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Vos accouchements

Moumoune64

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Caro_le waouh quel accouchement ! Félicitations ! Et quelle endurance pour avoir supporté les contractions du dimanche au mercredi !! Ça m'impressionne toujours !
 

Moumoune64

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
nous apportera l'arbre de vie, il est tout simplement magnifique.
C'est une empreinte du placenta c'est ça ?
J'aurais aimé avoir un tel souvenir je pense.
Moi aussi j'ai demandé à le voir, pas vu d'aussi près que toi je pense car je me souviens juste des petits vaisseaux, j'ai l'image très nette du gyneco qui l'a comme déplié, ça faisait comme une toile.

Magnifique récit que celui de ton accouchement ! Bravo à toi à ton homme et ton petit dragon qui a sacrément bossé de son côté pour sortir ainsi !
On ressent la douceur des sages femmes à travers ton récit !
Que de frissons !
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
D'ailleurs je n'ai pas montré à quoi ressemblait l'"arbre de vie". C'est vraiment trop joli, même si la photo est d'une qualité passable (c'est du A3 donc j'ai pas de scanner adapté).

(la tâche marron est un peu de sang... ^^)
 

Pièces jointes

  • placenta_retouche_anonyme.jpg
    placenta_retouche_anonyme.jpg
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Moumoune64

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
D'ailleurs je n'ai pas montré à quoi ressemblait l'"arbre de vie". C'est vraiment trop joli, même si la photo est d'une qualité passable (c'est du A3 donc j'ai pas de scanner adapté).

(la tâche marron est un peu de sang... ^^)
Excellent ! Merci du partage ! Sacré souvenir ! Pour vous les parents mais aussi pour ton fils quand il sera grand, une trace de sa vie in utero si particulière et si éphémère
C'est original et très touchant que cette sage femme t'ai proposé ça plutôt que de juste se débarrasser du placenta comme un '' déchet ''...
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
C'est original et très touchant que cette sage femme t'ai proposé ça plutôt que de juste se débarrasser du placenta comme un '' déchet ''...
C'est même pas la SF, c'est l'aide-soignante... elle bosse avec une équipe "physio" et compagnie, donc probablement dans l'état d'esprit qui va bien, mais encore faut-il avoir envie de le faire, la motivation et surtout le temps ! <3
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je me décide à poster et rendre public le récit de mon accouchement tel que je l’ai écrit pendant (oui oui, pendant !) et un peu après, en pensant à mon fils.

Naissance de Till :
Le mardi 19 juillet au soir (terme +3), nous sortons nous balader au coucher de soleil, nous sommes persuadés que cela t’aide à bien descendre et te positionner, alors nous le faisons pour toi presque chaque soir, en profitant de chacun de ces instants, malgré la chaleur étouffante. Nous avons pris l’habitude de sortir nous balader à la tombée du jour depuis quelques semaines et nous garderons un doux souvenir de ces premiers soirs d’été à marcher dans la nature en parlant de toi.

Au retour, après une douche fraîche, nous nous posons devant le Marrakech du Rire et je fais quelques mouvements de bassin sur le ballon de grossesse. Je ressens des douleurs de règles légères et diffuses en fond, cela m’interpelle mais je n’ose plus me dire que c’est peut-être un signe…

Pourtant je suis réveillée dans la nuit (2h du matin) par les premières contractions douloureuses, je ressens tout de suite la différence. J’en laisse passer quelques-unes en somnolant à moitié, puis me lève pour aller faire pipi : je perds un peu de sang. C’est signe que le col travaille. Les contractions continuent environ toutes les 7 minutes, le travail semble enfin s’être lancé, j’en suis ravie. Après avoir chronométré les vagues quelques heures, je me remets à somnoler puis j’attends 6h30 que le réveil de ton papa sonne. Je lui annonce alors avec un grand sourire qu’il n’ira pas travailler aujourd’hui. Il ne s’y attendait plus !

J’appelle la sage-femme de garde de la maison de naissance, I. ; elle me dit qu’on peut rester à la maison, s’occuper et voir ce qu’il se passe. Avec ton papa on se lève donc, on prend un bon petit déj’, on range la dernière lessive et on passe l’aspirateur dans toute la maison. Puis, je me repose tout le reste de la matinée, j’ai encore quelques contractions douloureuses mais elles s’espacent franchement, le travail semble s’estomper.

Papa cuisine des pâtes au chorizo pour le midi, on se régale. Je rappelle I. qui me dit de venir à la maison de naissance pour faire le point à 14h.
Là-bas, on écoute ton cœur et les contractions avec le monito et la sage-femme décolle les membranes afin de favoriser la suite du travail.

On va ensuite marcher, environ 2h, alors qu’un orage s’approche de la ville. Les chaleurs redescendent, on respire.

J’essuie des contractions qui commencent à me demander de m’arrêter de marcher, de me concentrer sur ma respiration. Certaines d’entre elles piquent vraiment !
De retour à la maison de naissance pour 18h, I. me pose un monitoring portatif. Tu vas très bien, tu as un bon rythme cardiaque et tu supportes bien les contractions, qui sont visibles au monitoring. Et moi je les sens bien aussi. Elles piquent ! Je ne sais pas encore trop quelle position ou quel mouvement adopter pour que ce soit plus supportable. Je suis encore une bébé femme qui accouche ! Je vais apprendre au fur et à mesure des vagues.

Je n’oublie pas que chacune d’elles me rapproche de toi, mon bébé. Je suis heureuse de les accueillir. L’orage gronde dehors. Je me sens sereine. Nous allons sans doute rester à la maison de naissance. C’est signe que le travail avance, même si à mon avis à ce stade, ce n’est que le début.

Fin du monitoring, nous rentrons à la maison pour manger un peu, prendre des affaires, fermer les volets. Notre chat est là et miaule beaucoup, il semble un peu perturbé, je pense qu’il sent que quelque chose se trame.
Nous retournons à la maison de naissance vers 21h et refaisons un monitoring. Malheureusement ton rythme n’est pas bon, tu fais des écarts. Il semblerait que tu fatigues, tout comme moi. Nous devons quitter la maison de naissance pour rejoindre la maternité, où nous sommes installés en salle nature. Les contractions sont toujours aussi fortes, elles se rapprochent, je souffre vraiment, et pourtant lors de l’examen, rien n’a changé : le col n’est ouvert qu’à un doigt, comme depuis quelques jours.

Il est minuit. La sage-femme, T., décide d’accélérer le travail grâce à une perfusion d’ocytocine. Je souffre tellement… Je veux juste que ça s’accélère, que ça s’arrête. Moi qui refusais catégoriquement l’option de la péridurale pour nous laisser la chance de connaître une naissance naturelle, elle m’apparaît maintenant comme la seule issue possible.

Je ne comprends pas pourquoi les contractions sont si rapprochées et si douloureuses, pour si peu de résultat. Tant d’années à me préparer à ça, à me conditionner, à m’informer pour que ça se passe au mieux, à avoir confiance en mon corps et en la vie, pour que finalement mes convictions soient balayées par un seul doigt de col. Je suis épuisée.

Examen du col, cela n’a pas du tout avancé et ton rythme, mon p’tit loup, est toujours aussi aléatoire.

Quant à moi je me sens enfoncée dans des abîmes. Je suis au bord de l’épuisement. Durant les contractions, je me suspends à une liane et je suis sur le point de m’endormir tellement je suis à bout de forces. Si j’avais été avancée dans le travail, j’aurais pu supporter. Mais pas là. Je travaillais pour rien. Et toi, tu souffrais pour rien.

Ma décision est prise, d’autant plus qu’une perfusion d’ocytocine va m’être posée pour accélérer le travail et venir à ton secours. Cela provoque des contractions encore plus douloureuses. Or je suis arrivée à la limite de ce que je peux supporter, surtout si mon bébé en souffre.

4h, pose de la péridurale. Le soulagement est instantané, le repos qui suit salvateur, et je n’ai jamais autant ressenti le sens de ce mot.


Deux heures plus tard, à l’examen, le col est ouvert à 5 doigts. La sage-femme elle-même ne pensait pas que cela serait allé aussi vite. J’étais beaucoup trop crispée pendant les contractions, empêchant le col de se détendre et te stressant toi. Ta maman enfin détendue et reposée, tu as pu toi aussi te détendre et faire ton bonhomme de chemin. Plus aucun écart dans ton rythme cardiaque. C’est la raison pour laquelle c’était la meilleure décision à prendre pour nous, pour toi surtout mon p’tit loup.

La sage-femme décide d’arrêter d’augmenter l’ocytocine pour voir si le fait de rompre la poche des eaux suffit à continuer le travail naturellement. Tu avais encore tellement de liquide !

C’est l’heure de se reposer encore un peu. Tu es en chemin. Tu naîtras ce 21 juillet 2022.
1h30 plus tard, le verdict tombe : je suis à dilatation complète. Ça va très vite ! Et ton rythme est parfait. Aucun regret d’avoir pris la péridurale puisque cela t’a permis d’aller mieux !

Nous attendons que tu descendes bien dans le bassin. Il est 7h.


T. quitte sa garde et laisse la place à une autre sage-femme, L., tout aussi chouette.
Néanmoins cette descente ne se fait pas aussi facilement que la dilatation du col. Quelque chose semble te retenir et t’empêcher de descendre comme il faut.

La médecin de garde vient alors m’expliquer que nous allons commencer la phase de poussée pour voir si elle est efficace. Comme tu commences à vraiment fatiguer de ce long travail, il ne faut plus que tu tardes trop à naître !
Je pousse a priori efficacement. Néanmoins il y a toujours ce quelque chose qui semble t’empêcher de t’engager efficacement…

La médecin décide alors d’utiliser la ventouse ; c’est la dernière tentative avant une césarienne.
Au fond de moi, une conviction m’anime : non, tu ne naîtras pas par césarienne, je te le promets. Je veux te sentir passer en moi pour naître, je veux t’accueillir dans mon propre corps, je veux te sentir posé immédiatement contre ma chaleur.

Alors, la ventouse posée, je donne tout, et malgré la péridurale, je sens ton corps s’engager et m’emprunter le chemin vers notre rencontre. Quelle sensation magnifique ! En deux poussées, je vois le sommet de ton crâne – tu as des cheveux, plein ! J’en rêvais ! J’entends tes premiers cris, je peux enfin voir ton visage, après tous ces mois à se demander à quoi tu allais ressembler.

C’est une marée d’émotion qui s’empare de ton papa et moi. On te trouve déjà magnifique ! Et on pleure, on rit, on pleurit.
Nous saurons à ce moment-là que c’est ton cordon qui t’empêchait de t’engager et de descendre à notre rencontre. Il t’entourait comme un baudrier autour des épaules !
Ton papa va avec toi pendant que les pédiatres te font les soins nécessaires, notamment aspirer légèrement les voies respiratoires.

Puis tu viens vers moi, dans les bras de ton papa, et cette vision me régale. Il m’annonce que tu fais 3,6 kg, pile l’estimation que nous avions ! (On apprendra plus tard qu’il y avait eu une erreur et que tu pesais sans doute plutôt 3,9 kg !) Tu fais également 53 cm.

Et ce que tu es beau… un vrai petit cœur. Doublé d’un champion puisque tu tètes immédiatement très efficacement et tout seul. Tu es épatant ! Encore une fois tu es parfait…

Voici le récit de ta naissance mon ange.

Ce 21 juillet 2022, à 10h45, tu es venu combler le bonheur que ton papa et moi vivions depuis notre rencontre. Nous avons appris notre grossesse pour nos 2 ans de rencontre, et cette année, pour nos 3 ans, tu seras dans nos bras. Doux moments tant attendus…
Tu es aimé, Till, depuis le début et même avant. Tu as grandi dans mon ventre entouré d’amour, on t’a attendu et accueilli dans un flot d’amour indicible, et tu grandiras ta vie durant entouré d’amour.

Tu es né par amour, cette condition ne changera jamais. Nous avons hâte de te le prouver chaque jour.


Ta maman et ton papa qui t’aiment
 
Dernière édition:

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Merci beaucoup ! C’est chouette de le relire 5 mois et demi après 🥰
Bon c’est assez brut, je prendrai peut-être le temps de compléter avec le recul que j’ai aujourd’hui.

Mais l’amour qu’on y sent, lui, est raccord avec ce qu’on a ressenti et qu’on ressent toujours !
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Tout pareil, je me sens toute nouille devant mon ordi !
Magnifique ! <3
Ah ne dis pas ça, je meurs de faim 🤤

Merci beaucoup pour vos retours, je suis contente que vous trouviez cette naissance belle. Elle l’a été indéniablement car ça a été la rencontre avec mon évidence, mais quand je regarde les faits, c’est tellement éloignée de l’accouchement que je souhaitais… Evidemment, rien ne se passe comme prévu, pour beaucoup d’entre nous, j’en ai conscience.
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
C’est certain ! La péridurale m’apparaissait comme la seule issue possible sur le moment si je ne voulais pas que ça finisse mal.

Par contre, je reste avec des « et si ». Et si je n’avais pas prévenu le papa au réveil qu’il n’irait pas au travail, que je l’avais laissé partir et que j’étais restée dans ma bulle, le travail aurait-il continué au lieu de s’estomper ?
Et si j’avais demandé à ce qu’on me laisse un temps une fois la péridurale posée, avant l’injection d’ocytocine, pour voir si le simple fait de me détendre et me reposer suffisait à aider le col à s’ouvrir ?

Ce sont mes deux seules interrogations pour cette naissance.
Du reste j’ai trouvé l’accompagnement par l’équipe au top, même si elles venaient avec des nouvelles dont je ne voulais pas de base. Tout m’a été expliqué, elles ont compati, elles ont soutenu, elles m’ont dit que j’étais forte. Et effectivement ça change tout et participe sans doute du fait que globalement je n’ai aucun regret à avoir.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Ce que j'adore c'est justement ça, le fait que ça sort de l'accouchement que tu avais prévu mais qu'on ressent que vous étiez bien accompagnés et que les choix ne sont pas subis.
Oui ! Il me rappelle beaucoup mon premier accouchement. Tout ne s'est pas passé comme prévu, mais j'ai été respectée de bout en bout. C'est dans ce respect que devraient se passer tous les accouchements (même ceux qui finissent en césarienne).
 
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