Princesse_Elisabeth
Hyperlactation
Je suis totalement d'accord, mais j'étais comme toi la première à ne pas parler de mes premières règles...à ma mère qui était pourtant parfaitement disposée à m'aider sans en faire des caisses, et avec laquelle je m'entend(ai)s tout à fait normalement (le papier toilette dans la culotte a duré plutôt trois cycles que trois jours iciJe me dis qu'on devrait un peu banaliser tous ces moments de vie ; les règles, la grossesse, les avortements spontanes ou provoques, la ménopause... sans devoir en faire des caisses ou rentrer dans les détails, mais pouvoir juste dire "je ne me sens pas bien j'ai mes règles", "je pense que je débute une grossesse", "je viens de faire une fausse couche". Je pense que pour la grossesse il y a un peu de superstition aussi.
Je me doute que ce n'est pas facile à aborder et qu'on n'est pas forcément a l'aise. Je me rappelle quand j'ai eu mes premières règles au lycée, j'étais bien informée et ma mère ne demandait pas mieux que m'aider mais j'ai quand même passé deux jours avec du papier toilette en guise de protection parce que je me sentais honteuse. Comme si on était programmées sur le mode tabou / honte / secret, par défaut, c'est absurde quand on y pense. Je ne pense pas qu'il faille faire des cérémonies à la lune ou des performances artistiques avec son placenta ou son sang menstruel, mais je ne comprends pas pourquoi on ne pourrait pas en faire un sujet banal, neutre, dépassionne.

Depuis, le nombre de "maux de tête " qui sont ma version socialement acceptable de "j'ai mes règles et je ne tiens pas debout" est assez hallucinant...
Et les études dans un domaine ultra masculin, ce n'était vraiment pas le bon cadre pour m'aider à me sentir plus à l'aise




Bref, faites ce que je dis, pas ce que je fais
