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Vos accouchements

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Ou alors elles peuvent faire comme le mien, qui prend 1000 euros pour l'accouchement en plateau technique ET qui pratique des dépassements d'honoraires pour des cours de prépa où on n'apprend rien 😁😈

(Je sais, je suis mauvaise... mais toujours pas convaincue par sa prestation!)
 

MamanCé

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
j'ai rêvé que j'accouchais!
à la maison mon homme devant la télé qui ne venait quand je l'appelai, une mère que j'avais prévenu mais qui était en mode panique parce que nous n'étions pas prêt (il manquait une poussette double, me demander pas pourquoi ce n'etait pas des jumeaux de prévu),
au final je me suis debrouillee comme une chef et une petite fille que j'ai mise au sein direct et qui a super bien tétée! le papa est arrivé après en disant mais pourquoi tu m'as pas appelé ?!
drôle de rêve...est ce la Fiv 2.0 qui me travaille? mais bon en vrai je rêve pas trop d'un accouchement à domicile et au vu de la première grossesse (diabète gesta et placenta praevia) pas sûre d'y avoir droit pour la 2eme....
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
j'ai rêvé que j'accouchais!
à la maison mon homme devant la télé qui ne venait quand je l'appelai, une mère que j'avais prévenu mais qui était en mode panique parce que nous n'étions pas prêt (il manquait une poussette double, me demander pas pourquoi ce n'etait pas des jumeaux de prévu),
au final je me suis debrouillee comme une chef et une petite fille que j'ai mise au sein direct et qui a super bien tétée! le papa est arrivé après en disant mais pourquoi tu m'as pas appelé ?!
drôle de rêve...est ce la Fiv 2.0 qui me travaille? mais bon en vrai je rêve pas trop d'un accouchement à domicile et au vu de la première grossesse (diabète gesta et placenta praevia) pas sûre d'y avoir droit pour la 2eme....
Je rigole pour les côtés absurdes !
Je fais souvent des rêves d'accouchements moi aussi, enceinte ou pas, j'ai accouché un sacré nombre de fois en rêve ! La dernière fois, j'arrivais à la maternité sans aucune contraction râlais parce que je voulais de la tisane, puis sortais avec un bébé dans les bras 🤭
 

Chasdrs

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
Mon premier accouchement était une césarienne d'urgence, mon deuxième un accouchement physio, donc effectivement, rien à voir ! Pour la poussée du coup, je ne sais pas. Mais pour les contractions, elles étaient très régulières (mais pas assez fortes) pour le premier et totalement désordonnées jusqu'à assez tard pour le 2e.
Deux allaitements assez différents au début, mais maintenant, ça se ressemble beaucoup !

Oulaa ce n'est pas (du tout) ce que m'a apporté mon expérience ! Tant mieux si ça fonctionne pour vous !

@Eclira c'est pour cette raison que mes sf étaient deux : toujours une de dispo. Si jamais rien ne va plus, on peut aller à la maternité quand même, vu qu'on s'y inscrit pour le plateau technique.
Pour le suivi, oui, il faudrait plus de sf, c'est pas nouveau !
Je lis que tu as eu une césarienne pour ton 1er accouchement et un accouchement physio pour le 2ème ! Je suis curieuse de savoir comment tu as abordé l’accouchement physio car j’étais dans le même cas que toi et du coup j’étais tellement effrayé par une 2de césarienne que je n’ai pas réussi à me projeter dans un accouchement physio. J’ai juste pu retarder la péridurale (jusqu’à 9 lol) mais j’ai été paralysée par l’idée d’accoucher sans péri parce que j’avais tellement peur que ça se finisse en césarienne d’urgence comme la 1ère fois.
 

Pauline76

Hyperlactation
J’ai ressenti la même chose. Césa en urgence à 28SA pour ma 1ère. Donc la 2ème je ne voulais absolument pas me faire de faux espoirs. Jusqu’au bout je me mettais dans la tête que ce serait une cesa, j’essayais aussi de me dire que ce bébé ne serait peut être même pas vivant, apres tout, l’éclampsie peut terrasser tout le monde en quelques minutes… du coup j’ai vécu chaque jours de grossesse à fond, je profitais de chaque coup, de chaque interaction.

Bref arrivée au moment où il a fallut pousser j’ai paniqué 😄
Et c’est pareil j’ai accepté la péri (déclenchement par perf d’ocytocine) au cas où ça finisse en cesa, même si j’ai pas beaucoup envoyé de doses et qu’au final ça passait à côté je pense 🤨

Difficile de se projeter dans un accouchement normal quand on a vécu un 1er compliqué…
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
@Chasdrs alors je pense que ça dépend beaucoup du motif de la césarienne, quand elle est intervenue et comment on l'a vécue.
Pour ma part, je n'avais pas de péridurale au moment de la césarienne : j'étais arrivée à la maternité depuis peu (moins d'1h) je gérais encore bien les contractions tant que je pouvais rester debout et "danser". Le motif de la césarienne, c'était une détresse cardiaque du bébé et si mon col avait été à 8 (m'a-t-on dit), elle n'aurait pas eu lieu, on m'aurait "juste" fait pousser pour le sortir rapidement. Je n'ai pas eu de maladie, mon petit bonhomme était en forme (il a failli être transféré ailleurs, mais finalement, après avoir passé 10min dans mes bras, il allait bien)... C'était certes traumatisant parce que tout s'est passé vraiment vite, qu'une fois couchée je ne gérais plus du tout les contractions, que j'ai eu très peur pour la vie de mon petit bonhomme et que j'ai passé 3h après l'accouchement à ne rien savoir de plus que "il a un peu du mal" et ne pas pouvoir le voir, mais ça s'est finalement bien passé, bien fini et je savais que c'était"juste pas de bol".
Je savais donc aussi qu'on peut faire une rachianesthésie en urgence sur une patiente qui n'a pas de péridurale ni aucun cathéter posé. Donc je n'avais pas cette idée que la péri peut sauver la vie, même si des fois c'est vraiment le cas.

Bien sûr, une fois enceinte à nouveau, j'ai eu peur de la césarienne, mais surtout à cause de deux choses : le petit bonhomme est né à terme +3, et mon col n'avait pas bougé d'un iota malgré les contractions. Ce qui me faisait peur, c'était donc de ne pas réussir à me laisser aller cette fois-ci encore pour que mon col puisse s'ouvrir (et de finir en césarienne), et/ou que le travail ne se déclenche pas assez tôt (et de finir en césarienne). J'ai pris rdv avec une sage-femme qui fait du soutien psychologique, j'ai passé deux séances de 1h30 à décortiquer tout ce qui s'était passé, ce que j'avais ressenti, ce qui avait pu bloquer, remettre le tout en perspective et en arriver à la conclusion que j'étais prête et que s'il arrivait quelque chose d'inattendu cette fois encore, je n'aurai rien à me reprocher.
Il m'a fallu encore du temps pour digérer ça toute seule, mais après le deuxième rdv, je me sentais beaucoup plus sereine, légère et confiante.

Ensuite, j'ai rencontré les sf qui faisaient le suivi global, j'ai fait la préparation avec elles et l'une des deux m'a accouchée. J'y croyais vraiment, que c'était possible de réaliser mon accouchement "de rêve" (on ne va pas se mentir, c'est quand même pas un rêve quand on y est !). J'ai quand même gardé jusqu'au bout (ou en tout cas jusqu'au moment où le travail s'est vraiment lancé, après je n'avais plus rien d'autre en tête que ma respiration, mon bébé et mes mouvements de bassin pendant les contractions) en tête la conscience que ça pouvait mal se passer. Comme disait l'une de mes sf "tant que tu ne seras pas prête à TOUT (déclenchement, césarienne, n'importe quoi), tu ne seras pas prête à accoucher". J'ai donc - avec difficulté à l'approche du terme avec la montée de la pression - accepté que j'accoucherai, que je ne pouvais pas décider comment et que je devrais donc me laisser porter.
 

Chasdrs

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
@Chasdrs alors je pense que ça dépend beaucoup du motif de la césarienne, quand elle est intervenue et comment on l'a vécue.
Pour ma part, je n'avais pas de péridurale au moment de la césarienne : j'étais arrivée à la maternité depuis peu (moins d'1h) je gérais encore bien les contractions tant que je pouvais rester debout et "danser". Le motif de la césarienne, c'était une détresse cardiaque du bébé et si mon col avait été à 8 (m'a-t-on dit), elle n'aurait pas eu lieu, on m'aurait "juste" fait pousser pour le sortir rapidement. Je n'ai pas eu de maladie, mon petit bonhomme était en forme (il a failli être transféré ailleurs, mais finalement, après avoir passé 10min dans mes bras, il allait bien)... C'était certes traumatisant parce que tout s'est passé vraiment vite, qu'une fois couchée je ne gérais plus du tout les contractions, que j'ai eu très peur pour la vie de mon petit bonhomme et que j'ai passé 3h après l'accouchement à ne rien savoir de plus que "il a un peu du mal" et ne pas pouvoir le voir, mais ça s'est finalement bien passé, bien fini et je savais que c'était"juste pas de bol".
Je savais donc aussi qu'on peut faire une rachianesthésie en urgence sur une patiente qui n'a pas de péridurale ni aucun cathéter posé. Donc je n'avais pas cette idée que la péri peut sauver la vie, même si des fois c'est vraiment le cas.

Bien sûr, une fois enceinte à nouveau, j'ai eu peur de la césarienne, mais surtout à cause de deux choses : le petit bonhomme est né à terme +3, et mon col n'avait pas bougé d'un iota malgré les contractions. Ce qui me faisait peur, c'était donc de ne pas réussir à me laisser aller cette fois-ci encore pour que mon col puisse s'ouvrir (et de finir en césarienne), et/ou que le travail ne se déclenche pas assez tôt (et de finir en césarienne). J'ai pris rdv avec une sage-femme qui fait du soutien psychologique, j'ai passé deux séances de 1h30 à décortiquer tout ce qui s'était passé, ce que j'avais ressenti, ce qui avait pu bloquer, remettre le tout en perspective et en arriver à la conclusion que j'étais prête et que s'il arrivait quelque chose d'inattendu cette fois encore, je n'aurai rien à me reprocher.
Il m'a fallu encore du temps pour digérer ça toute seule, mais après le deuxième rdv, je me sentais beaucoup plus sereine, légère et confiante.

Ensuite, j'ai rencontré les sf qui faisaient le suivi global, j'ai fait la préparation avec elles et l'une des deux m'a accouchée. J'y croyais vraiment, que c'était possible de réaliser mon accouchement "de rêve" (on ne va pas se mentir, c'est quand même pas un rêve quand on y est !). J'ai quand même gardé jusqu'au bout (ou en tout cas jusqu'au moment où le travail s'est vraiment lancé, après je n'avais plus rien d'autre en tête que ma respiration, mon bébé et mes mouvements de bassin pendant les contractions) en tête la conscience que ça pouvait mal se passer. Comme disait l'une de mes sf "tant que tu ne seras pas prête à TOUT (déclenchement, césarienne, n'importe quoi), tu ne seras pas prête à accoucher". J'ai donc - avec difficulté à l'approche du terme avec la montée de la pression - accepté que j'accoucherai, que je ne pouvais pas décider comment et que je devrais donc me laisser porter.
Je comprends cette pression à l’approche du terme ! J’ai vécu la même chose, à la différence près que la sage femme qui me connais bien à accepter de me faire une décollement des membranes 4 jours avant la date du terme (Col favorable et tout). J’avais passé du temps aussi à décortiqué ce 1er accouchement avec la sage femme. Ce 2ème accouchement par voie basse m’a réconcilié avec moi même.
 

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Un peu plus de 15 jours après, voilà le récit de mon accouchement pour ma deuxième fille!

Pour mémoire, terme de la grossesse prévu le 2 mars, gros bébé annoncé lors de la 4ème écho (pour vérifier la position, qui était finalement céphalique, ouf!)

Nous avions choisi un accouchement à domicile (AAD) accompagné par le sage-femme qui a donc été en charge du suivi de la grossesse. Nous n’étions pas totalement emballé par le personnage et la préparation à la naissance, mais c’est le seul du département qui fait les AAD, le choix était donc limité !



24 février, 3h du matin, réveillée par des contractions (les premières de la grossesse). Elles sont très espacées, mais pas assez pour me permettre de me rendormir. Impossible de trouver une bonne position en étant allongée.

Je finis par me lever pour aller dans le canapé, j’essaie de me caler en position semi-assise. Pas évident, surtout que notre vieille chatte, trop contente d’avoir de la compagnie, entreprend de me monter dessus et de s’installer pour finir sa nuit. Je renonce à la faire fuir, après tout, elle peut me servir de bouillotte !

7H, après avoir somnolé par intermittence avec des contractions espacées, je me lève : il s’agit de préparer la grande pour l’école !

Le Papa, qui n’a pas remarqué mon absence, se lève aussi pour préparer la grande. Nous voilà partis pour l’école (10 minutes aller, 10 minutes retour). Je préviens la maitresse que ce ne sera peut-être pas nous qui viendrons chercher notre fille, mais un ami de la famille. Elle me demande si je pense que ce sera pour aujourd’hui, je lui réponds que je ne suis pas sûre, mais que ça se précise quand même !



Retour à la maison, le Papa s’emploie à bâcher la chambre (lit et sol) avec mon aide.

Juste avant 8h, j’envoie un message au sage-femme pour l’informer de la situation (contractions irrégulières, pertes rosées et probable bout du bouchon muqueux), et que je pense que ce n’est pas imminent mais quand même bien parti pour cet après-midi ou ce soir. Il répond que de 19h à 9h du matin, ce serait parfait pour lui…



Le Papa est invité au pot de départ d’une collègue le midi, à 30-40 minutes de la maison. Je lui dis qu’à mon avis il a largement le temps d’y aller, ça ne sera pas pour tout de suite.

Il se prépare et quitte la maison, après avoir vérifié que son portable n’est ni en mode avion, ni en mode silencieux, et que la sonnerie est audible…

Pour ma part, comme il fait beau, je m’habille aussi et vais déposer un colis au Point Relais du village, à une dizaine de minutes de la maison (j’ai vendu un truc d’occaz’, wouhou!). La balade est sympa, les contractions sont toujours sporadiques et ne me gênent pas trop, je dois juste faire une petite pause à un moment.



De retour à la maison, je fais chauffer le reste de choucroute et je passe à table (me demanderais ensuite si c’était une si bonne idée que ça, la choucroute, le jour d’un accouchement!). Puis je m’active un peu dans la maison (rangement, vaisselle, je vais jeter le seau de compost au fond du jardin…) histoire d’entretenir les contractions. Le ballon est aussi de la partie !

Le Papa revient vers 15h, je lui dis que tout va bien, c’est pas pire ni mieux.

Je suis assez en forme pour aller chercher l’aînée à l’école, la maitresse en me voyant se dit manifestement « ah tiens, toujours pas ! »



J’envoie un message au sage-femme à 18h30 pour le tenir au courant de l’évolution de la situation. Depuis 16h et quelque, les contractions sont bien présentes et régulières, je fais du ballon pour les faire passer et je pratique la respiration ventrale (merci à ma super SF et copine qui m’a passé un winnerflow pour que je puisse m’entraîner !).

Là, je ne peux plus tellement vaquer à mes occupations pendant les contractions, il faut que je m’arrête pour souffler !



Le Papa va chercher ma marraine, qui a eu la bonne idée de venir de Bordeaux ce jour là. Elle se chargera de la Poulette cette nuit si besoin, et le lendemain pour l’emmener à l’école.



Vers 20h, on passe à table, je n’ai pas très faim mais je mange quand même un peu (toujours dans l’optique d’avoir de l’énergie)

C’est le Papa qui va coucher la Poulette, mais elle me sollicite quand même pour un petit bisou une fois le rituel du coucher fini. J’en profite pour lui expliquer que le bébé va sûrement naître cette nuit, et qu’elle ne doit pas s’inquiéter si elle entend des bruits un peu bizarre, genre bruits de dinosaure (que j’émets en guise d’exemple, pour son plus grand plaisir, elle se marre !), ce sera moi qui ferait de drôles de bruits pendant la naissance du bébé.

Apparemment le message est bien passé, elle dormira pendant tout l’accouchement !



A 22h40, passage aux toilettes et j’entends un « pffffiiiiiuuuuuuu », un peu comme un ballon de baudruche qui se vide de son air quand on pince le bout : je perds les eaux ! Je demande au Papa de prévenir le sage-femme, ça peut l’intéresser… Réponse à son SMS : « OK super. Ça va elle gère ? ». Euh, oui. Bon, merci, bonsoir XD

Les contractions sont maintenant très régulière (le Papa me dira plus tard « toutes les 4 minutes »), j’ai assez peu de répit entre chaque, mais je me concentre sur ma respiration en faisant le cochon pendu au cou de le Papa (le pauvre, je lui ai bousillé les trapèzes).



A 23h20, ma marraine va se coucher, et le Papa et moi décidons de passer dans la chambre, en emportant le ballon au cas où. Je n’en voulais pas mais comme le Papa me le propose, je me dis « boh, on ne sait jamais... » Il a bien fait !Les 3 dernières contractions sont très fortes et me font trembler, le Papa en ressent l’intensité quand je me pendouille à son coup et que je seeeeeeerre un peu trop avec mes bras ! Mais pour le reste, je retiens le principe : bouche molle, col mou !



A 23h23 (!!), avant de me rejoindre, le Papa prévient de nouveau le sage-femme par un coup de fil, cette fois. Le SF demande « tu veux que je vienne ? ».

Euh, comment dire… Oui, il serait peut-être temps ??



Dans la chambre, je me suis mise à 4 pattes, enfin… Avachie sur le ballon, le ventre dans le vide et les genoux au sol. J’encaisse quelques contractions dans cette position quand je sens la fameuse sensation « je vais me faire caca dessus » aka « la tête du bébé est en train de s’engager ». Je me rappelle de cette sensation lors de mon premier accouchement, je me « retenais » en ayant peur de caguer partout et c’était le Papa qui avait sû me débloquer en me rappelant le cours de préparation à la naissance, quand notre super SF avait expliqué les différentes étapes de la descente du bébé.

Donc cette fois, je ne retiens rien, je me contente d’accompagner la sensation et l’envie de pousser avec de grandes et longues respirations ventrales.

Après deux ou trois « poussées », je finis par demander à le Papa s’il voit la tête.

Il me dit que non, que la position n’est pas optimale puisque ça pousse « vers l’anus » et pas « vers la sortie du vagin ». C’est lui qui me suggère de me mettre à genoux, avec le dos droit. On cale une serviette repliée au sol, entre mes jambes, et il se met derrière moi et me soutient sous les aisselles.

La gravité fait toute la différence : une ou deux sensations de poussée et voilà la tête ! Un tout petit moment de répit, une autre contraction et hop ! Le bébé glisse de mon corps et se retrouve par terre sur la serviette, sur le ventre !

Il pleure immédiatement. Tiens, ce n’était pas le cas de sa sœur ! le Papa me tend une serviette préparée exprès, j’emmaillote le bébé dedans. Puis… Je prends le temps de regarder son sexe, et j’annonce au Papa : c’est une fille !

la Poulette avait raison, elle voulait une petite sœur, elle l’a eu ! Contre tous ceux (sage-femme, ostéo, famille…) qui préssentaient/voulaient un garçon !



Je passe quelques minutes avec bébé dans sa serviette, toujours dans la même position au sol, pendant que le Papa s’active à préparer le lit/dégager les deux mètres qui me séparent du matelas (oui, il y a eu quelques projections de sang notamment, on va éviter de marcher dedans et d’en mettre dans le lit!)

le Papa m’aide à me relever et je me glisse dans le lit sur les alèses jetables (pour cette fois, nous avons fait fi de l’écologie!) avec bébé dans les bras.

Elle cherche à téter d’emblée ! (Sa sœur, elle, avait préféré se reposer)

On regarde l’heure, enfin : minuit cinq! Oups… Quand est elle née ??

Nous nous mettons d’accord sur 23h50, après tout, ça ne doit faire qu’un quart d’heure, vingt minutes, non ?…:D Elle est donc née le 24 février, in extremis !



10 minutes après, le sage-femme et sa collègue arrivent (elle le vannera d’ailleurs sur le fait que non, il n’avait pas tellement le temps de prendre son temps!) Ils m’examinent, le sage-femme nous demande comment ça s’est passé et constate que le placenta n’est pas encore sorti, mais il lui suffit de tirer à peine sur le cordon : pop ! Le voilà !

Le sage-femme place le placenta dans la bassine prévue pour ça, une alèse dessus et le glisse sous la couette, dans le lit avec nous. Le cordon ne sera coupé que bien plus tard (environ 2h après l’accouchement) par le Papa.



Les deux sages-femmes nous laissent ensuite un looooong moment ensemble, tous les 3, le temps de remplir les documents nécessaires, taper un compte-rendu, grignoter les biscuits que nous avons prévu à leur intention… Pendant ce temps, bébé tètera de nombreuses fois.

La pesée et la mesure du bébé sera rapidement faite (4,240 grammes et 53,5 cm!) mais on ne l’embête pas trop avec les tests divers, qui seront faits le lendemain.



A 3h du matin, les deux sages-femmes discutent à voix haute (et forte, les nouilles!) dans le couloir, devant la chambre de la Poulette, qui se réveille donc et en profite pour venir nous voir. Première rencontre avec sa petite sœur, elle est ravie !

Et aura du mal à retourner se coucher (« je ne veux pas, j’ai assez dormiiiii »), heureusement le Papa prend les choses en mains et arrive à la recoucher assez rapidement.



Les SF me proposent d’aller prendre une petite douche (et en profiter pour faire pipi!), je confie bébé à son Papa qui se met dans le lit, en peau à peau avec elle.



Nous nous offrons une petite flûte de champagne (vraiment un fond, pour moi), puis les sage-femmes quittent la maison, le sage-femme qui m’a suivi repassera le lendemain après-midi, et tous les jours qui suivront pendant 5 jours.

Nous passons cette première nuit nues, en peau à peau sous la couette. Nous n’habillerons bébé que le matin.



Je suis vraiment ravie de la façon dont tout s’est déroulé, et mon conjoint aussi. Nous en parlons encore régulièrement, deux semaines après, avec beaucoup de satisfaction et une grande fierté.

Le but en choisissant l’AAD était d’éviter un accouchement médicalisé, le stress de savoir quand partir à la maternité, et aussi de permettre au bébé d’éviter des examens invasifs et pas forcément utiles de notre point de vue.



Pour ma première fille, par exemple, le cordon (très court) a été clampé et coupé dès sa sortie, alors que mon souhait était d’attendre qu’il ait cessé de battre.

J’avais eu une épisiotomie non consentie (on ne m’a rien demandé), même si je n’en ai pas souffert, le principe me gêne.

Ma fille m’avait été laissée une heure peut-être (ce qui est déjà bien apparemment pour une maternité!) avant d’être emmenée pour être pesée, mesurée, aspirée, habillée… en présence de son Papa)

Le séjour à la maternité n’était pas du tout reposant, avec le passage des aides-soignantes et sages-femmes toutes les 2h ou 3h pour voir si bébé tétait, et me prendre la tension, etc, etc.



Cette fois, rien de tout ça. Le cordon (très long cette fois, semble t’il!) a été coupé plusieurs heures après l’accouchement, d’ailleurs il a ensuite séché très vite (en une semaine, il était tombé, nous étions stupéfaits!), bébé a donc profité de tout le sang possible. Le placenta a été enterré dans le jardin, dans le parterre de rosiers.

Pas d’examen invasif, et tout a été fait (pesée, mesure) sur le lit dans notre chambre, toujours en ma présence et celle du Papa.

J’ai eu une déchirure, mais après examen le SF (et surtout sa collègue) ont décidé qu’il ne servait à rien de recoudre. De fait, ça n’a jamais été douloureux, et deux semaines après je peux confirmer que ça cicatrise très bien.

Aucune pression d’aucune sorte pour nourrir bébé toutes les X heures : j’ai donc décidé d’emblée de la laisser dormir, d’en profiter pour dormir aussi, et de la mettre au sein dès qu’elle s’éveillait.

Ça a été efficace puisque la montée de lait s’est faite en trois jours, et qu’à J+5 elle avait repris et même dépassé son poids de naissance !

J’ai pu me reposer tout le lendemain de l’accouchement (me suis juste levée pour manger et aller aux toilettes!)



J’ai eu la chance d’avoir ma marraine (et mon parrain pour le w-e suivant) pendant la semaine qui a suivi la naissance. C’était vraiment très chouette puisque j’ai pu leur confier bébé, quand Papa était occupé, pour aller aux toilettes par exemple :D Mais aussi et surtout parce qu’ils ont pu s’occuper de l’ainée : l’emmener à l’école, aller la voir lors des réveils nocturnes, jouer avec elle, lui lire des histoires, l’emmener en balade… Ils ont été adorables et ont indubitablement joué un rôle important pour que la transition soit douce pour elle.

Ma crainte principale avec l’AAD concernait l’ainée d’ailleurs : comment la gérer pendant l’accouchement ? Sur qui compter si je devais être transférée (puisque le Papa serait aussi venu à l’hôpital) ? Avoir quelqu’un de confiance à la maison pour s’en occuper était le mieux pour moi (je ne voulais pas trop la perturber ni perturber son quotidien, là elle a pû aller à l’école le lendemain, toute contente de raconter que sa sœur était née!)



Bref, si c’était à refaire, je le referai sans problème (d’ailleurs je dois être un peu barge parce que ces jours-ci, je me disais qu’en faire un troisième ne serait pas trop difficile… bon, ensuite on a eu une nuit « de folie » et ça a calmé mes ardeurs XD)



L’AAD est vraiment quelque chose que je conseillerai à toutes celles qui mènent une grossesse sans problème, et qui ont la possibilité 1) de trouver une sage-femme de confiance et 2) d’avoir un hopital pas trop loin « au cas où » (je trouve que c’est rassurant de se dire qu’en cas de pépin, on est vite transféré).



Et voilà ! :)
 

Lullalynne

Lactarium
@Siana Waouh, ça fait rêver un accouchement pareil ! <3
Personne pour pratiquer l'aad vers chez moi et je ne sais pas si on aurait le courage de faire ça (je n'ose même pas imaginer la tête de mon chéri si je le lui proposais)
Vous avez incroyablement bien géré en tout cas ! Des souvenirs inoubliables 🥰
 

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
@Lullalynne Ahah, alors figure-toi que si moi, j'étais tentée par l'AAD depuis le début, pour mon conjoint c'était un non catégorique (trop la trouille d'un soucis).
Du coup au début nous avions choisi l'accouchement en plateau technique, qui semblait un bon compromis.

Mais les restrictions dues au Covid (accès limité à l'hôpital, test PCR pour la maman pendant le travail...) ainsi que le témoignage d'une maman ayant choisi l'AAD, entendue lors d'une séance de préparation à la naissance, l'ont fait changer d'avis 3 mois avant le terme!

Et il est vraiment très très content d'avoir vécu cet événement à la maison ;-)

Mais effectivement si personne ne fait l'AAD dans ta région, c'est déjà moins facile... c'est le gros problème de la France et de ses lois qui mettent des bâtons dans les roues aux SF qui voudraient le pratiquer, elles ne sont que 80 dans toute la France à le faire!
 
Dernière édition:

Akawaa

Période de pointe
Un peu plus de 15 jours après, voilà le récit de mon accouchement pour ma deuxième fille!

Pour mémoire, terme de la grossesse prévu le 2 mars, gros bébé annoncé lors de la 4ème écho (pour vérifier la position, qui était finalement céphalique, ouf!)

Nous avions choisi un accouchement à domicile (AAD) accompagné par le sage-femme qui a donc été en charge du suivi de la grossesse. Nous n’étions pas totalement emballé par le personnage et la préparation à la naissance, mais c’est le seul du département qui fait les AAD, le choix était donc limité !



24 février, 3h du matin, réveillée par des contractions (les premières de la grossesse). Elles sont très espacées, mais pas assez pour me permettre de me rendormir. Impossible de trouver une bonne position en étant allongée.

Je finis par me lever pour aller dans le canapé, j’essaie de me caler en position semi-assise. Pas évident, surtout que notre vieille chatte, trop contente d’avoir de la compagnie, entreprend de me monter dessus et de s’installer pour finir sa nuit. Je renonce à la faire fuir, après tout, elle peut me servir de bouillotte !

7H, après avoir somnolé par intermittence avec des contractions espacées, je me lève : il s’agit de préparer la grande pour l’école !

Le Papa, qui n’a pas remarqué mon absence, se lève aussi pour préparer la grande. Nous voilà partis pour l’école (10 minutes aller, 10 minutes retour). Je préviens la maitresse que ce ne sera peut-être pas nous qui viendrons chercher notre fille, mais un ami de la famille. Elle me demande si je pense que ce sera pour aujourd’hui, je lui réponds que je ne suis pas sûre, mais que ça se précise quand même !



Retour à la maison, le Papa s’emploie à bâcher la chambre (lit et sol) avec mon aide.

Juste avant 8h, j’envoie un message au sage-femme pour l’informer de la situation (contractions irrégulières, pertes rosées et probable bout du bouchon muqueux), et que je pense que ce n’est pas imminent mais quand même bien parti pour cet après-midi ou ce soir. Il répond que de 19h à 9h du matin, ce serait parfait pour lui…



Le Papa est invité au pot de départ d’une collègue le midi, à 30-40 minutes de la maison. Je lui dis qu’à mon avis il a largement le temps d’y aller, ça ne sera pas pour tout de suite.

Il se prépare et quitte la maison, après avoir vérifié que son portable n’est ni en mode avion, ni en mode silencieux, et que la sonnerie est audible…

Pour ma part, comme il fait beau, je m’habille aussi et vais déposer un colis au Point Relais du village, à une dizaine de minutes de la maison (j’ai vendu un truc d’occaz’, wouhou!). La balade est sympa, les contractions sont toujours sporadiques et ne me gênent pas trop, je dois juste faire une petite pause à un moment.



De retour à la maison, je fais chauffer le reste de choucroute et je passe à table (me demanderais ensuite si c’était une si bonne idée que ça, la choucroute, le jour d’un accouchement!). Puis je m’active un peu dans la maison (rangement, vaisselle, je vais jeter le seau de compost au fond du jardin…) histoire d’entretenir les contractions. Le ballon est aussi de la partie !

Le Papa revient vers 15h, je lui dis que tout va bien, c’est pas pire ni mieux.

Je suis assez en forme pour aller chercher l’aînée à l’école, la maitresse en me voyant se dit manifestement « ah tiens, toujours pas ! »



J’envoie un message au sage-femme à 18h30 pour le tenir au courant de l’évolution de la situation. Depuis 16h et quelque, les contractions sont bien présentes et régulières, je fais du ballon pour les faire passer et je pratique la respiration ventrale (merci à ma super SF et copine qui m’a passé un winnerflow pour que je puisse m’entraîner !).

Là, je ne peux plus tellement vaquer à mes occupations pendant les contractions, il faut que je m’arrête pour souffler !



Le Papa va chercher ma marraine, qui a eu la bonne idée de venir de Bordeaux ce jour là. Elle se chargera de la Poulette cette nuit si besoin, et le lendemain pour l’emmener à l’école.



Vers 20h, on passe à table, je n’ai pas très faim mais je mange quand même un peu (toujours dans l’optique d’avoir de l’énergie)

C’est le Papa qui va coucher la Poulette, mais elle me sollicite quand même pour un petit bisou une fois le rituel du coucher fini. J’en profite pour lui expliquer que le bébé va sûrement naître cette nuit, et qu’elle ne doit pas s’inquiéter si elle entend des bruits un peu bizarre, genre bruits de dinosaure (que j’émets en guise d’exemple, pour son plus grand plaisir, elle se marre !), ce sera moi qui ferait de drôles de bruits pendant la naissance du bébé.

Apparemment le message est bien passé, elle dormira pendant tout l’accouchement !



A 22h40, passage aux toilettes et j’entends un « pffffiiiiiuuuuuuu », un peu comme un ballon de baudruche qui se vide de son air quand on pince le bout : je perds les eaux ! Je demande au Papa de prévenir le sage-femme, ça peut l’intéresser… Réponse à son SMS : « OK super. Ça va elle gère ? ». Euh, oui. Bon, merci, bonsoir XD

Les contractions sont maintenant très régulière (le Papa me dira plus tard « toutes les 4 minutes »), j’ai assez peu de répit entre chaque, mais je me concentre sur ma respiration en faisant le cochon pendu au cou de le Papa (le pauvre, je lui ai bousillé les trapèzes).



A 23h20, ma marraine va se coucher, et le Papa et moi décidons de passer dans la chambre, en emportant le ballon au cas où. Je n’en voulais pas mais comme le Papa me le propose, je me dis « boh, on ne sait jamais... » Il a bien fait !Les 3 dernières contractions sont très fortes et me font trembler, le Papa en ressent l’intensité quand je me pendouille à son coup et que je seeeeeeerre un peu trop avec mes bras ! Mais pour le reste, je retiens le principe : bouche molle, col mou !



A 23h23 (!!), avant de me rejoindre, le Papa prévient de nouveau le sage-femme par un coup de fil, cette fois. Le SF demande « tu veux que je vienne ? ».

Euh, comment dire… Oui, il serait peut-être temps ??



Dans la chambre, je me suis mise à 4 pattes, enfin… Avachie sur le ballon, le ventre dans le vide et les genoux au sol. J’encaisse quelques contractions dans cette position quand je sens la fameuse sensation « je vais me faire caca dessus » aka « la tête du bébé est en train de s’engager ». Je me rappelle de cette sensation lors de mon premier accouchement, je me « retenais » en ayant peur de caguer partout et c’était le Papa qui avait sû me débloquer en me rappelant le cours de préparation à la naissance, quand notre super SF avait expliqué les différentes étapes de la descente du bébé.

Donc cette fois, je ne retiens rien, je me contente d’accompagner la sensation et l’envie de pousser avec de grandes et longues respirations ventrales.

Après deux ou trois « poussées », je finis par demander à le Papa s’il voit la tête.

Il me dit que non, que la position n’est pas optimale puisque ça pousse « vers l’anus » et pas « vers la sortie du vagin ». C’est lui qui me suggère de me mettre à genoux, avec le dos droit. On cale une serviette repliée au sol, entre mes jambes, et il se met derrière moi et me soutient sous les aisselles.

La gravité fait toute la différence : une ou deux sensations de poussée et voilà la tête ! Un tout petit moment de répit, une autre contraction et hop ! Le bébé glisse de mon corps et se retrouve par terre sur la serviette, sur le ventre !

Il pleure immédiatement. Tiens, ce n’était pas le cas de sa sœur ! le Papa me tend une serviette préparée exprès, j’emmaillote le bébé dedans. Puis… Je prends le temps de regarder son sexe, et j’annonce au Papa : c’est une fille !

la Poulette avait raison, elle voulait une petite sœur, elle l’a eu ! Contre tous ceux (sage-femme, ostéo, famille…) qui préssentaient/voulaient un garçon !



Je passe quelques minutes avec bébé dans sa serviette, toujours dans la même position au sol, pendant que le Papa s’active à préparer le lit/dégager les deux mètres qui me séparent du matelas (oui, il y a eu quelques projections de sang notamment, on va éviter de marcher dedans et d’en mettre dans le lit!)

le Papa m’aide à me relever et je me glisse dans le lit sur les alèses jetables (pour cette fois, nous avons fait fi de l’écologie!) avec bébé dans les bras.

Elle cherche à téter d’emblée ! (Sa sœur, elle, avait préféré se reposer)

On regarde l’heure, enfin : minuit cinq! Oups… Quand est elle née ??

Nous nous mettons d’accord sur 23h50, après tout, ça ne doit faire qu’un quart d’heure, vingt minutes, non ?…:D Elle est donc née le 24 février, in extremis !



10 minutes après, le sage-femme et sa collègue arrivent (elle le vannera d’ailleurs sur le fait que non, il n’avait pas tellement le temps de prendre son temps!) Ils m’examinent, le sage-femme nous demande comment ça s’est passé et constate que le placenta n’est pas encore sorti, mais il lui suffit de tirer à peine sur le cordon : pop ! Le voilà !

Le sage-femme place le placenta dans la bassine prévue pour ça, une alèse dessus et le glisse sous la couette, dans le lit avec nous. Le cordon ne sera coupé que bien plus tard (environ 2h après l’accouchement) par le Papa.



Les deux sages-femmes nous laissent ensuite un looooong moment ensemble, tous les 3, le temps de remplir les documents nécessaires, taper un compte-rendu, grignoter les biscuits que nous avons prévu à leur intention… Pendant ce temps, bébé tètera de nombreuses fois.

La pesée et la mesure du bébé sera rapidement faite (4,240 grammes et 53,5 cm!) mais on ne l’embête pas trop avec les tests divers, qui seront faits le lendemain.



A 3h du matin, les deux sages-femmes discutent à voix haute (et forte, les nouilles!) dans le couloir, devant la chambre de la Poulette, qui se réveille donc et en profite pour venir nous voir. Première rencontre avec sa petite sœur, elle est ravie !

Et aura du mal à retourner se coucher (« je ne veux pas, j’ai assez dormiiiii »), heureusement le Papa prend les choses en mains et arrive à la recoucher assez rapidement.



Les SF me proposent d’aller prendre une petite douche (et en profiter pour faire pipi!), je confie bébé à son Papa qui se met dans le lit, en peau à peau avec elle.



Nous nous offrons une petite flûte de champagne (vraiment un fond, pour moi), puis les sage-femmes quittent la maison, le sage-femme qui m’a suivi repassera le lendemain après-midi, et tous les jours qui suivront pendant 5 jours.

Nous passons cette première nuit nues, en peau à peau sous la couette. Nous n’habillerons bébé que le matin.



Je suis vraiment ravie de la façon dont tout s’est déroulé, et mon conjoint aussi. Nous en parlons encore régulièrement, deux semaines après, avec beaucoup de satisfaction et une grande fierté.

Le but en choisissant l’AAD était d’éviter un accouchement médicalisé, le stress de savoir quand partir à la maternité, et aussi de permettre au bébé d’éviter des examens invasifs et pas forcément utiles de notre point de vue.



Pour ma première fille, par exemple, le cordon (très court) a été clampé et coupé dès sa sortie, alors que mon souhait était d’attendre qu’il ait cessé de battre.

J’avais eu une épisiotomie non consentie (on ne m’a rien demandé), même si je n’en ai pas souffert, le principe me gêne.

Ma fille m’avait été laissée une heure peut-être (ce qui est déjà bien apparemment pour une maternité!) avant d’être emmenée pour être pesée, mesurée, aspirée, habillée… en présence de son Papa)

Le séjour à la maternité n’était pas du tout reposant, avec le passage des aides-soignantes et sages-femmes toutes les 2h ou 3h pour voir si bébé tétait, et me prendre la tension, etc, etc.



Cette fois, rien de tout ça. Le cordon (très long cette fois, semble t’il!) a été coupé plusieurs heures après l’accouchement, d’ailleurs il a ensuite séché très vite (en une semaine, il était tombé, nous étions stupéfaits!), bébé a donc profité de tout le sang possible. Le placenta a été enterré dans le jardin, dans le parterre de rosiers.

Pas d’examen invasif, et tout a été fait (pesée, mesure) sur le lit dans notre chambre, toujours en ma présence et celle du Papa.

J’ai eu une déchirure, mais après examen le SF (et surtout sa collègue) ont décidé qu’il ne servait à rien de recoudre. De fait, ça n’a jamais été douloureux, et deux semaines après je peux confirmer que ça cicatrise très bien.

Aucune pression d’aucune sorte pour nourrir bébé toutes les X heures : j’ai donc décidé d’emblée de la laisser dormir, d’en profiter pour dormir aussi, et de la mettre au sein dès qu’elle s’éveillait.

Ça a été efficace puisque la montée de lait s’est faite en trois jours, et qu’à J+5 elle avait repris et même dépassé son poids de naissance !

J’ai pu me reposer tout le lendemain de l’accouchement (me suis juste levée pour manger et aller aux toilettes!)



J’ai eu la chance d’avoir ma marraine (et mon parrain pour le w-e suivant) pendant la semaine qui a suivi la naissance. C’était vraiment très chouette puisque j’ai pu leur confier bébé, quand Papa était occupé, pour aller aux toilettes par exemple :D Mais aussi et surtout parce qu’ils ont pu s’occuper de l’ainée : l’emmener à l’école, aller la voir lors des réveils nocturnes, jouer avec elle, lui lire des histoires, l’emmener en balade… Ils ont été adorables et ont indubitablement joué un rôle important pour que la transition soit douce pour elle.

Ma crainte principale avec l’AAD concernait l’ainée d’ailleurs : comment la gérer pendant l’accouchement ? Sur qui compter si je devais être transférée (puisque le Papa serait aussi venu à l’hôpital) ? Avoir quelqu’un de confiance à la maison pour s’en occuper était le mieux pour moi (je ne voulais pas trop la perturber ni perturber son quotidien, là elle a pû aller à l’école le lendemain, toute contente de raconter que sa sœur était née!)



Bref, si c’était à refaire, je le referai sans problème (d’ailleurs je dois être un peu barge parce que ces jours-ci, je me disais qu’en faire un troisième ne serait pas trop difficile… bon, ensuite on a eu une nuit « de folie » et ça a calmé mes ardeurs XD)



L’AAD est vraiment quelque chose que je conseillerai à toutes celles qui mènent une grossesse sans problème, et qui ont la possibilité 1) de trouver une sage-femme de confiance et 2) d’avoir un hopital pas trop loin « au cas où » (je trouve que c’est rassurant de se dire qu’en cas de pépin, on est vite transféré).



Et voilà ! :)
Waouh ça fair rever ! J'ai voulu faire un AAD pour mon premier mais j'ai ete découragé car très mal accompagnée, j'ai quand même super bien vécu mon accouchement le plus physio possible à la maternité
Et pour le deuxieme je prévois un ANA avec le soutien de mon mari 😍😍😍
 

Maléo

Hyperlactation
Bonjour, félicitations. Par curiosité, cela m'étonne que les sages- femmes ne t'aient pas accompagnée pdt le travail et la naissance du bébé. C'était prévu ainsi?
 

Haoden

Hyperlactation
Bonjour, félicitations. Par curiosité, cela m'étonne que les sages- femmes ne t'aient pas accompagnée pdt le travail et la naissance du bébé. C'était prévu ainsi?
En général les sf arrivent avant la naissance :) souvent elles sont à ton écoute, quand tu veux qu’elles arrivent elles viennent. Mais parfois bébé arrive avant elles (pour mon deuxième aad bébé est arrivé avant aussi )
 

Lumi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Encore félicitations @Siana ! Vous avez carrément géré <3
J'ai caressé l'idée d'un accouchement à domicile pour ma cadette mais c'était trop compliqué dans mon coin... Et cher aussi. Mais ton expérience me fait un peu rêver !

D'ailleurs je note que le sage-femme a dû être rémunéré pour un AAD alors que ça ressemblait franchement à un ANA :whistle:
Heureusement que vous n'aviez pas besoin de lui 😉
 

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
@Maléo Non, ils étaient supposés être là mais le sage-femmeest très spécial et trèèèès décontracté... un peu trop...
Donc il n'a pas jugé utile de se mettre en route plus tôt.
Pour lui, le top départ est le moment où la femme est dans sa bulle et ne peut plus communiquer. Sauf que moi, je ne fonctionne pas comme ça (j'avais accouché sans péri pour ma première fille, par choix, à l'hopital, et j'avais parlé jusqu'au bout).
Nous l'avions prévenu, mais il n'est pas venu à temps pour autant :D

(Ce qui m'allait très bien soit dit en passant!)
 

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
@Lumi Ah oui merci, tu me fais penser que je voulais ajouter une touche de cynisme: on a payé 1400 euros, soit un AAD réel, il n'a pas fait de ristourne pour être arrivé après...

Je suis d'accord avec toi, c'est très cher, mais on paye aussi la rareté des SF et la région où nous sommes (proche de Paris + région assez aisée, proche de Chantilly...) et bien sûr, le SF qui fixe ses tarifs.
 
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