Ça y est, chez nous l'aventure lactée est en train de s'arrêter... Ce dernier mois j'ai réduit progressivement, ce qui m'a permis de me rendre compte que je pouvais compenser par d'autres choses les besoins de contact, de réconfort, de faim et de sommeil.
Mes parents l'ont prise plusieurs fois la nuit, ça a été difficile avec des bonnes crises de colère, mais accompagnée avec douceur et beaucoup de patience.
Et la perspective de la rentrée arrivant, avec une nouvelle année universitaire qui commence pour moi, c'est le moment de tenter l'arrêt de l'allaitement. Je préfère arrêter avant qu'elle ne sache parler et réclamer la tétée, c'est un peu bête mais ça me semble moins compliqué maintenant. J'aurai rêvé d'un arrêt progressif, en douceur, mais ma serial têteuse est très accro.
Je suis en vacances avec mes parents dans une grande maison, et ils m'ont proposé de m'aider et d'assurer les premières nuits (à 70 ans, ils sont vraiment au top !). Mon conjoint travaille tout l'été et je le sentais moyennement motivé pour assurer le sevrage de nuit.
Hier en début d'aprem, dernière tétée... mais j'essaie de ne pas en faire un moment trop symbolique dans ma tête car ça m'est encore plus difficile. Je me dis qu'on passe à autre chose toutes les deux, même si c'est difficile aussi pour moi.
Je me dis aussi qu'on a vécu 17 mois d'allaitement heureux et que j'ai besoin de retrouver mon consentement, la nuit surtout. Marre de ces heures de tétouillage, des seins endoloris à force de tétées, d'être seule à gérer la nuit.
Je vais regretter ses petites mains qui saisissent mes seins, son bien être absolu quand elle tète et son excitation quand elle sait qu'on va s'asseoir pour téter...
Donc j'ai essayé de réduire le nombre de tétées, mais je sens que c'est plus simple de tout arrêter, notamment pour la nuit ou les colères sont très fortes quand je ne veux pas lui donner le sein.
Et depuis quelques semaines, elle prend plus facilement sa tétine, demande son lit, s'endort seule dans son lit avec ma présence à côté. J'ai confiance en elle !
À voir comment je tiendrai dans les moments de crise, de fatigue et surtout de maladie...
Aujourd'hui j'essaie de tirer un peu pour éviter l'engorgement. Je tire à la main, je n'avais pas prévu d'arrêter si vite !
Je voulais aussi vous dire un grand merci pour tous ces échanges qui m'ont tellement soutenue, montré un autre modèle de maternité où on peut allaiter après 6 mois (...), et pour cet espace de sororité que j'ai très peu autour de moi !
Je vous lis toujours avec plaisir, mais je serai moins présente dans les échanges (sans dire que je l'étais beaucoup ces derniers temps !). Besoin de ne pas regretter mon choix, moi qui suis encore entre deux états, deux étapes.
Une belle journée à toutes.