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Vos accouchements

Swala23

Période de pointe
C'est beau (et un peu flippant) de lire tous ces récits... Je réalise la chance que j'ai eue. Mais je crois que nous sommes toutes d'accord pour dire que toutes ces douleurs valent la peine ! Ma puce fait ses deux premières dents (à 4 mois et demi !). Je ressens, comme pour les deux autres, l'impression que je pourrais partir tuer un dragon si ça pouvait la soulager... C'est fou: j'aime chacune de mes filles aussi fort, et pourtant à chaque naissance c'est comme si j'avais découvert un grand mystère nouveau à propos de l'amour...
 

StéphanieJonathanJohann

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je viens de lire ton témoignage. Je n'ai pas regardé la date, mais j'espère que depuis tu vas mieux. Ça doit être terrible d'être séparé de son bébé, et surtout de craindre pour sa vie ainsi. Prends bien soin de toi, tu as le droit de craquer et d'avoir besoin d'aide : tu seras d'autant plus à même de t'occuper de ton pitchoun. Je suis passée (et je passe encore) par des épreuves avec ma puce, mais depuis quelques temps j'ai réalisé que ça m'avait rendue malade, littéralement. La bonne nouvelle, c'est que je sais que je vais guérir. Bien sûr, ton expérience est peut-être très différente de la mienne, mais je voulais juste t'envoyer un peu de bienveillance...
J'ai mon premier rdv chez la psy aujourd'hui et je te remercie beaucoup pour tes paroles chaleureuses. L'allaitement m'aide à me sentir bien avec mon fils. C'est donc très important pour moi de pouvoir l'allaiter, je me sens mère.
 

StéphanieJonathanJohann

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Que de récits émouvants <3 Toutes ces naissances sont magiques :)

Je vous résume la catastrophe qu’à été mon accouchement :confused:

Le lutin était annoncé pour le 21 juillet, mais au 30 juillet toujours pas là et zéro contraction efficace. On prend la décision de déclencher l’accouchement, le 1er août. J’ai été déclenchée avec cette m*rde de Cytotec (interdit en France mais pas en Suisse :mad:)

Après 48 heures de contactions et autant à vomir et à pleurer (3 comprimés de Cytotec placés par voie basse), on m’annonce à 08h00 le 3 août que le col est dilaté au maximum. Exercices de poussée, on attend le papa qui est allé fumer et prendre un petit déjeuner après la nuit entière à mes côtés (à tenter de me soutenir et à menacer le personnel de l’hôpital des pires maux si personne ne venait me poser une péridurale... posée à 06h du matin). À 09h30, je commence à pousser pour de vrai. Dix minutes après, le cœur de mon fils s’arrête et on me met un masque à oxygène sur le visage en me disant : « Madame P. on court au bloc opératoire pour une césarienne d’urgence. »

J’arrive au bloc en état de choc (piqûre de valium dans l’épaule pour moi et piqûre d’adrénaline dans mon bassin pour faire repartir le cœur de mon fils... très faibles réactions au monitoring). La chirurgienne ouvre en urgence alors que mon mari sort des vestiaires (il me connaît même de l’intérieur maintenant :D) et elle voit le cordon de mon fils enroulé trois fois autour de son cou, alors elle coupe pour le sortir (me sectionne un muscle au passage) et je vois passer une ombre dans les bras d’une infirmière qui court vers la salle d’à côté et mon mari qui suit le pédiatre qui lui dit : « venez avec moi. »

J’ai perdu connaissance à ce moment là. Quand je suis revenue à moi, j’étais en salle de réveil (déshydratée à cause de ces andouilles qui n’ont pas jugé utile de s’inquiéter de ça alors que je vomissais dès que j’avalais une gorgée d’eau et cela depuis 24h) et mon mari m’a amené notre fils.

Nathaniel, né le 03 août 2017 à 09h58 (heure où il a poussé son premier cri après la réanimation), 4kg200 pour 53cm et zéro séquelle de sa naissance rock’n’roll. Mon guerrier de petit lutin <3

Mon mari et moi avons été suivi par un psy durant 6 mois après cet épisode, mais nous sommes bien décidé à avoir un jour un deuxième enfant... par césarienne programmée s’il ne se pointe pas au terme :p
Tu m'as fait pleurer... ça m'a rappelé la naissance de Johann mais toi c'était pire le coeur de ton bébé s'est carrément arrêté. Déjà moi j'ai eu peur pour mon fils mais toi qui n'entendait plus son coeur, je n'imagine même pas ton état à ce moment. Le cordon autour du cou ça a l'air d'être de plus en plus fréquent. Mais on m'a dit que les bébés qui naissent avec le cordon autour du cou auront un don (pas obligatoirement don de voyance mais plutôt super bon en sport ou musique ou art ou super bon dans les études...)
Nos bébés sont des battants. Et nous sommes des super mamans.
 

StéphanieJonathanJohann

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
J'avais raconté mon premier mais je suis retombée sur ce post... Voici le témoignage de mon deuxième accouchement.
Le premier avait duré 6h30, (arrivée dilatée à 8 à la mater avec des contractions tous les quart d'heure) là on avait ordre du gyneco et de la sage femme, de ne pas traîner surtout si je perdais les eaux (pas connu pour mon fils, perdue à dilatation complète), on a donc pas traîné et heureusement !
3h30 entre la perte des eaux et la naissance.
J'ai contracté 3/4 d'heures après la perte des eaux.
16 juillet 2018 je me réveille à 1h20 quelque chose coule, je réveille mon homme il me dit '' il faut y aller maintenant tu penses ? ''
-'' tu sais ce qu'a dit C. , ne pas attendre si je perds les eaux ''
OK alors on y va.
(faut savoir que j'ai eu une trouille phénomènale d'accoucher à l'approche du terme, je ne sais pas trop pourquoi mais c'était vrai mené le stress)
Je vais aux toilettes, ça continue de couler je me dis bon ben voilà c'est le moment ça va aller, je pose la main sur mon ventre je ferme les yeux, je prend une grande bouffée d'air et je dis à ma puce '' allez ça va le faire je vais t'aider ''.
Je réveille le grand pendant que chéri appelle sa mère.
je lui fait un énorme câlin et lui dis qu'on doit le déposer chez mamie, que sa petite sœur veut sortir. Il saute du lit tout content. On part il est 2h.
Sur le trajet (25 minutes) j'ai 3 contractions, on dépose loulou on a encore 15 minutes de route pour arriver à mater.
Je suis à 3cm.
Pose du monitoring, c'est très inconfortable de rester sur le dos donc je demande à rester assise. Je parle avec la sage femme du fait que je ne supporte pas la position sur le dos et que je souhaite si possible accoucher sur le côté et pousser en expirant pas en bloquant, là encore si ma fille supporte bien les contractions la sage femme est à l'écoute, je lui demande aussi si les rumeurs que certains gyneco sont fondés, à savoir perdus en cas d'accouchement physio s'il ne peuvent pas '' contrôler '' le déroulement, (episio position accouchement etc) elle me confirme mais me dit '' ça dépend aussi des sages femmes, si je l'appelle tard il ne fera rien ;)'', '' on va voir comment ça se déroule mais je fais au mieux pour pas qu'il intervienne ''.
nous allons en salle physiologique mais je ne sais pas à quel moment nous y sommes entrés. Je marche, dès que ça contracte je file m'asseoir sur le ballon, je me tiens au liane de suspension. Cela fait une heure que je suis arrivée je suis à 6cm. La sage femme nous dit '' je reviens dans 20 minutes car ça devrait avancer assez vite je pense ''.
Les contractions sont bcp plus forte que pour mon aîné.
J'ai fait du chant prénatal en préparation à l'accouchement, je fais des '' moooooo '' graves que chaque contractions mon homme le fait en canon en face de moi pour créer une caisse de résonance et m'accompagner, je ne marche plus, je reste sur le ballon, elles sont de plus en plus fortes je continue les '' moooo '' mon homme se met derrière moi et me soutien le buste je ne tiens plus la liane, je suis à moitié avachie contre lui, la sage femme revient, elle me dit '' vous me dites quand la contraction est finie et je vous ausculte ''
Je sens vraiment ma fille descendre, elle appuie je la sens vraiment, la contraction ralentit et une énorme arrive aussitôt, alors je fais un '' non '' de la tête à la sage femme et je place un '' je la sens qui descend '' puis un '' j'ai envie de pousser ''
-OK on oubli le toucher on s'installe vous pouvez marcher ?
-moooooooo... Noooooon :D
-papa vous m'aidez alors :p
Ils me tractent jusqu'à la table
Je me met sur le côté, j'ai envie de pousser, j'y vais la sage femme appelle sa collègue, et lui dit '' on attend pour le gyneco '' .
Il arrive quand la tête est quasi sortie il reste en retrait derrière la sage femme, les mains dans le dos.
La sage femme ne tient pas cas de sa présence et continue de m'accompagner, elle replace ma jambe pour bien ouvrir au niveau du bassin , elle me laisse pousser à mon rythme en expirant, on est dans une bulle, le papa, elle et moi, ma fille né à 5h pile, après quelques poussées, elle ne pleure pas, elle est toute luisante pas de vernix, pas de sang, on dirait qu'elle sort d'un bain, elle me regarde droit dans les yeux. Pas de déchirure pas d'episio.
Je remercie la sage femme du fond du cœur.

Sage femme que je revois régulièrement car en fait elle habite à 5km de chez moi et à ses enfants dans la même école que mon grand.

Un accouchement au top, très différent en intensité par rapport à mon premier, le chant prénatal m'a bcp aidé, j'aurais perdu pied sans ça car j'ai fait 6cm-10cm en tout juste 20 minutes !

A toutes celles qui ont eu des accouchement difficiles/longs /traumatisants je voudrais dire que je vous admire vous êtes des guerrières.
Je ne témoigne pas de mes accouchements '' faciles '' pour vous narguer loin de là, c'est juste pour que les futures mamans sachent que ça peur aussi se passer très vite et très bien.
Il y a tellement d'éléments qui tous mis bout à bout font parfois basculer les choses...du bon ou du mauvais côté.. Il n'y a pas une naissance identique.
Ne t'inquiètes pas tu as le droit de raconter tes accouchements qui se sont bien passés ne culpabilises pas pour nous. Au contraire il vaut mieux que ça se soit bien passé pour toi et toutes nos expériences sont différentes faciles ou difficiles. Merci à toi.
 

StéphanieJonathanJohann

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Je vous lit je vous trouve çela très beau ... mais moi sa y est l'accouchement approche et je suis pleine d'angoisse j'ai une peur bleu d'accoucher pourtant cest mon troisième ..
Jai fait du yoga , des séances style sophrologie, sa m'aide un peu mais pas assez pour m'enlever chaque soir çette angoisse ... grrrr je crois que je suis trop terre à terre j'arrive a déconnecté...
Je sais que cela ne te fera pas enlever ton stress mais ne t'inquiètes pas tu vas y arriver. Penses à ton bébé et parles lui beaucoup en lui disant que vous travaillerez ensemble pour qu'il arrive bien. Profites de toi et prends du temps pour toi un bain ça peut faire du bien, écoutes des chansons douces et apaisantes, ne regardes pas les émissions de tv style baby boom car ça va te stresser encore plus (c'est ce que j'avais fait moi et ce n'est pas bien...), reposes toi. Écoutes ton corps. Tu sais quand ça viendra car tu es déjà passée par là. Pleins de bonnes ondes pour toi et cet accouchement futur. Courage. Tu es forte.
 

Elyuna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Le cordon autour du cou ça a l'air d'être de plus en plus fréquent. Mais on m'a dit que les bébés qui naissent avec le cordon autour du cou auront un don (pas obligatoirement don de voyance mais plutôt super bon en sport ou musique ou art ou super bon dans les études...)
Nos bébés sont des battants. Et nous sommes des super mamans.


Je me suis faite avoir!! Je suis née avec le cordon autour du cou, j'ai aucun don :p
 

mariondesbois

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Tu m'as fait pleurer... ça m'a rappelé la naissance de Johann mais toi c'était pire le coeur de ton bébé s'est carrément arrêté. Déjà moi j'ai eu peur pour mon fils mais toi qui n'entendait plus son coeur, je n'imagine même pas ton état à ce moment. Le cordon autour du cou ça a l'air d'être de plus en plus fréquent. Mais on m'a dit que les bébés qui naissent avec le cordon autour du cou auront un don (pas obligatoirement don de voyance mais plutôt super bon en sport ou musique ou art ou super bon dans les études...)
Nos bébés sont des battants. Et nous sommes des super mamans.

@StéphanieJonathanJohann <3
<3<3

Quand ils m’amenaient au bloc, mon mari me tenait la main (et le masque à oxygène sur le nez) et il me répétait : « on va rentrer à la maison avec notre fils. » Je crois que c’est cela qui m’a aidé à ne pas devenir folle à ce moment-là, parce qu’au fond de moi j’étais détruite par la peur. C’est un sentiment tellement violent, cette peur là, que je ne l’ai jamais vécue à part le jour de la naissance de mon fils :confused:

Mais l’essentiel est que mon bébé soit là et se porte bien <3

J'aime beaucoup cette croyance autour du cordon, peut être que mon lutin aura un don <3
 

Lumi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
De très beaux récits d'accouchement, avec des mamans super fortes !

De mon côté je suis de la team "césarienne en urgence" (mais pas code rouge), plus ou moins bien vécue...
En fait depuis le début j'avais peur d'une césarienne car mes sœurs et moi sommes nées par césarienne en raison de la petite taille de ma mère, et j'ai sensiblement le même gabarit. Mais apparemment, les protocoles ont changé et à présent on "laisse sa chance" à la voie basse, surtout pour un premier bébé...
Le problème c'est que sur la fin de ma grossesse, tous les examens donnaient le même résultat : mon col se préparait à l'accouchement mais l'hippocampe restait très haut. Il était prévu pour le 1er janvier et, c'est bête, mais cette date me faisait peur. Je préférais pour plein de raisons un bébé de fin d'année à un bébé de début d'année. En plus, le gynécologue m'avait prévenu qu'on déclencherait dès le 2 janvier... Donc je n'avais qu'une envie : accoucher avant ce stade pour espérer vivre l'accouchement naturel dont je rêvais. J'ai donc fait deux séances d'acupuncture dans ce sens.
La deuxième a eu lieu le 28 décembre, en fin d'après-midi. Dès le début de soirée j'ai senti que les "vraies" contractions commençaient. Je n'ai pas voulu me précipiter à la clinique (de toute façon à 5 minutes à pied, le luxe !). J'ai pris un bain chaud, j'ai mangé un peu de pâtes même si l'appétit n'était pas vraiment là. Vers 22h on est partis. Les 5 minutes à pied m'ont paru très longues :D On a fait beaucoup de pauses. J'ai bien dégusté aussi une fois dans la clinique quand on est partis à la recherche de la sage-femme de garde, qui n'était pas à l'étage des naissances... Bonne nouvelle, la dilatation avait bien avancé. Mauvaise nouvelle, l'hippocampe était toujours haut. J'ai fait du ballon, j'ai pris de l'homéopathie, j'ai soufflé... mais la douleur était déjà difficile à gérer. Les choses continuant de progresser, on a pu passer en salle de naissance. Mais l'hippocampe ne descendait pas.
Au bout d'un moment, la sage-femme m'a proposé de percer la poche des eaux, ultime recours avant la césarienne, selon elle. Elle m'a expliqué que la douleur serait ensuite plus forte et qu'il fallait que je me décide maintenant pour la péridurale, car il faudrait compter le temps de faire venir l'anesthésiste de garde. Je n'ai pas voulu souffrir davantage "pour rien", si ça devait finir en césarienne... J'ai donc accepté la péridurale (et la sage-femme a menti à l'anesthésiste sur ma dilatation pour qu'il ne refuse pas de la faire !), puis la sage-femme a percé la poche et a constaté que le liquide était teinté. Je n'ai été qu'à moitié soulagée de la douleur, j'avais toujours mal en bas quand ça contractait. Toujours aucun progrès du côté de l'hippocampe dont le rythme cardiaque commençait à faiblir. La décision de la césarienne a été prise. J'ai mal vécu la pose de l'anesthésie puis le trajet jusqu'à la salle d'opération car je faisais des malaises vagaux systématiques si on me mettait sur le dos, et je tremblais très fort. Arrivée dans la salle, j'ai vomi (et on m'a reproché d'avoir mangé). Je me souviens ensuite qu'on m'a demandé si je sentais quelque chose alors qu'on commençait à inciser mon ventre... et oui, ça piquait fort à gauche. Et puis plus rien.
Ensuite, j'ai entendu "Félicitations, c'est un garçon !" et "Il est tout blond !" et on m'a présenté un bébé tout chaud, tout humide, qu'on m'a laissé embrasser avant de l'emporter. Il était un peu plus de 2h du matin, le 29 décembre (comme quoi tout est allée quand même assez vite...). Je me suis mise à pleurer très fort. On m'a demandé pourquoi je pleurais, j'ai dit que c'était l'émotion. J'ai été recousue par des gens qui discutaient entre eux. J'étais totalement perdue, je ne savais plus ce qui s'était passé, j'avais l'impression de m'être endormie pendant ma césarienne.
Il a fallu que je pose la question à la sage-femme qui m'emmenait voir mon fils et mon mari pour que j'apprenne qu'on m'avait fait une anesthésie générale.

J'ai eu de la chance : en pleine nuit, dans cette clinique, il n'y a pas de salle de réveil, on retourne en salle de travail, là où m'attendaient mon mari et mon hippocampe. On a donc eu une séparation moins longue que si j'avais été opérée de jour. Et mon hippocampe allait très bien, ce qui est aussi une grande chance <3
Mais je garde un petit goût amer de cet accouchement. Ça a été très dur d'être séparée de mon mari alors qu'on gérait en équipe jusque-là. Et puis je ne sais toujours pas ce qui a rendu la césarienne incontournable : est-ce que mon bassin est réellement trop petit ? Suis-je condamnée à accoucher par césarienne ? (Source d'angoisse pour moi - je ne supporte pas l'image d'être rouverte sur ma cicatrice :confused:)
Ai-je eu tort de faire de l'acupuncture ? Ai-je trop précipité les choses, alors que l'hippocampe n'était pas prêt ?
Juste après l'accouchement, j'ai culpabilisé pour l'anesthésie générale (!) : si j'avais moins tremblé... si je n'avais pas demandé à être mise sur le côté pour le trajet...
Depuis j'en ai beaucoup parlé, surtout que j'ai vécu un baby-blues dans les premières semaines. Mais moi aussi l'allaitement m'a énormément aidée à me construire en tant que mère.
Je ne sais pas comment ça se passera pour un second enfant. Je crois qu'il faut que je fasse attention à mon envie de "réparer" cet accouchement... Mais si je pouvais au moins éviter l'anesthésie générale, franchement, ce serait cool :rolleyes:
 

Swala23

Période de pointe
De très beaux récits d'accouchement, avec des mamans super fortes !

De mon côté je suis de la team "césarienne en urgence" (mais pas code rouge), plus ou moins bien vécue...
En fait depuis le début j'avais peur d'une césarienne car mes sœurs et moi sommes nées par césarienne en raison de la petite taille de ma mère, et j'ai sensiblement le même gabarit. Mais apparemment, les protocoles ont changé et à présent on "laisse sa chance" à la voie basse, surtout pour un premier bébé...
Le problème c'est que sur la fin de ma grossesse, tous les examens donnaient le même résultat : mon col se préparait à l'accouchement mais l'hippocampe restait très haut. Il était prévu pour le 1er janvier et, c'est bête, mais cette date me faisait peur. Je préférais pour plein de raisons un bébé de fin d'année à un bébé de début d'année. En plus, le gynécologue m'avait prévenu qu'on déclencherait dès le 2 janvier... Donc je n'avais qu'une envie : accoucher avant ce stade pour espérer vivre l'accouchement naturel dont je rêvais. J'ai donc fait deux séances d'acupuncture dans ce sens.
La deuxième a eu lieu le 28 décembre, en fin d'après-midi. Dès le début de soirée j'ai senti que les "vraies" contractions commençaient. Je n'ai pas voulu me précipiter à la clinique (de toute façon à 5 minutes à pied, le luxe !). J'ai pris un bain chaud, j'ai mangé un peu de pâtes même si l'appétit n'était pas vraiment là. Vers 22h on est partis. Les 5 minutes à pied m'ont paru très longues :D On a fait beaucoup de pauses. J'ai bien dégusté aussi une fois dans la clinique quand on est partis à la recherche de la sage-femme de garde, qui n'était pas à l'étage des naissances... Bonne nouvelle, la dilatation avait bien avancé. Mauvaise nouvelle, l'hippocampe était toujours haut. J'ai fait du ballon, j'ai pris de l'homéopathie, j'ai soufflé... mais la douleur était déjà difficile à gérer. Les choses continuant de progresser, on a pu passer en salle de naissance. Mais l'hippocampe ne descendait pas.
Au bout d'un moment, la sage-femme m'a proposé de percer la poche des eaux, ultime recours avant la césarienne, selon elle. Elle m'a expliqué que la douleur serait ensuite plus forte et qu'il fallait que je me décide maintenant pour la péridurale, car il faudrait compter le temps de faire venir l'anesthésiste de garde. Je n'ai pas voulu souffrir davantage "pour rien", si ça devait finir en césarienne... J'ai donc accepté la péridurale (et la sage-femme a menti à l'anesthésiste sur ma dilatation pour qu'il ne refuse pas de la faire !), puis la sage-femme a percé la poche et a constaté que le liquide était teinté. Je n'ai été qu'à moitié soulagée de la douleur, j'avais toujours mal en bas quand ça contractait. Toujours aucun progrès du côté de l'hippocampe dont le rythme cardiaque commençait à faiblir. La décision de la césarienne a été prise. J'ai mal vécu la pose de l'anesthésie puis le trajet jusqu'à la salle d'opération car je faisais des malaises vagaux systématiques si on me mettait sur le dos, et je tremblais très fort. Arrivée dans la salle, j'ai vomi (et on m'a reproché d'avoir mangé). Je me souviens ensuite qu'on m'a demandé si je sentais quelque chose alors qu'on commençait à inciser mon ventre... et oui, ça piquait fort à gauche. Et puis plus rien.
Ensuite, j'ai entendu "Félicitations, c'est un garçon !" et "Il est tout blond !" et on m'a présenté un bébé tout chaud, tout humide, qu'on m'a laissé embrasser avant de l'emporter. Il était un peu plus de 2h du matin, le 29 décembre (comme quoi tout est allée quand même assez vite...). Je me suis mise à pleurer très fort. On m'a demandé pourquoi je pleurais, j'ai dit que c'était l'émotion. J'ai été recousue par des gens qui discutaient entre eux. J'étais totalement perdue, je ne savais plus ce qui s'était passé, j'avais l'impression de m'être endormie pendant ma césarienne.
Il a fallu que je pose la question à la sage-femme qui m'emmenait voir mon fils et mon mari pour que j'apprenne qu'on m'avait fait une anesthésie générale.

J'ai eu de la chance : en pleine nuit, dans cette clinique, il n'y a pas de salle de réveil, on retourne en salle de travail, là où m'attendaient mon mari et mon hippocampe. On a donc eu une séparation moins longue que si j'avais été opérée de jour. Et mon hippocampe allait très bien, ce qui est aussi une grande chance <3
Mais je garde un petit goût amer de cet accouchement. Ça a été très dur d'être séparée de mon mari alors qu'on gérait en équipe jusque-là. Et puis je ne sais toujours pas ce qui a rendu la césarienne incontournable : est-ce que mon bassin est réellement trop petit ? Suis-je condamnée à accoucher par césarienne ? (Source d'angoisse pour moi - je ne supporte pas l'image d'être rouverte sur ma cicatrice :confused:)
Ai-je eu tort de faire de l'acupuncture ? Ai-je trop précipité les choses, alors que l'hippocampe n'était pas prêt ?
Juste après l'accouchement, j'ai culpabilisé pour l'anesthésie générale (!) : si j'avais moins tremblé... si je n'avais pas demandé à être mise sur le côté pour le trajet...
Depuis j'en ai beaucoup parlé, surtout que j'ai vécu un baby-blues dans les premières semaines. Mais moi aussi l'allaitement m'a énormément aidée à me construire en tant que mère.
Je ne sais pas comment ça se passera pour un second enfant. Je crois qu'il faut que je fasse attention à mon envie de "réparer" cet accouchement... Mais si je pouvais au moins éviter l'anesthésie générale, franchement, ce serait cool :rolleyes:

L'anesthésie générale, ça doit être très bizarre, surtout si tu n'es pas prévenue... Bien sûr, les personnels soignants font ce qu'ils peuvent, et quand ils agissent en urgence ils ne peuvent pas forcément communiquer aussi bien qu'il le faudrait. Mais ça doit être dur de réaliser que tu as mis ce bébé au monde...
Alors, je dois avouer un truc: ce matin, je suis crevée (ma pucette qui d'habitude est un vrai bouddha fait une quenotte, du coup j'ai mal dormi). En lisant ton texte, je croyais que l'hippocampe était un terme technique que je ne connaissais pas, qu'il désignait un truc gyneco. Du coup, quand j'ai lu "la salle de travail où m'attendaient mon mari et mon hippocampe", j'ai eu quelques secondes de perplexité (comme si tu avais écrit "mon mari et mon placenta"), puis j'ai fait aaaaah!. Bref, je suis fatiguée.
 

Swala23

Période de pointe
J'ai mon premier rdv chez la psy aujourd'hui et je te remercie beaucoup pour tes paroles chaleureuses. L'allaitement m'aide à me sentir bien avec mon fils. C'est donc très important pour moi de pouvoir l'allaiter, je me sens mère.
Pour moi aussi l'allaitement est thérapeutique. Avec ce que j'ai traversé (pas pendant la naissance mais après), on me dit parfois que ça risque de me fatiguer et de me mettre trop de pression. C'est vrai que parfois ça me stresse, parce que j'ai envie de bien faire les choses, mais ce que je ressens quand j'ai du lait et qu'on fait une belle tétée "efficace"... ça vaut toute une boite d'antidépresseurs!
 

Lumi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Swala23 Effectivement, j'ai mal vécu de ne pas avoir été prévenue - mais aussi qu'on n'ait pas eu le réflexe de m'en parler après. Il a fallu que je pose la question, parce que je me sentais vraiment mal et perdue.
Pour la petite histoire, le gynécologue qui m'a opérée m'a quittée en me disant qu'il viendrait me voir dans ma chambre plus tard pour parler du déroulé de l'opération, et il n'est jamais venu. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai accouché en période de vacances/fêtes... (il y a beaucoup de gens que j'aurais dû voir et que je n'ai pas vus :rolleyes:).
Après, je dois dire qu'au moins ils ont bien géré mon réveil, puisque je me suis réveillée à l'instant pile où ils sortaient mon bébé. Je crois que ça m'a aidée à bien réaliser qu'il était né.
Et oui, l'hippocampe, c'est son petit surnom depuis toujours :p
 

Swala23

Période de pointe
@Lumi Pour le coup, qu'ils ne t'aient pas plus raconté après me semble vraiment une faute. C'est le problème quand on est dans le médical/chirurgical: le geste passe avant la parole. Ca n'est pas pareil bien sûr, mais il y a un an j'avais fait une fausse couche à 12 semaines. On voulait me faire un curetage sous anesthésie générale, et j'ai eu peur de ne jamais réussir à réaliser que ce bébé était parti si j'étais endormie. J'ai pris des tisanes pour l'aider à partir tout seul, et je crois que c'était important pour moi, pour faire mon deuil...
L'essentiel c'est que tu as réussi à créer un lien avec ton petit bout. Effectivement, ils faut reconnaître qu'ils ont assuré question timing! Tiens, je viens de voir la date de naissance, c'est déjà du bel hippocampe!
 

Nephthy

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
Mercii de votre soutien c'est vrai que jai la peur d'avoir mal alors que le jour j j'arrive à gérer quand même.... merciii

La peur est naturelle. Mais aies confiance dans ton corps qui jusque là, créer un petit être sans même qu'on en ait conscience! Ton corps qui «guérit tout seul», combat les microbes, etc

Les femmes accouchent depuis la nuit des temps sans encombre.

Crois en toi et surtout, crois en ton corps car le job, il va le faire ;)
 

Elyuna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Lire vos témoignages sur les césariennes codes rouges ou en urgence, me fait beaucoup réfléchir.
Dans le cadre de mon travail, il m'arrive d'en faire et c'est toujours une expérience traumatisante pour nous aussi soignants...

Pour en avoir parlé avec des collègues hier, il est vrai que ce qui prime dans ces moments là c'est de sauver la vie du Bébé et de la Maman. On n'a souvent pas le temps de réfléchir et il faut aller vite alors on oublie malheureusement le côté humain...
Ce n'est pas une excuse et c'est vrai que vous côtoyer grâce à ce forum me fait grandir dans mon métier et mes prises en charge!

Quand on arrive à sauver tout le monde, c'est une victoire et il est vrai qu'on parle beaucoup de tout et de rien lors de la fermeture ce qui peut choquer les patientes, j'en conviens. C'est une façon pour nous d'évacuer ce qu'on vient de vivre car c'est jamais simple, même pour les obstétriciens dont c'est la spécialité...

Je ne vous parlerai pas de ceux qu'on n'a pas pu sauver mais on ne s'en souvient que trop bien.


Et je suis d'accord que la séparation mère/enfant est déchirante mais on ne peut pas toujours faire autrement.


@Lumi Je ne pense pas qu'on t'ait fait une anesthésie générale... On t'a sédaté pour passer le moment delicat mais qui dit AG dit intubation et chez nous les mamans se réveillent en salle de réveil une fois que tout est fini...
Tu as demandé ton dossier pour voir ce qui est écrit et peut-être mieux comprendre? Ça pourrait t'aider à accepter tout ça.


En tout cas vous êtes des héroïnes <3
 

Lumi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Elyuna Merci pour ton témoignage <3
Maintenant que tu le fais remarquer c'est vrai que ça semble un peu léger pour une AG :D je me sens un peu bête du coup :p je n'ai pas pensé qu'il pouvait y avoir des intermédiaires.
Je n'ai pas encore demandé mon dossier mais j'y pense depuis longtemps, il faudrait que je me décide.
Et si j'ai mentionné cette discussion pendant qu'on me recousait, ce n'est pas que ça m'ait choquée en soi mais c'est surtout que ça contrastait avec le fait qu'on ne m'ait rien dit à moi. Je me sentais totalement ailleurs, du coup. Mais je comprends qu'il y ait besoin de relâcher la pression !
 

Swala23

Période de pointe
Lire vos témoignages sur les césariennes codes rouges ou en urgence, me fait beaucoup réfléchir.
Dans le cadre de mon travail, il m'arrive d'en faire et c'est toujours une expérience traumatisante pour nous aussi soignants...

Pour en avoir parlé avec des collègues hier, il est vrai que ce qui prime dans ces moments là c'est de sauver la vie du Bébé et de la Maman. On n'a souvent pas le temps de réfléchir et il faut aller vite alors on oublie malheureusement le côté humain...
Ce n'est pas une excuse et c'est vrai que vous côtoyer grâce à ce forum me fait grandir dans mon métier et mes prises en charge!

Quand on arrive à sauver tout le monde, c'est une victoire et il est vrai qu'on parle beaucoup de tout et de rien lors de la fermeture ce qui peut choquer les patientes, j'en conviens. C'est une façon pour nous d'évacuer ce qu'on vient de vivre car c'est jamais simple, même pour les obstétriciens dont c'est la spécialité...

Je ne vous parlerai pas de ceux qu'on n'a pas pu sauver mais on ne s'en souvient que trop bien.


Et je suis d'accord que la séparation mère/enfant est déchirante mais on ne peut pas toujours faire autrement.


@Lumi Je ne pense pas qu'on t'ait fait une anesthésie générale... On t'a sédaté pour passer le moment delicat mais qui dit AG dit intubation et chez nous les mamans se réveillent en salle de réveil une fois que tout est fini...
Tu as demandé ton dossier pour voir ce qui est écrit et peut-être mieux comprendre? Ça pourrait t'aider à accepter tout ça.


En tout cas vous êtes des héroïnes <3

Merci pour ce témoignage "de l'autre côté du miroir"... Ces temps-ci, avec les soucis de santé de ma pucette, je côtoie beaucoup de personnels soignants. Une toute petite minorité se montre froide voire désagréable, et ça marque énormément. L'immense majorité est composé de personnes qui font un travail remarquable et très difficile, et que j'admire beaucoup: le moindre geste mal fait peut s'avérer très grave, et en même temps il faut toujours rester dans l'humain, quel travail d'équilibriste! Enfin, à chacune des hospitalisations j'ai rencontré des personnes exceptionnelles. Je ne suis pas croyante, donc je ne dirai pas que je les mets dans mes prières, mais pour toujours elles resteront dans mon cœur, je leur souhaite de vivre tout le bonheur qu'elles méritent. Des personnes qui m'ont soutenue à bout de bras quand je craquais, qui ont eu de petites attentions, ou juste qui ont pris le temps de parler quand j'en avais besoin... alors qu'elles avaient déjà tant de travail. C'est un métier trop peu valorisé (enfin, les infirmier-e-s en tout cas). On n'a pas toujours la tête à dire merci, alors je te le dis même si tu ne m'as pas soignée moi et même si les personnes que tu as aidées ne sont pas là pour te lire: merci.
On sait que ce n'est pas facile de rester en contact avec le patient quand par ailleurs des gestes techniques sont nécessaires. Si je peux me permettre un seul conseil, je dirais qu'il n'est jamais trop tard: dans l'exemple de @Lumi, il a manqué par exemple un "débriefing" après coup. Il était d'ailleurs prévu visiblement... Mais tu as raison pour le dossier, on n'a jamais le réflexe de le demander mais ça peut éclairer des choses.
 
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