Ça dépendait, à une période, la musaraigne faisait systématiquement ses siestes au moment des repas familiaux, du coup ses prises de solides tombaient toujours "en décalé". Mais si elle était réveillée, là, elle venait à table avec nous et pouvait se servir.
Pour l'asticot, j'avais fait une diversification "classique" en introduisant un aliment à la fois mais en morceau. Du coup j'essayais de grouper avec nos repas à nous (on a mangé beaucoup de légumes vapeurs à cette époque
). Et je n'ai donné que le midi pendant un certain temps.
Pour la musaraigne, j'avais rencontré LLL entre temps et ça a fini de faire sauter tous mes verrous psychologiques!
Tu as faim? tiens, un-bout-d'un-truc-qui-traîne-dans-le-frigo (pas depuis trop longtemps hein
)
Des haricots pour 4 heures? mais bien sûr ma chérie!
Du pain et de beurre juste avant de passer à table? Pas de problème!
Un jour 1 seul repas et le lendemain 5? Tout va bien!
Qu'est ce que je l'ai mieux vécu!
C'est pour ça que je suis toujours un peu "hérissée" de lire ou entendre des "experts" en DME (je préfère le terme alimentation autonome) qui donnent des règles strictes ou des injonctions aux parents. Pour moi, l'intérêt de l'alimentation autonome c'est que les parents soient à l'écoute des besoins de leur enfant et qu'ils soient eux aussi à l'écoute de leurs besoins. Je suis persuadée que c'est la base pour éviter tout ce qui est problème de surpoids et de difficultés alimentaires.
On nous rabâche partout qu'il ne faut jamais, au grand jamais, grignoter. Que c'est une mauvaise habitude à donner à nos enfants. Mais à côté de ça, on a été élevés à coup de "finis ton assiette" et on voit ce que ça donne : une génération qui est incapable de reconnaître ses sensations alimentaires. Alors que mes enfants qui mangent ce qu'ils veulent (enfin presque, je sélectionne les aliments auxquels ils ont accès en self service) quand ils veulent sont capables de renoncer à une mousse au chocolat maison si ils n'ont plus faim.