Salut les mams
Vraiment vraiment désolée pour l’absence, la reprise du taff a été (est toujours) éprouvante, désagréable et pleine de culpabilité et de mélancolie. Bien qu’elle ait aussi été un tremplin pour trouver du temps pour reprendre soin de moi, j’avoue ne pas encore y trouver du positif. Pour répondre à ma demande de mutation ils m’ont proposé deux temps partiels, j’ai commencé un 50% sur un nouveau poste (hôpital de jour) et je prendrai un autre 30% courant janvier sur mon ancien service (pour rappel ou info je suis infirmière en hôpital
@Gargouille si je peux me permettre rappelle toi ton burn out et ne fait pas la meme erreur que moi en y retournant si tu as déjà un autre projetà moins que tu n’aies d’autre choix

). Je ne suis pas performante dans mon nouveau poste mais je suis seule quand même donc je suis confrontée à mon incompétence et à ses conséquences en permanence, c’est compliqué psychologiquement et même physiquement car le stress est intense et très impactant (j’ai perdu 1kg en 4 jours de travail). J’allaite encore aussi, ça me rajoute de la fatigue et du stress car j’ai peur que ces conditions altèrent ma lactation. D’ailleurs je tire mon lait avec mes patients car je n’ai pas de pause, parfois donc dans des conditions tout à fait inadaptées en terme de confort (moral, émotionnel et physique). J’ai vu avec ma n+1 pour la question de l’adaptation (que moi j’appelle déjà incompétence tellement je me sens nulle), qui a suggéré A) de me superviser B) d’aller me former dans un service où il y a des soins similaires. La supervision s’est mal passée, je me suis sentie humiliée, elle a pris le contrôle de mon service je me suis sentie infantilisée, ça n’a fait que renforcer mon sentiment d’imposture. Ce moment m’a mis dans une détresse psychologique importante car je suis vulnérable pour des raisons nombreuses et normales, notamment la période de post partum et le manque de sommeil.
Restent la stratégie B), ainsi que la patience car à force de pratique je suppose que je vais bien finir par récupérer de la dextérité (pour celles qui y connaissent quelque chose je suis en difficulté pour poser les cathéters intra veineux et c’est environ 80% de mon activité donc je passe ma journée à appeler des collègues pour m’aider). Voilà, je retardais le moment d’écrire tout ça, puis finalement le moment d’écrire tout court. Mais le soutien qu’on peut trouver ici me manque ainsi que ces occasions d’offrir du soutien à des personnes qui l’acceptent, car se sentir utile fait aussi du bien. En plus de créer du lien je trouve que s’entraider nourrit les meilleures parties de nous même.
Bienvenue à toutes les nouvelles personnes à qui je ne me suis jamais adressée encore.
Je crois que j’ai raté une partie sur les maris je suis déçue c’est toujours très cathartique de m’énerver contre les hommes

Je suis sûre qu’on trouvera de nouvelles raisons plus vite qu’il n’en faut pour l’écrire. Je dis ça pendant que mon mari débarrasse la table qu’il a mise lui-même pour manger le repas qu’il a également cuisiné. Mais évidemment j’ai du peter un câble y’a 3j pour que cette scène soit possible
Je suis assez prompte à la remise en question mais lorsqu’il s’agit des questions de charge mentale et de travail domestique je considère un peu par défaut (quelque soit mes manquements) que c’est déséquilibré et en sa faveur.
Cela dit je crois quand même que j’ai un soucis à régler qui point depuis quelques semaines, je lui reproche ses temps récréatifs parce que moi je n’estime pas avoir la possibilité de les prendre.
Il maintient que ce sont mes freins et mes peurs et que c’est mon problème et moi je maintiens que c’est un déséquilibre social dont le couple est un prolongement, et qui crée le phénomène de ce sentiment de responsabilité accru chez moi (chez bien des femmes), qui me prive du sentiment du liberté. En gros il dit que je m’en prive toute seule et que je l’accuse et que c’est injuste, je dis que j’en suis privée par le manque de remise en question des mécanismes qu’il reproduit en tant qu’homme (et que c’est facile quand on est dans la situation plus confortable par défaut et sans avoir d’effort à faire pour y rester, de dire que ceux qui n’y sont pas sont responsables de ne pas y être). Bref j’ai commencé en disant que j’avais un truc a régler mais plus je vous détaille le sujet plus je me dis que j’ai rien a régler du tout et que ma révolte est bien normale

Cela dit lorsqu’il m’a fait cette réponse de « c’est pas ma faute c’est toi qui écoute tes peurs donc c’est une décision donc t’es responsable », je l’ai envoyé chier et j’ai dit que je voulais plus jamais en parler. Il m’a reproché que c’était pas constructif, mais j’en ai eu rien à braire j’ai décidé qu’il ne serait pas capable de comprendre et que je préférais être condescendante et immature pour une fois
Bon évidemment contexte reprise du boulot, la petite ne fait plus ses nuits pour l’instant (changement des 4 mois?) et tète énormément la nuit (5-6 fois) depuis la crèche, donc rien pour faciliter la communication.
D’ailleurs, avez-vous un avis? elles donnent maintenant des biberons de 150ml car ma fille était inconsolable à la fin de ceux de 120. Elles donnent à peu près toutes les 3h soit 3 biberons. Ça vous choque à 4 mois pour un bébé allaité ? Pour l’instant son comportement au sein est normal. Lorsqu’elle est avec moi elle tète environ toutes les 2h, pas de frustration en fin de tétée. À côté de ça l’augmentation impressionnante du nombre de tétées la nuit (même quand elle n’est pas allée à la crèche la journée), me fait penser qu’elle manque de lait et qu’elle tète la nuit pour compléter.
Quant à l’arrivée à la crèche pour elle c’est clairement difficile. Elle ne fait que 3 siestes d’1h maximum par jour à la crèche. Depuis l’éviction des PLV+croisés elle est super tranquille, joviale vraiment un bonheur, on peut la poser sur son tapis elle vit sa vie c’est incroyable, elle sait même s’endormir toute seule, mais les jours de crèche quand je la récupère elle chouine jusqu’au coucher (qui finit par être à 18h30 tellement elle ne tient plus). Elle est toute blanche, les yeux rouges, elle est toute molle de fatigue c’est vraiment attristant de la voir comme ça. Je ne me sens pas d’autre choix que de continuer donc j’ai beau le constater j’ignore un petit peu mon ressenti car je ne sais pas quelle solution apporter. Je lui parle et je lui dis que je n’ignore pas ce que j’observe et ce qu’elle me communique, que je comprend son besoin et que j’y répond au mieux dès que je suis auprès d’elle.
@Léna V. Ça donne quoi le traitement ?
@Belfée j’ai essayé de recoller les infos avec tous les messages, j’ai du laisser passer quelques détails mais globalement je ne vois pas d’amélioration sur ta qualité de vie et ton bien-être. Je suis inquiète pour toi, ça fait plus de deux mois que tu dis que tu sombres, que faire pour ne pas te voir toucher le fond ?
Je suis inscrite à l’association “super mamans” mais ne me suis pas encore rendue dispo pour d’autres personne tant que je ne suis pas moi même sur les rails. Il y a aussi l’association “maman blues” qui est bien pour l’accompagnement des difficultés parentales et maternelles en particulier.