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Vos accouchements

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je n’ai pas eu un accouchement de reve, type physio maison de naissance… mais honnêtement j’en garde un bon souvenir.

Ça a été long, mon petit Chat est sorti pile 48h après la perte des eaux, mon col ne s’ouvrait pas du coup déclenchement au bout de 30h, je me suis fais une belle entorse en me rendant à la maternité, j’ai failli avoir une césarienne d’urgence car le rythme de bébé chutait mais tout s’est débloqué au bon moment.

J’ai demandé une péridurale alors que je n’en voulais pas mais je n’ai aucun regret car je sais que je n’aurais pas tenu. Les équipes étaient sympa, mes choix ont été respectés et entendus, on a eu une lumière tamisée, un lit 2 places pour le travail donc plein de câlins avec l’amoureux, nos playlist et j’étais sereine. J’attendais juste de rencontrer l’amour de ma vie. Je n’ai ni regrets, ni remords ni traumatisme . Pour moi c’était juste l’attente de la rencontre.
je connais d’autres personnes qui ont bien vécu aussi leur premier accouchement.
L'entorse en allant à la mater, la loose...ça doit faire plaisir quand la péri cesse de faire effet!
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je le comprends tout à fait. Moi quand mon premier est sorti j'ai réalisé que dans l'effervescence du moment j'avais complètement oublié qu'il allait arriver, j'ai été très surprise quand on me l'a posé sur le ventre, genre ah mais oui le but de tout ça c'était de faire naître un bébé 😅.
3eme accouchement et 4emes "efforts expulsifs", jumelles obligent...j'ai eu du mal à me concentrer pour la 2eme pendant quelques minutes, car ils avaient emmené la première après une minute de peau à peau, sans que j'aie eu le temps de leur dire son prénom. Je voulais que mon mari la suive, je ne sais pas pourquoi j'avais l'impression qu'elle ne pouvait pas exister réellement si elle n'était pas nommée...
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Il y a toujours pire. Ça veut pas dire qu'on doit accepter.
@Pauline C tu as essayé le indib@ pour ta cicatrice ? Ça doit être dur d'avoir encore des douleurs 5 ans après :calincoeur:
Ça ne gêne que rarement lors des rapports, par contre ça s'est plutôt aggravé avec la reprise de l'allaitement. A ce sujet, il y a un fil "allaitement et sexualité" quelque part ? Je n'en ai pas trouvé pour le moment, et s'il y a bien un sujet où un forum anonyme et sans jugement peut aider...
 

CélineDehors

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Cela fait longtemps que j'ai envie de partager avec vous le récit de l'accouchement de mon petit pirate. J'avais rédigé ce texte pour un blog, que je n'alimente plus depuis (le travail, la vie de famille, etc. :( ). Il y a alors des références que vous n'aurez pas, mais je pense que l'essentiel y est ☺️ : cette journée m'a laissé un ardent sentiment de puissance et de réalisation. J'espère vous le transmettre par le partage de ce texte, réalisé à chaud.
Pour celles qui recherchent des informations plus concrètes, j'ajoute des données factuelles à la fin de mon récit.
Bonne lecture à toutes, je suis plus qu'heureuse d'être accueillie sur ce merveilleux forum 🥰

__
J'avais cru que ce serait le moment mercredi et puis dimanche. On m'avait annoncé lundi, et puis non : mardi.

Mardi, on m'a dit aujourd'hui à 11h. J'attendais qu'on me laisse le choix, ou qu'on argumente le sien. Cela ne s'est pas passé ainsi. J'ai tourné en rond dans la chambre, peu de temps : 11h est arrivé, on est venu me chercher. Entre temps, j'avais vu la date, celle du solstice. Le presque palindrome m'a ravie.

C'était étrange de surfer ainsi sur la vague de l'envie au dessus d'une mer d'appréhension. Attention, l'accouchement sera déclenché, il faudra rattraper l'avance donnée par le synto sur la physio. On remplace le c naturel et vaporeux du cirrus par le x trash réservé aux adultes car aujourd'hui l'ocytocine qu'on élève aux nues (l'amour, tout ça…) sera devancé par un oxytoxique.

On déguise l'Explorateur en chirurgien. Le bleu lui va bien. Ses yeux scintillent loin derrière son masque et sa charlotte. Il glisse dans des petits chaussons faits en gaz. A moi aussi on propose une blouse : bleu pale avec des petits carreaux délavés et une belle fente dans le dos pour les fesses. Je la refuse, ne peut-on pas naitre en pantalon ?

Vous souvenez-vous du pique-nique-douille ? De toutes évidences, je ne suis pas tombée sur douille, car on m'annonce qu'on m'a réservé la plus belle salle de la clinique. Le soleil de la radieuse journée s'infiltre au travers d'un store léger et baigne la pièce dans une douce marée rose. C'est le thème de la pièce : le gris discrètement chatouillé par ce rose tantôt enveloppant ou vif pour éveiller nos sens. La baignoire, par exemple (ou devrais-je dire la mini-piscine) : quasiment fushia. Quelle idée ! C'est la couleur des sex shops.

J'ai peur du cathéter que l'on me pose. On fait tout pour qu'il ne me gêne pas, mais c'est plus fort que moi : il faut qu'il me dérange. Ce qui va entrer par là, c'est un semi-hostile avec lequel je vais devoir faire équipe malgré moi. La pompe est en route. Elle grince à intervalle régulier et je vois les bulles qui avancent vers mon bras. « C'est parti. », dis-je du bout des lèvres à l'Explorateur. « C'est parti. », me dit ensuite la sage-femme avec un petit sourire. Je crois voir dans la préciosité de ses gestes à mon égard toute la violence tue qui coule dans cette perfusion.

Y. arrive à ce moment. Elle a réservé toute sa journée pour nous assister dans cette venue au monde. Son entrée dans la pièce nous détend. L'Explorateur ôte son déguisement, je le retrouve blagueur. Il en a de bonnes et Y. entre dans notre jeu. Les minutes s'égrainent, Y. monte doucement les chiffres sur le boitier de la pompe. Je me prépare mentalement. Puis, je suis prête. Je suis toujours prête. Voilà, c'est imminent. Mes pensées et mon énergie sont toutes deux tournées vers ce seul objectif. Mais rien n'avance. Je m'arme de patience.
« Est-il possible que ça ne fonctionne pas ?, je demande.
— Je ne l'ai jamais vu, me répond Y. en souriant. »

Puis, au bout de plusieurs heures, mes yeux osant s'aventurer du côté du cathéter et de ses quelques by-pass :
« Ont-ils bien ouvert les robinets ?
— A vrai dire, j'ai regardé il y a une heure… »

La patience laisse place à une certaine déception. Je crains que la jolie date ne lui échappe. Le solstice n'était pas encore passé lorsque Y. tente une première fois de fendre son œuf. Souple et collé, il lui échappe et ne laisse aucune prise à son crochet. Je reste plutôt soulagée qu'il s'en sorte indemne. Néanmoins, les heures qui suivirent et le volume de synto affiché sur le boitier eurent raison de moi : il était temps de lâcher prise. Y. va partir. Sa journée touche à sa fin. Sa consœur est en route. Y. prépare un second crochet et l'œuf se présente à elle. La nuit a largement eu le temps de tomber. Je souffle lentement et me prépare à sentir le liquide couler sous moi. Y. perce la poche, le chemin se trace. Je le serre par deux fois, tarissant ainsi la source, avant d'être bien sûre de ce que je faisais.

Je me relève finalement. Je sens immédiatement que la naissance nait dans mon corps. Je sens le liquide tiède couler encore lors de certaines contractions qui glissent avec lui mais se heurtent toutes efficacement contre mon col. Je touche du bout des doigts les draps du lit. C'est le juste équilibre quand, les yeux clos, je dirige mon souffle délicat pour ne perdre aucune force de ces contractions tant attendues.

C. arrive et échange discrètement avec Y., elles s'écartent. Je sais que je vais devoir consacrer un peu d'énergie pour accepter le changement de sage-femme. Ce ne doit pas être une question de personnalité, et pourtant j'y suis profondément sensible. Y. avait un pull doux et soyeux, elle parlait parfois si bas que je devais tendre l'oreille pour la suivre. C. porte une blouse sur des vêtements de travail roses. Son masque si large sur un visage si fin cache complètement son sourire. Et moi, que l'engrossement a rendu complètement myope, je ne vois même pas ses yeux pétiller avec la distance physique qu'elle instaure.

Y. me propose une seconde séance d'acupuncture. Je refuse. Je comprends sa déception de partir maintenant, après avoir usé tant de patience. Je ne veux pas qu'elle reste sur le pas de la porte trop longtemps. Plus vite le changement de sage-femme sera opéré, plus vite je pourrais reprendre mon accouchement.

C. ne se laisse pas démonter par ma réserve. L'attente de l'après-midi m'a laissé dans une certaine passivité. C. me bouscule, elle voit peut-être des choses évoluer là où je voudrais m'enliser jusqu'à percevoir le très juste rythme. Ses propositions s'entrechoquent dans ma tête. J'opte pour la première qui me parle. Sans argument pour l'une plutôt que l'autre, je m'accroche à l'Explorateur qui se prélasse sur le canapé. Je dis que je voudrais bien faire de même, mais je ne suis pas certaine que ce soit vrai.

L'idée est bonne cependant. Je m'allonge confortablement sur le canapé. La main de l'Explorateur, brulante, se pose contre ma cheville. Je ferme les yeux. Et les contractions me bercent et me moussent comme l'écume contre la plage. Je laisse les choses se faire, hors de ma portée.

Petit à petit, je sens venir un inconfort que j'aimerais évacuer. J'hésite, si je me lève, je sais que ce moment de repos sera terminé. Alors je retiens un peu trop.

N'y tenant plus, je clopine jusqu'aux cabinets. La potence du cathéter peine à rouler sur le lino de la clinique. Je dois la presque-porter pendant tout le trajet. J'aurais des suées à force de maladresse avec, au choix :
• les sondes du monitoring qui sautent vers le sol ou dans la cuvette,
• une feuille de papier toilette qui s'envole loin de moi,
• la potence qui ne se rapproche pas.
Les contractions, à chaque échec, s'intensifient. Je dois accélérer. Et la maladresse prend en ampleur. Je parviens enfin à me relever de la cuvette. Le pantalon à la bonne altitude. Les sondes qui se maintiennent à peu près et le papier avalé par la chasse d'eau. Je porte la potence sur le retour, faisant profil bas devant les puéricultrices qui rodent dans le couloir.

Là, C. me fait une nouvelle proposition. Je mélange mes bras, mes jambes, la droite et la gauche et mon double diabolique : la potence avec la pompe qui me tient par le cathéter ; je suis empotée et j'en perds tout bon sens. C. et l'Explorateur parviennent à m'installer contre un ballon. Les contractions m'y surprennent. Je ne sais pas bien quoi faire d'elles. C. m'avait auscultée au retour des toilettes et m'avait dit : « Tu as fait ta part, maintenant c'est à lui de descendre. » Cela m'avait surprise, la dilatation qu'elle m'avait illustré entre son index et son majeur ne m'avait pas paru si important que cela. Ne parvenant pas à comprendre ce que mon corps attend de moi, je cherche je cherche, je bouge ce que je peux, j'émets quelques sons timides, des presque soupirs. Ce rythme n'est pas le mien. Il est trop impitoyable, sans état d'âme. Serait-ce l'ocytocique ? C. remplit la mini-piscine rose. J'en voudrais presque à l'eau de faire tant de bruit, alors l'Explorateur éteint la musique, toute sensation est une stimulation de trop à gérer.

Doucement, je compris que je devais marquer l'espace entre le bas de mon dos et mon bassin. Les contractions moulaient complètement la forme du petit à naitre. Il apparaissait pleinement à ma conscience. Je croyais reconnaitre la silhouette de ses membres et de son corps. C'était comme voir l'ombre d'un être dans les éclairs sauvages d'un orage nocturne.

Je pourrais ici dire que je souffrais presque de la situation. Je ne bougeais pas suffisamment, toujours un peu en retard, mon souffle n'allait jamais assez loin, et pendant ce temps là, la contraction, implacable, traçait son chemin malgré moi.

Soudain, la mini-piscine fut remplie. La mini-piscine, ridicule ronde et rose comme si nous étions dans la maison d'une Barbie, me tendait les bras. Je me levais avec empressement, avec le mot enfin! au travers de la gorge. Une contraction, il en fallait bien une, me retient juste devant la baignoire. Je pliai mes genoux l'un contre l'autre et soufflai comme pour faire passer un coup de marteau trop maladroit. Elle devait voir où je voulais en venir car la contraction s'épuisa comme elle était venue.

Je me déshabillais avec fébrilité. C. déjoua les lois de la topologie pour m'aider malgré le cathéter. Nue à l'exception de la poitrine, je fus fin prête.

Je plonge.
L'eau est chaude. Quel bonheur !
Je barbote.
Une contraction m'attrape là. Ma mobilité l'assouplie. Mon corps l'appréhende.
Une nouvelle contraction déjà. J'ai à peine le temps de dire tout mon bonheur d'être là. En fait, je dois me presser de trouver comment aider à naitre pour ne pas souffrir.

A la suivante, je trouve la position. Sur la prochaine, je cale mon souffle. Je suis encore un peu en retard mais je sens que je rattrape du terrain. J'ai de quoi répondre à mes spectateurs. Mais tout se joue à la seconde, il me faut rester concentrée. Je saisis finalement le son de la naissance.

Grave, infiniment grave, et long, qui s'enfonce dans mon corps jusqu'à sa sortie. Le petit à naitre l'utilise pour s'orienter, j'en suis persuadée, je le sens glisser dedans.

Puis, il me faut inspirer. Alors la douleur est vive. Personne ne veut que j'inspire. Je sens le processus qui se brise. Le petit qui remonte, mon corps qui se vrille à l'intérieur. J'optimise mes inspirations pour qu'elles soient les plus brèves possible. L'inspiration devient notre ennemi numéro un. Mon ambition est de la transcender.

A l'intérieur de moi, je touche le haut de la tête du petit qui vient. Je laisse C. faire de même juste pour partager. C., subtile, me demande si je veux sortir de la baignoire. Je refuse catégoriquement. Après quelques contractions supplémentaires, la désespérance m'attrape comme une claque. C'est le moment que choisit la pompe pour se couper, faute de batterie. Ma peur brutale de ne plus pouvoir accoucher est vivement remplacée par celle, bien plus dramatique, où l'on me demande de sortir de la baignoire pour approcher la potence d'une prise électrique. Hagards, mes yeux recherchent vivement une prise à portée de la baignoire. Je vois C. et l'Explorateur tranquilles éteindre l'alarme. Je crois que C. débranche le cathéter. Et puis je comprends : au point où nous en sommes, l'oxytocine est inutile. C. m'invite à me tourner vers l'Explorateur, mais je crois que j'ai autre chose à faire.

Des deux mains je caresse la tête de mon petit. Au fur et à mesure que la contraction monte, je sens venir cette tête si douce entre mes paumes. Et après deux poussées rapides, je perçois les épaules s'échapper et finalement les jambes. Je vois son visage se tourner vers moi dans l'eau, je saisis délicatement son corps pour le porter contre ma poitrine. Le petit tousse légèrement, je sais qu'il va respirer bientôt. Il crie délicatement. Puis son visage s'incline vers le monde pour en saisir la moindre particule.

Une naissance merveilleuse entre mes mains de mère.

Des serviettes surgissent tout autour de nous et nous enveloppent. Déjà il faut sortir et ne prendre pas froid. Surtout pas lui. Il est petit et léger, je le sais déjà. Cela me conforte dans l'idée que sa date de naissance a été bien choisie.

On m'invite à sortir. Par précaution, j'aimerais qu'on tienne mon enfant le temps que je sorte de la mini-piscine. Bien vite, on me fait comprendre que ce n'est physiquement pas possible : nous sommes encore reliés ! Sans trop d'efforts, je me relève et nous emmène sur le lit. L'Explorateur et C. me poussent à révéler le sexe de l'enfant, et du fait, son prénom. Je m'amuse à retenir l'information. Le petit est si beau, si doux, ses yeux si profonds, qu'attendent-ils de plus ? C. partage notre joie. Je lui suis reconnaissante pour tout ce qu'elle a su me proposer au cours de cette soirée.

J'accepte finalement de leur présenter mon enfant. Mais vous, avez-vous peut-être deviné, vous le connaissez déjà : il s'appelle Sérendipe.

__
Pour les infos concrètes promises :

Je faisais une pré-éclampsie, j'avais peur que mon petit ne grandisse plus assez bien du fait du mauvais fonctionnement de son placenta.
J'étais à 39 SA quand le gynéco (payé 2000€ ~, que je n'ai pas vu de la journée !!!) a décidé du déclenchement. J'étais d'accord, la pré-éclampsie m'inquiétait.
J'ai été invitée à la clinique à 8h du matin. Le déclenchement a été lancé à 11h. La poche des eaux a été percée à 18h. Mon petit était dans mes bras à 21h12 !!!
J'avais lu et la sage-femme me l'avait dit, que le déclenchement induisait une avance sur l'aspect physiologique de l'accouchement, que les contractions intenses pouvaient arriver avant que le corps et le mental soient bien raccords. Cette notion (avance à rattraper) ne m'a pas quitté de toute la journée, et pourtant j'ai attendu de nombreuses heures que les "choses" arrivent !
Effectivement, quand les contractions, les vraies, sont arrivées, elles ne me laissaient aucun répit. Je me suis appliqué à me fondre dans ce rythme intense. Quelle fierté j'avais quand j'ai senti, enfin, que mon corps et l'accouchement ne faisaient plus qu'un ! Je me souviens d'avoir dit à mon compagnon et la sage-femme : "ça y est, j'ai trouvé comment faire !" mon compagnon a dû me dire : "comment faire quoi ?", quel dialogue absurde 😅
"Sérendipe", c'est le nom que je donnais au petit à naitre (et parfois, je le garde dans ma tête aussi ^^ ça lui va bien finalement).
 
Dernière édition:

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je me lance à mon tour dans le récit de l'accouchement de mon deuxième petit garçon. Un accouchement que j'ai vécu comme intense et difficile, mais avec le petit recul que j'ai maintenant je suis quand même fière et heureuse.

Donc c'était le petit matin, jour de l'anniversaire de ma maman décedée il y a un an et demi, jour que je voulais à tout prix éviter pour accoucher et finalement dès que je me suis fait réveiller par le ploc de rupture des eaux à 5h30, je me suis dit que ce petit bébé (je ne savais pas encore le sexe) était un coquinou mais que j'étais heureuse de bientôt le rencontrer.

Mon mari allait partir au boulot pile à ce moment là donc je l'ai retenu et on s'est tranquillement préparé pour aller à la maternité. J'avais des contractions légères depuis 2 jours et là je commençais à les sentir un peu plus forte, je pensais que le travail allait lentement se déclencher dans la foulée. A 7h on a réveillé mon fils pour l'amener chez ma grand-mère et on est allé à la maternité dans la foulée. J'appréhendais un peu de perdre les eaux en premier parce que j'avais le souvenir de contractions tout de suite très proches et intenses pour mon premier. Examen, monito, j'étais à 2 cm, on m'a installé en chambre avec un petit déjeuner et un ballon.

Les contractions ont commencé à s'installer, toutes les 3 minutes. J'étais sur un coussin de maternité, je testais plein de positions pour me sentir le mieux possible pendant la contraction, et à chaque fois que je trouvais une technique qui me semblait bien, je l'oubliais complètement pour la contraction d'après. Mais ça allait bien, je gérais, notamment avec le souffle et la suspension au barreaux du lit. Au bout d'un moment je me dis que si je veux aller dans la baignoire (j'ai le droit ce coup-ci malgré la perte des eaux et contrairement à mon dernier accouchement), c'est peut-être le moment parce que je risque d'avoir plus de mal à me déplacer après. Je constate déjà que debout les contractions sont bien plus douloureuses. Donc j'appelle la sage-femme pour lui dire que j'ai l'impression que ça a démarré et que j'aimerais tester le bain. Je suis à 4 cm. Il doit être environ 10h30.

Elle m'emmène donc vers les salles d'accouchements et je ne sais pas trop pourquoi mais elle veut faire un petit monito de contrôle avant le bain, le temps qu'il coule. J'accepte mais sur le ballon, pas allongée, je ne me sens pas de supporter les contractions autrement que dans la position que j'ai trouvé. Donc on m'installe le monito et je trouve les capteurs très désagréables. Mon mari m'aide à les maintenir mais on perd régulièrement le rythme du bébé. La sage femme me demande de faire un petit quart d'heure sur le dos avec le monito parce qu'elle voudrait être sûre que le bébé va bien. Bon j'accepte. Au bout d'un quart d'heure je craque et je me mets sur le côté. La sage femme m'aide un peu à m'apaiser, à me recentrer, je lui accroche le bras et je demande à mon mari de la remplacer (je lui ordonne au passage d'enlever son pull parce que je voulais sa peau contre moi). Je suis à 6 cm. Je tiens un moment dans cette position. Le rythme du bébé semble irrégulier et elle retarde encore le bain. Mais je n'ai pas jeté l'oeil sur le monito une seule fois. En fait à partir de là je suis un peu à distance avec ce qui se passe autour de moi. On parle de bulle et oui j'ai l'impression d'être dans une bulle mais une bulle avec la douleur et moi où j'essaie de ne pas lutter, de ne pas me laisser déborder. J'y arrive à peu près mais les contractions me laissent des tous petits répits, une trentaine de seconde à chaque fois. Dans ma tête il se passe des choses comme "c'est atroce, tiens le coup, pense à ton bébé, tu seras fière de toi" en boucle. Je transpire énormément. Là je dis à mon mari que je voudrais la péri (mais je sais très bien que c'est pas possible) il me dit non, que je vais y arriver comme je lui avais demandé. Alors je me tourne directement vers la sage femme et elle me confirme que c'est trop tard. Cette idée me sort de la tête.

Je dirai peut-être une dizaine de contractions plus tard je suis à dilatation complète. La sage femme commence à s'inquiéter du rythme du bébé, elle me dit qu'il ne faudrait pas trop que ça dure. Elle me demande si j'ai envie de pousser. Pas encore. Je me mets à quattres pattes avec le ballon entre les bras. Je gère quelques contractions comme ça. J'ai pas encore trop crié (sauf une fois un "Je vais pas y arriver") mais j'ai déjà tester toute une panoplie de sons. J'ai vraiment très mal, quand la contraction arrive à son paroxysme je me demande comment une telle douleur est possible. Et parfois ça ne redescend pas vraiment, ça s'enchaîne o_O Mon mari est bien, il me donne du positif, il me dit que c'est bien ce que je fais et que le bébé sera bientôt là. Ces petits mots me donnent énormément de courage. De l'autre côté je reçois plutôt du stress, le bébé est pas au top et il faut le faire sortir. Je sens sa tête appuyer en moi pendant la contraction, la sage femme me dit de me concentrer sur lui, je trouve cette sensation bien trop puissante pour moi.

Là je commence à sentir une petite envie de pousser, mais c'est pas encore franc. En fait, j'ai envie de faire caca et je le dis tel quel. On essaie quelques poussées dans cette position. La sage femme est inquiète, elle veut me mettre sur le dos. Je râle. Mais une petite part de moi commence à prendre son inquiétude. J'accepte. La douleur est vraiment intense mais comme je pousse avec les contractions je ne suis plus focalisé sur elles. Je pousse comme ça pendant peut-être un quart d'heure. ça avance, mais pas assez vite, le bébé est encore bloqué un peu trop haut dans mon bassin. (J'avais eu une ventouse pour mon fils pour la même raison). Elle appelle le gynéco et cette idée me soulage. Même si je n'ai pas eu beaucoup le temps de penser, à force d'entendre que son rythme n'est pas top, il y a eu un petit éclair "Et s'il arrivait quelque chose à mon bébé ?" et je veux qu'il sorte.

La gynéco arrive et installe aussi une ventouse. Elle me dit "ça va pas être sympa, mais c'est la tête du bébé". Sur la contraction, je pousse et elle tire en même temps. Là je pousse un hurlement, je pensais pas que je pouvais crier comme ça. Une deuxième contraction, un deuxième hurlement, la tête sort, une troisème pour les épaules, et le bébé est là, c'est un garçon. On me pose mon bébé dans les bras. Il est né à 12h59 mais ça je le saurais après je n'ai pas regardé l'heure une seule fois. Pas trop longtemps, les contractions reprennent tout de suite (et pas d'injection d'ocyto pourtant), j'ai encore très mal, en 10 minutes le placenta sort lui aussi. Là je n'ai pas - du tout - ressenti la libération et le bien-être dont parle certaines mamans. J'avais très mal au coccyx/sacrum, encore des contractions bien douloureuses et je me suis mise à trembler. Tellement que j'étais gelée et que je n'ai pas fait le peau à peau en premier. C'est mon mari qui a pris le bébé torse nu contre lui le temps que j'arrête de trembler et que je me réchauffe (ça a duré une bonne demi heure, mais j'étais heureuse pour eux et heureuse de savoir que quelqu'un était là pour prendre le relais le temps dont j'avais besoin). Quand je peux, on me mets mon bébé dans les bras et il prend sa première tétée et c'est là que toute l'émotion monte.

Je suis restée un peu sonnée un moment par l'intensité du travail et de l'expulsion. Dans les heures après l'accouchement je me disais que je ne voudrais plus jamais revivre ça. Je commence à porter un regard plus positif. J'avais l'impression d'avoir été hystérique, d'avoir rien géré du tout et mon mari m'a apporté un regard vraiment différent (j'ai pas tant crié d'après lui, juste à la fin), il était très fier de moi et il a été super car il est le seul à ne m'avoir donné que du positif quand c'était vraiment dur. J'ai eu un gros oedème mais aucune déchirure malgré la ventouse et mon bébé n'a pas été douloureux du tout au niveau de la tête et du cou, il est très calme pour le moment. Et je me sens hyper zen et heureuse dans mon nouveau rôle de maman de ce bout de chou.
 

Jud

Fontaine de lait
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Je me lance à mon tour dans le récit de l'accouchement de mon deuxième petit garçon. Un accouchement que j'ai vécu comme intense et difficile, mais avec le petit recul que j'ai maintenant je suis quand même fière et heureuse.

Donc c'était le petit matin, jour de l'anniversaire de ma maman décedée il y a un an et demi, jour que je voulais à tout prix éviter pour accoucher et finalement dès que je me suis fait réveiller par le ploc de rupture des eaux à 5h30, je me suis dit que ce petit bébé (je ne savais pas encore le sexe) était un coquinou mais que j'étais heureuse de bientôt le rencontrer.

Mon mari allait partir au boulot pile à ce moment là donc je l'ai retenu et on s'est tranquillement préparé pour aller à la maternité. J'avais des contractions légères depuis 2 jours et là je commençais à les sentir un peu plus forte, je pensais que le travail allait lentement se déclencher dans la foulée. A 7h on a réveillé mon fils pour l'amener chez ma grand-mère et on est allé à la maternité dans la foulée. J'appréhendais un peu de perdre les eaux en premier parce que j'avais le souvenir de contractions tout de suite très proches et intenses pour mon premier. Examen, monito, j'étais à 2 cm, on m'a installé en chambre avec un petit déjeuner et un ballon.

Les contractions ont commencé à s'installer, toutes les 3 minutes. J'étais sur un coussin de maternité, je testais plein de positions pour me sentir le mieux possible pendant la contraction, et à chaque fois que je trouvais une technique qui me semblait bien, je l'oubliais complètement pour la contraction d'après. Mais ça allait bien, je gérais, notamment avec le souffle et la suspension au barreaux du lit. Au bout d'un moment je me dis que si je veux aller dans la baignoire (j'ai le droit ce coup-ci malgré la perte des eaux et contrairement à mon dernier accouchement), c'est peut-être le moment parce que je risque d'avoir plus de mal à me déplacer après. Je constate déjà que debout les contractions sont bien plus douloureuses. Donc j'appelle la sage-femme pour lui dire que j'ai l'impression que ça a démarré et que j'aimerais tester le bain. Je suis à 4 cm. Il doit être environ 10h30.

Elle m'emmène donc vers les salles d'accouchements et je ne sais pas trop pourquoi mais elle veut faire un petit monito de contrôle avant le bain, le temps qu'il coule. J'accepte mais sur le ballon, pas allongée, je ne me sens pas de supporter les contractions autrement que dans la position que j'ai trouvé. Donc on m'installe le monito et je trouve les capteurs très désagréables. Mon mari m'aide à les maintenir mais on perd régulièrement le rythme du bébé. La sage femme me demande de faire un petit quart d'heure sur le dos avec le monito parce qu'elle voudrait être sûre que le bébé va bien. Bon j'accepte. Au bout d'un quart d'heure je craque et je me mets sur le côté. La sage femme m'aide un peu à m'apaiser, à me recentrer, je lui accroche le bras et je demande à mon mari de la remplacer (je lui ordonne au passage d'enlever son pull parce que je voulais sa peau contre moi). Je suis à 6 cm. Je tiens un moment dans cette position. Le rythme du bébé semble irrégulier et elle retarde encore le bain. Mais je n'ai pas jeté l'oeil sur le monito une seule fois. En fait à partir de là je suis un peu à distance avec ce qui se passe autour de moi. On parle de bulle et oui j'ai l'impression d'être dans une bulle mais une bulle avec la douleur et moi où j'essaie de ne pas lutter, de ne pas me laisser déborder. J'y arrive à peu près mais les contractions me laissent des tous petits répits, une trentaine de seconde à chaque fois. Dans ma tête il se passe des choses comme "c'est atroce, tiens le coup, pense à ton bébé, tu seras fière de toi" en boucle. Je transpire énormément. Là je dis à mon mari que je voudrais la péri (mais je sais très bien que c'est pas possible) il me dit non, que je vais y arriver comme je lui avais demandé. Alors je me tourne directement vers la sage femme et elle me confirme que c'est trop tard. Cette idée me sort de la tête.

Je dirai peut-être une dizaine de contractions plus tard je suis à dilatation complète. La sage femme commence à s'inquiéter du rythme du bébé, elle me dit qu'il ne faudrait pas trop que ça dure. Elle me demande si j'ai envie de pousser. Pas encore. Je me mets à quattres pattes avec le ballon entre les bras. Je gère quelques contractions comme ça. J'ai pas encore trop crié (sauf une fois un "Je vais pas y arriver") mais j'ai déjà tester toute une panoplie de sons. J'ai vraiment très mal, quand la contraction arrive à son paroxysme je me demande comment une telle douleur est possible. Et parfois ça ne redescend pas vraiment, ça s'enchaîne o_O Mon mari est bien, il me donne du positif, il me dit que c'est bien ce que je fais et que le bébé sera bientôt là. Ces petits mots me donnent énormément de courage. De l'autre côté je reçois plutôt du stress, le bébé est pas au top et il faut le faire sortir. Je sens sa tête appuyer en moi pendant la contraction, la sage femme me dit de me concentrer sur lui, je trouve cette sensation bien trop puissante pour moi.

Là je commence à sentir une petite envie de pousser, mais c'est pas encore franc. En fait, j'ai envie de faire caca et je le dis tel quel. On essaie quelques poussées dans cette position. La sage femme est inquiète, elle veut me mettre sur le dos. Je râle. Mais une petite part de moi commence à prendre son inquiétude. J'accepte. La douleur est vraiment intense mais comme je pousse avec les contractions je ne suis plus focalisé sur elles. Je pousse comme ça pendant peut-être un quart d'heure. ça avance, mais pas assez vite, le bébé est encore bloqué un peu trop haut dans mon bassin. (J'avais eu une ventouse pour mon fils pour la même raison). Elle appelle le gynéco et cette idée me soulage. Même si je n'ai pas eu beaucoup le temps de penser, à force d'entendre que son rythme n'est pas top, il y a eu un petit éclair "Et s'il arrivait quelque chose à mon bébé ?" et je veux qu'il sorte.

La gynéco arrive et installe aussi une ventouse. Elle me dit "ça va pas être sympa, mais c'est la tête du bébé". Sur la contraction, je pousse et elle tire en même temps. Là je pousse un hurlement, je pensais pas que je pouvais crier comme ça. Une deuxième contraction, un deuxième hurlement, la tête sort, une troisème pour les épaules, et le bébé est là, c'est un garçon. On me pose mon bébé dans les bras. Il est né à 12h59 mais ça je le saurais après je n'ai pas regardé l'heure une seule fois. Pas trop longtemps, les contractions reprennent tout de suite (et pas d'injection d'ocyto pourtant), j'ai encore très mal, en 10 minutes le placenta sort lui aussi. Là je n'ai pas - du tout - ressenti la libération et le bien-être dont parle certaines mamans. J'avais très mal au coccyx/sacrum, encore des contractions bien douloureuses et je me suis mise à trembler. Tellement que j'étais gelée et que je n'ai pas fait le peau à peau en premier. C'est mon mari qui a pris le bébé torse nu contre lui le temps que j'arrête de trembler et que je me réchauffe (ça a duré une bonne demi heure, mais j'étais heureuse pour eux et heureuse de savoir que quelqu'un était là pour prendre le relais le temps dont j'avais besoin). Quand je peux, on me mets mon bébé dans les bras et il prend sa première tétée et c'est là que toute l'émotion monte.

Je suis restée un peu sonnée un moment par l'intensité du travail et de l'expulsion. Dans les heures après l'accouchement je me disais que je ne voudrais plus jamais revivre ça. Je commence à porter un regard plus positif. J'avais l'impression d'avoir été hystérique, d'avoir rien géré du tout et mon mari m'a apporté un regard vraiment différent (j'ai pas tant crié d'après lui, juste à la fin), il était très fier de moi et il a été super car il est le seul à ne m'avoir donné que du positif quand c'était vraiment dur. J'ai eu un gros oedème mais aucune déchirure malgré la ventouse et mon bébé n'a pas été douloureux du tout au niveau de la tête et du cou, il est très calme pour le moment. Et je me sens hyper zen et heureuse dans mon nouveau rôle de maman de ce bout de chou.
Tu as été une reine, même si ça a été dur pour toi. Bravo et merci pour ce récit !
 

Chocob

Hyperlactation
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Pour Nounours j'ai pensé "Mais quel bébé ?" quand la SF m'a dit "Allez, faut le sortir, ce bébé !". Jusqu'au bout, je n'y ai jamais cru.
Et maintenant tu y crois ?
Quand je regarde mes deux "bébés", je n'arrive pas à assimiler l'accouchement comme le lien entre eux maintenant et eux quand ils étaient dans mon ventre. Ce sont pour moi 3 temps distincts. Il y a le temps où j'étais enceinte avec un bébé que je sentais bouger, que j'imaginais, avec lequel je me projetais...puis les bébés que j'ai maintenant, comme si on me les avait "donnés". Et puis il y a l'accouchement comme quelquechose hors du temps, un événement en soi mais qui dans mon esprit n'est pas vraiment la transition entre les 2 temps o_O
 

Marnie

Fontaine de lait
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@Chocob , non, mes grossesse restent très distinctes de leurs après, et tout autant pour Korrichou que pour Nounours, voire davantage vu le contexte bien particulier. La grossesse de Korrichou, je la rattache à la précédente et à mon grelot, comme si Korrichou était apparu en naissant seulement, tiré, directement tel quel, de sous la table d'accouchement. Ou alors je me figure deux grossesses parallèles, superposées, un doublon de celle de mon grelot, avec tout ce qui allait de travers, et celle de Korrichou, oui, mais qui n'aurait existé que dans les moments positifs ou du moins ordinaires... Quand Korrichou est sorti, il m'a paru tellement "normal" qu'il ne pouvait pas être le résultat d'autant d'angoisses et de menaces. Donc définitivement, l'accouchement comme transition ne me parle pas non plus 😅
 

Nienna

Fontaine de lait
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C'est drôle, mon homme a ce ressenti, comme vous @Chocob et @Marnie ! Il dit souvent que la petite est arrivée par hélicoptère (car l'obstétricienne l'a posée sur moi dans un mouvement du haut vers le bas). De mon côté j'ai le très net souvenir d'avoir dû la sortir de moi 😄
 

Marnie

Fontaine de lait
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C'est drôle, mon homme a ce ressenti, comme vous @Chocob et @Marnie ! Il dit souvent que la petite est arrivée par hélicoptère (car l'obstétricienne l'a posée sur moi dans un mouvement du haut vers le bas). De mon côté j'ai le très net souvenir d'avoir dû la sortir de moi 😄

Alors que moi, je me demandais (pour Nounours) pourquoi on m'infligeait cette ignoble torture gratuite 😁
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Merci @Gabyshka pour ce magnifique récit !!
C'est normal d'être un peu perdue face à l'intensité du moment je pense. En tout cas, ton petit recul te met sur la bonne voie : tu peux en effet être super fière de toi ! Ton homme te voit comme tu es : forte et merveilleuse !

@Marnie @Chocob à la fois je comprends votre sentiment de plusieurs moment séparés (surtout l'accouchement qui reste pour moi un moment bien à part), et à la fois quand je repense à mes grossesses, je me rends compte que je percevais déjà des traits caractéristiques de mes enfants quand j'étais enceinte.
Je savais que mon petit bonhomme était très nerveux par exemple. Et que ma belette serait plus posée tout en étant très dynamique (difficle à décrire). Quand j'étais en stress pour le rdv des 36sa à la clinique pour l'accord de plateau technique et que ma belette se retournait 2x par jour dans mon ventre, ma sf m'avait dit "Mais Marguerite, ton bébé est comme toi : il a de l'humour ! T'en fais pas, elle fera ce qu'il faut le jour J !" Et bien il se trouve qu'elle avait raison : la belette a fait ce qu'il fallait le jour J et elle a beaucoup d'humour, elle passe son temps à essayer de faire rire les autres !
 

Bigfiel21

Hyperlactation
Je rebondis sur les attentes et besoins au moment de l'accouchement...vous ne pensez pas qu'il y a eu aussi beaucoup de tabous chez les mères qui se sont autocensurées ? En discutant autour de moi j'ai l'impression que les générations précédentes verbalisaient peu autour de l'accouchement et qu'il y avait à la fois une idealisation notamment autour du post parfum qui ne correspond pas à la réalité faut bien le dire...le concret c'est qu'on est toutes defoncees à tout point de vue, extrêmement vulnérables pendant l'accouchement...ici c'est une maternité labellisee Amis des bébés (première en France de mémoire) et l'approche est bienveillante soutenante et orientée vers le respect des volontés des parents mais je sais que ce n'est pas pareil partout...pour l'exemple en 2017 on a quand même dit à ma belle sœur qu'elle ne devait allaiter que toutes les trois heures sinon la petite mangerait trop...moralité elle avait faim et l'allaitement à complètement foiré en mode "vous n'avez pas assez de lait"...c'est sur que je pense bien qu'au moyen âge les tétées étaient chronométrées....
 

Gabyshka

Hyperlactation
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Tu as été une reine, même si ça a été dur pour toi. Bravo et merci pour ce récit !
Encore félicitations, @Gabyshka ♥️
Félicitations @Gabyshka, quel bel accouchement, quel belle réussite, tu as été incroyable et tu es à jamais une reine aux yeux de ton mari, c'est merveilleux !!
Merci @Gabyshka pour ce magnifique récit !!
C'est normal d'être un peu perdue face à l'intensité du moment je pense. En tout cas, ton petit recul te met sur la bonne voie : tu peux en effet être super fière de toi ! Ton homme te voit comme tu es : forte et merveilleuse !

Merci à toutes 🥰 J'ai eu une certaine frustration de pas avoir réussi à sortir ce bébé complètement toute seule, je pense que quand on choisi d'accoucher sans péridurale c'est souvent parce qu'on veut se sentir capable de mettre au monde son enfant par soi même, mais je me dis que les facteurs extérieurs ont aussi une influence qui font que ça s'est passé comme ça. Peut-être qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter mais peut-être aussi que mon bébé avait vraiment besoin de sortir vite, et maintenant il est là et il est merveilleux 🥰🥰 D'ailleurs j'ai lu le compte rendu de l'accouchement qu'ils avaient glissé dans le carnet de santé de mon fils et ils ont noté 2h de travail et 32 minutes d'"efforts expulsifs" donc j'imagine qu'ils ont vraiment voulu qu'il vienne sans traîner parce qu'une trentaine de minutes ne me parait pas excessif. Bref, pas un accouchement parfait mais un accouchement qui me laissera un souvenir inoubliable ça c'est sûr 😁
 

Marnie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Gabyshka , j'ai entendu aux Maternelles une cheffe de clinique dire qu'en France, on ne laissait pas dépasser 30 minutes de poussées, mais à te lire je me demande si les pratiques sont vraiment si homogènes... On t'avait laissé pousser davantage pour ton premier ? J'ai poussé 15 minutes pour Nounours, j'aurais pas pu davantage, trop mal, trop épuisée. Vraiment bravo !
 
Dernière édition:

Lullalynne

Lactarium
@Gabyshka , j'ai entendu aux Maternelles une chef de clinique dire qu'en France, on ne laissait pas dépasser 30 minutes de poussées, mais à te lire je me demande si les pratiques sont vraiment si homogènes... On t'avait laissé pousser davantage pour ton premier ? J'ai poussé 15 minutes pour Nounours, j'aurais pas pu davantage, trop mal, trop épuisée. Vraiment bravo !
Je crois que c'est plus lié aux risques pour le bébé, non ?
Pour mes 2 accouchements, j'ai été au-delà des 30'. Les sf m'ont laissé "dépasser" mais après, un gynéco a été appelé en renfort. Il n'a pas eu à intervenir pour ma chouette. Pour bébé taupe, la ventouse a été nécessaire. Je te comprends @Gabyshka , j'ai moi aussi ce regret/cette pointe de déception (je ne sais pas trop comment le définir) d'avoir fait tout le job sans péri mais de ne pas avoir réussi l'expulsion sans "aide" (alors que j'aurai eu bien du mal vu la position de bébé).
Je ne sais pas exactement au bout de combien de temps bébé taupe est sortie. Mais ils ont fait un prélèvement sur le cordon qui a révélé une acidose ; sans gravité pour bébé à ce stade mais il était grand temps qu'elle naisse.
 

Mamandupetitpoulet

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Sans péri ?
Parce que j'ai poussé près de 2h (sous péri).
Non, on m’avait dit la même chose sous péridurale.
Mais la SF m’a laissé commencer à pousser seule (à savoir sans être installée entre mes jambes), et a commencé à compter les 30 minutes à partir du moment où elles se sont installées avec son auxiliaire. J’ai poussé 35 minutes avec elles, et elles allaient appeler le gynécologue de garde quand j’ai enfin réussi à expulser mon bébé 😅

Edit : Donc au total, 20 minutes de poussée seule et 35 avec la SF !
 
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