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Vos accouchements

bzoui

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
@Pmda, tu as l'air deja bien renseignée pour les AVA2C. Tu connais l'association césarine ?
Ils font des réunions un peu comme la LLL et ont un forum. On est quelques unes à etre allées panser nos plaies là bas ;)
 

Pmda

Hyperlactation
@Pmda, tu as l'air deja bien renseignée pour les AVA2C. Tu connais l'association césarine ?
Ils font des réunions un peu comme la LLL et ont un forum On est quelques unes à etre allées panser nos plaies là bas ;)
Oui, je suis inscrite sur le forum (l’entièreté de mon récit y est) mais je suis en Belgique et pas de réunion ici :( Je suis plus active sur le groupe fb car les échanges sont plus directs :)
 

lili2

Période de pointe
Bonjour à toutes,

J'ai mis un moment à revenir voir ce post et à lire tous vos messages. Pour être claire, je l'ai soigneusement évité au moment des un an de ma fille. Trop douloureux. Et puis voila, elle a un an, le souvenir de sa naissance est un peu moins vif, et donc ça va mieux. J'ai plus de flashes, d'images qui reviennent qu'il y a quelques mois, mais 'est mieux que ju
@ParisianLawyer, @Christine13, @Léonide :) , @Moumoune64, @jujuméo, merci pour vos gentils messages et vos pistes de réflexion. Ma sage femme, et d'autres ont effectivement parlé de stress post traumatique. J'ai déjà essayé pas mal de choses, j'en étais arrivée à la conclusion que seul le temps pourrait rendre ce souvenir plus supportable.
@Boucécilou, @Clair de Lune, merci pour vos témoignages. J'ai aussi l'intuition qu'un autre enfant changerait beaucoup de choses. Même si bien sûr je ne ferais pas de deuxième simplement pour ça... D'ailleurs, félicitations, @Boucecilou! j'espère que les premiers mois se passent bien. J'ai vu tes posts dans d'autres discussions et j'admire ta ténacité pour ce qui est de l'allaitement.

lili
 

lili2

Période de pointe
Merci @Christine13 Pour le partage !

Oui la kinésiologie peut aider à transformer une expérience vécue comme "négative" en une occasion de changement. Un tremplin vers plus de joie, plus de lumière.
À l'image des fleurs de lotus qui transforme "l'horrible", les marécages puants en quelques choses de beau.

Mais il faut passer par plusieurs étapes, reconnaître et accepter les émotions, la souffrance pour mieux s'en libérer, être consolé, pardonner. Déconstruire le souvenir douloureux, puis construire un nouveau "souvenir", ce que l'on aimerait en faire. Ou qu'est ce que l'on aurait fait différemment à partir de la situation.

Par exemple dans le cas d'un accouchement traumatique, si les pros de santé savaient adapter leurs mots aux besoins de la famille, même les actes les plus terribles seraient vécus tellement différemment.
Si l'équipe avait dit : votre enfant a besoin d'aide en urgence, nous pouvons le sauver et nous avons besoin de vous, de votre force, de votre courage. L'acte sera très douloureux et violent, serez vous prête à le vivre par amour pour votre enfant, est-ce que j'ai votre accord ?

@lili2 j'espère que mon message n'est pas trop violent pour toi, je te souhaite vraiment de pouvoir être heureuse avec cette histoire, l'anniversaire de nos enfants ne devraient être que bonheur.
N'hésite pas à recevoir de l'aide, à cheminer, tu mérites de tourner la page, de vivre pleinement ta maternité. <3<3<3
Je t'envoie pleins de bisous

Merci pour ton message et surtout désolée de répondre si tardivement. Je ne me sentais pas trop de revenir sur ce post plus tôt. Ce que tu dis sur la façon dont les soignant auraient pu amener les choses différemment, je suis tout à fait d'accord. Ce que je leur reproche surtout, c'est de ne pas m'avoir prévenue que ce serait douloureux (péri pas assez utilisée par moi). Ils le savaient tous, mon mari a entendu plusieurs réflexions qui ne laissent aucun doute la dessus. Et ils ne me l'ont pas dit. C'est hyper infantilisant je trouve.
Par contre, très franchement, je suis bien loin de pouvoir déconstruire ce souvenir, et d'y trouver quelque chose de positif. Ça viendra peut-être...
 

Boucécilou

Hyperlactation
@Boucécilou, @Clair de Lune, merci pour vos témoignages. J'ai aussi l'intuition qu'un autre enfant changerait beaucoup de choses. Même si bien sûr je ne ferais pas de deuxième simplement pour ça... D'ailleurs, félicitations, @Boucecilou! j'espère que les premiers mois se passent bien. J'ai vu tes posts dans d'autres discussions et j'admire ta ténacité pour ce qui est de l'allaitement.

lili

Contente d'avoir de tes nouvelles et de voir que tu sembles envisager d'être plus en paix avec ton vécu au fur et à mesure du temps.
Et merci beaucoup pour tes encouragements!
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@lili2 Oui tu as très bien fait de prendre du temps et de ne pas répondre tout de suite.
Savoir s'apporter de la douceur c'est tellement important.
Concernant la reconstruction j'ai l'impression qu'une tiers personne est souvent nécessaire, personnellement c'est mon mari qui m'a aidé à transformer ma vision quand il m'a dit (au sujet de ma cicatrice de césarienne qui est en demi lune), "moi je vois un sourire, le bonheur d'avoir notre fille en vie et en bonne santé".
 

Ckooky

Hyperlactation
Mon accouchement... Ahah je m'en souviens comme si c'était hier. Veille du terme. Lendemain de pleine lune.
8h du mat', j'annonce "pff c'est pas pour aujourd'hui, aucun signe, la pleine lune ça marche pas".
10h30... J'ai vachement mal au bide... Super diarrhée "bon ça se prépare, c'est pour les jours qui arrivent".
11h-11h30... "ah mais je crois que c'est des contractions en fait... Mais c'est chelou y a pas de pause, j'ai l'impression que c'est en continu, wtf ?"
12h... SMS au papa "j'ai perdu un peu de sang, je douille quand même, ce soir quand tu rentres on va faire un contrôle"
12h45 "euh en fait tu peux rentrer ? Je crois que c'est des contractions, et c'est vachement rapproché ..." (en vrai ça faisait 2h que je hurlais des insultes chez moi xD sous la douche... Puis dans un bain... Des spasfon...)
13h15, le papa arrive "faut que je prépare mon sac" moi : "quoi ???!! Nan mais tu déconnes, faut y aller maintenant ! Je sais même pas si je vais réussir à aller jusqu'à la voiture tellement j'ai putain de mal"
14h, on arrive enfin à la maternité "euh j'ai commencé à avoir des contractions à 10h30... Mais direct intense et espacé de moins de 5mn... Là j'ai l'impression que cets en continue" "vous voulez une péridurale ? Parce qu'on va aller en salle d'accouchement, vous êtes à 7!" "à la base j'en voulais pas, mais pas sûre de reussir à pousser sans"...
15h pose de la péri... 16h perte des eaux
18h on commence à pousser... 18h30 bébé dans les bras :)
 

Aurelala

Hyperlactation
Bonjour à toutes !
Premier accouchement pour moi, j’enchaînais les monitos, 2 par semaine pour surveillance du rythme cardiaque de bébé depuis un peu plus d’un mois et après une hospi rapide fin janvier, monito du 19 février, la sage femme me dit que comme je suis à 39 SA et 5 jours, et aux vues du monito du jour même qui avait été très bon tout du long mais s’était un peu gâté à la fin (rythme cardiaque trop bas), on allait faire une echo et que si cette dernière était positive on ferait un décollement des membranes ; écho nickel, du coup décollement des membranes (tout ça le matin), on me renvoi chez moi et en début d’après-midi, premières contractions bien « gênantes », vers 17h elles deviennent douloureuses et de plus en plus rapprochées, 18h encore plus rapprochées et étaient devenues insoutenables, du coup maternité, monito de contrôle pendant 1h col à 2 en arrivant et 3-4 au bout d’une heure de monito et de contractions insupportables (je hurlais et pleurait, c’était pas beau à voir) on me dit qu’on passe en salle de travail et me demande si je veux la péri (oui oui !!!!) je perce la première poche des eaux, 22h péri (j’ai attendu un peu avec des contractions qui s’étaient rapprochées toutes les minutes) et après la pose de la péri j’étais à dilatation complète, mais je pouvais attendre, (merci la péri),
minuit et quelque je sens que ça pousse « en bas » et je sens quelque chose entre mes jambes ; la poche des eaux qui sortait, du coup on s’installe, on me perce la poche des eaux, je pousse peut être 45 minutes en tout, et je prends dans mes bras la plus belle Merveille de toute ma vie, ma fille, le 20 février à 1h39, donc accouchement rapide, très peu douloureux grace a la péri, poussées rapides, pas d’utilisation d’instruments ni épisiotomie (légère déchirure), bébé en pleine santé, que du bonheur ! Véritablement le plus beau jour de ma vie <3
 
Dernière édition:

Boucécilou

Hyperlactation
Vendredi 25 janvier 2019

Après avoir déposé ta grande sœur à l’école, je me rends à mon dernier rendez-vous chez le gynécologue avant de te rencontrer. J’aurais aimé t’offrir d’autres conditions d’arrivée que ce grand hôpital avec ses néons glauques et ses milliers de blouses blanches qui s’affairent ici et là. Mais la maison de naissance a refusé mon dossier parce qu’il a eu des complications quand ta sœur est née ; il fallait donc s’assurer que toi comme moi soyons en totale sécurité. Cela m’a beaucoup peiné et après avoir beaucoup stressé, je me suis laissé aller dans la bienveillance de ce médecin qui a su me rassurer et montrer sa part d’humanité à mon égard. J’ai confiance.

Ta venue est proche, je suis sûre que tu arriveras avant « la » date que la sécurité sociale a choisi comme terme. Hier j’ai nettoyé la maison de fond en comble, j’ai été désagréable avec ton papa et j’ai bien entamé ma valise de séjour à la maternité.

J’ai une pointe d’inquiétude car depuis quelques jours je ressens moins ta présence. Tu as été très actif durant toute la grossesse, et là je te sens tout aussi intensément, mais moins régulièrement. La gynécologue m’annonce alors que par sécurité, nous allons rester 24h à l’hôpital, pour s’assurer que tout va bien. Elle passe le relais à ses collègues des urgences.

Lors de l’examen échographique, l’interne me regarde et me dit :

- « il est estimé à combien en poids de naissance votre bébé ?

- Entre 3,8 et 4,2 Kg, pourquoi ?

- Parce que là, je l’estime déjà à 4,100 Kg, on va en parler avec le staff mais cela peut être un motif de déclanchement. »

Et je reste seul dans ce box froid, à regarder les battements de ton cœur se dessiner sur la feuille du monito. Je suis inquiète. Je ne veux pas être déclenchée, surtout sous prétexte que tu serais trop gros…alors que même tu es dans les clous de ce qu’avait annoncé la dernière échographie et que personne ne m’a parlé de cette possibilité. Je suis un peu en colère, et ton papa aussi ; quand je l’appelle pour lui annoncer les nouvelles, il a l’air désemparé…Il doit s’occuper de ta sœur et m’amener des affaires pour adoucir mon séjour ici.

Après son départ, je me retrouve seule dans cette chambre du service de « grossesses pathologiques ». Je suis triste de ne pas être avec ton papa et ta sœur, mais je me consacre totalement à toi, scrutant les moindres soubresauts de mon ventre. Le personnel est très sympathique et je me dis que j’ai de la chance, je pourrais être dans une chambre à côté, dans l’angoisse de la prématurité ou d’un grave souci de santé pour mon petit ou moi. On échange des mots très forts avec ton papa sur notre messagerie instantanée, tels 2 ados insouciants. C’est très bon.

Samedi 26 janvier 2019

La nuit a été courte mais je me lève de bonne humeur : je rassemble mes petites affaires et me prépare à aller marcher, comme je fais chaque matin depuis quelques temps maintenant, ça me fait tellement de bien ce petit exercice physique.

De retour, je suis prête à partir, on doit aller voir un spectacle cette après-midi avec ta sœur et ton papa. J’ai hâte de partager ce qui sera probablement notre dernier moment à 3, avant ton arrivée.

Je trépigne mais les échos du couloir me plonge dans une profonde angoisse. Je sens qu’on va m’annoncer quelque chose. Rentre alors dans la salle, l’interne, l’externe, la sage-femme, l’étudiante infirmière. Cela ne présage rien de bon… « Les examens sont très rassurants quant à la diminution des mouvements actifs fœtaux. Par contre nous suspectons une macrosomie pour votre bébé. Le staff s’est réuni ce matin et préconise un déclanchement dès aujourd’hui. Nous avons lu votre dossier et savons que vous vous y opposerez sûrement. »

J’éclate en sanglots. Le médecin m’interroge… « Ma volonté initiale était de mettre au monde mon enfant en maison de naissance, comprenez que d’en arriver là, c’est difficile pour moi… »

« Peut-être que votre enfant fait 3,7 Kg et alors tout irait bien, mais peut-être qu’il fait déjà 4,5 kg…on ne peut pas savoir… vous vous exposer à : dystocie des épaules, urgence vitale ; augmentation du risque de césarienne, risque de souffrance fœtale à la naissance, risque pour votre périnée… La décision vous appartient, vous êtes libre de rentrer chez vous. »

Je suis perdue. Moi qui voulait le meilleur pour toi, je ne sais plus où il se situe. J’appelle ton papa, il ne sait que faire, il dit qu’il va appeler notre sage-femme libérale (un samedi ?) ; j’appelle une copine, je pleure, je pleure, je pleure. Tu n’es même pas encore au monde que je dois prendre une décision très difficile. Je me replonge ainsi dans les méandres de la parentalité. J’ai Sophie, notre sage-femme, au téléphone. Elle me dit que je dois objectiver les choses, regarder les recommandations du collège national des gynécologues obstétriciens, demander l’avis du chef de clinique. Dans la discussion, je lui dis « Si je reste, je renonce définitivement à mon projet à mon projet de naissance physiologique, si je rentre, je serai plongée dans un attente angoissante. Il n’y a pas de bonnes décisions. Je sais par contre que ce que je veux éviter à tout prix, c’est une césarienne. Et de toute façon si je vais à terme il me déclancheront le jour du terme. » « Je crois que dans ta tête, ta décision est prise. Tu n’es pas obligé de prendre la péridurale, tu as déjà accouché sans, tu peux le refaire, tu es capable, courage ! »

Je rappelle ton papa. Qu’est-ce qu’on fait ? Il a lu les recommandations. Elles vont plutôt dans le sens de l’équipe médicale même si elle concerne plutôt les bébés estimés à 4,5 kg. Ok. Veux-tu que je t’emmène la puce ? Non, 2h de route allers/retours pour voir sa maman stressée, pas sûre que ça soit une bonne idée. Ça me déchire le cœur de ne pas la serrer dans mes bras mais elle sera bien mieux dans les bras rassurants de nounou.

Entre temps, l’équipe m’annonce qu’il y a beaucoup de naissances et qu’il programme le déclanchement demain matin. Ton papa arrive enfin, je lache prise dans ses bras. Il a eu de la peine à rassembler toutes les affaires qui n’étaient pas totalement prêtes. On va marcher 2h. Boire un thé. Marcher encore. J’ai le secret espoir que tu décides de naître avant tout se protocole. Marcher encore, je me sens si lourde. On se commande un coréen, j’adore la nourriture asiatique ! Puis je décide d’arrêter de broyer du noir. Place à la joie ! J’ai pris cette décision car je m’en voudrais toute ma vie s’il t’était arrivée quelque chose…Alors maintenant, soyons heureux, c’est un jour de fête, je veux t’accueillir dans le bonheur. Je prends de l’homéopathie. Ton papa me fait un massage d’haptonomie, et on te parle, beaucoup, on fait un gros câlin, celui qui peut, selon la maxime populaire, faire venir les bébés. C’est intense, c’est une joie.

....
 

Boucécilou

Hyperlactation
Dimanche 27 janvier 2019

6h30 je prends le petit déjeuner et une douche comme demandé.

7h30 on nous emmène dans un petit box plutôt glauque, monito, contrôle du col

8h00 « Je suis Anne, c’est moi qui vais rester avec vous » Ton papa me dit que tout ira bien, que dans son regard il a lu la bienveillance, et ton papa il est doué pour ça.

« Mais dit donc, il y a des contractions au monito, et elles ont des effets sur votre col, vous êtes à 2. » Pleine d’espoir, je demande s’il est possible de se laisser quelque temps pour temporise…on me répond que non, « malheureusement » dit Anne.

8h30 Anne me pose le fameux « Propess ». Le médecin passe avec l’anesthésiste pour me redire que poser la péridurale serait le sens même car il y a une double indication médicale dans mon cas : antécédent d’hémorragie de la délivrance massive et suspicion de macrosomie.

8h36 Oulala je ressens des contractions douloureuses, on dirait que ça fonctionne.

Environ 9h30. Punaise ! ces contractions, elles sont énormes, elles me font mal, elles me font mal comme les dernières du premier accouchement, elles ne me donne pas de répit. Elles durent une minute et reviennent toutes les 3. Mais je gère, je respire, je marche, ton papa me masse, ton papa me donne de l’homéopathie, Anne est là. Elle dit « on change de salle, rien qu’a voir votre tête, c’est sûr, c’est efficace, ne restons pas dans ce tout petit box. »

10h45 Je voudrais prendre une douche, c’est possible. Ce sont des douches de vestiaires, pas très ragoutant mais l’eau chaude me fait un bien fou. Ton papa est là, patient, à l’écoute, aux petits soins. La douche me permet de reprendre des forces.

11h30 ça commence à être très dur. Les contractions ne me donnent aucun répit. Je continue à bien respirer mais je ne trouve pas de positions qui me soulagent…Je vomis. Plusieurs fois.

12h30 Anne contrôle mon col. Il s’est bien centré mais il est ouvert à 3. 4h, 1 centimètre, rien à voir avec l’arrivée de ta sœur où les contractions étaient espacées, la douleur gagnant progressivement en intensité. Là, je suis dans le « dur » depuis 4h. Je vomis, encore.

13h30 Je reprends une douche, mais cette fois-ci, elle ne me procure pas le soulagement de la première. Je lis une grande détresse dans le regard de ton papa. Je commence à douter. L’arrivée de ta sœur s’est faîte dans grande sérénité que je ne suis pas en mesure de t’offrir : je n’ai pas beaucoup dormi, les médecins m’ont mis la pression pour la péridurale…que c’est dur. Je commence à me dire que je devrais prendre la péridurale.

14h Je discute avec Anne. « vous êtes incroyable, regardez votre force, ça fait presque 6 heures que vous supportez la douleur. Je vois l’intensité et la fréquence des contractions sur le monito et je peux vous dire que vous êtes une battante. La plupart des femmes auraient craqué mais vous êtes là. Si vous prenez la péri, je veux être sûre que vous ne la regrettez pas. »

« Anne, je voudrais mettre au monde mon enfant dans la plus grande sérénité possible, comme ma grande puce, et là je ne suis pas sereine, j’ai l’impression que je n’arrive pas à lâcher prise, que je ne laisse pas les contractions faire leur travail. Allons-y ! »

14h30 On me pose la péridurale. « J’ai demandé à l’anesthésiste de ne vous mettre qu’une demi-dose et elle a accepté. Vous avez la pompe maintenant, c’est vous qui gérez ».

Progressivement, la douleur s’en va. Je ressens le besoin d’être seule. Je dis à ton papa d’aller fumer une cigarette pour se ressourcer. En pleurant, je te dis pardon d’avoir pris cette décision de précipiter ta naissance et pardon de n’avoir pas su être assez forte pour le faire sans anesthésie. Dès lors que nous avons décidé de te concevoir, j’ai juré de prendre soin de toi, et je crois que tu as besoin d’une maman sereine plus qu’une maman fière d’avoir accouché sans péridurale. La situation est venue bousculer mes idéaux, sûrement pour mieux te convenir, tel est notre chemin maintenant.

16h30 Les contractions reviennent aussi progressivement qu’elle sont parties, mais aussi sûrement ! « Vous avez bien travaillé, col à 8 m’annonce Anne ». Je me demande ce que je peux faire pour t’aider à venir. Anne me montre des positions. Je m’accroche à ton papa en même temps que je bouge comme je peux pour ne pas sortir du lit, en tailleur, à 4 pattes, je fais bouger mon bassin. Je ressens tout à présent. Je pousse des râles pour accompagner cette douleur, mais maintenant je suis sûre qu’elle me guide vers toi, là tout bientôt. Je sens quelque chose aller et venir dans mon vagin « la poche des eaux » me confirme Anne. J’ai déjà envie de pousser « Ce n’est pas encore le moment », mais j’ai vraiment envie. « Vous êtes à dilatation complète, on va pouvoir s’installer, tiens, mettez-vous sur le côté en position de Gasquet, voir c’est confortable et optimal pour la sortie. Ton bébé se présente parfaitement, probablement grâce à tout ce que vous faîtes depuis tout à l’heure. Je vais chercher mes collègues, vous savez, je prépare aussi la délivrance, je n’ai pas envie que vous reviviez votre premier accouchement. »

Elle passe la porte. Je ne tiens plus. Je regarde ton papa, m’accroche à sa nuque de mes deux bras et pousse en poussant aussi un hurlement sorti du plus profond de mon corps. « Arrête, arrête puce, y’a plus personne et tu vas me briser la nuque »…Je dois pousser, si si, c’est ça qu’il faut que je fasse, je ne peux pas faire autrement…

Anne est 3 autres personnes entre en trombe dans la salle, je jette juste un regard qui me permet de constater que ta tête est déjà dehors ! Anne me supplie d’attendre 2 secondes, ce que je parviens difficilement à faire. Une dernière poussée et tu sors de moi. Je vois direct que tu es un petit garçon. Anne a oublié de regarder l’heure, mais Papa l’a fait, 17h10. Papa te nomme, et il me regarde les yeux plein de larmes, pose son front contre le mien et me murmure, les yeux dans les yeux, « merci ! ».
 

meleth-marie

Hyperlactation
Quelle émotion dans ton récit.
Merci de ce partage.
Te lire m'apaise également, craignant la même chose que toi, un déclenchement pour macrosomie des le 19 juillet.
Oui, tu est maman courage, maman bienveillance, maman plein d'amour pour ton bébé, que disgje tes enfants, tu grande aussi, que tu as voulu protéger.
Alors bravo d'avoir eu ce courage en janvier, bravo d'avoir eu le courage de le raconter, bravo pour votre belle famille et merci.
 

Christine13

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Comme @meleth-marie je te remercie profondément pour ce beau recit @Boucécilou ça me donne moi aussi à la fois la force de vouloir vivre un accouchement physiologique pour mon numéro 2 (césarienne pour Esteban car dépassement du terme et fatigué fœtale) et en même temps d'accepter les choses si elles ne se passent pas comme on le souhaite.
Ça me donne aussi envie de voir mon mari... :p
 

Nat08

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Très beau récit et qui me donne le courage d'y arriver sans péridurale dans les jours qui viennent. Ayant été déclenchée la première fois, je commence à douter de ma capacité à gérer ces contractions que j'ai trouvées horribles, mais finalement pas du tout naturelles. Ça me redonne de l'espoir, merci.
 

Boucécilou

Hyperlactation
Merci les filles pour vos retours et vos "compliments":oops::oops:

@Nat08 je re confirme, pour ma puce c'était largement gérable jusqu'à dilatation à 9.
Là, avec le déclenchement les premières équivalaient les dernières :confused:. D'ailleurs elle m'a enlever le tampon un peu avant la pose de péri. Ça n'était plus de la douleur, mais de la souffrance!

J'ai eu mon pti côté "nature" en sortant la tête de Loulou sans présence médicale...

1er : pas de péri, 1h30 de poussée, et je n'ai jamais ressenti l'envie irrépressible de pousser.

2e: péri (1/2 dose, je n'ai jamais rappuyer sur le bouton...), 3 poussées!

Finalement je me suis plus sentie actrice pour celui-là.

Comme quoi, je reste sur mon idée que tout ça, c'est comme une histoire "d'alignement de planètes": tel jour, telle équipe, beaucoup/pas beaucoup de naissance en même temps, etc..
 

elo87

Hyperlactation
Bravo les mamans ♡♡

Je ferai peut être me mien un jour quoi quoi y a pas grand chose à dire
Je crois que je commence maintenant à mettre de la distance et me dire que c'est fini ^^
 
Merci les filles pour vos retours et vos "compliments":oops::oops:

@Nat08 je re confirme, pour ma puce c'était largement gérable jusqu'à dilatation à 9.
Là, avec le déclenchement les premières équivalaient les dernières :confused:. D'ailleurs elle m'a enlever le tampon un peu avant la pose de péri. Ça n'était plus de la douleur, mais de la souffrance!

J'ai eu mon pti côté "nature" en sortant la tête de Loulou sans présence médicale...

1er : pas de péri, 1h30 de poussée, et je n'ai jamais ressenti l'envie irrépressible de pousser.

2e: péri (1/2 dose, je n'ai jamais rappuyer sur le bouton...), 3 poussées!

Finalement je me suis plus sentie actrice pour celui-là.

Comme quoi, je reste sur mon idée que tout ça, c'est comme une histoire "d'alignement de planètes": tel jour, telle équipe, beaucoup/pas beaucoup de naissance en même temps, etc..

Bravo Boucéliou!

Un deuxième c'est souvent plus facile, donc c'est pas si surprenant que vous l’aillez sorti bien plus vite!
 
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