premier : cesarienne sous anesthesie generale apres 15h de contractions. petit loup se présentait de front et peri mal posée. J'ai passé 2 mois à récupérer, en ayant du mal à marcher
pour deuz : voie basse sans peri, premieres contractions vers 22h, arrivée à la materà 1h, petit chat dans les bras à 3h. plus d'une dizaine de points de souture, des grosses douleurs liées à la déchirure pendant un bon mois.
Et pour troiz...
lundi : je me rend à mon monito hebdomadaire. Mes glycémies ne sont pas très bonnes malgré un régime strict, je suis inquiète de ce que dira la sage femme.
Finalement, pas de remarque particulière sur la glycémie. Je dis que bébé bouge un peu moins, elle appelle le gynéco de garde pour une écho qui montre que tout va bien et me redonne rendez vous pour le lendemain.
L'après midi, j'ai rendez vous d'acupuncture pour aider le col à travailler si besoin de déclanchement (après une césarienne, pas possible de déclencher en chimique, déclanchement mécanique sur col mou possible). Je lui demande un point supplémentaire pour aider le travail à commencer.
Mardi : monito parfait mais la sage femme (une autre) me dit que coté glycémie, ne va pas du tout et me parle de déclanchement pour le vendredi suivant si j'ai encore plus de 3 dépassements sur la semaine. Je pleure, je ne sens pas bébé prêt et moi non plus, j'aimerais au moins attendre le lundi suivant et refaire une séance d'acupuncture.
Vendredi matin : j'ai maintenu mes glycémies à 3 dépassements sur la semaine ce qui a nécessité de sortir de table en ayant encore faim. Le monito est parfait, j'ai eu quelques contractions douloureuses dans la nuit, la sage femme regarde le col, il se raccourcit doucement.
Je vais chercher les enfants à l'école et à la crèche d'un bon pas. on passe au parc. J'ai quelques contractions très espacées. On rentre je prépare le repas, les contractions sont fortes mais pas du tout régulières. Je mange un peu (pas faim). je commence à chronometrer l'espacement entre contractions. 7min, 5min, 15min... mon mari me dit d'aller à la mater, l'organisation pour garder les grands étant pas simple (monsieur ne peut pas conduire)et vu que j'ai accouché très vite la derniere fois. mais je n'ai pas envie d'y aller pour rien.
Il appelle un pote pour garder les enfants, il est sur le point de conclure avec sa dulcinée... Il appelle son frère pour qu'il se tienne prêt à venir si besoin, son frere dit ok et nous informe qu'il lui faut 20minutes pour arriver des que l'on lui dit go.
Je met deuz en pyjama, je prend une douche chaude, les contractions sont moins fortes pendant la douche. Je fais un calin aux enfants et j'appelle le bloc pour leur dire que j'arrive. Je remplis mon sac à dos des indispensables si monsieur n'a pas le temps d'arriver et je sors de la maison avec mon sac à dos ne sachant pas si c'est pour aujourd'hui ou pas. les 10 minutes de marche, seule dans la fraicheur de la soirée sont très agréables.
Je sonne au bloc vers 21h et je vois arriver un petit bout de femme en blouse rose qui a un grand sourire rassurant. "Ah, c'est vous ! comme on se retrouve !" Je me rend compte que c'est elle que j'ai vue la semaine d'avant quand j'étais venue pour une fausse alerte, je suis contente, elle fait partie des sages femmes avec qui je me sens bien (parce qu'il y en a d'autres...).
monito quelques contractions pas regulières. Verification du col : toujours long mais un peu ouvert, elle ne sait pas dire si il a significativement bougé depuis ce matin, mais vu mes antécédents me propose de m'hospitaliser quand meme.
finalement on se met d'accord pour attendre un peu en salle de pretravail avant de me donner une chambre. J'appelle monsieur pour qu'il me rejoigne meme si on est pas sur que ce soit pour ce soir. Les contractions sont de plus en plus douloureuses, mais toujours aussi irrégulieres. Je ne peux pas rester allongée, c'est monsieur qui profite du lit une fois arrivé.
Au bout d'une heure la sage femme verfie le col, il a evolué, il s'efface tranquilement, le travail a commencé.
Elle m'installe dans une chambre. Je douille. Plus que pour les ainés. Je commence à paniquer en faisant le tour du service. Je suis à peine dilatée à 1 et je trouve deja les contractions difficiles à supporter. Monsieur dort, je rechonometre les contractions, 5min, 2min, 13 minutes (j'ai même réussi à m'assoupir...). J'ai de plus en plus mal. J'appelle la sage femme. Le col est effacé, dilatation à 2, je me dit que je ne vais jamais y arriver sans peri.
Je demande si la salle nature est libre. Oui, je suis d'ailleurs la seule à accoucher pour l'instant. Elle me propose un bain. J'accepte tout en etant très dubitative sur son interet (je voulais surtout aller en salle nature pour pas voir d'appareils médicaux et pas avoir des fils partout).
Je rentre dans le bain et c'est magique. La douleurs est largement supportable, et entre les contractions c'est un pur moment de detente. Je reprend confiance et pendant que je teste toutes les positions rendues possibles par l'apesanteur pour supporter la douleur, monsieur dors sur la banquette...
La sage femme me dit que c'est moi qui gère. je l'appelle quand j'ai besoin, et quand je sens des modifications. J'ai un monito mais il est sans fil et je ne l'entend pas, je ne vois et n'entend aucun appareil médical, une voie de perf est posée, mais je n'ai aucun fil qui me gene. Je suis toute à mes sensations et à chercher comment aider ce bébé à sortir. le bain sent bon, il y a des huiles essentielles pour se relaxer.
J'appelle la sage femme pour savoir où j'en suis. dilatation à 5/6, ca avance bien, elle me propose de rompre la poche des eaux pour aider, je refuse ne voulant pas douiller plus.
Les contractions sont toujours irrégulières, mais vu qu'elles sont efficaces, pas d'inquiétude je retourne dans ma bulle.
Je sens un truc bizarre je crois que la poche des eaux s'est rompue. La sage femme vérifie, je suis à 9. Elle me demande comment je veux accoucher, je ne sais pas. le 4 patte m'a semblé moins douloureux dans la baignoire. Elle m'aide à sortir, me seche et m'aide à m'installer sur la banquette. C'est parti pour pousser. je sens bébé déscendre, je le sens aussi remonter malgré mes efforts. Je n'arrive pas à garder le bassin en retroversion. La sage femme me dit : c'est vous qui sentez, si ca vous soulage comme ca c'est que c'est la bonne position.
La douleur est intense, je m'épuise mais à un moment bébé ne remonte plus. Je continue à pousser sur les contractions en mettant mes dernières forces, il ne sort pas et les contractions s'arrêtent. la douleurs est insuportable mais sans contractions, je n'arrive pas à pousser efficacement. pourtant la sage femme me dit que c'est pas grave, je peux pousser ca va me soulager, je n'ai pas besoin de contraction pour y arriver il est juste là.
Je rassemble mes dernière forces et donne tout ce que j'ai... et je le sens glisser de moi, tout seul sans effort, une fois la tete passée.
La sage femme le dépose sur la banquette entre mes jambe et me demande de le prendre dans mes bras. Il est tout petit, magnifique, je me sens puissante, comme un fauve, c'est mon petit lynx, qui rugit doucement dans mes bras pendant que j'essaye de m'allonger. Elles attendent tranquillement que le cordon arrete de battre pour le couper. le placenta vient facilement après et je demande si j'ai une déchirure. Je n'aurais finalement besoin que de 3 points de suture. Il est 3h30 du matin.
Le prenom n'etait pas tout à fait choisi je demande ou est mon mari. Il était sorti pour ne pas tomber dans les pommes, trop dur pour lui, la salle ne permettait pas qu'il soit à ma tete et il voyait donc tout.(Pour quelqu'un sujet aux malaises vagaux ce n'etait pas l'idéal). Mais pour moi, ce prénom devenais une évidence, comme la manière dont il est sortie de mon ventre, une sylabe qui demande des efforts et la suivante qui sort toute seule. S'en est suivi 2 heure de peau à peau sous couverture chauffante. Quelques soins, habillage et retour en chambre debout, où malgré l'épuisement j'ai eu du mal à m'endormir.