Ben oui, solidarité dans le couple
En fait, je me dis aussi qu'on assimile trop étroitement non-respect des recos et prise de risque, en agissant comme si la présence d'une reco révélait systématiquement un risque élevé (alors que les recos recouvrent des risques d'importance extrêmement variable) et comme si l'absence de reco correspondait, au contraire, à une absence de risque (alors qu'elle masque parfois juste l'absence de stratégie préventive facilement applicable, genre des histoires de coût, etc.).
Y a parfois bien plus de psychologie que de raison dans notre rapport aux recos, et parfois, on cherche moins à protéger bébé qu'à avoir la paix de l'esprit "au cas où", même si ce cas, c'est un risque sur je ne sais combien (sachant que je comprends totalement, j'ai moi-même fait ce p*tain de recontrôle monito pour ça : pas pour le bébé, mais pour moi, pour cesser d'avoir peur et ne pas me sentir alone à penser que ça servait à rien, parce qu'être alone, c'est lourd et ça demande beaucoup de force). Et là, le fait que ce soit une "reco" joue à plein : si jamais un jour on avait une reco contre la voiture enceinte (impossible car inapplicable, faudrait arrêter tout le monde, etc.), on flipperait +++ et on se sentirait responsable +++, pourtant le risque ne serait pas plus grand qu'avant la reco. Mais là, comme y a pas de reco, ben on prend la bagnole même pour des trajets non-nécessaires et on ne pense ni protection bébé ni rien, alors qu'une tranche de saumon clignote en rouge warning parce qu'il y a le texte de reco et que c'est facile à appliquer.
Puis perso, j'hallucine des fois en voyant à quel point des recos assez mineures côté risques terrorisent tout le monde (le saumon et toussa), juste parce qu'elles sont bien relayées, et que dans le même temps on se fiche, certains pros inclus, de certaines recos aux enjeux bien plus importants (étant grossesse à risque, je suis encore choquée du non-respect, voire de la non-connaissance, des recos de prise en charge pour les femmes de mon profil, alors que le risque de récidive est non seulement bien réel, mais énorme : jusqu'à 17 à 31 % selon les sources, rien à voir avec ce pauvre saumon...).