf. Quelque minutes plus tard, il faut sortir le placenta. Elles vérifient si il leur semble décrocher et me demande de pousser. Et hop, tranquille.
C'est parti pour un bon moment en peau à peau. Quelques petites déchirures nécessitent des points. J'ai droit au spray avant anesthésie locale.
Ah, ma fille a sorti son meconium. Bon, elle va avoir droit à une petite toilette alors. Moi aussi.
L'auxiliaire arrive enfin. L'espace bébé n'est pas chaud, ses habits ne sont pas sortis... On s'occupe de tout ça.
Elle revient habillée et propre et c'est partie pour la tétée. Le personnel nous laisse en nous disant d'appeler au cas où. On prévient les grands frères et les grands parents.
2h après, on montera en chambre. Ma grenouille s'endort.
La famille est complète, je suis apaisée. Heureuse. (même si la trouille quand même)
 

lauralenny83

Montée de lait
Tous ces récits me donnent envie de vous raconter mon "accouchement naturel de rêve"!
Je suis très fière d'être aller au bout de mon projet d'accouchement naturel en salle physiologique pour mon premier enfant.
Les premières vraies contractions ont commencées à 2h du matin, elles étaient rapprochées toutes les 5 minutes, je suis restée tranquillement dans mon lit puis j'ai senti un "ploch" dans le ventre, c'était la poche des eaux qui a fissuré.
Juste le temps de sauter du lit et de foncer aux toilettes pour ne pas en mettre de partout, il est 5h du matin.
Je réveillé mon chéri pour lui dire que je perd du liquide, qu'il est clair qu'on va peut être pas tarder à se rendre à la maternité.
J'appelle ma sage femme pour l'informer de la situation, pour l'instant je me sent de rester à la maison avec les contractions, je fais les 400 pas dans l'appartement, prends une douche chaude pour gérer la douleur au maximum mais vers 6h je sens qu'elles se font beaucoup plus douloureuses, je rappelle ma sage femme qui me donne rdv à 7h en salle physiologique à la maternité.
On quitte l'appartement à 6h30, 15 minutes plus tard on est sur le parking, j'ai des contractions toutes les 2 minutes donc je m'arrête pour les gérer au mieux avec les exercices de respiration appris en préparation à l'accouchement.
La sage femme nous appel car elle nous voir pas arriver, j'ai mis 3/4 d'heure pour arriver jusqu'à la salle d'accouchement.
Une fois allongé, il est 7h10, elle m'examine, je suis dilatée à 7cm, je change plusieurs fois de position, pour aider la descente du bébé j'utilise le tabouret, et les lianes pour pousser.
J'ai réussi à me créer une bulle pour ne pas paniquer et rester concentré sur mon accouchement.
Pour l'expulsion je me suis allongée sur le côté et me suis servie des lianes pour m'aider dans la poussée.
Mon bibou est né à 9h33, la sage femme a attendu que le cordon finisse de battre pour le couper, pendant ce temps il fesait sa tétée de bienvenue.
Environ 2h après la naissance, nous sommes allés faire les premiers soins et la pesée, sans péridurale j'ai pu me lever tout de suite et aller aux toilettes.
Tout s'est passé rapidement au final et sans complications, pas de déchirure ou épisio, ouf !
J'ai pu bénéficier d'une très bonne préparation à la naissance, des sages femmes aux petits soins et très à l'écoute, un suivi personnalisé qui m'a donné confiance en moi et en mon projet.
J'en suis très fière car pour un premier enfant on ne sait pas à quoi s'attendre.
 

Chama

Montée de lait
5h30, je suis réveillée par quelques contractions douloureuses, légères et espacées. Je me lève et vais buller dans le salon.
8h30, Papa Ours, en repos aujourd’hui, se réveille. Je l’informe de la situation. On se demande si c’est vraiment une bonne idée qu’il aille à I*** avec son père chercher notre nouveau sommier. Papa Ours retourne au lit.
9h15, je prends une douche.
9h30, ça coule, mais pas franchement.
9h45, réveil définitif de Papa Ours et annulation de l’expédition I***. Les contractions sont plus rapprochées mais assez anarchiques (Papa Ours note les intervalles sur son téléphone). Je lui répète que c’est peut-être un faux travail, que la SF nous a dit de ne pas aller trop tôt à la maternité. Je marche quand je sens monter les contractions, ça me détend.
11h, re-douche. La douleur monte progressivement.
12h, je mange un demi melon.
12h30, ça commence à piquer. Je ne peux plus marcher pendant les contractions. J’adopte une position pas très gracieuse, coudes sur le lavabo, dos plat et fesses en arrière.
14h, on part pour la maternité. Le trajet est compliqué, j’ai l’impression de sentir toutes les irrégularités de la route et je ne peux plus me mettre comme je veux.
14h27, Papa Ours me dépose devant les urgences mater’ et part à la recherche d’une place sur le parking toujours bondé.
14h28, contraction, je m’agrippe à un banc. Un employé de l’hôpital vient voir ce qui se passe et me dit « bah faut sonner là-bas madame », j’ai envie de l’insulter.
14h29, en salle d’attente, contraction, une dame me dit « bah faut respirer madame », j’ai envie de l’insulter.
14h30, une femme vient me chercher et me demande ce qui se passe. Bêtement, je réponds « J’ai chaud, je ne me sens pas bien ».
14h32, je me tortille sur la table. Papa Ours, arrivé entre temps, a peur que je tombe par terre.
14h33, la SF, « Vous voulez la péridurale ? », « Oui ! »
14h34, la SF m’examine, « Madame, vous êtes à 9 et elle est déjà engagée, ça ne va pas être possible ».
14h34 bis, petit moment de panique, la SF me rassure et m’invite à m’installer sur le côté si je le souhaite. Elle installe je ne sais pas quoi pour que je puisse pousser dessus avec ma jambe, ce qui m’aide bien.
14h35-14h57, je m’agrippe au cou de Papa Ours et je pousse. Les contractions me semblent moins douloureuses.
14h58, sortie de la princesse, échange de regards. Je pleure, je souris, je ne sais pas trop ce que je ressens, tout est allé très vite.
 

Cerisia

Hyperlactation
Tiens, une collègue est rentrée de congé maternité aujourd'hui et bien évidemment nous avons eu le récit de l'accouchement... Elle n'a pas eu le temps d'avoir une péridurale mais en voulait une... Toutes les collègues sans exceptions trouvent que vraiment c'est pas de chance et qu'elles ne feraient pas sans si elles pouvaient... Sachant qu'une autre collègue n'a pas non plus eu le temps de la péridurale et le regrette amèrement...

J'ai l'impression d'être un ovni parmi elles car pour les deux accouchements j'ai refusé la péridurale et j'ai fait une préparation pour gérer mes contractions... Elles trouvent que je dois être masochistes... Je n'ai pourtant pas l'impression de faire quelque chose d'exceptionnel! Et je ne sais jamais quoi leur répondre pour défendre mon choix alors je souris et je ne dis rien ! Pourtant pour mon deuxième, j'ai passé la nuit à 6 cm d'ouverture avec des contractions toutes les 10-15 minutes à marcher dans la salle et m' accrocher sur tous les murs... Ce n'est que la dernière heure sous ocytocine de synthèse que ça a été difficile à gérer et franchement en sortant de la salle avec mon bébé dans les bras j'étais perte à recommencer mdr !
 

Nat08

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
On m'a dit la même chose ^^

J'ai même lu de la part de certaines "amies" sur les réseaux sociaux que lorsqu'elle seront enceinte, elles feront direct une césarienne pour ne pas souffrir... LOL !
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Moi j'aurais rêvé d'un accouchement sans péridurale mais j'ai pas réussi :(. Dès les premières vraies contractions elles se sont enchaînées au rythme d'une contraction d'une minute espacée d'une minute, j'avais perdu les eaux, la douleur m'a vraiment terrassée et pris de court. J'ai très rapidement perdue pied.
Pourtant le travail avançait très rapidement et j'ai eu la péridurale à 8 cm, j'aurais sans doute pu tenir si j'avais eu conscience que ça ne durerait pas des heures comme ça, ce que je pensais, si j'avais été mieux accompagnée dans ce sens. (J'ai enfin réussi à gérer un petit peu les contractions pendant les 10 minutes de la pose de l'anesthésie). J'ai encore quelques regrets.
Mais du coup j'ai du mal à comprendre comment on peut regretter de pas avoir eu la péridurale après coup, une fois que la douleur et l'accouchement est fini. Peut-être qu'elles en conservent un gros stress, que le souvenir de la douleur est un traumatisme pour elles. Moi j'ai énormément de mal à me souvenir de la douleur, je me souviens seulement des pensées que j'avais du type "je vais pas survivre il faut que je sorte de mon corps". Je me souviens que je voulais m'enfuir.
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
On m'a dit la même chose ^^

J'ai même lu de la part de certaines "amies" sur les réseaux sociaux que lorsqu'elle seront enceinte, elles feront direct une césarienne pour ne pas souffrir... LOL !

J'ai eu une césarienne et oui tu n'as pas la douleur des contractions mais la douleur d'être séparé de ton bébé pendant que l'on te recoud.
Et aussi de ne pas pouvoir le baigner ni lui changer sa couche, te laver les cheveux. ..
Et les tranchées sont plus douloureuses et la cicatrice. ..
Et aussi le manque pour le bébé, du massage intense, des bonnes bactéries etc ...
À choisir je ne sais pas
Bon moi j'ai pas eu le choix...
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
@Gabyshka j'ai eu un peu le même genre de problème... une nuit de contractions hyper rapprochées (toutes les 2 minutes !), hyper douloureuses donc, j'avais vomi plus de 5 fois mes tripes (et ce, malgré les anti-vomitifs qu'on m'avait filé), et sorti le reste par le bas... on avait eu une journée crevante par ailleurs, et mon homme qui m'aidait au top+++ au début n'en pouvait plus (crevé), et moi j'avais l'impression que j'allais juste rester là à souffrir infiniment sans que ça ne s'arrête jamais. À ne pas pouvoir imaginer que ça pourrait finir.
Le pire, c'est que j'étais... à 2 cm. Ouais on peut avoir des contractions toutes les 2 minutes pendant de longues heures et rester à 2cm. Donc en plus j'avais *vraiment* l'impression que j'allais jamais accoucher...
Après 12h j'ai fini par demander la péridurale, et ils étaient pas chauds chauds parce que péri trop tôt = travail ralenti = besoin d'ocytocine artificielle = pas top top pour un bébé un peu fragile.
Au final la péridurale a "débloqué" le travail et la suite s'est bien passé (hormis les inconvénients de la péri, que j'ai pas trop trop mal gérés), même pas eu besoin d'hormone artificielle, et le reste de mon accouchement était très chouette, très beau et très puissant (j'ai l'impression d'avoir fait le truc le plus badass de l'univers :O).
C'est sûr qu'avec un meilleur accompagnement ça aurait été plus facile... j'aurais eu besoin d'un sacré bon "coaching" pour me recentrer sur mon bébé, et m'encourager à mort... mais j'étais seule, mon homme était cuit, et difficile de prévoir à l'avance que le moral soit si fragile finalement (ça tient à peu de choses...).

Mais j'envie toutes celles qui arrivent à accoucher en 6 ou 7h, moi qui en ai mis plus de 20 (c'est dans la moyenne haute, même pour un premier...) !
Quand à accoucher "tellement vite" qu'on n'a pas le temps de la péri... ben c'est qu'on n'a pas le temps d'avoir mal non ? Pourquoi regretter ? J'ai l'impression qu'on a une tendance à diaboliser la douleur et la rendre pire que ce qu'elle n'est en réalité en mode "truc à éviter à tout prix"...
Ce qui est dur, ce n'est pas la douleur en soi, pour moi (bien que ça soit dur à supporter hein !), c'est qu'elle dure longtemps...
 

Belfée

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Pour moi au-delà du fait qu'elle dure longtemps c'est plutôt de ne pas avoir combien de temps....

Si je sais combien de temps, je "verrouille ". Mais l'inconnu, le fait de ne pas fixer l'arrivée est le plus difficile
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Mais l'inconnu, le fait de ne pas fixer l'arrivée est le plus difficile
Clair. D'où le fait d'avoir quelqu'un pour m'aider, m'encourager (même si on ne sait pas combien de temps ça va durer), et m'aider à continuer "sans savoir" peut être crucial...

C'est dans ce genre de situation extrême que je me dis que le proverbe biblique "l'esprit est fort, mais la chair est faible" ou un truc du genre, en fait, non, c'est tout le contraire. Notre esprit, notre moral, il tient vraiment pas la route tout seul dès que notre corps douille. Mais notre corps, lui, il est capable de continuer dans la douleur, dans la tourmente, jusqu'au bout... là où notre esprit a parfois déjà abandonné...
Notre corps est tellement fort en fait !
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Sekhmet La douleur épuise... c'est déjà hyper courageux d'avoir tenu 12 heures à ce rythme.
Mais moi pour le coup ça n'a pas été l'endurance face à la douleur le soucis mais vraiment l'intensité de la douleur, et ce dès le début (je suis littéralement partie en courant par "réflexe" à la première vraie contraction). C'était absolument incomparable avec tout ce que j'avais connu jusque là en terme de douleur dans ma vie, j'ai eu l'impression de franchir la porte d'un nouvel univers, je ne pensais pas que mon corps pouvait me procurait une sensation aussi forte. Je dois être sensible :rolleyes:
 

Doobida

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'ai le droit d'écrire un pavé ?
J'ai eu la chance d'accoucher dans un hôpital ami des bébés, avec une super sage-femme qui m'a aidé à aller au bout de mon projet sans me laisser craquer...
Pour celles qui veulent zapper les 36-40 heures de (pré)travail, merci d'aller en dessous des :zz:

Parce que dis donc, la fatigue des 40h de travail m'a fait craquer plusieurs fois....
J'avais le projet de commencer sans péridurale puis on verrait, parce que je me disais "je ne vais pas choisir maintenant de m'enlever une douleur que je ne connais même... Je veux attendre de voir ce que c'est que cette douleur pour choisir à ce moment-là"...

Donc 25 décembre, après les fêtes où je me suis démené pour que tout se passe bien, je commence à avoir des contractions intenses (habituel depuis le début du 6e mois, mais quand même, là, quelque chose me dit de regarder l'heure.. Tous les quarts d'heure, puis toutes les 10min, puis toutes les 8 min....)
On se couche, dernier câlin à deux <3. 1h du matin, ça commence à devenir légèrement douloureux, je réveille mon mari, excitée comme une puce et lui dit que c'est pour bientôt, qu'on a encore le temps mais que c'est douloureux pour la première fois. Lui, overexcited ("j'vais être un daaaaaron") se relève avec moi, et on passe la nuit devant la télé comme des gamins à rigoler et bouffer des crasses (je me rappelle du cordon bleu ketchup à 3h30 du mat' on est vraiment des imbéciles :lol:) très. mauvaise. idée. de ne pas dormir tant qu'on le peut encore :ennui:
A 4h ça s'intensifie. Mon mari va se reposer un peu, je gère et j'appelle la maternité car même si ça reste supportable c'est toutes les 4 minutes. On me dit de ne pas partir tant que je peux discuter pendant une contraction. À 5h30 je ne peux clairement plus tenir une contraction tranquille et c'est toutes les 3 minutes, je réveille mon mari parce qu'on a quand même 30 minutes de trajet.
J'ai peur d'accoucher dans la voiture (ha. ha. ha...)
On se gare loin, la marche intensifie les contractions, on arrive aux urgences de la maternité, bon accueil on me demande d'évaluer la douleur je dis 6 ou 7 (ha.ha.ha quand on n'a pas encore connu la suite..) et là.... "beeeen vous êtes à 1.... allez marcher un peu dans le quartier et revenez quand c'est plus intense....." la douche froide...
On traverse les petites rues de long en large, s'arrête pour prendre un petit déjeuner, marche et marche et marche... Chaque contraction me demande un effort qui me fait m'accroupir, toutes les 3-4 min toujours.
Retour maternité vers 11h30............. 1 cm.
"si vous voulez vous pouvez rentrer chez vous, ça n'a pas l'air d'être pour tout de suite" vexation intense.

Journée chaotique entre montées/descentes d'escaliers et ballon, les contractions ne sont plus aussi régulières mais toujours très intenses, de plus en plus. Je rentre dans une bulle de douleur dès le début d'après-midi et n'en sors plus.
En bonne obsessionnelle vexée comme un poux d'avoir été renvoyée chez moi, je note chaque heure de fin de contraction et chaque intervalle entre deux contractions sur une longue, très loooongue liste sur mon téléphone.

Mon mari dort dans le canap, j'essaie de me reposer et note les contractions intenses, de plus en plus intenses. À partir de 22h je crois je commence le chant prénatal. Ça m'aide. Je crois que je somnole un peu parfois parce qu'il y a 3 fois dans la nuit des intervalles de 20 à 35 min entre deux prises de note. Sinon je note. Toutes les 9 min. Toutes les 8 min. Toutes les 5 min. 4h je tiendrai :mad: je ne retournerai pas à la maternité si ce n'est pas pour accoucher. Pourquoi pas un bain ? Ça fait du bien. J'ajoute régulièrement de l'eau chaude le travail continue. Je sors du bain à 7h, excédée par l'eau (quelle idée d'y rester si longtemps) oh purée :confused: ça devient intense. Je m'accroche au lavabo pour tenir les contractions qui descendent jusque dans les genoux. Toutes les 4 min. Toutes les 3 min.
Je tiendrai :mad:

8h je décide de reprendre une douche et vérifie mon col vite fait :eek: c'est quoi ce col tout chelou oh purée mais il est ouvert nan oh purée mais je vais accoucher oh purée "réveille toaaaaa on y vaaaa"
Mon dieu que le trajet en voiture me paraît long. Arrêt minute devant les urgences, mon mari veut aller garer la voiture dès qu'une infirmière m'accueille je pleure "naaaan je ne veux pas accoucher sans toaaaa" il file l'infirmière m'accompagne elle me dit ça a l'air d'être pour bientôt ? Je lui montre la PREUVE avec ma liste de folle sur mon téléphone "ça va aller madame, ah oui vous avez bien noté... Bravo.. Non non j'ai pas besoin que vous me l'envoyiez :lol:"

La sage-femme de mon cœur <3 arrive. Alors Doobida, tu as un projet pour cette naissance ? "beeeen. :( je croyais commencer sans péridurale mais ça a commencé avant-hier, j'ai pas dormi depuis deux jours et deux nuits, là je commence à me dire...
- on va vérifier le col (me coupe allègrement la parole) Doobida !!! T'es à 5 !!! C'est génial d'avoir fait tout ce travail seule à la maison !!! Bravo c'est pour vraiment bientôt !
- ah tant mieux j'avais peur que les contractions soient jamais efficaces, là je commence vraiment à fatiguer je pense que...
- (m'interrompt encore) je vais prévenir les collègues et voir si ton mari arrive"

Bon.... Dans la voiture je m'étais déjà fait tout mon film de demander la péridurale et de dormir un peu... Tant pis. Je lui dirai quand elle reviendra. Toujours dans ma bulle de douleur.
Mon mari arrive, je continue le chant les balancements, j'ai besoin de mon mari pour des appuis dans le bas du dos... Toujours dans la bulle de douleur. Je me rappelle que j'avais tellement besoin de lui pour ces appuis, et en même temps s'il me touchait à un autre endroit c'était une attaque... Je le dégageais violemment s'il m'effleurait... Dans ma tête "oh la la mais il va être soûlé par moi mais j'ai tellement besoin qu'il appuie pendant les contractions s'il part parce que je le soûle je vais mourir faut pas que je le dégage comme ça" et paf je le dégage :lol:

1h30-2h ? Plus tard, sage-femme (qui passait de temps en temps pour m'aider à aller bien dans les graves en chant)
"alors Doobida, comment ça va
-ben franchement je fatigue de ouf je ne crois pas que je tiendrai sans...
- attends je vais chercher le gaz hilarant j'arrive......
.....
Bon ça ne va pas empêcher la douleur, hein, faut pas espérer, mais entre deux contractions tu seras un peu stone et ça te reposera "
Elle part. Avec les 2 min entre chaque contractions je ne vois pas comme ça me reposerait mais soit.

Encore 1h30-2h plus tard
-ça va Doobida ?
- non ça va pas :( je n'en peux plus ça n'avance pas et veux dormir je veux..
- chez toi le bain t'a fait du bien non ?
- non j'en pouvais plus de l'eau, ça sert à rien, je veux..
- nan mais évidemment, 3h de bain, qui fait ça franchement, là on va essayer un bain de 20 min tu vas voir
:zz::zz::zz:

J'accepte le bain. 13h20. On m'emmène vers une salle avec une baignoire de pré-travail (pas les grandes baignoires d'accouchement, une baignoire comme chez nous juste pour me détendre avant de retourner en salle d'accouchement) sur le trajet interminable, de la glaire entre mes cuisses
:eek::confused: "AH MAIS C'EST QUOI ÇA C'EST DÉGUEULASSE" (ah je vous ai dit que le gaz hilarant désinhibe un peu ?)
"c'est le bouchon muqueux ! C'est bien ça avance ! Allez mets toi dans l'eau
- ÇA VA PAS C'EST IMMONDE !!! JE VEUX ESSUYER ÇA AVANT !"
Mon mari à 4 pattes se casse le dos les mains dans l'eau pour continuer les appuis sur les reins.
Au bout de 5? min "J'ARRIVE PLUS À ME RETENIR DE POUSSER APPELLE LA SAGE-FEMME !!!" (je crois bêtement qu'en mettant mes mains entre mes cuisses je vais m'aider à retenir le bébé)
2 sage-femmes 1 infirmière arrivent
SF1 "c'est pas possible je viens de vérifier elle était à 7
- JE PEUX PLUS ME RETENIR :confused:
SF1- oh purée ben oui on est a 10
SF2- ça va pas du tout c'est pas une baignoire d'accouchement c'est pas le protocole
- JE POUSSE !!!"
Sage-femmes 1 et 2, infirmière et mon mari a 4 pattes autour de la baignoire et moi toujours avec mon GAZ treeeees désinhibant
" OH J'AI PEUR DE LUI CHIER DESSUS !"
" J'AI SOAAAAF" (boit l'eau de la baignoire)
"VOUS ÊTES PRÊTES LES FILLES PARCE QUE ÇA VIENT"
"OH LA LA ET EN PLUS JE PUE" (tentative de me laver les aisselles entre deux poussées)
"JE VOUS ENTENDS VOUS SAVEZ" (elles marmonnaient dans leur barbe qu'elles allaient perforer la poche des eaux)
"C'EST POSSIBLE MAINTENANT LA PÉRIDURALE ?!"
"AAAAH MA C'EST QUOI CE TRUC DÉGUEU" (j'ai touché la peau de la tête qui commençait à sortir)
SF2 "et ben on rigole bien pour un accouchement sans péri"
"PURÉE MAIS Y A VRAIMENT UN BÉBÉ !!!!!" (j'ai rêvé plusieurs fois que j'accouchais, mais y avait rien lol, on repartait de la maternité tout content de ne plus être enceinte mais sans bébé...)
SF1 13h58 "ça y est Doobida, ton bébé est là tu peux venir le chercher"
"IL EST TOUT BLEU :confused:"
Je le récupère entre mes cuisses et vient poser mon tout petit Grec sur mon torse.
Mon mari "oooh c'est un garçon" <3
Je me calme un peu
"il est doux comme un chiot"
"je peux lui chanter une chanson ?"

Placenta sorti mais reste un bout de la membrane de la poche, j'ai eu droit à une révision (mon pire cauchemar) "tu as de la chance Doobida, j'ai les plus petites mains du service" mais je m'en fichais. J'avais reçu une décharge d'un arc-en-ciel hormonal rien ne m'atteignait. Petit Grec parti en peau à peau avec son papa qui a enregistré ses premiers cris <3

Je suis bien, je suis heureuse, je suis maman ?




______________________________
Remerciements à mon mari d'avoir supporté le chant prenatal (il a eu les heeeeueeuuuu en tête pendant des semaines) et d'avoir accompagner CHAQUE contraction avec l'appui sur mes reins.
A cette sage-femme qui m'a coupé la parole chaque fois que j'ai voulu prononcer le mot péridurale.
A ce forum qui m'a ouvert à plein de choses auxquelles je n'aurais jamais pensé seule.

:joie::joie::joie::joie::joie:
 
Dernière édition:

StéphanieJonathanJohann

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
J'ai eu une césarienne et oui tu n'as pas la douleur des contractions mais la douleur d'être séparé de ton bébé pendant que l'on te recoud.
Et aussi de ne pas pouvoir le baigner ni lui changer sa couche, te laver les cheveux. ..
Et les tranchées sont plus douloureuses et la cicatrice. ..
Et aussi le manque pour le bébé, du massage intense, des bonnes bactéries etc ...
À choisir je ne sais pas
Bon moi j'ai pas eu le choix...
Comme toi @MamanRose j'ai eu une césarienne d'urgence pour mon 2ème donc rachi-anesthésie. Cette peur de perdre mon fils, cette interminable séparation avec lui, ce sentiment d'impuissance face à mes jambes anesthésiées (les effets de la rachi-anesthésie sont les plus longs 3h pour retrouver la sensation de mes jambes, j'ai eu peur de ne plus pouvoir bouger mes jambes). Demander à ma mère de me doucher car impossible de le faire seule avec la douleur de la cicatrice et pas question de demander à mon mari je ne voulais pas qu'il voit ma cicatrice, ne parlons même pas de rire ou simplement se moucher.
Heureusement que petit loulou savait téter en position allongée car ça aide beaucoup pour éviter les douleurs de la cicatrice.
Alors comme tu dis à choisir, moi je dis voie basse si tout se passe bien comme pour mon 1er. Mais parfois les complications arrivent et la césarienne est nécessaire mais ce n'est pas un choix d'accoucher par césarienne mais bien un acte permettant de sauver la vie de la maman ou comme dans mon cas de sauver la vie de mon bébé.
 

bzoui

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je pense que ça peut vraiment être traumatisant de pas avoir la peri parce que c'est trop tard si on comptait dessus.
On se retrouve au moment de désespérance en ayant à gerer un changement de programme. Et les douleurs de l'expulsion sont sacrément intenses, si on est en train de lutter contre et que l'on arrive pas à se laisser aller pour accompagner bébé ca peut être une sacré boucherie.
 
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