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 Les reflexions betes des gens

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
D'accord avec toi @AngyRegg Ici quand j'ai des petits coup de mou je me mets parfois à douter et à m'imaginer que si j'avais fait autrement j'aurais peut-être un petit qu'on pose le soir et qui s'endort pendant 11 heures sans broncher et qui fait deux siestes de deux heures par jour. Et puis je me ressaisis :rolleyes:. En fait je crois qu'on inverse souvent les causes et les conséquences : mon petit ne se réveille pas parce qu'on fait du cododo, mais on fait du cododo parce qu'il se réveille et qu'on a trouvé cette solution pour mieux s'adapter à lui.
J'ai une collègue qui racontait que son petit n'avait pas fait ses nuits pendant 3 ans et que ça avait été un enfer en terme de fatigue à tel point qu'elle n'a pas voulu de deuxième enfant. Ni allaitement, ni cododo. Je me dis qu'on a peut-être le même modèle sauf que l'allaitement et le cododo rendent les difficultés de sommeil surmontables (avec beaucoup de tendresse en prime quand je colle mon petit bout contre moi en plein nuit et qu'on se rendort ensemble <3<3<3).
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Il y a aussi le fait que nous [ici, sur le forum] pensons que l'allaitement, le maternage, l'éducation non violente, le cododo, etc. sont bénéfiques à l'enfant parce que nous nous sommes renseignés et avons lu là-dessus. Nous "croyons" au théories sur ce sujet, soit parce que nous y adhérons comme une religion (un ressenti, une impression, etc), soit, pour beaucoup d'entre nous, parce que des spécialistes (scientifiques, chercheurs) nous ont prouvé que ce modèle était bon pour l'enfant.
Il est possible que notre modèle soit complètement remis en cause dans 20 ou 30 ans et que l'on prouve que certaines choses que nous faisons sont mauvaises ou pas idéales pour le développement de l'enfant. Cela sera attesté par de nouveaux spécialistes.
Nos parents qui ont lu les théories d'il y a 20 ans les considèrent comme valables car la communauté scientifique de l'époque les soutenaient. Et la société également. Il est difficile de remettre en cause les croyances de personnes qui se sont renseignées, ont discuté autour d'elles et ont été convaincues par des spécialistes (lectures, pédiatre, entourage) de la justesse de leur manière d'agir.
Comment réagiriez-vous si de nouvelles théories remettaient en question ce que nous faisons en ce moment? Vous êtes convaincues de faire au mieux, n'est-ce pas?
 

Jud

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Il y a aussi le fait que nous [ici, sur le forum] pensons que l'allaitement, le maternage, l'éducation non violente, le cododo, etc. sont bénéfiques à l'enfant parce que nous nous sommes renseignés et avons lu là-dessus. Nous "croyons" au théories sur ce sujet, soit parce que nous y adhérons comme une religion (un ressenti, une impression, etc), soit, pour beaucoup d'entre nous, parce que des spécialistes (scientifiques, chercheurs) nous ont prouvé que ce modèle était bon pour l'enfant.
Il est possible que notre modèle soit complètement remis en cause dans 20 ou 30 ans et que l'on prouve que certaines choses que nous faisons sont mauvaises ou pas idéales pour le développement de l'enfant. Cela sera attesté par de nouveaux spécialistes.
Nos parents qui ont lu les théories d'il y a 20 ans les considèrent comme valables car la communauté scientifique de l'époque les soutenaient. Et la société également. Il est difficile de remettre en cause les croyances de personnes qui se sont renseignées, ont discuté autour d'elles et ont été convaincues par des spécialistes (lectures, pédiatre, entourage) de la justesse de leur manière d'agir.
Comment réagiriez-vous si de nouvelles théories remettaient en question ce que nous faisons en ce moment? Vous êtes convaincues de faire au mieux, n'est-ce pas?
Ca c'est une vraie interrogation, en effet. Ceci étant, j'ai l'impression qu'une bonne partie de ce que l'on fait (allaitement, cododo, maternage dans une certaine mesure) est très instinctive et naturelle. Typiquement, quand on répond aux pleurs du bébé, on répond à l'appel de ses tripes, non ? J'ai entendu plusieurs témoignages de mères qui se sont fait violence sur le fait de laisser son bébé pleurer parce que ça leur faisait mal au coeur, mais qu'on leur avait dit qu'il fallait faire comme ça.
En fait, je pense que ce maternage est guidé par l'amour plus que par la raison, alors que ce que nos mères ont fait il y a 20 ans était guidé par l'amour (= je veux faire au mieux pour mon bébé) mais que cet amour était flouté, écrasé par la raison (la communauté des experts). J'arrive pas à le dire avec des jolis mots, j'espère que c'est assez clair...
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Comment réagiriez-vous si de nouvelles théories remettaient en question ce que nous faisons en ce moment? Vous êtes convaincues de faire au mieux, n'est-ce pas?

En fait j'essaie de fonctionner par instinct/essai-erreur plutôt que de me fier à une théorie scientifique. Par exemple pour le fait de ne pas laisser pleurer ce n'est pas tant les études qui prouvent les dommages du stress qui m'ont convaincues (d'ailleurs on fait dire à ces études plus que ce qu'elles ne disent réellement, ce qui est très souvent le cas aujourd'hui), mais plutôt ce que mes tripes me disent de faire quand mon bébé pleure : le consoler. Je ne sais plus quelle maman du forum expliquait qu'elle était choquée par la capacité des gens à se laisser influencer par des recommandations qui vont à l'encontre de nos intuitions/nos observations/ notre sens pratique, et je suis assez d'accord avec elle. Souvent derrière les méthodes d'éducation "à l'ancienne" il y a surtout un manque de réflexion personnelle plutôt qu'un manque d'information scientifique.
Par exemple, au sujet de l'allaitement prolongé, si les gens se posaient sincèrement la question du pourquoi ne pas allaiter après 3/6/12 mois, ils n'auraient pas besoin des recommandations OMS (même si c'est un appui très important dans le cadre de la promotion de l'allaitement).
 
Dernière édition:

Jud

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Par exemple, au sujet de l'allaitement prolongé, si les gens se posaient sincèrement la question du pourquoi ne pas allaiter après 3/6/12 mois, ils n'auraient pas besoin des recommandations OMS (même si c'est un appui très important dans le cadre de la promotion de l'allaitement).
C'est un truc que j'ai toujours du mal à comprendre de la part des gens qui remettent en cause l'allaitement long et disent de passer au biberon : pourquoi choisir un pis-aller (hahaha) artificiel alors que la nature a prévu très exactement ce qu'il faut ? (je ne remets pas en question les mamans qui font le CHOIX du biberon, hein, juste celles qui jugent mon CHOIX de l'allaitement...)
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
C'est un truc que j'ai toujours du mal à comprendre de la part des gens qui remettent en cause l'allaitement long et disent de passer au biberon : pourquoi choisir un pis-aller (hahaha) artificiel alors que la nature a prévu très exactement ce qu'il faut ? (je ne remets pas en question les mamans qui font le CHOIX du biberon, hein, juste celles qui jugent mon CHOIX de l'allaitement...)

Moi non plus je comprends pas. D'ailleurs c'est ma nouvelle stratégie auprès de mes proches : leur faire faire ce cheminement par eux-mêmes en leur posant des questions (pourquoi arrêter l'allaitement ? Pourquoi introduire le lait artificiel alors que j'ai ce qu'il faut ? Pourquoi arrêter maintenant et pas demain/après demain/ dans un an ?) pour qu'ils arrêtent de me demander (sans méchanceté mais quand même :mad::mad:) "tu lui donnes encore le sein ?" à chaque fois qu'on parle de mon fils :zen:
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Avec de plus jolis mots ;)

J'ai cherché les jolis mots dans mon message, j'ai vu les fautes d'orthographe et de grammaire :D mais merci ;)

Edit : et je précise que je ne suis pas d'accord avec toi, tes mots étaient tout aussi bien !
 
Dernière édition:

Nat08

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Hier on en a discuté avec mon chéri, le maternage et ce qui va avec face aux remarques que l'on peut avoir. Il m'a dit que ça renvoie peut-être à l'image des pays moins développés et donc un côté un peu raciste de nos "anciens". Je prends des pincettes en disant cela (car fort heureusement, ils ne sont pas tous comme ça), je le vois comme un raisonnement véritable.
Ces "anciens" n'y voit-il pas un côté sauvage, voir animal ?

(Le débat hier à table et mon chéri qui me fait plaisir car il ne trouve rien de plus naturel que ce que l'on fait. Il a fait du chemin ^^)
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ca c'est une vraie interrogation, en effet. Ceci étant, j'ai l'impression qu'une bonne partie de ce que l'on fait (allaitement, cododo, maternage dans une certaine mesure) est très instinctive et naturelle. Typiquement, quand on répond aux pleurs du bébé, on répond à l'appel de ses tripes, non ? J'ai entendu plusieurs témoignages de mères qui se sont fait violence sur le fait de laisser son bébé pleurer parce que ça leur faisait mal au coeur, mais qu'on leur avait dit qu'il fallait faire comme ça.
En fait, je pense que ce maternage est guidé par l'amour plus que par la raison, alors que ce que nos mères ont fait il y a 20 ans était guidé par l'amour (= je veux faire au mieux pour mon bébé) mais que cet amour était flouté, écrasé par la raison (la communauté des experts). J'arrive pas à le dire avec des jolis mots, j'espère que c'est assez clair...
Entièrement d'accord mais pourtant dans la société nous passons notre temps à aller contre notre instinct ou nos pulsions : pour être bien crue, on ne fait pas caca au milieu du trottoir quand on en a besoin, on se retient. D'autres exemples un peu plus nuancés: beaucoup d'entre nous ne sont pas satisfaites de leur travail mais continuent à s'y rendre, on garde le contact avec sa famille même si on ne l'apprécie pas parce que cela se fait, on ne va pas faire une petite sieste en milieu d'après midi même si l'on est fatigué parce qu'on a des obligations sociales et professionnelles, on mange à midi parce que c'est l'heure même si l'on n'a pas faim, on prend un médicament parce qu'on nous a dit qu'il allait nous soigner même si l'on n'en a pas vraiment envie, etc.
Je pense que l'allaitement et le maternage sont certes des instincts mais des instincs qui, comme l'envie de faire caca quand on en a besoin, on été combattus par la société. Alors mon association est certes un peu choquante mais ce que je veux dire par là c'est que l'on refuse coonstament de céder à nos instincts naturels. Il est donc logique que les femmes de ces 20 dernières années aient accepté de les mettre également de côté
 

#MadameRêve

Hyperlactation
J'ai l'impression que cette idée de forcer l'arrêt de l'allaitement passé [1-3-6-12] mois, c'est un peu comme tous les conseils non bienveillants qu'on nous donne (laisser pleurer, ne pas porter sinon, attendre avant de répondre à la demande) : les générations précédentes (et même actuelles d'ailleurs) ont été "forcées" de suivre ces conseils, et pourtant ces parents voulaient le meilleur pour leur enfants. Voir des parents qui choisissent de faire "mieux" qu'eux est insupportable parce que ça reviendrait à accepter qu'ils se sont trompés..
Donc on force à son tour tout l'entourage à prendre les mauvais choix qu'on a soi-même pris, pour que ça en devienne normal pour soi..
Je ne sais pas si je me fais comprendre c'est pas encore tout à fait clair dans ma tête.
Je vois très bien ce que tu veux dire, oui :)
Pour ma part, j'ai ressenti de la pression de la part de ma mère (mais bon, soft, la pression, ma mère étant plutôt bienveillante) car, très engagée dans le combat féministe, ça a été très important pour elle d'avoir le droit de ne pas allaiter et de travailler à la place. Je crois qu'elle ne s'est pas même posée la question de ce qui était mieux ou pas pour ses enfants d'un point de vue qualitatif, pour elle les 2 étant équivalents. Elle a surtout eu un apriori sur l'allaitement comme une contrainte et a été très soulagée de voir que ça n'avait pas été un frein pour que je me reconvertisse professionnellement et trouve un nouveau job (bon, à mi-temps, mais quand même).
Et du coup, je vois cette culpabilisation de la mère qui donne le biberon comme étant une femme qui privilégie la raison (du temps pour soi, sa carrière, son corps - je sur-résume hein) et qui fait un autre choix que l'enfant en premier, ce qui a quand même été un combat féministe à une époque, je crois.

Bon, ce que j'admets tout juste, c'est que j'aimerais être femme au foyer (et que je me vois aussi comme féministe), mais il me faut encore un temps pour l'avouer à ma mère :p.
 

Jud

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Entièrement d'accord mais pourtant dans la société nous passons notre temps à aller contre notre instinct ou nos pulsions : pour être bien crue, on ne fait pas caca au milieu du trottoir quand on en a besoin, on se retient. D'autres exemples un peu plus nuancés: beaucoup d'entre nous ne sont pas satisfaites de leur travail mais continuent à s'y rendre, on garde le contact avec sa famille même si on ne l'apprécie pas parce que cela se fait, on ne va pas faire une petite sieste en milieu d'après midi même si l'on est fatigué parce qu'on a des obligations sociales et professionnelles, on mange à midi parce que c'est l'heure même si l'on n'a pas faim, on prend un médicament parce qu'on nous a dit qu'il allait nous soigner même si l'on n'en a pas vraiment envie, etc.
Je pense que l'allaitement et le maternage sont certes des instincts mais des instincs qui, comme l'envie de faire caca quand on en a besoin, on été combattus par la société. Alors mon association est certes un peu choquante mais ce que je veux dire par là c'est que l'on refuse coonstament de céder à nos instincts naturels. Il est donc logique que les femmes de ces 20 dernières années aient accepté de les mettre également de côté
Je ne dis pas que c'est pas logique. Je ne blâme pas les choix de ces femmes. Je dis juste que je ne pense pas regretter de m'être écoutée et d'avoir écouter mon bébé dans 30 ans, même si à ce moment là on dit que c'est bon pour le cerveau du bébé d'être battu. Parce que je n'aurais écouté personne d'autre que mon coeur de maman.

Et dans pas mal de trucs que tu cites, ne pas suivre son instinct permet peut-être de vivre en société mais en mode "dégradé" : constipation chronique, dépression et burn-out, fatigue et insomnies, surpoids ou troubles alimentaires,...
 

Belfée

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
. Je ne sais plus quelle maman du forum expliquait qu'elle était choquée par la capacité des gens à se laisser influencer par des recommandations qui vont à l'encontre de nos intuitions/nos observations/ notre sens pratique, et je suis assez d'accord avec elle. .

C'était moi :)

Mais je ne blâme personne....
C'est, entre autres choses, une des choses sur lesquelles je travaille avec ma psy... écouter ce qu'il se passe au fond de moi au'lieu de constamment résonner avec mon cerveau alors même que je ne me sens pas bien au fond...
 
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Réactions: Jud

Vio59

Lactarium
en meme temps, j'ai l'impression que c'est toute l'education que l'on donne aux enfants, qui les deconnecte de leur intuition.

Un exemple : quand ma fille ne veut pas mettre la tete sous l'eau, on ne cherche pas a ce qu'elle bouge son curseur de peur pour qu'elle comprenne que finalement, ce n'est pas dangereux de mettre la tete sous l'eau. On lui dit de mettre la tete sous l'eau en allant a l'encontre de son intuition (je ne sais pas la suite de la reflexion des gens qui font ca... on fait un truc qui nous fait peur et apres, on n'en a plus peur ??? j'imagine plutot que soit ca passe, soit ca casse... tant pis pour le pourcentage qui aura ensuite peur de l'eau, et puis surtout ca apprend a ne pas ecouter sa voix interieure).
Et c'est l'environnement dans lequel grandissent nos enfants. Combien de fois entend-on "mais si, tu vas y arriver !" au parc, "N'aie pas peur !", ...
 
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