Pouf
@bad mom tu m'as filé un coup au moral!
Mais merci, ça me fait réfléchir.
Je culpabilise. Parce que sans cette grossesse, je sais qu'on était parti pour un allaitement encore sur plusieurs années. Un allaitement "parfait" (à mon sens) car sans contraintes : pas de tétées de nuit (sauf périodes compliquées de dents ou de maladie), une tétée le matin si je suis là, une tétée le soir si je suis là... C'est tout. Un allaitement sans prise de tête, avec tous les avantages qui vont avec : pas de stress en cas de frigo vide (hop, repas fourni, tétée) pas de stress en cas de maladie (hop, anticorps, tétée), pas de stress en cas de nuit difficile (hop, câlin, tétée, re-dodo), pas de stress avec l'arrivée du bébé (hop, moment toutes les 2, tétée)...
Cette grossesse, elle ne l'a pas décidé. C'est son père et moi... Surtout moi. Je voulais lui offrir une fratrie complice. Je voulais peu d'écart pour plus de lien. On prévoit de les mettre dans la même chambre, en espérant la complicité.
Ma vision à long terme, c'était de lui offrir un compagnon de vie pour qu'ils grandissent ensemble, qu'ils se fabriquent des souvenirs ensemble (j'attends avec impatience les jeux de société en famille, les activités piscine, bowling, parcs d'attractions, les vacances au ski ou à la mer... pour moi, c'est ça la définition d'une famille! C'est trop tôt, alors j'attends mon heure... Mais je suis très joueuse, très gamine, et j'ai vraiment hâte de jouer au Time's Up avec eux, de faire un barrage de sable contre la mer... Bref, je m'égare). Je voulais qu'ils grandissent ensemble, qu'ils se soutiennent ensuite dans les moments difficiles, quand nous, on ne pourra plus être là... Bref, c'est une vision idylique de la fratrie sur le long terme (oui, je suis de nature très (trop?) optimiste et candide).
En revanche, ma vision à court terme, c'est que je vais lui imposer un bébé "qui lui vole sa Maman et qui ne peut même pas jouer". Je ferai tout pour ne pas qu'elle le ressente comme ça, mais j'appréhende terriblement les premiers mois, la première année. Jusqu'à ce que n°2 commence à prendre un peu d'autonomie et puisse jouer avec elle. Après ça, je me fais confiance pour les élever tous les deux avec le moins de jalousie possible (peut être que je me plante, mais, à l'heure actuelle, ça ne me stresse pas. Je compte sur le jeu pour créer les liens).
Bref, pour résumer, cette grossesse, je trouve que c'est un évenement merveilleux (pour ma fille aussi) sur le long terme, et à partir de dans un an ou deux.
En revanche, sur le court terme, je vois tout ce que ça va lui imposer, et l'arrêt de l'allaitement vient se rajouter à la liste. Même si j'aurai sans doute dû, je ne m'étais pas préparée à ça. Au contraire, j'espérais de tout mon coeur un co-allaitement, justement pour diminuer l'impact de l'arrivée du bébé.
Donc là, je culpabilise de lui imposer ça. Et je cherche une solution pour l'éviter.