Je pense que tu as besoin de prendre un bon recul sur ces 4 dernières années et que tu devrais regarder en retrait tous ces évènements qui ont marqué ta vie de femme et de mère.
En ce moment, j'ai je pense besoin de faire un sevrage de l'ordi, pour me retrouver moi, juste moi, comme avant, sauf qu'effectivement, je ne suis plus la même. Me concentrer sur ma famille et sur moi, plutôt que sur la famille des autres.
Les failles de la famille ne sont pas génétiques.
Ha bon ? Ma mère m'a dit que j'avais hérités des défauts de mes parents, malheureusement je pense qu'elle a raison. Mais j'y travaille. Elle m'a souhaité d'avoir une fille comme moi, mais ce n'était pas un compliment. Par chance j'ai justement une fille qui semble être mon mini moi, et pour le moment elle me comble de bonheur. Je lutte tous les jours pour ne pas frapper Paul, quand malheureusement il se prend une baffe, je sens que c'est mon héritage. C'est comme lutter contre sa nature. Pas génétique, mais un héritage quand même.
Tu as assez de coeur et de courage, comme j'ai pu lire, pour surmonter les difficultés qui s'imposent à toi.
Merci. D'un autre côté, pas vraiment le choix.... j'ai constaté avec mes enfants que si je ne me bouge pas, personne ne le fait à ma place !
La reconnaissance est le graal recherché par chacun d'entre nous, elle naît au sein de la relation parent enfant.
Exact. Mais la reconnaissance de mes parents, je ne pense pas la trouver, je n'y crois plus. J'espère trouver de la reconnaissance chez mon mari et mes enfants. Je suis probablement à la recherche de la reconnaissance de mes parents que je n'aurais jamais.
Ta sensibilité, comme je l'ai déjà évoquée, est le reflet d'un manque qui a trouvé sa source dans ton enfance.
C'est évident. Tu ne connais pas mon histoire mais tu tombes juste. Mes enfants comblent ce manque. Je leur donne ce que je n'ai pas eu, une mère maternante et la santé.
Tu as l'impression de ne pas être écoutée, entendue et cela se lit dans toutes tes interventions présentes au sein de ce forum.
J'ai du mal à atténuer mon côté saint Bernard.... peut-être parce que personne n'a sauté à l'eau pour moi. Il faudra que je travaille dessus, c'est évident.
En demandant de l'aide au corps médical, tu pensais être soutenue, hors tes rencontres n'ont fait que rajouter du stress et des angoisses.
C'est pire, je suis tombée sur des médecins qui ne devraient pas être fière d'eux. Je pense qu'ils ne font pas honneur à leur métier. Malheureusement je connais bien ce milieu. Les médecins sont des gens ordinaires, avec leurs défauts, je l'ai accepté depuis peu, et avec la santé de mes enfants, je ne les crois pas sur parole, je ne me fie qu'aux résultats.
Le manque de soutien de tes proches t'a déçue mais il faut accepter les erreurs. Nous n'avons pas toujours conscience ni assez de réflexion pour agir dans le bon sens (de qui d'ailleurs?)
Oui, pour le coup, je les prends comme ils sont. On ne choisi pas sa famille. Chacun ses problèmes, disons qu'un peu de compréhension aurait été bienvenue. On fera sans.
La synthèse de ces 4 années à mon sens, révèle une autre Isabelle, plus sûre d'elle, moins maléable mais encore fragilisée par cette expérience qui n'est pas terminée.
Juste. Expérience qui je pense ne sera jamais terminée, elle évolue. Après l'allaitement il y a le maternage et c'est pour toute notre vie de parents. Je suis probablement moins naïve et plus méfiante.
Depuis le début je lis une Isabelle blessée, battante pour son bébé mais je ne lis pas une Isabelle heureuse d'allaiter.
Blessée et battante, c'est pas nouveau, par contre pour la joie d'allaiter ça m'étonne que tu es ressenti cela. C'est déterminant dans ma vie de mère. Non seulement je suis heureuse d'allaiter, mais aussi de m'être battue contre le mauvais sort qui voulait que mes enfants ne soient pas allaités, vu la pression familiale, l'ignorance des médecins ou pédiatres autour de nous et l'ankyloglossie.
Isabelle, ton témoignage est précieux, particulier.
Particulier ? à part la relactation, non, je le trouve horriblement banal. Je ne cesse de trouver des cas qui me ressemblent sur le forum, je pense vraiment que mon cas est très courant et que malheureusement ça se termine souvent en sevrage précoce. C'est dur à lire pour un saint Bernard. Un sevrage du forum me fera probablement du bien.
Si je devais titrer ton parcours, je l'appelerais "Mon chemin de croix pour l'allaitement".
On va dire "chemin de croix" tout court.
Tu possèdes des connaissances, surtout sur le DAL qui serviront aux mamans.
Le dal n'est pas du tout difficile à utiliser, sauf en cas de soucis de succion ou grève de tété. Savoir utiliser un dal reste à la portée de toutes, dommage que ce ne soit pas plus à la mode. Peut-être les tuyaux font trop penser aux prémas dans les hôpitaux.
Je te souhaite désormais l'accès à la sérenité.
J'en ai besoin, merci !
Vous allez vous sortir de ces angoisses qui sont là depuis le début.
J'avance doucement.
Tu verras ton enfant tel un chrysalide s'envoler de sa maman.
J'ai toujours aimé encourager l'autonomie. ça me manquera quand ils seront autonomes, mais j'espère ne pas être trop "chiante" comme belle mère.
Serre le bien contre toi et dis lui combien tu l'aimes et combien cela a été difficile de surmonter les allergies, les difficultés de succion mais que c'est fini et que vous avez réussi.
J'essaye de le rassurer, dommage que la maîtresse n'en fasse pas autant. Par chance il aura d'autres professeurs et c'est aussi apprendre le monde. Oui, j'ai réussi à allaiter mes deux enfants, certaines mères se disent qu'elles feront mieux au prochain, je n'aurais pas de 3e chance, je ne pense pas que ma santé me permette une nouvelle grossesse.
Bon dimanche