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Vos accouchements

Lullalynne

Lactarium
@Gabyshka , j'ai entendu aux Maternelles une chef de clinique dire qu'en France, on ne laissait pas dépasser 30 minutes de poussées, mais à te lire je me demande si les pratiques sont vraiment si homogènes... On t'avait laissé pousser davantage pour ton premier ? J'ai poussé 15 minutes pour Nounours, j'aurais pas pu davantage, trop mal, trop épuisée. Vraiment bravo !
Je crois que c'est plus lié aux risques pour le bébé, non ?
Pour mes 2 accouchements, j'ai été au-delà des 30'. Les sf m'ont laissé "dépasser" mais après, un gynéco a été appelé en renfort. Il n'a pas eu à intervenir pour ma chouette. Pour bébé taupe, la ventouse a été nécessaire. Je te comprends @Gabyshka , j'ai moi aussi ce regret/cette pointe de déception (je ne sais pas trop comment le définir) d'avoir fait tout le job sans péri mais de ne pas avoir réussi l'expulsion sans "aide" (alors que j'aurai eu bien du mal vu la position de bébé).
Je ne sais pas exactement au bout de combien de temps bébé taupe est sortie. Mais ils ont fait un prélèvement sur le cordon qui a révélé une acidose ; sans gravité pour bébé à ce stade mais il était grand temps qu'elle naisse.
 

Mamandupetitpoulet

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Sans péri ?
Parce que j'ai poussé près de 2h (sous péri).
Non, on m’avait dit la même chose sous péridurale.
Mais la SF m’a laissé commencer à pousser seule (à savoir sans être installée entre mes jambes), et a commencé à compter les 30 minutes à partir du moment où elles se sont installées avec son auxiliaire. J’ai poussé 35 minutes avec elles, et elles allaient appeler le gynécologue de garde quand j’ai enfin réussi à expulser mon bébé 😅

Edit : Donc au total, 20 minutes de poussée seule et 35 avec la SF !
 

ForMama

Hyperlactation
Sans péri ?
Parce que j'ai poussé près de 2h (sous péri).
Si je peux me permettre j'avais aussi en tête 30 min comme repère acceptable en France mais il y a poussée et poussée 🤗

Avec ou sans péridurale quand on fait descendre bébé dans les différents étages du bassin on expire on pousse et ça peut durer 1h 2h etc

Avec ou sans péridurale quand bébé est enfin arrivé en bas, à quelques millimètres et que la tête est là on doit le faire sortir en environ 30 min sinon ça declenche apparemment des alertes et les équipes appellent l'obstétricien pour utilisation des ventouses par exemple...
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ok je ne me rappelle pas exactement. Je compte 2h à partir du moment où elles m'ont mise en position gynéco et "fait' pousser. La gynéco a fait plusieurs allers et venues et je pouvais toucher la tête de bébé avec mes doigts. Ensuite elle a en effet sorti la ventouse puis les spatules.
 

ForMama

Hyperlactation
Je pense que comme dit ici c'est fait en fonction des conditions du bébé de la maman et peut-être aussi de la flexibilité de l'équipe...Le but c'est que tout le monde soit en bonne santé in fine et que si nécessaire le gygy ou obstétricien soit dans les parages quand cela devient urgent 💪
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Marnie Pour mon premier j'avais poussé environ 45 minutes sous peri avant qu'ils n'appellent le gyneco, le temps qu'il vienne ça a duré une heure, et je me rappelle surtout d'une soif terrible. Mais mon bébé n'avait aucun signe de souffrance donc je pense que c'était plutôt leur procédure.
La sage femme de la préparation m'avait dit qu'ils s'adaptaient un peu aussi à la fréquence des contractions, si elles étaient un peu espacées il fallait bien laisser un peu plus de temps à la maman.
Pour cet accouchement je pense qu'ils n'ont pas attendu du tout à cause de la suspicion de souffrance fœtale. Mais aucun soucis détecté au prélèvement cordon. Par contre il s'est fracturé la clavicule parce que les épaules ont eu du mal à passer.
 
Dernière édition:

Marnie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je crois que c'est plus lié aux risques pour le bébé, non ?

La médecin ne précisait pas de conditions dans mon souvenir (je reregarderai l'épisode par curiosité). Mais j'imagine du coup que, sans doute, les pratiques diffèrent suivant les mat'. Je me souviens aussi qu'elle disait que la tolérance était plus élevée dans d'autres pays.
 

Marnie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Si je peux me permettre j'avais aussi en tête 30 min comme repère acceptable en France mais il y a poussée et poussée 🤗

Avec ou sans péridurale quand on fait descendre bébé dans les différents étages du bassin on expire on pousse et ça peut durer 1h 2h etc

Avec ou sans péridurale quand bébé est enfin arrivé en bas, à quelques millimètres et que la tête est là on doit le faire sortir en environ 30 min sinon ça declenche apparemment des alertes et les équipes appellent l'obstétricien pour utilisation des ventouses par exemple...

Ah ! Donc ça dépendrait d'où est la tête. Merci, c'est plus clair :)
 

ForMama

Hyperlactation
Ah ! Donc ça dépendrait d'où est la tête. Merci, c'est plus clair :)
Moi en tous cas - en physio dans l'eau sans péridurale - j'ai "poussé" ou "accompagné bébé en expirant" dès l'éclatement de la poche des eaux c'est mon corps qui me disait de le faire je devais aider bébé à descendre ça a duré 1h 1h30 2h max mais la vraie partie où bébé était en bas et où les sages-femmes voulaient qu'elle sorte n'a pas duré trop longtemps car elles ont des consignes justement et qu'elles voyaient que je poussais mais pas assez Lol (j'avais un peu peur mesdames après 17h de contractions et de douleur sublime on hésite un peu sur la ligne d'arrivée comme pour un marathon quoi...Le petit sprint final qui donne un claquage ça existe 🤣)

Bref elles m'ont vraiment encouragée vivement en me disant que bébé était là et qu'il fallait finir sur cetteeeee poussée allez c'est la dernière on ne s'arrête pas on fait sortir le bébé oui oui oui !

Le positif c'est que j'ai complément préservé mon périnée de cette manière et que bébé n'était effectivement pas en souffrance 🙏
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Waouh, c'était pas hyper dur ?
Bah oui et non. J'ai tenu pendant 30h sans péri, dont une dizaine bien costaude. Quand ils me l'ont posée, au début elle ne fonctionnait pas tellement. Avant la dernière ligne droite, ils l'ont augmentée (? Ou modifiée ?). Du coup, le soulagement de la douleur m'a donné un regain d'énergie.
Et puis je ne savais pas que j'avais le choix. J'étais là et je devais la sortir, point.

Pendant un an, je ne pouvais pas parler de mon accouchement sans pleurer. Au un an, j'ai pleuré. Aux deux ans, j'ai eu un pincement au cœur. Maintenant je suis en paix avec ça. J'ai fait de mon mieux.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je pense que ce "temps" doit dépendre de la situation et de l'état du bébé.
Pour le Petit Loup, sous péri alors qu'on préparait la poussée, la SF a dit qu'elle allait faire venir l'obstétrictienne avec la ventouse car bébé faiblissait. Donc pas d'attente.
Au final l'expulsion en tant que telle a été rapide (15 minutes ?) car j'ai "poussé comme une barbare" (dixit moi) et que ça a suffi (l'obstétricienne a regardé le bébé sortir avec la ventouse à la main, mais n'a rien eu à faire).
Pour le Dragonneau je sais pas trop, mais la "période de poussée" a été longue, sûr plus de 30 minutes, et à aucun moment la SF n'a appelé de médecin. Mais parce que j'ai eu des poussées dans diverses positions, alors bon c'était un peu le bazar (accouchement physio en filière physio).

Mais pour le Petit Loup y'avait le petit poids qui était potentiellement une source d'inquiétude, ce qui n'était pas vraiment le cas pour le Dragonneau. Et le monito continu (puisque péri) du Petit Loup qui indiquait qu'il faiblissait un peu, donc fallait se "grouiller", pour le Dragonneau ce coup du "bébé qui faiblit" ça n'est arrivé que sur la fin et au moment où on a trouvé la "bonne" position.
 

Amilli

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour les Super Mamans,

Alors ça y est je me décide à partager la naissance de notre deuxième, arrivé pile le jour du terme théorique, comme son grand frère !
On en rigole en se disant que décidément nos enfants aiment être à l'heure ;)

La semaine précédent le terme, je sens d'abord un changement psychologique, pas ressenti spécialement pour l'aîné, mais bizarrement je sens tout de suite que c'est annonciateur et que le jour J approche irrémédiablement.

Les "fausses contractions" sont fréquentes, mais en veillant à garder des temps de repos, je continue de profiter des ballades en famille, je peux même assister à un évènement familial pour lequel j'avais de grand doute au vu de la date. Bref le bonheur.

J-2 : on a fait une grande promenade à trois en famille (4 avec le passager mystère blotti dans mon ventre :) ) sous le soleil, on rentre, je suis très fatiguée mais sereine. Fin de journée, on entame la routine de l'aîné, bain, dîner, temps calme puis on glisse vers le coucher tous ensemble. Tout le monde tombe de fatigue, mais avant le sommeil je sens un changement dans les contractions, ça commence à devenir douloureux et je dois respirer pour la supporter mais elle ne dure pas longtemps (5 secondes je pense). Je finis par dormir.
Dans la nuit l'aîné se réveille et réclame un câlin, je le prend contre en moi en pensant immédiatement que c'est sans doute la dernière fois qu'on se rendort juste à deux comme ça. Je profite de ce moment.

J-1 : le Papa doit aller travailler, mais avant son départ je ne me sens pas bien, et je suis sensée rester seule avec l'aîné et personne ne le sent trop. Donc le Papa reste avec moi et je vais faire un peu de ballon avant le petit dej. La journée commence avec l'aîné, qui est infernal, il doit sentir que c'est vraiment pour bientôt. Je me dis soit aujourd'hui soit dans la nuit. On décide rapidement d'enclencher le plan de garde du grand frère, et nous on passe la journée à deux.
Je n'ai absolument aucune envie de sortir malgré le temps radieux, je ne mange pas beaucoup mais régulièrement des petites choses nutritives, et surtout je fais des siestes de marin ! Le sommeil me tombe dessus, je plonge et max une heure plus tard j'émerge en forme. Il y en aura trois dans la journée.
Pendant ce temps toujours quelques contractions, mais pas vraiment plus longues et elles vont et viennent.
Le soir vient, rien, je décide de bien dîner car la journée a été frugale et je sens qu'il faut que je prenne des forces.
On ne se couche pas tard, à deux seulement avec le Papa. Une première en deux ans ! On hallucine un peu, on papote et on dort.

Jour J :
Dans la nuit, je suis réveillée toutes les heures à partir d'1h30 par une contraction douloureuse, mais cat retombe et je me rendort aussitôt.

Réveil définitif à 4h30. Là je ne me rendors pas, et j'ai envie de me lever. Je laisse le Papa qui dort et vais dans le salon pour du ballon, mais en fait je marche beaucoup. À 5h30 je réveille le Papa, qu'il puisse émerger et faire ce qu'il a à faire car je présume qu'après j'aurai besoin de lui 100% du temps (et j'ai eu raison lol).

À peine sorti de sa douche, avalé un truc rapide, il me rejoint et m'aide à gérer les contractions. Là on se dit que le travail démarre et que ce sera pour ce jour, mais on se dit que ce n'est pas pour tout de suite.
Les contractions sont bien présentes, et on perd rapidement la notion du temps. Le Papa me masse pendant les contractions et heureusement ! Il a bossé la vidéo de Maïtie Trélaün et franchement c'est un coach en or !
On commence à prendre un rythme, mais la douleur des contractions est inégale et fluctuantes. Certaines sont déjà très difficilement supportables et d'autres étonnamment "gérables".

On continue comme ça puis je commence à craquer, je pleure mais sans larmes (lol pas la force) et je perds les eaux.
Je suis un peu sous le choc, tétanisée. Mon mari me chuchote qu'il va m'emmener me doucher rapidement et qu'on ira à la maternité.
Mais une fois douchée, impossible de bouger, les contractions sont horribles, je hurle, et je panique. Je ne pourrai pas sortir d'ici
On appelle les secours, qui sont rapidement là.
On m'aide à regagner ma chambre.
Je suis dans une spirale de souffrance et d'un seul coup ça me brûle et j'ai envie de pousser. Je pense au cercle de me feu et je me dis que c'est trop tôt. Autour je sens qu'on se demande à quel point c'est imminent et si je suis transportable. On demande à mon mari de préparer une serviette chaude.
Finalement on m'embarque en ambulance, direction la maternité.
J'ai déjà envie de pousser, on me demande de souffler et retenir, d'attendre d'arriver en salle de naissance où il y aura tout ce qu'il faut.
Impossible pour moi, des fois je retiens des fois je pousse malgré moi.
Le trajet est hyper rapide, on arrive à la maternité, j'entends la transmission entre les équipes "accouchement imminent ! ) Et ça me soulage de me dire que c'est bientôt fini !
J'arrive en salle de naissance, pleins de visages amicaux j'ai l'impression de voir des anges. Mon mari a réussi à arriver et me retrouver à temps, ça me redonne un peu de courage.
On me dit que quand je le sens je pousse et ça va aller. Ça se remet en route ! Je pousse, c'est dur, ça me brûle beaucoup. On m'encourage, on m'aide et ça y est ! Mon bébé sort !
Il pleure, puis se calme assez rapidement sur moi. Je suis soulagée et heureuse. Encore légèrement inconfortable, puis la délivrance qui porte très bien son nom !
Quelques points un peu douloureux à faire, mais c'est vrai qu'avec bébé sur soi c'est pas pareil ! Ça passe vite ;)
On me le laisse 1h30 en peau à peau, c'est génial. Il tète bien, plusieurs tétées de bienvenue ! Je sens vraiment la rencontre et c'est top, à l'opposé de mon accouchement précédent.
Puis le papa l'accompagne pour les soins, ça ne dure pas longtemps. C'est un bon gabarit, on lui dit que s'il avait été un peu plus petit, il serait né chez nous c'est sûr.
Et on va s'installer en chambre, je peux marcher, je me sens bien, physiquement et psychologiquement malgré l'épreuve que ça a été tout de même.

J'ai encore du mal à réaliser.
Avec le recul, le souvenir de la souffrance terrible et impitoyable s'estompe (déjà !) et je me dis incroyable on l'a fait !
Je bénis les équipes de secours et de maternité et qui ont été au top, une efficacité incroyable et une grande humanité. J'ai vraiment l'impression qu'on a accueilli mon bébé avec moi :)

Et je remercie toutes les mamans du forum, pleines de bon conseil et de témoignages qui m'ont aidée à préparer ce grand jour !
Merci l'astuce de la brique de jus de pomme par exemple 👍
Chaque accouchement est unique, mais cette fois je sens vraiment que celui là s'inscrit dans quelque chose de partagé d'une façon ou d'une autre.
 

Masylasw

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je me lance aussi, désolée pour la longueur c’est ma mémoire ce post 🙂.

C’est donc ma deuxième grossesse et pour ma fille la naissance s’est faite sans péri avec une dilatation progressive « bien » vécue, la poche n’a pas rompue seule, et on m’a laissé pousser 2h (tout allait bien) avant de décider d’un commun accord de partir en césa car ça ne bougeait pas.
Je rappelle ce contexte parce que s’il y a bien quelque chose que m’a appris ce deuxième accouchement, c’est que le premier n’était vraiment pas destiné à une autre option: je n’ai, pour mon premier, jamais ressenti les sensations physiques du deuxième…


•40SA+5 en fin de journée les contractions régulières apparaissent, sans aucune douleur mais toutes les 7-8 min. On pense que c’est pour cette nuit, on affine l’organisation du lendemain pour Croustille et on attend.

La nuit passe sans aucun changement, bon alors je fais ma journée. Je propose à mon chéri de partir aider sa sœur en début d’après-midi, mais pas trop longtemps ^^.

•40SA+6 A 14h30 ça y est les contractions prennent une très légère intensité et continueront à évoluer doucement. Je suis seule à la maison et fais mes exercices, ce qui me vient, ce qui m’aide, c’est un beau moment.
Mon chéri rentre et repart chercher Croustille chez la Nounou, je lui demande de rester un moment dehors pour que je reste dans ma bulle.
Quand ils rentrent j’ai beaucoup de mal à jouer sur les deux tableaux, et je pense que le travail stagne un peu car je n’y suis plus connectée. Puis il me rappelle à l’ordre, s’impose à chaque contractions. Je respire et marche pour aider. Je demande à ma mère de venir, c’est elle qui restera avec Croustille.
J’appelle ma SF à 19h pour avoir son avis, elle me dit de me faire confiance. Je décide de manger rapidement tous ensemble et partir après.
On décolle à 20h de la maison, j’espère ne pas partir pour rien, on a quand même une heure de route…

La première demie-heure de trajet ne voit pas de changement; la suivante gagne en intensité, j’ai besoin de me détacher et de bouger sur le siège de la voiture. Je m’aide énormément de « OOOOooooohhhh », je ne sais pas l’expliquer mais ils m’aident à traverser chaque contraction.

Arrivée à 21h à l’hôpital, le chemin jusqu’à la maternité est looong, je m’accroche à mon chéri pendant la douleur et sort un peu de ma concentration.

La SF nous accueille et me propose de m’examiner. Je dis clairement qu’il est hors de question que je monte et m’allonge sur la table, la douleur ne me laissera pas faire. Je commence à sentir une envie de pousser vers mon sacrum (jamais ressenti pour mon premier, je réalise que c’était ça que tout le monde voulait que je ressente, et bien non ça n’a jamais été présent!).
Elle me demande si je veux faire pipi, et là une sensation étrange me vient, il y a un truc oui mais est-ce que j’ai envie de faire pipi, je ne sais pas. Je m’approche des toilettes et OMG la poche des eaux se rompt d’un coup d’un seul ! Je suis choquée et heureuse en même temps, je rêvais de sentir ce que ça faisait 🙃.
Pas de gros changement d’intensité, la SF m’examine (sûrement debout, je n’ai plus le souvenir) et lance un « on est à 7-8, on file en salle de travail » 😳

Je monte à 4 pattes sur un fauteuil et elles m’embarquent. Je prends la même position sur la table de travail, selon leur proposition, et cela me convient bien.
Mais quelle intensité !! J’ai envie de pousser mais n’ayant jamais ressenti ça avant, je n’arrive pas à me situer dans la naissance: ce n’est pas encore la poussée d’expulsion mais je ne sens pas de descente non plus comme je l’aurais cru, juste une envie de pousser quelque chose sur mon sacrum. Alors je suis mon corps, et je pousse là.
Mon homme est parfait, on sent qu’il n’est plus novice. J’ai l’impression qu’il est l’interprète entre l’équipe et moi, je décide et il s’occupe de l’exprimer.

La dilatation est complète, la SF me propose une position sur le côté pour mieux placer son monitoring; de toute façon je commence à avoir mal aux cuisses de rester en appui dessus. Je pousse toujours vers les fesses et elle commence à me demander de pousser « en bas », je cherche sur plusieurs contractions ce que ça veut dire et parfois je sens que c’est bon. J’essaie de le recréer à chaque fois mais je perds souvent le fil, je sens que je pourrais être plus efficace.
Tout le long je pousse sur la main de mon homme, tellement qu’il gardera le poignet gonflé pendant 24h 🤭, mais selon ses dires pour rien au monde il n’aurait retiré sa main ☺️

La SF est merveilleuse d’encouragements, mais on sait tous qu’il ne faut pas que ça dure avec l’antécédent de césarienne… le gynéco passant par là, il jette un œil et ils conviennent d’essayer encore. Moi je comprends que l’autre option est de repartir en césa, et ça me va 😓. Ça c’était bien passé pour la première et pfff là c’est trop laborieux, je n’ai plus envie, je ne sais pas, je les suis s’ils pensent que c’est la solution…
Et on continue, et c’est bien me dit la SF, je pousse où il faut, bravo! C’est un peu lent mais je suis forte !
En fait je me sens vraiment au centre de la balance, j’ai l’impression que ça peut marcher en physio comme ça peut ne pas fonctionner et je ne sais pas à quoi m’accrocher, je navigue entre motivation et démotivation; mais je pousse à chaque fois de toute ma puissance.
Puis le gynéco revient faire un point, je sens la césa à plein nez, bah c’est pas grave on aura essayé…En fait il me propose une ventouse, ah tiens je ne l’avais pas vue venir celle là, pourquoi pas… c’est pas vraiment physio mais c’est peut-être une bonne option. Il me demande si je veux une anesthésie, je dis non les yeux fermés (comme depuis le début d’ailleurs, j’ai dû garder les yeux fermés 90% du temps).
Il a l’intelligence et l’honnêteté de me dire que ce ne sera pas agréable (Haha la quintessence de l’euphémisme 🤪) et me dit qu’il faudra au moins deux ou trois contractions pour le sortir. Ok c’est parti, même pas peur !

Voilà voilà, la douleur a été atroce quand il a posé la ventouse mais le timing a été absolument parfait vu qu’une contraction a débuté direct, pas le choix je pousse ! Et là…j’ai HURLÉ qu’il arrête, que ça faisait trop mal !!! Il m’a gentiment répondu « Non madame je n’arrête pas, il va sortir ». Pas le temps de lui intenter un procès, s’il tire —> je pousse !

Et PLOP la tête sort, pas besoin de me l’expliquer je comprends de suite, je ne m’y attendais pas; et PLOP les épaules sortent et SPLASH on me pose un truc mou, chaud et visqueux sur le bas du ventre
😳😱🥰
Je ne sais pas encore que le cordon est très court et qu’ils ne peuvent pas le mettre plus haut mais ça ne me dérange pas car je passe 30sec à répéter « oh mon dieu, oh mon dieu,… » afin de redescendre de là où j’étais, et de saisir que ça y est cette douleur est partie. Je sais que bébé est arrivé mais j’ai surtout besoin de ressentir le calme dans mon corps.
J’entends (j’ai toujours les yeux fermés) mon chéri pleurer et dire « il est là, c’est notre bébé, il est là ». Je crois que lui aussi s’est laissé déborder par l’intensité du moment…

Ils coupent le cordon (rapidement, pas le choix soi-disant), remontent bébé et je le touche => Voilà il est là, c’est bon, tout s’arrête.
Il est 22h55, donc moins de 2h de présence dans la maternité.


La délivrance doit être rapide car il y a beaucoup à recoudre, alors il me demande de pousser et hop le placenta sort comme une lettre à la poste, je ne sens rien.
Mon chéri le voit (je suis jalouuuuuse 😝), et me dira que c’est magnifiquement impressionnant ce truc^^.
Puis le moins sympa peut-être, ils recousent pendant 30min, oui oui 30min.


Le gynéco me dira plus tard qu’il a donné le coup de pouce mais que je l’avais sorti mon bébé, il ne pensait pas qu’il viendrait si vite. Je n’ai pas osé lui répondre que s’il avait fallu y revenir une fois, je lui aurais simplement arraché les yeux 😝.


En résumé: une intensité folle !!! Douleur, sensations nouvelles, rapidité,… mais je suis contente d’avoir géré le début du travail seule et je n’aurais sûrement pas tenu beaucoup plus longtemps donc peut-être que ça devait se passer comme ça ✨
 

Masylasw

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour les Super Mamans,

Alors ça y est je me décide à partager la naissance de notre deuxième, arrivé pile le jour du terme théorique, comme son grand frère !
On en rigole en se disant que décidément nos enfants aiment être à l'heure ;)

La semaine précédent le terme, je sens d'abord un changement psychologique, pas ressenti spécialement pour l'aîné, mais bizarrement je sens tout de suite que c'est annonciateur et que le jour J approche irrémédiablement.

Les "fausses contractions" sont fréquentes, mais en veillant à garder des temps de repos, je continue de profiter des ballades en famille, je peux même assister à un évènement familial pour lequel j'avais de grand doute au vu de la date. Bref le bonheur.

J-2 : on a fait une grande promenade à trois en famille (4 avec le passager mystère blotti dans mon ventre :) ) sous le soleil, on rentre, je suis très fatiguée mais sereine. Fin de journée, on entame la routine de l'aîné, bain, dîner, temps calme puis on glisse vers le coucher tous ensemble. Tout le monde tombe de fatigue, mais avant le sommeil je sens un changement dans les contractions, ça commence à devenir douloureux et je dois respirer pour la supporter mais elle ne dure pas longtemps (5 secondes je pense). Je finis par dormir.
Dans la nuit l'aîné se réveille et réclame un câlin, je le prend contre en moi en pensant immédiatement que c'est sans doute la dernière fois qu'on se rendort juste à deux comme ça. Je profite de ce moment.

J-1 : le Papa doit aller travailler, mais avant son départ je ne me sens pas bien, et je suis sensée rester seule avec l'aîné et personne ne le sent trop. Donc le Papa reste avec moi et je vais faire un peu de ballon avant le petit dej. La journée commence avec l'aîné, qui est infernal, il doit sentir que c'est vraiment pour bientôt. Je me dis soit aujourd'hui soit dans la nuit. On décide rapidement d'enclencher le plan de garde du grand frère, et nous on passe la journée à deux.
Je n'ai absolument aucune envie de sortir malgré le temps radieux, je ne mange pas beaucoup mais régulièrement des petites choses nutritives, et surtout je fais des siestes de marin ! Le sommeil me tombe dessus, je plonge et max une heure plus tard j'émerge en forme. Il y en aura trois dans la journée.
Pendant ce temps toujours quelques contractions, mais pas vraiment plus longues et elles vont et viennent.
Le soir vient, rien, je décide de bien dîner car la journée a été frugale et je sens qu'il faut que je prenne des forces.
On ne se couche pas tard, à deux seulement avec le Papa. Une première en deux ans ! On hallucine un peu, on papote et on dort.

Jour J :
Dans la nuit, je suis réveillée toutes les heures à partir d'1h30 par une contraction douloureuse, mais cat retombe et je me rendort aussitôt.

Réveil définitif à 4h30. Là je ne me rendors pas, et j'ai envie de me lever. Je laisse le Papa qui dort et vais dans le salon pour du ballon, mais en fait je marche beaucoup. À 5h30 je réveille le Papa, qu'il puisse émerger et faire ce qu'il a à faire car je présume qu'après j'aurai besoin de lui 100% du temps (et j'ai eu raison lol).

À peine sorti de sa douche, avalé un truc rapide, il me rejoint et m'aide à gérer les contractions. Là on se dit que le travail démarre et que ce sera pour ce jour, mais on se dit que ce n'est pas pour tout de suite.
Les contractions sont bien présentes, et on perd rapidement la notion du temps. Le Papa me masse pendant les contractions et heureusement ! Il a bossé la vidéo de Maïtie Trélaün et franchement c'est un coach en or !
On commence à prendre un rythme, mais la douleur des contractions est inégale et fluctuantes. Certaines sont déjà très difficilement supportables et d'autres étonnamment "gérables".

On continue comme ça puis je commence à craquer, je pleure mais sans larmes (lol pas la force) et je perds les eaux.
Je suis un peu sous le choc, tétanisée. Mon mari me chuchote qu'il va m'emmener me doucher rapidement et qu'on ira à la maternité.
Mais une fois douchée, impossible de bouger, les contractions sont horribles, je hurle, et je panique. Je ne pourrai pas sortir d'ici
On appelle les secours, qui sont rapidement là.
On m'aide à regagner ma chambre.
Je suis dans une spirale de souffrance et d'un seul coup ça me brûle et j'ai envie de pousser. Je pense au cercle de me feu et je me dis que c'est trop tôt. Autour je sens qu'on se demande à quel point c'est imminent et si je suis transportable. On demande à mon mari de préparer une serviette chaude.
Finalement on m'embarque en ambulance, direction la maternité.
J'ai déjà envie de pousser, on me demande de souffler et retenir, d'attendre d'arriver en salle de naissance où il y aura tout ce qu'il faut.
Impossible pour moi, des fois je retiens des fois je pousse malgré moi.
Le trajet est hyper rapide, on arrive à la maternité, j'entends la transmission entre les équipes "accouchement imminent ! ) Et ça me soulage de me dire que c'est bientôt fini !
J'arrive en salle de naissance, pleins de visages amicaux j'ai l'impression de voir des anges. Mon mari a réussi à arriver et me retrouver à temps, ça me redonne un peu de courage.
On me dit que quand je le sens je pousse et ça va aller. Ça se remet en route ! Je pousse, c'est dur, ça me brûle beaucoup. On m'encourage, on m'aide et ça y est ! Mon bébé sort !
Il pleure, puis se calme assez rapidement sur moi. Je suis soulagée et heureuse. Encore légèrement inconfortable, puis la délivrance qui porte très bien son nom !
Quelques points un peu douloureux à faire, mais c'est vrai qu'avec bébé sur soi c'est pas pareil ! Ça passe vite ;)
On me le laisse 1h30 en peau à peau, c'est génial. Il tète bien, plusieurs tétées de bienvenue ! Je sens vraiment la rencontre et c'est top, à l'opposé de mon accouchement précédent.
Puis le papa l'accompagne pour les soins, ça ne dure pas longtemps. C'est un bon gabarit, on lui dit que s'il avait été un peu plus petit, il serait né chez nous c'est sûr.
Et on va s'installer en chambre, je peux marcher, je me sens bien, physiquement et psychologiquement malgré l'épreuve que ça a été tout de même.

J'ai encore du mal à réaliser.
Avec le recul, le souvenir de la souffrance terrible et impitoyable s'estompe (déjà !) et je me dis incroyable on l'a fait !
Je bénis les équipes de secours et de maternité et qui ont été au top, une efficacité incroyable et une grande humanité. J'ai vraiment l'impression qu'on a accueilli mon bébé avec moi :)

Et je remercie toutes les mamans du forum, pleines de bon conseil et de témoignages qui m'ont aidée à préparer ce grand jour !
Merci l'astuce de la brique de jus de pomme par exemple 👍
Chaque accouchement est unique, mais cette fois je sens vraiment que celui là s'inscrit dans quelque chose de partagé d'une façon ou d'une autre.
Magnifique ! 😍

Vous avez vécu une sacrée expérience à la maison avec ton homme, tu devais t’y sentir bien pour que ça avance autant ☺️
 
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