Dites, pour toutes celles qui veulent un accouchement physio (donc la plupart je crois bien

), à quel point votre conjoint s'investit dans la préparation ? On vient de se prendre la tête ici, j'ai l'impression que son discours c'était "renseigne toi et tu me diras" et en même temps quand je lui en parle j'ai le sentiment qu'il remet en question ce que je lui dis... Ça donne quoi par chez vous ? J'ai peur de me retrouver bien seule le jour j...(accouchement en maternité classique, plus d'autres choix par chez moi)
Mes idées rejoignent assez bien celles de Michel Odent.
Je dirais que c'est d'abord vous qui accouchez, pas lui, donc c'est à vous d'avoir envie et d'être motivée pour y parvenir. Il pourra difficilement l'être à votre place et faire votre travail. Il pourra en revanche avoir un rôle déterminant s'il est très motivé par une perspective et vous peu sûre de vos choix, ou ayant un grand besoin de validation ou de soutien se sa part...
Un homme n'est pas forcément le mieux placé pour être à l'aise avec sa femme qui a mal, vit quelque chose qui la dépasse. Des accompagnateurs, même femmes (la mère de l'accouchée par ex) ont déjà décrit leur sentiment d'impuissance. Pour le mari ce peut être aussi le cas, et même plus accentué puisqu'il assiste à une réalité qu'il ne peut biologiquement jamais avoir vécu... malgré sa légitimité de père.
Pour moi, la première fois, mon mari m'a accompagné à quelques rendez vous médicaux... On a discuté plusieurs fois de l'accouchement et la grossesse. il connaissait mes vues. Il n'a pas assisté aux préparations (yoga - sophro). De toute façon, ça n'aurait eu aucune utilité.
La deuxième son implication dans le suivi a été limité par la nécessité de garder l'aînée. Il a été présent à deux rdv prépa à la naissance. Il n'était pas trop intéressé par ce que je vivais ni cherchait à établir un lien avec le bébé. ça l'angoissait trop, je pense. Je ne me suis pas sentie soutenue. Là où son rôle a été déterminant a été son opposition à un accouchement à domicile.
Ma conclusion très personnelle est que j'ai apprécié grandement son soutien pendant mon premier l'accouchement, surtout à la maternité. je ne suis pas sûre que j'y serais arrivé sans lui, surtout parce que j'avais peur et mal. Pour le travail, j'ai géré toute seule à la maison. Je l'a appelé quelques fois (assez méchante, vu le contexte) et il m'a bien aidé à me tranquilliser et à reprendre pied. Je n'ai pas eu besoin d'une présence constante, qui aurait été source d'angoisse, surtout que avec quelqu'un de stressé et en colère. J'étais bien toute seule, dans la pénombre, sur le lit ou dans la salle de bain. J'ai communiqué par messages avec une sage femme et des amies, c'était suffisant.
Malgré sa présence il n'a pas su me protéger de certaines choses. Donc les hommes, même nos époux, ne sont pas toujours les super héros, qui vont nous sauver de nous-même et des autres. Le corps médical a une légitimité qu'il est dur de contester. Et l'expérience peut être difficile à vivre pour eux...
Tout ça pour dire, que ce n'est pas parce qu'un mari ne s'implique pas qu'un accouchement physiologique n'est pas possible. Bien au contraire. Mais je dirais, que dans ce cas, le moins d’hôpital possible est préférable. Et salle nature ensuite.
Quand aux plans de naissance, renseignez vous d'abord, car il semble que même si vous en soumettez un au staff qui tranche ensuite, et que vous annoncer votre venue, toutes les équipes ne ne le lisent pas avant de vous rencontrer lors de la naissance. Dans certains lieux, ils n'estiment pas cela nécessaire, car ils pensent que demander avant de réaliser chaque acte est suffisant. (et bien sûr, ce n'est pas toujours le cas...) Du moins c'est le cas, là ou un de mes enfants est né. ça peut être source de confusion, et même de préjudice et de souffrance vraiment importants.