Je n'ai jamais pris le temps d'écrire mon accouchement, (exactement) 15 mois après le voici.
J'ai choisi d'accoucher de ma fille en maison de naissance. C'est donc un choix d'un accouchement physiologique et non médicalisé avec accompagnement globale. ça me rassurait beaucoup d'accoucher sans péridural avec une sage-femme que je connaissais.
29 Août 23h et quelques, on vient de se coucher, je perds les eaux. Pas de grosse surprise, on est 12 jours avant terme, on est prêt.
On appelle la sage femme de la maison qui est d'astreinte, elle nous dit de venir faire à la maison de naissance pour vérifier que tout va bien.
Pas de contraction de mon côté, on y va, tout va bien, elle nous dit de rentrer pour profiter de la nuit pour se reposer , on fixe un RDV à 9h le lendemain pour une nouvelle vérification, elle me donne un tire-lait pour favoriser les contractions si rien vers 7h du matin.
De retour chez nous vers 1h du matin. On se recouche mais les contractions commencent doucement. Mon homme va dormir à côté pour qu'il puisse se reposer et je commence à gérer seule. Vers 5h du matin ( je crois, je n'ai pas trop regarder l'heure), il me faut l'aide de mon homme pour gérer les contractions. A 7h, le travail c'est plutôt bien mis en place mais on décide d'attendre encore et d'aller au RDV de 9h, on part donc vers 8h car 45 min de trajet. ralentissement des contractions pendant le trajet, ce n'est pas plus mal.
Arrivé là bas, monito et vérifications du col, dilatation à 4, c'est plutôt une bonne nouvelle, on reste. Un moment d'intimité pour s'approprier la chambre, la sage femme fait coulé un bain. Je rentre dans le baignoire ou je vais y rester un moment et le travail avance. J'ai perdu la notion du temps alors d'après les dires de mon homme, vers midi, dilation complète mais c'est la que ça se complique.
ça ralentit, la sage-femme me dit d'en profiter pour me reposer, je suis sortie de l'eau mais impossible, les contractions sont trop intenses pour moi, elle reprennent avec une fréquence plus élevé mais ma fille n'arrive pas à s'engager dans le bassin. Ma sage-femme me fait essayer différent position, un autre sage-femme de la maison vient en secours faire de l’acupuncture pour libérer le bassin. Rien, la situation est bloquée, malgré mon envie de pousser à chaque contraction, la tête ne s'engage pas, elle fait du yo-yo. Je m'épuise, bébé aussi, après plus de 4h à dilatation complète nous décidons le transfert dans la maternité attenante (en vraie on passe une porte) pour pose de péridurale car injection d'ocytocine pour augmenter les contractions. A ce moment là gérer la douleur devient difficile, maintenant que je sais que mon accouchement ne va plus être si naturel, c'est beaucoup plus dur d'accueillir les contractions. La péridurale est alors un réel soulagement (et se forcer à ne pas bouger pendant la pose avec maxi contractions c'était un peu sport). Tout se calme, je pleure, trop d'émotions, d'hormones ?
Mais l'important maintenant est que ma fille va bien et que je vais pour l'accueillir bientôt, enfin, vu que tout s'est calmé, il nous a fallu encore presque 2h, même avec l'ocytocine pour qu'elle s'engage. Il est alors l'heure de procéder à la délivrance, la péri est bien dosée, je garde encore beaucoup de sensation et je peux la doser moi-même si besoin , c'est top, et les longues heures de poussées avant ont aussi bien aider. En 2 ou 3 poussées, ma puce arrive, suivi quasi immédiatement de son placenta. Et la voilà sur moi à découvrir le monde de ses beaux yeux ouverts. Pendant ce temps la gynécologue appelé à la rescousse recoud une déchirure ayant engendrer une petite hémorragie mais je suis un peu hors du temps, presque 24h après la rupture de la poche des eaux.
J'ai complètement oublié la douleur que j'ai bien vaincu mais j'ai eu du mal a oublié ma déception, surtout en rencontrant d'autre maman de la maison de naissance. Si nouveau bébé, j'ai encore le souhait d'un accouchement physio mais je doute un peu plus de ma capacité à le faire, si le même scénario se répète. Mais en même temps, on dit aussi que le premier fait le passage pour le deuxième
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Pour l'anedocte, le matin du 29, l'autre sage-femme du binôme, avec qui j'avais rendez-vous pour une vérification de routine durant le dernier mois, avait dit à l'autre sage-femme que ce n''était pas pour tout de suite (effectivement, quasi zéro contractions avant le jour J donc difficile de prévoir). Ma puce en a decidé autrement
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