Hello, vos témoignages m'étonnent, sans péri, je n'imagine pas une SF imposer une position.
Si. Les sages femmes sont sans doute plus "tolérantes" quand on a pas de péridurale, car la mère a mal, donc elle cherchent son confort et aussi parce qu'elle n'est pas entravée par la péridurale (avec une péridurale, les options peuvent être plus limitées, surtout si la mère n'a plus le complet usage de son corps).
les enquêtes périnatales nationales le montrent. Environ 95%des femmes accouchent en décubitus dorsal (qui est presque toujours avec étriers etc). Une petite minorité allongées sur le côté et quant aux positions verticales, on doit être à moins de 3%. Difficile de dire qu'il y a vraiment le choix. Manque d'informations des mères, ça oui.
Comme moi, un certain nombre de femmes ont tenté sur le côté avant de finir par être basculées sur le dos par le personnel* car "ça ne marchait pas". Un des gros soucis est que ça ne marche pas parce la position que les sages femmes font adopter aux femmes sur le côté n'est qu'une pâle imitation de ce qui se fait sur le dos, et pas une position correcte.
Par ex, pour moi, je n'ait pas vraiment choisi cette position pour mon premier accouchement. J'étais à ce moment sur le côté depuis assez longtemps (dans des souffrances incroyables,notamment puisque je ne pouvais pas bouger...). Donc quand j'ai voulu pousser, la sage femme m'a simplement dit "vous voulez rester comme cela?". J'ai répondu oui. J'aurais préféré une position verticale, mais par pudeur et par fatigue je ne l'ai pas exprimé. Et je pense que de toute façon, même dans une salle nature, les sages femmes n'aurait pas été embêtées par une proposition autre que allongée et avec étriers....
Donc on m'a installé dans une position archi pourri, j'ai toute de suite vu que c'était foireux. Rien à voir avec la position de Gasquet. Déjà ma jambe était étirée au maximum, c'était trop pour moi, je souffrais atrocement et avait la respiration coupée en deux. Ensuite j'avais la jambe dans cet étrier conçu pour être utilisé sur le dos. C'était super inconfortable et ma jambe glissait immédiatement. Évidemment rien pour caler le pied allongé.... Euh comment pousser avec aucun appui? Donc les premiers poussées ont été efficaces puis ça n'a plus vraiment marché... Donc on m'a basculé sur le dos. Ce n'était le plus temps de protester, je n'ai rien dit. J'ai souffert physiquement et moralement comme jamais, mais l'enfant a fini par être délivré...
Le problème c est que les sage-femmes sont débordées.
je suis d'accord sur le reste de votre post, et notamment que la position "gynéco" est la position par défaut, et à moi d'être très clair dans ses exigences, on suivra le protocole standard.
Les sages femmes ne sont pas toujours débordées, . J'étais la seule pour l'un de mes accouchements. Et pour l'autre vu à la vitesse à laquelle la sage femme arrivait, je suis quasi sûre d'être la seule dans le service...
C'est aussi une question de formation, de pratique hospitalière, de surveillance et de légalité.
la sage femme est très souvent branchée à une péridurale, presque toujours à une perfusion, et toujours sous monitoring continu pour l'expulsion. Tout cela est très limitant. Le monitoring n'accepte que peu de mouvements pour capter ce qu'il doit enregistrer. En position allongée (dos ou côté) et avec péridurale ça va. En position verticale, ça peut glisser... (mon expérience en tout cas).
La surveillance de l'expulsion, l'art obstétrical tel que souvent pratiqué , le confort des praticiens etc est favorisé quand la patiente est allongée sur une table. Sans parler du côté pratique en cas d'intervention instrumentale et du gain de temps, où en cas de césarienne d'extrème urgence, on n'a qu'à rouler cette table et la patiente jusqu’au bloc...
enquête périnatale de 2016, p 51: 89% de femmes en décibutus dorsal en début d'expulsion, 95,5% en fin.
8,4% en décubitus latéral en début uniquement.