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Grossesses en cours

Tautau

Hyperlactation
Enfin, toujours est il que ce qui est arrivé à @Lou-read arrivent à des milliers de femmes, on l'a bien vu avec le #monpostpartum, on sait que les violences gynécologiques existent.
Quant on a dit ça, la petite phrase qui vient derrière, c'est oui mais c'est pas la majorité, il y a du personnel bienveillant. Et du coup on fait rien.
Parce qu'en faisant ça, on dit que c’est pas si grave et qu'il n'y a pas un problème de fond.
Dans la mater où j'ai accouché, je n'ai pas rencontré des équipes bienveillantes et j'ai vu tout le monde (sauf les 2-3 personne en congé à ce moment là) car mon travail était long.
Il y en avait qui était moins pire que d'autres, mais quand l'ambiance est en mode c'est nous qui décidons pas les patientes, ça donne simplement des gens qui te disent/font les mêmes trucs mais avec le sourire.
J'avais fait un projet de naissance d'une page, avec des je voudrais , j'aimerai sur seulement les points qu'on voulait défendre sur conseil des 2 sages femmes qui me suivaient.
Initialement je voulais pas.
J'ai été rassuré quand ma sage femme qui a présenté le projet a dit que l'équipe a bien accueillis la lecture. Je sais pas où ils étaient ces gens-là quand j'ai accouché.
Ça a pas était respecté, j'ai accouché en césarienne de confort pour le personnel, mais le pire ça a été qu'on me fasse la morale à 4 h du mat (avec un allaitement compliqué) sur le fait que c'était vraiment pas une bonne idée d'avoir fait un projet de naissance.
Bref cet accouchement a toujours des conséquences sur ma vie quotidienne et pas sur le personnel hospitalier, qui s'en fout comme de l'an 40.
Je sais pas dans quel état d'esprit je serai si nouvelle grossesse, probablement proche de celui de @Lou-read.
Sauf que j'écrirai pas de projet de naissance, et si je dois partir à 1000 bornes pour accoucher dans le respect, je crois que je me ferai ce cadeau, mais c'est clairement soulant.

@nabba Le problème des hautes autorités c'est que c'est beaucoup d'hommes de pays riches, donc clairement la paturiente malienne/ japonaise/ congolaise qui se fait violenté sur la table d'accouchement et a qui ont dit de pas montrer sa douleur pour pas effrayer le bébé, ça va pas être la priorité de la majorité des hommes dirigeants ces instances. Et ça me soule aussi.
 
Dernière édition:

MmeMarguerite

Fontaine de lait
@Tautau et @Lou-read :calin:Vous semblez avoir vraiment eu de très mauvaises expériences pour vos accouchements et suites d'accouchements et c'est vraiment déplorable ! Vous avez l'air toutes les deux d'avoir de gros regrets par rapport à ce qui s'est passé et ne toujours pas les avoir digérés, d'où ma question (j'espère qu'elle ne sera pas mal prise, ce n'est pas mon intention du tout) : est-ce que vous avez eu l'occasion de reparler de tout ça avec un professionnel à l'écoute ?
Je demande parce que pour mon premier accouchement, j'ai eu une césarienne en urgence, suivie d'une série d'ascenseurs émotionnels dûs à une très mauvaise communication dans l'équipe soignante (pourtant vraiment respectueuse et à l'écoute pour tout le reste). Quand je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant, j'ai pris un rdv avec une sage-femme qui fait du soutien émotionnel pour parler de mon premier accouchement parce que je me suis rendue compte que 18 mois plus tard, ce n'était pas du tout derrière moi. J'ai eu deux rdv de 1h30 où on a beaucoup parlé, tout remis en perspective, et ça m'a été d'une très grande aide !
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
@MmeMarguerite Avec tous les professionnels de santé que j'ai vu et que je vois ça a été dit et ressassé mais ça n'en reste pas moins là et injuste.
C'est difficile d'accepter quelque chose qui n'aurait pas du se passer.
Le temps s'en doute, et peut-être la chance d'accoucher comme toi par voie basse terminera le travail d'acceptation.
Si je me suis permis de poser la question, c'est que justement je pense que je n'aurais pas pu réussir mon AVAC sans avoir fait ce travail sur moi-même au préalable.
 

bloom

Lactarium
Moi aussi accouchement respectueux mais deux actes que je ne voulais pas et qui ne sont pas justifiés médicalement : injection d ocytocine et elles ont tiré sur le placenta pour la délivrance. Or je coagule hyper hyper bien ... et au final j ai quasi pas saigné. Presque rien.

Sur un très petit nombre de femmes qui sommes en train de discuter il y a déjà matière à se dire que des progrès sont envisageables vous ne croyez pas?
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
En début de grossesse, je me suis rendue compte que mon précédent accouchement me "hantait" et que je n'étais pas sereine du tout à l'idée d'accoucher à nouveau, que j'avais peur de reproduire le même scénario, que ça me stressait déjà alors que je n'étais qu'au premier trimestre. C'est là que j'ai pris rdv. Je savais que ma sf faisait ce genre d'accompagnement, sinon j'aurais cherché un psy ou autre spécialisé dans le post partum.
J'ai réussi à accepter ce qui s'était passé, ne plus regretter, et accepter aussi qu'une deuxième grossesse et un deuxième accouchement seraient une autre expérience et qu'ils n'étaient pas forcé de se terminer de la même manière, mais que c'était également possible et que je n'y pourrais rien à part y être plus préparée. Je ne suis pas sûre que mes propos sont très clairs... ça m'a aidée à vraiment lâcher prise sur l'issue de mon accouchement à venir, en somme. D'ailleurs la sage-femme qui m'a accouchée m'a dit une semaine avant mon accouchement que je ne serais pas prête à accoucher tant que je ne serais pas prête à TOUTES les éventualités (déclenchement, césarienne...), même si mon envie était un accouchement le plus physiologique possible.
Au final, j'ai eu mon accouchement "rêvé", j'ai même pas eu l'ocytocine de synthèse parce que dans l'enchaînement des évènements, la sage-femme l'a oubliée alors que ça faisait partie du protocole obligatoire de la maternité (j'étais en plateau technique). Mais sans travail préalable, je n'aurais pas réussi à me laisser aller aussi efficacement, c'est certain. La peur, ça débloque les mauvaises hormones au moment de l'accouchement et c'est très mauvais pour le travail et peut bloquer son avancement. Là, comme j'avais fait la paix avec lui, mon premier accouchement ne m'est même pas venu en mémoire pendant le travail.
 

Siana

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Je suis d'accord sur le fait qu'il y a un problème de fond.
Déjà, rien que le fait que certaines maternités soient labelisées "amie des bébés" (mais pas des parents, tiens...)
Les maternités ne devraient elles pas TOUTES appliquer les mêmes principes respectueux ? (Même si même dans celles-là il y a aussi des choses à améliorer, elles sont en théorie un peu mieux que les autres...)
 

Jud

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je suis d'accord que faudrait que les choses changent, va évolue mais trop doucement avec notamment la création de maisons de naissance. En revanche, j'ai du mal à croire que c'est en faisant ce type de document que les choses avanceront, mais je me trompe peut-être. Dans ce que j'ai vu se mettre en place ici, il y a le dialogue, qui permet de faire évoluer les équipes sans les braquer, et les équipes font remonter à la direction et petit à petit ça avance. Ensuite, notre asso autour de la petite enfance : rencontre de la cadre de la maternité pour mettre en place des temps de discussion au sein de la maternité (sur d'autres sujets que l'accouchement dans ce cadre, plutôt allaitement, portage... mais par ailleurs on souhaite proposer des temps pour parler de l'accouchement). Et dans des cas plus difficiles, des mamans qui ont mal vécu leur accouchement (violences obstétricales) qui ont fait des recours. Je ne sais pas si ça a beaucoup d'impact, on est sur une toute petite maternité donc plus de souplesse j'imagine et il y a des équipes plutôt volontaires... Ceci étant, ils ont quand même des protocoles et des actes qui sont difficiles à éviter pour le moment, en espérant que ça change...
 

Chocob

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Lou-read :
- Concernant la sage femme aad, avait elle donné un accord certain pour t'accompagner ? Je m'interroge sur le fait qu'elle ne réponde pas à tes appels/mails...que se passerait il en cas "d'urgence" médicale ?
- Je vois que tu es loin d'une mdn...par conséquent je crains que même si tu en faisait la demande tu ne sois recalée.
- Il y aurait peut être la solution de trouver un hébergement plus près d'une sf aad ou d'une mdn mais on s'éloigne je pense ici de l'idée de rester dans un "cocon" familier.
- Concernant un accouchement non assisté je ne pourrais pas l'encourager.

Pour ton projet de naissance, je vais essayer de revenir sur les points qui me semblent important, afin de t'aider au mieux. J'espère ne pas te heurter avec certaines paroles maladroites, ce n'est pas mon but, mais ce n'est pas toujours simple de s'exprimer à l'écrit lorsque l'on souhaite synthétiser, et mon souhait est surtout que tu écartes de ton projet des demandes qui ne me paraissent pas accessibles ainsi que des informations fausses. L'idée est vraiment que tu puisses bénéficier du maximum de choses que tu souhaites. De manière générale il me parait primordial de soigner la rédaction des phrases et de ne pas partir de l'idée que le personnel peut être malveillant

Il serait pour moi préférable de transmettre ton projet sous la forme d'une liste la plus courte possible, sans argumenter à l'écrit :
- Cela sera plus simple et rapide à lire et moins sujet à controverses. Le pourquoi du comment peut être precisé à l'oral.
- Je sélectionnerai également les points prioritaires en n'inscrivant pas des choses que tu pourras dans tous les cas faire par toi même, l'idée étant aussi de ménager les susceptibilités de chacun et de ne pas être "cataloguée" comme la patiente bizarre (à mon plus grand regret certains penseront malheureusement ça). Est ce que le fait de ne pas être libre de tout exprimer est bien? Certainement non, mais garde en tête ton objectif : un accouchement le plus proche possible de ton projet
- pourquoi ne pas citer de références bibliographiques? Car tu as en face de toi des professionnels rodés à la lecture d'une littérature scientifique qui est très éloignée des références que tu cites, dont les conclusions restent très critiquables. Tout n'est pas faux, mais certaines choses ne sont pas scientifiquement démontrées et pourraient ainsi être retournées contre toi (objectif : ne pas tendre le bâton pour se faire battre).

Chambre
- Tu ne pourras pas faire le choix d'accoucher en dehors du service "salles d'accouchement". Ce secteur dispose d'équipements particuliers permettant de gérer au mieux les situations d'urgence, équipements que n'ont pas les autres services. Le personnel du secteur naissance est également dédié à se service et ne peux pas le quitter.
- Si la maternité dispose d'un espace physiologique, d'une baignoire etc. pas de soucis pour en faire la demande, mais pour ta maternité je ne sais pas dans quelle mesure il est possible de négocier une expulsion dans cette salle.
- 25 degrés oui a condition que cela soit possible (chauffage), et la pénombre oui si volets. La taille du lit et les odeurs pas vraiment de possibilité d'agir sur ces points.
- Demander de couper les portables et de ne pas faire de bruit dans les couloirs reste impossible...autour de toi d'autres femmes accoucheront, des avis seront échangés entre professionnels et ceux ci ne peuvent en aucun cas couper leur téléphone, y compris pour la sf qui t'accompagne (que se passerait-il si elle n'est pas joignable et que l'on a besoin d'elle ailleurs, notamment pour une urgence vitale ?)

Accompagnement
- Présence du père ok sauf covid avéré bien sur.
- La même sage femme du début à la fin ne peut être garantie. Elles travaillent je pense en 12h, et si beaucoup seraient pretes à rester un peu plus si l'accouchement est très imminent, exiger plus semble utopiste.
- Tu demandes une sf qui a l'habitude de ce type de demande. On ne pourra pas te le garantir, mais sache par contre que si elles sont plusieurs de garde, à la relève de garde, une éventualité est que celle qui s'occupera de toi soit celle qui sera la plus sensible à ton projet (les sages femmes se répartissent les patientes à la prise de garde).
- En aucun cas tu ne pourras par contre exiger une sage femme femme ; les équipes sont mixtes et il s'agit d'un sujet sensible, dans un contexte où, notamment, des professionnels de santé hommes se sont faits agressés par des couples exigeants une femme. Je ne ferai pas mention de ce point dans un projet +++ sous peine de te mettre une équipe entière à dos. Tu ne peux pas non plus exiger de cette sage-femme qu'elle ne mette pas de parfum ou s'habille de telle ou telle façon.
- Pour la doula tu peux le discuter mais la réponse sera je pense négative. Pour des raisons diverses, certaines étant justifiées, le nombre d(accompagnantq est limité. Le sujet des doulas est par ailleurs sensible : quelle place aura t elle par rapport aux sages femmes et médecins? Quel rôle dans la prise de décision médicale (crainte +++ des équipes)? Par ailleurs, de nombreuses sages femmes sont très peinées par le fait que des patientes fassent appel à une doula pour le travail qu'elles devraient être en mesure de faire si on leur en donnait les moyens (accompagner et soutenir une femme enceinte /en travail).
- Demander à limiter le nombre d'intervenants, demander à parler doucement et refuser des étudiants ok.
- Présence du père en salle d'opération à discuter mais cela se fait, sauf si les césariennes ont lieu au bloc général et non pas dans un bloc spécifique aux salles d'accouchement. Le père ET une doula ou autre non...cela reste un bloc opératoire !!

PHASE DE TRAVAIL
- Ndlr : il n'y a a ce jour aucun effet avéré de la péridurale et des analgésiques délivrés au moment de l'accouchement sur la survenue d'une détresse fœtale, troubles du développement autisme, future toxicomanie !!!!!. A savoir par ailleurs que les analgésiques utilisés pour la péridurale ne passent pas dans le sang de la mère...ne traversent donc pas le placenta...n'atteignent pas le fœtus.
-Il a également été démontré que les péridurale actuelles ne ralentissent pas le travail. Elles n'augmentent pas non plus le risque de décès de la mère…l'argument serait plutôt l'inverse : chez des femmes dont la grossesse / accouchement est à haut risque, le fait d'avoir une péridurale serait plus sécure (limitation du nombre d'anesthésies générales, plus risquées, et possibilité d'agir plus vite en cas de soucis).
- Concernant un harcèlement de l'équipe en faveur d'une péridurale pour des raisons pécunières : à l'heure actuelle la grosse problématique des maternités est plutôt de trouver des anesthésistes qui souhaitent encore travailler dans ce type de service (= être disponible h24, pour des actes non programmés, avec sur les épaules une lourde responsabilité médico-légale). Le côté pécunier n'est vraiment pas un élément attractif pour ces médecins, et encore moins dans un hôpital public où ils sont salariés et non rémunérés à l'acte.
- Pour la fréquence des touchers, cela est à discuter avec la sage-femme, de même que de la possibilité d'un monitoring en discontinu (mais en l'absence de possibilité de disposer d'une sage-femme dédiée entièrement disponible pour te suivre, cette possibilité durant l'entièreté du travail te sera je pense refusée).
- Pour la perfusion, peut-être peux-tu négocier la pose d'un catheter sans "la poche", ce qui conviendrait je pense à l'équipe. Et là non plus, une perfusion n'entraîne pas de troubles hydroélectriques, de problèmes cardiaques ou d'oedèmes pulmonaires.
- Pour l'amniotomie, elle ne rallonge pas le travail, au contraire elle l'accélère, et est utilisée pour cela, ainsi que comme méthode de déclenchement du travail.
- Pour boire et manger cela est à discuter avec l'équipe. Les recommandations actuelles des anesthésistes = ok pour de petites quantité de boissons régulières


EXPULSION
Il est utopiste d'exiger de l'équipe qu'aucune extraction instrumentale ne soit pratiquée, sachant que celles-ci sont pour partie indiquées en cas de détresse foetale avérée ou fortement suspectée = pronostic vital de l'enfant mis en jeu en l'absence d'intervention. Tu écris qu'une extraction instrumentale est un facteur de risque d'autisme/handicap etc. chez l'enfant : remettons les choses dans leur contexte, et tenons notamment compte de l'indication de l'extraction ; est-ce l'extraction ou bien la détresse fœtale ayant conduit à la réaliser qui est à l'origine de ces handicaps?

EN CAS DE CÉSARIENNE D’URGENCE
Il n'est pas possible d'exiger du personnel du bloc opératoire, en situation de pratiquer une césarienne en urgence (avec peut être un risque vital pour toi ou ton enfant), le silence ou encore le calme et la pénombre, de même qu'une température de 25 degrés. Lors d'une intervention, qui plus est en urgence, la communication entre les différents intervenants est garante de ta sécurité et de celle de ton enfant.

DANS LE CAS D'UNE NAISSANCE PRÉMATURÉE
Dans n'importe quelle maternité un bébé prématuré sera transféré dans un service de néonatalogie (celui de l'établissement ou dans un autre hôpital en l'absence de tel service sur place), et cela afin qu'il reçoive des soins appropriés, dans le seul et unique but d'améliorer sa survie sans séquelles. La méthode kangourou est plus qu'encouragée dans l'ensemble de ces services, dès que possible, mais ne peut se substituer à une prise en charge que l'on pourrait qualifier d'"invasive"/médicamenteuse. Il faut garder à l'esprit que dans les pays où elle a initialement fait ses preuves, elle servait de palliatif à l'absence de moyens médicaux.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
A savoir par ailleurs que les analgésiques utilisés pour la péridurale ne passent pas dans le sang de la mère...ne traversent donc pas le placenta...n'atteignent pas le fœtus.
Je ne cherche pas à entrer dans le débat et me positionner.
Je voudrais juste mettre en lien ce document du docteur Newman ( avec des références d'études ) sur le fait qu'une anesthésie pouvait avoir des conséquences sur la vigilance et la succion du bébé :
 

Lou-read

Montée de lait
@MmeMarguerite, j'ai globalement un bon souvenir de mon accouchement et je n'ai pas de gros regrets. Je ne veux pas que mon histoire me colle une étiquette de fille mal dans sa peau qui ne digère pas/n'arrive pas à avancer car ce n'est pas le cas. La vraie explication de cette colère, c'est le point où j'en suis arrivée dans mon cheminement sur la route du féminisme. Je ne vois pas pourquoi on devrait systématiquement faire des concessions alors que les conséquences sont infiniment plus importantes pour nous. D'après vos récits, on vous a à chaque fois demandé de limiter vos requêtes (alors que toutes sont légitimes), et le personnel s'est arrogé le droit de lire ou non, de "bien recevoir ou non" et d'appliquer (seulement en partie si j'ai bien lu) ou non le projet.
Je suis d'accord avec @Tautau quand elle dit que les droits des femmes passent après le confort des médecins, et on en est arrivé à un tel point d'habitude de soumission que même entre femmes on se décourage de demander à ne pas etre violentées.
 

Lou-read

Montée de lait
@Chocob, oui la sage-femme AAD s'était bien engagée, je l'ai fait confirmer clairement à la fin du rendez-vous, et mon mari ainsi qu'une étudiante présente à la consultation sont témoins.

Je te remercie d'avoir pris le temps de revenir sur chacun des points.

En revanche il y a un gros souci : quand tu dis que rien ne prouve les conséquences de l'anesthésie péridurale. Il y a les études que je cite dans le projet, et que je t'invite à lire. La plupart de ces études ont été réalisées à grande voire très grande échelle. À partir de là, soit tu fournis des études plus récentes et/ou sur une population encore plus large ou avec des critères différents etc, soit tu es dans le déni.

Les touchers vaginaux, la perfusion et le monitoring sont des actes médicaux que j'aurai donc le droit de refuser. Selon la loi, ce n'est pas à moi de "négocier".
Quant au droit de se restaurer, une loi de 2006 demande aux maternités de laisser boire les parturientes à volonté.

Tu parles de "recommandations" des anesthésistes, du CNGOF (ça c'est moi qui en parle dans le projet), mais pourquoi le personnel médical les suivrait davantage que la loi ?!
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
et on en est arrivé à un tel point d'habitude de soumission que même entre femmes on se décourage de demander à ne pas etre violentées.
Mais enfin, bien sûr que les violences obstétricales sont inacceptables. Personne ne te dit que tu dois accepter une violence.
Il y a une différence entre exiger que tout un service se réorganise en fonction de tes desiderata (indépendamment des besoins des autres mères qui accouchent en même temps) et accepter des violences...

Bien sûr qu'aucune violence ne doit être pratiquée et que personne ne devrait t'imposer un acte médical sans ton accord s'il n'y a pas de risque vital. Personne ne remet ça en cause.
 

LLLFrance

Modératrice
Animatrice LLL
Bonjour,
Un point de la philosophie LLL dit que la participation consciente et active de la mère pendant l’enfantement favorise un bon démarrage de l’allaitement.

La participation active peut regrouper tous les moyens que la mère va mettre en œuvre pour être actrice au moment de la naissance, que celle ci ait lieu en structure, à domicile, sous péridurale ou non, ou par césarienne (liste non exhaustive).
Le sujet de l'enfantement fait donc partie des thématiques qui ont leur place sur le forum.

Les animatrices LLL ne sont pas formées pour répondre aux questions sur l'accouchement, et les avis lus ici ne se substituent pas à celui d'un professionnel de santé. LLL encourage toujours les mères à dialoguer avec leur professionnel de santé.
LLL ne soutient aucune autre cause que l'allaitement.

Nos expériences sont très variées, ce qui peut convenir à une famille ne conviendra pas forcément à une autre.
Il est important pour nous que toutes les mères qui lisent ou participent au forum se sentent accueillies, quelle que soit leur souhait pour la naissance de leur enfant.

L'équipe du forum vous remercie pour vos échanges bienveillants
 

Lou-read

Montée de lait
Je ne cherche pas à entrer dans le débat et me positionner.
Je voudrais juste mettre en lien ce document du docteur Newman ( avec des références d'études ) sur le fait qu'une anesthésie pouvait avoir des conséquences sur la vigilance et la succion du bébé :
Merci beaucoup pour cette étude super intéressante !
 

Lou-read

Montée de lait
Bonjour,
Un point de la philosophie LLL dit que la participation consciente et active de la mère pendant l’enfantement favorise un bon démarrage de l’allaitement.

La participation active peut regrouper tous les moyens que la mère va mettre en œuvre pour être actrice au moment de la naissance, que celle ci ait lieu en structure, à domicile, sous péridurale ou non, ou par césarienne (liste non exhaustive).
Le sujet de l'enfantement fait donc partie des thématiques qui ont leur place sur le forum.

Les animatrices LLL ne sont pas formées pour répondre aux questions sur l'accouchement, et les avis lus ici ne se substituent pas à celui d'un professionnel de santé. LLL encourage toujours les mères à dialoguer avec leur professionnel de santé.
LLL ne soutient aucune autre cause que l'allaitement.

Nos expériences sont très variées, ce qui peut convenir à une famille ne conviendra pas forcément à une autre.
Il est important pour nous que toutes les mères qui lisent ou participent au forum se sentent accueillies, quelle que soit leur souhait pour la naissance de leur enfant.

L'équipe du forum vous remercie pour vos échanges bienveillants

À la relecture de ces 10 concepts, j'en trouve au moins trois en lien avec la naissance :)
 
- En aucun cas tu ne pourras par contre exiger une sage femme femme ; les équipes sont mixtes et il s'agit d'un sujet sensible, dans un contexte où, notamment, des professionnels de santé hommes se sont faits agressés par des couples exigeants une femme. Je ne ferai pas mention de ce point dans un projet +++ sous peine de te mettre une équipe entière à dos.

Pas d'accord du tout.

Les femmes constituent l'écrasante majorité des sages femmes. Même si, cette profession tant à ce masculiniser, pas forcément par vocation première mais à cause du paces...
dans une des maternités où j'ai accouché il n'y avait qu'un homme sage femme, dans l'autre aucun.

Alors certes, on ne peut pas garantir qu'en aucun cas un homme n'interviendra si jamais si il y a saturation du service ou pour une autre raison, ni qu'un homme obstétricien, pédiatre ne viendra en cas d'urgence...

Mais c'est une demande censée. Pour certaines femmes, ce n'est pas un point de détail mais quelque chose de profond qui va faire toute la différence entre un traumatisme et un accouchement serein. L'Histoire va dans ce sens. pendant longtemps l'acouchement a été une histoire de femmes où la présence des hommes bannie. La présence des hommes ne s'est développé qu'avec l'arrivée des médecins lors de la naissance et ne s'est généralisé que lorsque les femmes ont accouchés en majorité en hôpital, soit vers la moitié du XXe siècle. Quant aux pères ce n'est que depuis les années 1970...

Je pense que les équipes ne sont pas butées et comprendront qu'une femme préfère et demande une femme et respecteront ce choix dans la mesure du possible. Après tout elles voient tous types de femmes, y compris celles qui ont subi des violences sexuelles. Et l'accompagnement par une femme est souvent la première chose qu'elles proposent pendant la grossesse lorsque la femme a un certain profil. Je le sais. Pourquoi en serait il différent lors d'un accouchement (hors urgence).

Cette position semble ne reconnaître aucune légitimité aux femmes qui font cette demande. Pour moi c'est soit de l’ignorance soit de l'idéologie.
 
Je pense que si j'avais dit non je n'en aurais pas eu à la maternité dans la quel j'ai accouché : pour la première fois je ne me souviens plus tellement comment c'était "proposé", mais pour la seconde, c'est presque moi qui les ai demandé les 2 fois : à l'arrivée en salle de naissance (et oui ça me choqué aussi le transfert obligatoire entre salle de travail et salle de naissance, mais certaines maternité acceptent des futures maman à peine engagées dans le travail, d'autres comme la mienne renvoient à la maison) et j'ai demandé moi-même un second toucher quand je le suis installée dans la baignoire.

Je suis quasi sûre que si j'avais dit ne pas en vouloir, la sage-femme ne les aurait pas fait.

Oui, moi aussi ce transfert de salle me choque, et la condition pour y accéder, touché vaginal pour savoir où en est le travail, me choque au plus point...

Je n'ai jamais connu de transfert. A chaque fois, Dieu merci, j'ai été directement en salle de naissance.

Je pense que si vous aviez dit non, on ne vous en aurait pas fait à ce moment là. Mais la ou les sages femmes serait revenues à la charge un autre moment. Si si toujours non, à un autre moment etc. Je n'imagine pas, à moins peut être d'un plan de naissance préalablement bien validé par le staff des sages femmes et gynécologues- et encore! ou bien condition médicale particulière que cela n'aurait pas été fait.

Je semble peut être pessimiste, mais pour l'instant je n'ai trouvé aucune contradiction... Je ne demande que cela.

Oui, oui en théorie, en droit, on peut refuser, en pratique - hum...
 
Les touchers vaginaux, la perfusion et le monitoring sont des actes médicaux que j'aurai donc le droit de refuser. Selon la loi, ce n'est pas à moi de "négocier".
Je ne sais pas au niveau de la loi, mais pour le monitoring, il ne faut pas trop rêver.

Le mieux que l'on puisse espérer est un monitoring discontinu (souvent jusqu'à 5 cm, ce qui revient à contredire votre plan de naissance, de toute façon) et encore dans certaines maternités et pas toutes. Ou bien un monitoring qui ne capte rien après simplement quelques secondes de vérification au total, et une équipe qui s'en moque (ça j'ai eu).

Le monitoring est une obligation et un protocole dans les maternités que l'on ne peut échapper. L'alternative serait une surveillance manuelle et intermittente des sages femmes comme dans l'ancien temps, mais cela serait chronophage et très contraignant pour le personnel, et ne se fait plus du tout à notre époque dans notre pays...

Les sages femmes et les gynécologues que j'ai rencontré pendant ma grossesse et mon accouchement m'ont bien fait comprendre que c'était vraiment la seule obligation incontournable.

les conséquences sont judiciaires en cas de problème liée monitoring. Juste voir les dépêches. Par ex, cette sage-femme de telle maternité qui a été condamné par le tribunal parce qu'elle n'avait pas informée l’obstétricien d'un changement de rythme cardiaque et que l'enfant est mort. Ou par ex, cette sage femme AAD qui se justifiait devant le tribunal lors du procès du décès de l'enfant qu'elle avait bien enregistré le rythme de l'enfant pendant toute l'expulsion...

Aucune équipe ne prendra un tel risque moral ni légal. Si nécéssaire il faut s'attendre à ce qu'ils vous le mettent même si vous refusez.
 
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