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Vos accouchements

Haoden

Hyperlactation
@Lumi Ah oui merci, tu me fais penser que je voulais ajouter une touche de cynisme: on a payé 1400 euros, soit un AAD réel, il n'a pas fait de ristourne pour être arrivé après...

Je suis d'accord avec toi, c'est très cher, mais on paye aussi la rareté des SF et la région où nous sommes (proche de Paris + région assez aisée, proche de Chantilly...) et bien sûr, le SF qui fixe ses tarifs.
Quoi?! Oh purée ! J’ai payé le premier 300€ et le second 200€ ! Sacrée différence de prix!

‘sois dit en passant moi aussi ma sf me disait quand tu es dans ta bulle mais j’ai continué de réfléchir jusqu’au bout ! Du coup je l’ai appelée trop tard ^^
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Bonbonbon...

Non, je n'ai pas encore accouché (et heureusement, c'est dans deux mois !) :lol:
Mais ça fait quelques mois seulement que je me sens enfin en paix avec mon accouchement, la naissance du Petit Loup. En gros depuis que je suis enceinte du petit numéro 2. Pourquoi, je ne sais pas trop, mais voilà, même si ça n'a pas été l'accouchement rêvé, c'est notre histoire et je suis en paix avec. :)

Vous en avez entendu divers éléments par-ci, par-là, et vous savez déjà que, spoil, mon Petit Loup va bien aujourd'hui :lol:
Mais voilà le détail, attention y'a du méga gros pavé... J'espère ne pas dépasser la limite autorisée, sinon je ferai en deux posts !

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**Suivi prénatal**

Petit Loup était suivi, depuis le 5e mois, pour "petit poids". Même si les échographies étaient rassurantes avec le temps, si les examens ne semblaient déceler aucun problème pathologique et qu'on penchait de plus en plus pour un "petit poids constitutionnel", le suivi n'en restait pas moins très rapproché.

Le dernier mois, quand j'ai été prise en charge à la maternité où j'allais accoucher (avant j'étais suivie en ville, c'est une autre histoire mais ça n'a pas grande importance ici), les contrôles se sont multipliés. Comme le bébé était à terme ou presque, on m'avait clairement expliqué, plus d'une fois, qu'au moindre signe de souffrance foetale ou cassure de la courbe de croissance, on déclencherait pour faire sortir le bébé, qui serait mieux dedans que dehors. Cela a beau être rationnellement la meilleure solution, et je le savais, ça n'empêche pas d'être un poil angoissant. Même si les sage-femmes et médecins faisaient du mieux pour toujours présenter le bébé et l'écho sous un angle positif ("regardez, il suce son pouce !", "oh il est mignon !"). Heureusement qu'il y avait ça parce que sinon, bonjour l'angoisse qui s'accumule.[1]

C'est aussi là qu'on m'a expliqué que, non, ils ne voulaient pas me laisser dépasser le terme. Après avoir eu des craintes d'accouchement prématuré, c'était un peu le comble.
Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, pour moi si un bébé était crevette autant le laisser grossir quelques jours de plus tant qu'il va bien ?

Ah oui et j'étais en arrêt depuis le 5e mois car y'avait aussi des risques d'accouchement prématuré, le col s'étant un peu raccourci vers 4 mois[1.5], même si ça s'est amélioré depuis (merci l'arrêt maladie).

**Quelques jours avant**

Des contractions fréquentes, mais non douloureuses, parfois intenses, trois jours avant. On a attendu un moment, qu'elles se régularisent, puis on s'est dit "c'est la bonne" et on est partis. Mais en fait "faux travail", ou plutôt, comme la SF s'est corrigée d'elle-même, "pré-travail". Elle m'a dit que peut-être à dans quelques heures ou jours.

Dans les jours qui ont suivi, j'ai eu des contractions, mais moins, cela dit j'ai mal dormi les 3-4 nuits qui ont suivi parce que quand même pas mal de contractions, qui même si elle n'étaient pas douloureuses étaient quand même bien inconfortables.

**La veille du terme**

Dernier rendez-vous. Dernière écho de croissance. Et qu'on m'indique qu'ils veulent me déclencher demain. Groumpf.
Le sage-femme échographiste est adorable, quand il fait l'écho il semble comprendre mon refus du déclenchement, il essaie d'être optimiste à fond. Il me dit que sur l'estimation du poids du bébé il y a de toutes façons 20% d'erreur (!! ouais c'est énorme) à ce terme, alors bon. Il me dit qu'il écrit sur le rapport l'estimation la plus optimiste, histoire qu'on ne m'embête pas trop. Il me dit que peut-être pour accoucher il faut en avoir vraiment envie. Et quand j'y réfléchis après coup, il avait bien raison...

Je me souviens aussi d'une vérification de fuite de liquide, parce qu'avec le beau temps (on était au mois de mai), je n'étais moi-même pas sûre (entre transpiration et sécrétions vaginales...). Ça ne m'a pas gênée. Une SF me propose de me faire un décollement des membranes, "des fois que ça marche", c'est mon choix. Je dis ok, je prends tout ce qui peut marcher. C'est désagréable, on ne va pas se mentir, mais bon.[2]

Puis on (je ne sais plus qui est on) me reparle de ce déclenchement. Je dis que je ne veux pas, limite en larmes. On (j'ai oublié qui) me propose de discuter avec la cheffe de service (du moment). Elle vient.
Elle m'explique alors calmement que non, on ne peut pas me forcer à me déclencher. Qu'il y a en effet des risques dus au vieillissement du placenta qui sont un peu plus élevés dans mon cas. Mais de toutes façons, la décision revient à moi, enfin à nous (mon homme était là). Rien que d'entendre ça je suis soulagée malgré mes larmes.
Mieux, elle nous propose de nous laisser un temps pour y réfléchir, seuls. Et ça c'est top. <3

On est seuls dans la salle d'examen. Mon homme me dit, avec raison, que si je n'accouche pas, c'est parce que je suis trop focalisée sur le déclenchement justement. Peut-être qu'on peut lâcher prise.
Je prends un temps de réflexion, je pense à mon bébé. Et d'un coup, j'ai hâte de le voir. Je ne sais pas à quoi ressemble un bébé, donc difficile de se projeter, et je ne connais de sa tête que les (nombreuses) échographies... mais tout d'un coup je me dis que j'ai envie qu'on passe à autre chose.
Je propose qu'on déclenche le surlendemain (donc à J+1). Un jour après, c'est pas grand-chose, et c'est MOI qui choisis, zut de zut. C'est important.

On revoit la cheffe, on lui donne notre décision. Je me sens mieux. Elle nous explique le protocole de déclenchement, comment tout se passe ("prévoyez de quoi vous occuper car la maturation du col est looongue pour un premier !"). Il y a même un protocole expérimental randomisé comparant deux méthodes de déclenchement. Mon côté scientifique/geek trouve ça marrant ("c'est pour la science !"). On discute, on pose les questions, on signe les papiers, et on dit à après demain.

**Le soir à la maison**

On ne rentre pas à la maison de suite. On file chez b*t (ou je ne sais plus quel magasin de meuble) pour acheter une armoire d'angle qu'on monte en fin d'après-midi (même si le grobidou n'aide pas des masses, mais à deux ça va).
Je ne sais plus à quel moment j'ai ressenti les premières contractions douloureuses, c'était pas d'un coup, plutôt progressif, mais je commence à sentir justement que ça fait mal (des douleurs de règles). Je me dis que c'est peut-être ça mais j'essaie de ne pas trop y penser (après la fausse alerte d'il y a 3 jours), et je fais à manger. De mémoire, semoule curry aux poivrons, raisins secs, oignons, carottes, crème, et je ne sais plus si y'avait de la viande (oui je me souviens du repas, vous allez piger pourquoi après... hem). Je sens que les contractions deviennent plus fortes, mais j'arrive encore à manger, je me dis que je dois prendre des forces. J'en parle à mon homme, qui me dit qu'on verra bien.

Dans la soirée, ça s'intensifie, je lui demande de commencer à chronométrer. Elles sont régulières, toutes les 4 minutes environ. C'est plutôt douloureux. Je file sous la douche, ça fait du bien, mais pas de baignoire pour m'y plonger.
Puis on attend encore un peu, la SF en cours de préparation nous avait dit de ne pas trop se presser. On a dû partir vers 23h vers la maternité. Au moins il n'y avait pas un chat sur la route, et les contractions n'étaient pas encore trop intenses, mais mine de rien la voiture c'était pas génial génial. Mon homme me demandait si "ça va" je lui disais qu'il s'occupe de la route car je ne voulais pas ajouter une peur d'accident à tout ça.

**Arrivée à la maternité**

On arrive aux "urgences" (enfin l'endroit où on est censés arriver quoi), les mêmes couloirs, les mêmes salles (moches). Le même accueil, juste des gens différents. Une SF (qui sera là toute la nuit, très gentille au demeurant) prend le temps de m'examiner, je ne suis pas très dilatée, à peine 2, mais le travail semble bien parti. On pose le monito, elle veut bien qu'on le pose sans que je sois allongée (ouf), elle nous laisse nous installer comme on veut et nous amène même un ballon.

La salle où je suis est une salle d'examen. La même ou une des mêmes que celles où j'ai eu tout le suivi tout le mois, et plus tôt en journée. Les salles de naissance sont pour "après" quand le travail est plus avancé (pas assez de place tout bêtement). Là vous pouvez déjà voir venir le premier point de blocage inconscient...
On s'installe, on avait amené un tapis pour se mettre par terre, de la musique, tout. On gère avec l'homme les contractions, il m'aide beaucoup, on trouve des positions (tiens je n'ai jamais réussi à être bien "sur" le ballon, j'étais mieux à genoux en m'appuyant dessus). Globalement je suis beaucoup par terre. Ça va à peu près, je douille mais c'est gérable (le monito n'est pas resté heureusement), avec l'aide précieuse de mon homme qui est très à l'écoute de mon corps.

Je ne sais plus combien de temps s'est passé quand j'ai ressenti la première envie de vomir sur une groosse contraction bien douloureuse. J'étais paniquée car je ne savais pas que c'était possible, et je ne savais pas où vomir (c'est con !). Je finis par vomir dans le lavabo/éviter présent dans la salle. Je me sens très très mal (pour rappel : émétophobie...). Là c'est le deuxième gros point de blocage[3].
On a appelé la SF, je crois qu'en plus j'ai re-vomi devant elle (j'ai oublié quelle heure il était hein). Elle me voit dans mon état physique et psychologique, elle a clairement pitié de moi. Elle me propose un antivomitif. Problème, si je vomis en boucle et qu'en plus j'ai la diarrhée (parce que oui j'avais la chiasse de ouf, bon, c'est pas un truc qui me rend phobique comme les vomissements, mais j'avoue que ça n'arrangeait pas mon moral), je ne vois pas comment le prendre, ni par en haut, ni par en bas !

Elle me propose : comme on va me poser une voie ouverte (pour la délivrance), on peut la poser maintenant et mettre l'antivomitif en perf. Ok (il faut savoir que les piqûres je m'en contrefous totalement, je suis une abonnée aux dons de plaquette... bref c'est vraiment pas un souci pour moi). Elle la pose sur le milieu de l'avant-bras gauche, à un endroit bien pensé, ça ne gène absolument pas mes mouvements (parce qu'au creux du coude ou sur la main ça gênerait sûrement). Et pour être honnête j'ai complètement oublié ce truc plus tard.

La perfusion me gêne un peu dans mes mouvements, mais j'arrive encore à bouger (pas d'obligation d'être allongée sur cette petite table étroite). Mais ça commence à être dur dur quand même les contractions. Il est super tard dans la nuit, je suis crevée, vidée (au sens littéral comme au sens physique vu que j'ai tout sorti par les deux orifices !). Au moins je ne vomis plus.

Manque de bol, une fois la perf' terminée, les vomissements reprennent de plus belle. Et mon estomac ayant ressorti tout le couscous curry (vous comprenez pourquoi je m'en souviens...), bah je vomis pas grand chose mais c'est pas beaucoup plus agréable.

J'essaie de me reposer sur le tapis, mon homme aussi. J'ai des moments où je crève de chaud, d'autres où j'ai froid. Et puis bon avec des contractions aussi intenses... difficile de souffler. Mon homme est HS, il essaie de dormir. Je n'y arrive plus. J'ai mal. Je me sens terriblement seule. Je vois sur le dernier monito posé (que j'ai galéré à maintenir car les contractions le faisaient "sauter" groumpf) que les contractions sont espacées de... 2 minutes (et durent une minute chacune). Tu m'étonnes que je n'aie pas l'impression de souffler !
Je vois l'aube se pointer à l'horizon. Je n'en peux plus. J'ai mal.
La SF se pointe, je crois que c'est moi-même qui lui demande de voir où j'en suis. 2... et demi ? Me dit-elle pour essayer de m'encourager. J'en peux plus. J'ai l'impression que mon bébé ne va jamais naître, que je vais juste rester là, coincée au milieu de ces contractions sans répit, limite je veux qu'on m'ouvre le ventre et que ça finisse.

C'est le matin, l'heure de passation entre les SF. J'ai donc les deux avec moi. Elles me proposent d'aller me promener un peu dehors, des fois que ça débloque les choses. On fait ça. J'en ai un souvenir un peu vague, j'ai toujours trop mal, et puis en plus j'ai méga froid (l'aube est fraîche, et je n'ai plus de réserve), je me sens super sale (vomissements + diarrhée). Quand on revient, je leur demande la péridurale.

Elles savaient que mon voeu n'était pas l'accouchement dirigé, donc elles comprennent. Elles me disent que je peux, éventuellement, rentrer chez moi me reposer, après tout le bébé supporte bien les contractions, y'a pas de raison. Mais je ne m'imagine pas retourner à la maison, prendre la voiture, 20 minutes de route c'est 10 contractions, je ne vais jamais supporter ça.

Elles disent que c'est pas top une péri à 2cm, car souvent ça stoppe le travail, et ça demande d'induire avec de l'ocytocine artificielle et évidemment c'est pas génial (plus de risques, surtout pour un petit poids) et elles savent bien que ce n'était pas ce que je voulais (oui oui elles souhaitent le respecter !). Je leur dis, en larmes, que tant pis. Je ne vois pas comment faire autrement, je suis coincée au fond de l'impasse. Elles hésitent, mais comme de toutes façons on devait me déclencher, ça ne sera pas moins pire qu'un déclenchement...

Il est 8h du matin, ça fait au moins 12h qu'on avait commencé à chronométrer les contractions (donc qu'elles commençaient à être sérieusement douloureuses et régulières).

**La pose de la péri(pétie !)**

On m'amène dans une autre partie de l'hôpital, les salles de naissance. Il y a l'anesthésiste, une infirmière, et je ne sais plus qui. Je me mets vraiment à poil avec la chemise super sexy (jusque là j'étais en tenue "normale"), mon homme me rejoindra plus tard.
L'infirmière me dit que je dois faire le dos rond pendant une dizaine de minutes pour la pose de la péri, j'ai peur car j'ai tellement mal que je redoute la moindre contraction (c'est vous dire où j'en suis !!).

Elle me prend dans ses bras. Elle m'aide à faire le dos rond. Elle me dit de respirer, de m'imaginer une scène avec mon bébé. Je me projette, je me vois avec mon homme, un bébé dans les bras, chez des amis accueillants. Cette femme est formidable. J'ai l'impression que ça passe tout seul, que ça fait du bien. Mais pourquoi je n'ai pas eu cette nana-là pendant tout l'accouchement ?[4]

La péri est posée, la douleur s'estompe. Le soulagement. C'est une péri avec une pompe pour auto-doser, y'a toujours une dose min et y'a une dose max, pas de crainte de se louper. On me pose une perfusion, on m'explique que c'est juste du sérum phy pour éviter les baisses de tension. Pas d'ocytocine encore, on verra bien.

En me posant les monitos (pour ma tension, bébé, et les contractions), y'a un truc qui disjoncte dans la salle (si, si !). Ils essaient de redémarrer la machine. Rebelote. o_O
"Bon, bah, euh, on va vous changer de salle d'accouchement..."

On m'amène dans une toute petite salle (la seule dispo), qui n'a quasi pas de lumière naturelle, où il est difficile de passer. Mon homme m'y rejoint. La SF me dit qu'on va me laisser me reposer là, y'a pas d'urgence, et qu'on reviendra voir dans une heure ou deux pour voir où en est le travail et si on induit la suite de l'accouchement ou pas. Je trouve ça plutôt cool comme réaction.

On fait connaissance avec la mini salle, l'homme a un vrai fauteuil "spécial papas" pour se caler (il n'en peut plus lui non plus !). Il y fait bon (je me caillais dans l'autre salle), et ça s'appelle une "salle de naissance" pour de vrai (le vocabulaire est important).
Il y a une baignoire dans le fond de la pièce, qui est désaffectée d'après la SF (dommage !). Et surtout, il y a une petite table à langer. On en discute avec l'homme, il y a des petits flacons prévus et une minuscule couche... Rien que ça me (nous ?) fait fondre. Comme si je réalisais (enfin) que oui, le bébé allait bien naître, qu'il allait mettre cette mini-couche et tout... ah oui merde je suis là pour mettre un enfant au monde ! Ça me fait pleurer d'émotion.[5]

Je finis par m'endormir d'épuisement (merci l'absence de lumière naturelle !), l'homme aussi, la SF avait coupé la lumière (cool), on dort un peu tous les deux, même si je suis réveillée régulièrement par le machin qui prend ma tension, ça fait du bien.

Deux heures plus tard, la SF est là, elle m'examine, et oh, je suis à 4 ! Les contractions ont beau être devenues plus erratiques et espacées, le col s'ouvre enfin car je suis détendue. Soulagement de partout, du coup on part sur ne pas me mettre de perf' d'ocytocine. Elle propose de percer la poche des eaux pour quand même accélérer un peu, je dis ok. Le liquide est vert (méconial), pas de quoi s'inquiéter mais il était temps que ça se mette en route !

Un peu plus tard, elle me propose de me déplacer dans une (troisième ! C'te blague) salle, plus grande et lumineuse, car ça s'est libéré et ça sera plus confortable pour tout le monde. Ok.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
(Bon faut un 2e post... je suis trop bavarde)



**La suite du travail**

Avoir dormi même un peu, ça fait du bien. L'homme part se chercher un truc à manger, il meurt de faim. En attendant, la nouvelle salle a de la lumière naturelle, c'est beaucoup plus cool et ça me réveille doucement même si je suis encore fatiguée.

Malgré les fils de partout, je continue de bouger, comme avait conseillé la SF en préparation à la naissance en cas de péri : bouger le plus possible autant qu'on peut, ça ne peut qu'aider le bébé à avancer et ça limite certains inconforts dus à la posture fixe pendant un paquet d'heures. Donc je me tourne sur le côté (pratique car les lits d'accouchement sont bien plus larges que ceux en salle de travail ! on peut s'y retourner sans tomber !), de l'autre côté, je bouge les jambes, je les lève, les baisse, etc. Ça fait rire la SF quand elle passe, impressionnée que j'y arrive encore. J'ai plein de fourmis dans les jambes et je les sens très lourdes, mais j'ai encore la force de les bouger.

Quand elle vient de temps en temps on discute cool, elle est sympa, elle nous titille pour le prénom du bébé (qu'on ne veut pas lui dire avant qu'il ne soit né ^^). Je lui fais des yeux de bambi pour avoir le droit de boire quelque chose de sucré. Elle finit par me dire ok, mais pas du gazeux, et boire lentement, et pas trop. Yes. L'homme va me chercher un ice tea, que je vais siroter lentement, et franchement le boost de sucre me donne petit à petit de l'énergie. Faut dire que j'ai le ventre vide depuis un moment puisque mon repas était complètement ressorti (sous mes yeux...).

À un moment donné (je ne sais plus si c'est avant ou après l'ice tea, j'ai un peu oublié), entre l'osbtétricien dans la salle. Il me dit que c'est bizarre, le bébé ne réagit plus aux contractions. Normalement les contractions font baisser temporairement le rythme cardiaque et c'est parfaitement normal et attendu, mais là le bébé semble n'en avoir rien à faire. Il dit que ce n'est pas inquiétant pour le moment, qu'on en n'est pas à parler de césarienne (et tu viens de dire quoi, là, gros malin ?), mais que "tous les voyants ne sont pas au vert". Hem.

Me voyant tirer une tronche de 2m de long (tu m'étonnes), la SF qui avait tout suivi, une fois qu'il est sorti, nous dit avec enthousiasme "Allez, hop, on va le réveiller ce bébé, non ?". Et avec l'homme et la SF on parle au bébé, on lui fait des coucous sur le ventre, on le chatouille... et il semble se réveiller (il roupillait peut-être ?) et il se remet à réagir normalement aux contractions. Ouf ! Et toc monsieur le grognon !

Le travail avance toujours à un rythme correct, sans ocytocine artificielle (même si c'est pas méga rapide non plus), entre deux vidanges de vessie (youpi), gigotages sur la table, ça va, et le bébé va bien. On sent qu'on s'approche de la fin. Je ne peux pas beaucoup détacher mon regard de la petite table à langer (là, c'est fait pour un bébé ! Un vrai de vrai !) à côté de mon "lit" d'accouchement. Il y a même des moments où j'ai envie de faire certains mouvements d'avant-arrière dans le bassin, où je sens que "ça pousse" (trèès légèrement hein, je suis quand même bien anesthésiée) vers le bas du dos/l'anus. Quand j'en parle à la SF elle est impressionnée que je sente quelque chose et dit que c'est très bon signe, le bébé avance ! De fait on a besoin de remettre le monito de temps en temps et de plus en plus bas sur le bidou...

Vers la fin de l'après-midi, je sens des douleurs périodiques dans l'aine du côté gauche. Ce sont probablement des contractions. Une zone mal couverte par la péri ? On me conseille de remettre une dose ou deux dans la pompe et de me coucher du côté gauche. Au final ça n'aura pas d'effet que de m'endormir le bas du corps encore plus, dommage. Si j'avais su que ça n'était "que" des contractions, j'aurais juste subi ça, c'était désagréable mais pas insupportable d'autant qu'on approchait de la fin.

**L'expulsion**

On approche de la fin. La SF dit que ça va être bon, la dilatation est à peu près là, on va pouvoir y aller ! Enfin !
Comme c'est la transition (hé oui il s'est passé du temps...) on attend encore un peu. Je suis impatiente de pouvoir enfin faire quelque chose, de voir notre bébé. Je ne sais plus combien de temps on attend le "bon" moment, il y a deux nanas, je crois que c'est une SF et une puéricultrice. En tous cas elles sont deux et j'ai oublié leur prénom mais je me souviens qu'elles avaient le même et ça avait l'air de les faire bien marrer. En tous cas elles sont de super humeur et c'est communicatif.

Elles commencent à préparer pour la poussée. Pas de position du poulet rôti, mais une barre en arceau au niveau de mon bassin, et je peux y caler mes jambes ("oh vous arrivez à les mettre vous-même ?" ben oui elles sont super lourdes mais j'y arrive encore). Je suis donc en squat allongée, je sens que mon bassin décolle de la table (et ça c'est bon pour le bassin), elles enlèvent un truc en-dessous, bref tout est prêt. La position de squat est confortable, en plus je peux bouger mes jambes un peu (genoux en dedans, en dehors), je trouve ça plutôt agréable (même si je déteste cette sensation de jambes de 100 kilos).

Le monito dit que le bébé comment à fatiguer un peu. La SF dit qu'on va faire venir l'interne en obstétrique avec la ventouse, au cas-où. "Vous inquiétez pas, je vais pousser comme une barbare !" (texto). Ça les fait rire, elles m'encouragent.

Je ne sens pas les contractions, donc j'attends leur go. Et là je pousse. Je ne sens rien du tout, il y a comme un vide sensoriel. C'est perturbant. Mais là, le peu qu'il me reste de cerveau prend le dessus, et complète. Des images, des idées de bébé qui avance. La SF en préparation à la naissance qui dit qu'il faut pousser comme si on allait à la selle. Je pousse de toutes mes forces, je sens une exaltation, une énergie, comme quelqu'un qui a attendu attendu et qu'on vient enfin de lâcher dans l'arène.

Je souffle un peu entre les contractions. C'est dur, mais je me sens forte. Elles me disent que je pousse super bien, ça m'encourage. Elles encouragent toutes les deux, comme deux coachs qui encouragent leur athlète sur la ligne d'arrivée. Je me sens encore plus en confiance, et j'ai l'impression d'être super badass, de tout donner.

J'entends à un moment donné (entre deux contractions ?) la SF dire à l'interne en obstétrique que "non ça devrait aller la dame elle pousse super bien !". Yess.

Un peu avant une contraction, la SF me dit : "Mettez votre main. Sentez la tête de votre bébé".
Je mets la main. Y'a une petite boule, dure, gluante.

OMG c'est mon bébé ! OH PUT*** C'EST MON BÉBÉ ! MON BÉBÉ BORD** ! OH PUT*** OH PUT***
(oui c'est ce qui m'est passé par la tête à ce moment-là !)
Et là je sens une énergie encore plus forte, l'impression d'être une walkyrie en pleine charge, une guerrière barbare berserk, la nana la plus puissante de l'univers entier.[6] Et je pousse, évidemment que je pousse.

Et là la tête sort. Une pause. Une dernière poussée, le corps sort. Et pouf, on me pose dans la foulée un bébé tout gluant sur le ventre. Je suis sous le choc, mais en positif (et l'interne en obstétrique peut donc repartir, sa ventouse qui n'a pas servi à la main !). L'expulsion a duré un petit quart d'heure, si intense.

**Mon bébé est là**

Il est tout vert et tout gluant. Il a les yeux ouverts. Il est beau, je ferme mes bras sur lui par réflexe, sans trop savoir quoi faire. Mon bébé ! Je reprends mon souffle, il a l'air aussi choqué que moi. Il est 18h06. <3

Très peu de temps après une des nanas (j'ai oublié qui était la SF et qui était la puer) me dit qu'il a du mal à se mettre à respirer. On va devoir l'emmener en néonat' rapidement. Je suis un peu triste, mais étrangement ça va, j'ai vu mon bébé, je l'ai eu contre moi, je sais qu'il va bien, c'est bizarre mais je n'ai pas peur.

On coupe le cordon, on enveloppe mon bébé dans un lange et la puér par en courant. J'ai à peine le temps de réaliser qu'elle revient, 10 secondes plus tard : "Il s'est mis à crier dans le couloir, alors on vous le ramène !".
Et revoilà mon bébé sur moi, avec un lange propre (tant qu'à faire). Il a déjà perdu une bonne partie de son vernis (probablement dans les derniers jours/heures, il paraît que c'est courant pour ceux qui sont un poil post-terme), il n'est plus tout vert. On fait connaissance avec lui. Il nous regarde, moi et l'homme. Ça y est, je suis maman, il est papa.
Sa respiration est encore un peu bruyante/sifflante, la puér se demande s'il ne va pas falloir l'emmener encore... mais rapidement, installé contre moi, sa respiration se calme et devient normale. Notre bébé d'amour va bien.

Oui j'ai eu ce "coup de foudre" pour mon bébé, je sais que j'ai de la chance car toutes les mères ne le vivent pas (et ça n'est pas grave), mais là j'étais avec mon bébé sur moi et il n'y avait plus grand-chose qui comptait. Le papa était aussi très ému, le personnel souriant.

Une mini-déchirure, la SF hésite à la recoudre puis fait quand même un petit point.

Le Petit Loup m'a fait caca dessus (le méconium, youpi... il en avait encore dans le bide ce petit malin ?), et à un moment donné (pas mal plus tard ? J'ai un peu oublié la chronologie là) il a été essuyé, habillé et préparé pour revenir dans mes bras et/ou ceux du papa (qui s'est mis torse nu pour être plus au contact). 2,625 kgs, 49cm. Une vraie petite crevette, mais en bonne santé !
J'ai un peu tiqué sur l'aspiration de la bouche, mais elles m'ont bien expliqué qu'elles n'ont fait que très superficiellement dans la bouche, le minimum pour éviter qu'il n'avale trop de liquide méconial, et effectivement je l'ai à peine entendu râler.[7]

Je me souviens avoir un peu galéré à le mettre au sein et je n'ai pas été beaucoup aidée. Dommage pour ça. Mais c'est pas grave, spoil : on aura quelques années pour se rattraper.

Le placenta ne voulait pas venir tout seul. La SF et la puér discutent des "astuces diverses de grand-mère" pour le faire sortir, chatouiller les orteils, me proposer la "fausse inspiration" (que je connaissais) et autres petits trucs, puis un petit shot d'ocytocine des fois que ça aide. Dommage, ça ne suffit pas. La SF dit que bon, pff, va falloir aller le chercher. Ça ne m'enchante pas mais bon, je crois que je plane bien au-dessus de tout ça et puis je suis encore sous anesthésie alors bon.

Elle attend 18h36 précises parce que bon, elle a pas envie de le faire avant ce que demande le protocole, et quand l'heure est là, elle prend le temps de s'équiper avec les longs gants et tout (visiblement, pas très pressée et elle aurait bien aimé qu'il sorte seul !), puis elle y va. La sensation est très désagréable, et je me dis heureusement qu'il y a la péri pour ça, mais bon, faut ce qu'il faut (et puis je n'aimerais pas risquer une hémorragie de la délivrance).
J'aurais bien aimé voir le placenta, mais la SF m'a dit qu'il était en charpie donc ça ne valait pas le coup.

On nous laisse encore quelques heures là, en salle de naissance, avec notre Petit Loup tout éveillé et tout né, avant qu'on ne m'emmène dans une chambre (où je dévorerai mon repas à 22h). La suite est une autre histoire... mais vous en connaissez une bonne partie <3. Spoil : il a bientôt 4 ans ce "bébé" ! :) <3

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Notes de bas de post :

[1] Mais mine de rien tout ce suivi un peu angoissant n'a pas trop aidé à me projeter dans un bébé. Puisque mon bébé allait être "petit" j'avais du mal à me le représenter. Et du coup quand on se dit qu'on va accoucher d'une pathologie (enfin non mais y'a un peu de ça inconsciemment), ben pas étonnant que l'accouchement soit compliqué. Je pense qu'il y a là un petit blocage non négligeable.

[1.5] Ah oui ça a dû être un petit blocage de plus ça aussi. La peur que le col ne s'ouvre... et le col qui refuse de s'ouvrir le jour J, y'a clairement un lien...

[2] Après discussion à J+2 avec une SF, il est peu probable que ça soit ça qui ait déclenché l'accouchement, en général quand on décolle les membranes ça lance la machine plutôt dans les 24 à 48h, pas si tôt. C'est bien sûr le lâcher prise sur le déclenchement qui a tout lancé.

[3] Imaginez. Vous avez la phobie des araignées et on vous colle une énorme mygale dans votre salle d'accouchement. Ça ne peut pas bien se passer, en tous cas pas sans aide...

[4] Plus sérieusement, divers témoignages similaires me signalent à quel point une présence de ce type peut carrément tout changer à un accouchement... le coaching c'est la clé !

[5] Après coup j'ai repensé à la SF qui nous avait préparés, et je me souviens que parfois, quand on galère, on perd l'objectif. Le bébé quoi. On est tellement dans l'angoisse, la douleur, l'accouchement, qu'on oublie notre objectif. Là rien que de passer dans la salle dite de naissance, et de voir ce qui était prévu pour le bébé a débloqué beaucoup de choses en moi.

D'ailleurs même le mot "accouchement" est mal foutu, il focalise sur la couche, se coucher (la racine est plus profonde je crois (?) mais c'est l'idée que ça évoque), alors que l'objectif est plutôt le bébé lui-même ! Le terme d'"enfantement" est bien mieux. D'ailleurs même pour les animaux de la ferme on a un terme comme ça : la jument "pouline" (fait naître un poulain), la vache "vèle" (fait naître un veau)... on est un peu cons les humains quand même d'oublier à ce point quel est l'objectif principal d'un accouchement !

[6] Sérieusement, j'ai encore des larmes d'émotion en y repensant tellement c'était ouf malade. Un truc de dingue. J'ai l'impression que rien dans une vie ne peut être aussi dingue, aussi puissant. C'est le truc le plus badass que j'aie fait de ma vie. Wow.

[7] C'est un truc qui m'angoissait beaucoup, et je pense sincèrement que mon émétophobie ainsi que ma très grande sensibilité de la sphère ORL vient de là, de ce que j'ai vécu moi à la naissance. Mais ça c'est une autre histoire.
 

Lou_Ann

Fontaine de lait
Super ce post ! Mon seul regret c’est que j’ai du aller à un autre hôpital à cause de la neige !
un hôpital de m*** pour un poli .
la bas si tu veux un accouchement physio et bin tu la , tu reste dans ta chambre puis tu appel si tu vas accoucher pour descendre .
3jours d’attente , poche des eaux fissurer , 7h de ballon non stop pour lancer le travail puis encore 6 heures de contraction pour effacer ce col jusqu’à 3 .
Ensuite passage de 3 à 10 en 5 mins .
A deux doigt d’accoucher dans l’ascenseur.
j’ai eu le temps de m’allonger et me tourner
Ma fille été entre mes jambes .
J’ai appeler à l’aide .
J’ai eu super mal mais c’était magique l’instant d’après :)
 

Lou_Ann

Fontaine de lait
Super ce post ! Mon seul regret c’est que j’ai du aller à un autre hôpital à cause de la neige !
un hôpital de m*** pour un poli .
la bas si tu veux un accouchement physio et bin tu la , tu reste dans ta chambre puis tu appel si tu vas accoucher pour descendre .
3jours d’attente , poche des eaux fissurer , 7h de ballon non stop pour lancer le travail puis encore 6 heures de contraction pour effacer ce col jusqu’à 3 .
Ensuite passage de 3 à 10 en 5 mins .
A deux doigt d’accoucher dans l’ascenseur.
j’ai eu le temps de m’allonger et me tourner
Ma fille été entre mes jambes .
J’ai appeler à l’aide .
J’ai eu super mal mais c’était magique l’instant d’après :)
Ma merveilleuse petite Lou Ann,
3,830 kg pour 51 cm 💪♥️
 

Pièces jointes

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Jud

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Par contre quand je te lis je me dis que je dois vraiment travailler sur mon appréhension du déclenchement, c'est un coup à le provoquer en fait ! 😱
J'étais très inquiète de revivre un déclenchement pour la naissance du Renardeau. Je ne sais pas dire comment j'ai lâché prise sur ce sujet.
Un truc qui m'a aidée, je pense, c'est d'avoir vu une sage-femme pratiquant l'acupuncture 10 jours avant le terme. Elle m'a dit : "c'est bien engagé, je n'ai rien à faire, juste à donner de l'énergie à votre corps" et je pense que juste cette phrase m'a libérée du poids de ma peur.
A partir de là, j'ai juste écouté mon corps. Mais évidemment, chaque expérience est unique.
J'espère que tu pourras t'entourer de chouettes personnes et éloigner cette peur !
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Bravo pour ce récit @Sekhmet !

@Mamenrond j'avais peur du déclenchement aussi et ce qui m'a débloquée pour la belette (pas pu me débloquer pour le petit bonhomme mais il y avait d'autres raisons en plus de celle-ci), c'est ma sf qui m'a dit "non mais tu ne pourras pas accoucher tant que tu ne seras pas prête à TOUT. Césarienne, déclenchement, tout."
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
@Sekhmet mais quel marathon !!
J'espère que les vomissements seront absents pour ce deuxième bébé à venir !
J'ai toujours entendu ma mère dire que si j'avais été la première elle n'aurait pas eu d'autre bébé... Elle vomissait en poussant...
L'horreur..
Pour être honnête ça me fait bizarrement moins peur. Disons que si, mais comme j'y suis préparée, je ne serai pas en panique si je le sens venir, je sais que ça peut faire partie du truc et voilà. Suffira qu'on me dise où je dois vomir et ça ira. Je déteste toujours autant vomir (bien que ça soit bien bien moins pire cette émétophobie), mais on va dire que c'est comme la douleur, j'y suis préparée, ça ne me prendra pas par surprise.

Ça doit être très perturbant
Ma hantise je dois dire !
Ben pour être honnête c'est perturbant oui, mais pas plus que le reste de la péri. De toutes façons on a les jambes qui fourmillent, alors c'est déjà perturbant en soi, j'ai pas trouvé ça plus gênant de les bouger que de ne pas les bouger. Oui leur "poids" est surprenant mais ça "va".
j pense que je penserai à toi pour bouger les jambes anesthésiées pas sure que j y arrive hihi
Ça dépend du dosage de la péri évidemment ! Si elle est peu dosée et en dose que tu choisis (l'idéal pour toi), tu peux. J'aurais pas eu la force de tenir sur mes jambes par contre, même à quatre pattes, mais déjà pouvoir les bouger c'est cool. :)
@Mamenrond j'avais peur du déclenchement aussi et ce qui m'a débloquée pour la belette (pas pu me débloquer pour le petit bonhomme mais il y avait d'autres raisons en plus de celle-ci), c'est ma sf qui m'a dit "non mais tu ne pourras pas accoucher tant que tu ne seras pas prête à TOUT. Césarienne, déclenchement, tout."
Oui, je pense qu'il y a eu clairement de ça chez moi. Mais oui ça vaut le coup d'en discuter avec la SF qui te suit @Mamenrond pour en discuter calmement et mettre ces peurs à plat.

Si je peux voir une comparaison idiote, c'est les blessures physiques. Après une entorse (j'en ai eu plusieurs), j'avais une crainte en continu de retomber sur ma cheville. Le moindre faux pas et crac, l'entorse qui repart... du coup je passais du temps à avoir souvent peur pour ma cheville. Et c'est sûr que si au début c'est pertinent, quand ça traîne avec le temps ça devient une obsession et ça n'est plus sain, on ne cherche plus qu'à éviter l'entorse au lieu de marcher, de courir de sauter... ça demande un gros travail sur soi pour se faire confiance tout en acceptant le risque (faible bien sûr).
Quand on court, on saute, on vit, on sait quelque part au fond de sa tête qu'il y a des risques de tomber, de se blesser. Mais on n'y pense pas en permanence et heureusement, c'est "intégré" et on ne se focalise pas là-dessus, sinon, c'est là qu'on chute ! ;)
 

Lou_Ann

Fontaine de lait
Superbe aventure @Sekhmet bravo !
Par contre quand je te lis je me dis que je dois vraiment travailler sur mon appréhension du déclenchement, c'est un coup à le provoquer en fait ! 😱

@Christelleetkevin2010 chapeau pour cet accouchement presque toute seule, au moins tu n'auras pas été embêtée !!
Merci 🙏.
ah bin ça c’est sure j’ai eu très peu de visite et même quand jai sonner et j’ai dis que j’allais accoucher il me croyais pas .
selon eux j’aurai plus mal que ça , je serais pas dans cet état là . 😂
Je me suis dis faut peut-être que je pleure, je sais pas 🤷‍♀️.
Le plus drôle c’est que on été deux maman à vouloir la salle nature , les sages femmes me fesait des blagues avec ça pour me changer les idées .
Et au final la maman a demandé la péri le lendemain donc j’ai gagner hihi .
 
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