Bébés été 2025

[Léna V.]

Bonjour @Léna V.

Je crois que l'approche de la maternité est un ressenti très personnel et différent selon les mamans.

Je n'ai jamais ressenti ce que tu décris concernant le lait. (A la rigueur j'aurais tendance à davantage de susceptibilité maintenant)

Concernant le fait d'être déboussolée tu peux préciser ? Tu te sens perdue parce que mille questions sur ton bébé ? Ou tu as du mal par rapport à ton toi d'avant ?

Quoi qu'il en soit il n'y a pas de "normalité " à chercher. Chaque ressenti est légitime.
Certains interpellent parce qu'ils sont moins édulcorés que ce qu'on nous vend sur les réseaux etc... mais en fait je pense qu'ils concernent bien plus de personnes qu'on veut nous le faire croire. Et une fois encore ils ont toute leur place à part entière.

Merci pour ton retour
J'ai du mal à me dessiner dans ce nouveau rôle de mère enfin savoir qu'aujourd'hui il y a une forme d'appartenance "être une famille" n'ayant ni repères ni modèles je suis face à la famille de mon mari qui n'est pas la mienne et dont la dynamique familiale ne me correspond pas du tout. Je suis extrêmement heureuse d'être mère. Je me sens perdue.

 

[Belfée]

une famille" n'ayant ni repères ni modèles

Ce doit être déconcertant en effet.

En te lisant il m'est venu cette phrase:

" Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un?"

Peut-être que la force que tu pourras tirer de cette absence de repère sera de construire une relation qui te ressemble à 100%.

je suis face à la famille de mon mari qui n'est pas la mienne et dont la dynamique familiale ne me correspond pas du tout

Et tu sais déjà ce qui ne t'attire pas. C'est déjà plutôt pas mal

 

[Gargouille]

Je suis assez d'accord avec @Belfée. La maternité (ou plutôt matrescence) est une expérience très intime et donc potentiellement très différente d'une femme à l'autre.

Chez moi ce qui prédominait les premiers temps c'était une profonde impression d'incompétence. J'avais l'impression que ma fille s'était faite "arnaquer" parce que je n'était pas maman de formation en gros Un genre de syndrome de l'imposteur quoi. Ça s'est estompé au fil du temps heureusement. Et le deuxième a eu le droit à une vraie maman tout de suite

Pourtant au final et avec le recul, je trouve qu'on s'en est pas mal sorti. Je n'ai pas de gros regret, pas l'impression d'avoir fait fausse route et même j'assume carrément bien mes choix de l'époque (notamment sur l'allaitement et le cododo qui ne sont pas forcément la norme autour de nous).

Je comprends ton ressenti sur les commentaires au sujet de ton lait. C'est sans doute le genre de c*nnerie de je peux sortir d'ailleurs et ça ne me gène pas trop même si je peux l'être parfois vis à vis des propos de mon mari à ma belle-famille. Il insiste un peu trop sur le fait que si bébé va bien c'est parce qu'il tète bien, que ça marche bien la tétée et j'en passe. Il est un peu sans tabou sur le sujet et bien que, ma belle-famille étant d'une autre culture, l'allaitement soit très valorisé (une femme qui choisi de ne pas allaiter est facilement regardée de travers), j'ai pas forcément envie de montrer mes boobs à chaque visio qu'on fait avec eux et où bébé réclame, ce qui n'empêche pas mon mari de tourner la caméra vers nous (il ne se rend pas compte, bah oui c'est mignon un bébé qui tète). Quant à l'allaitement de la grande j'ai quand même fini par lui demander de ne plus en parler. Au bout d'un moment je considère que ça ne regarde plus que nous.

Pour le modèle familial on y va un peu "au feeling". Ma famille constitue un modèle que je ne souhaite pas reproduire (j'ai rompu les liens avec mes parents) et la famille de mon mari se situant sur un autre continent, on ne peut pas dire qu'ils aient une grande influence non plus. Ça a ses mauvais côtés mais cette " indépendance " nous a permis (m'a permis, en tout cas) de trouver mes limites, mes principes, mon rythme, "ma patte"

 

[Gargouille]

Bon, et cette fois mon petit chou a eu le droit à son vaccin (il était encore un peu fébrile l'autre jour, on n'a pas pu le lui faire) bien que la pédiatre ait constaté une petite bronchiolite.

Moi j'ai développé une sinusite cette fois (après une grosse bronchite avec le virus précédent). C'est pénible et très long. Heureusement les enfants prennent moins cher que moi !

Et chez toi @Belfée , ça donne quoi cet !nex!um ??

 

[Flemministe]

Hello @Léna V.

Pour le devenir mère : je me suis métamorphosée, mon identité de maman descend très nettement de celle de ma mère. Ça ne me pose aucun soucis car je suis au clair avec ce que je veux laisser ou garder et surtout avec ce contre quoi je ne peux pas lutter outre mesure (mon anxiété principalement). Je vis très proche de ma belle famille, très compliqué pour moi d’embarquer mon conjoint dans la création d’une nouvelle bulle quand lui n’a pas quitté la sienne. Il ne se rend pas compte qu’on retourne à leur dynamique et à leurs rituels très fréquemment et je dois souvent lutter pour ne pas être aspirée (ses parents m’incluent dans « les enfants » quand ils parlent de mon conjoint et ses frères et sœurs). Je les aime beaucoup et ils nous respectent mais ils oublient eux aussi que même s’ils sont sympa et sains il existe d’autres fonctionnements, et que j’ai le droit de vouloir tester autre chose. Tout cela n’est pas verbalisé bien sûr (sauf entre mon conjoint et moi). Donc des fois je fais un peu la mégère qui pose des limites. Mais tant pis, c’est pour mes enfants. Je suis ok avec le village pour élever les gosses mais je veux créer mes propres dynamiques et repères, pas être une succursale de ma belle famille.
Du coup j’ai développé une identité de maman que je ressens « forte » (je sais pas trop ce que ça veut dire, disons que je me sens très souvent un peu louve) mais basée sur pas grand chose car je suis devenue maman « très vite » (1 an avant d’avoir mon premier je ne voulais pas du tout d’enfant). C’est fatiguant de s’inventer et de se revendiquer en même temps. Mais je ne me vois pas fonctionner autrement. Je sens quand même que le socle de ma propre mère est là.
Pour le lait : je suis moi aussi un peu gênée dès que j’entends « la cantine est bonne » ou autre commentaire du genre j’acquiesce et je change de sujet. S’il s’agit d’une mise en cause de mon allaitement (exemple : ma fille a un reflux, j’ai eu droit à la question à un million d’euros de tous les côtés « et ça irait pas mieux avec un lait artificiel? », « t’es sûre c’est pas ton lait? » bla-bla-bla) : je dis « nous le problème c’est pas l’allaitement » et je change de sujet. En tout cas la gêne est pas très intense mais elle est là, un genre de pudeur, on parle quand même des nos nichons quand on parle du lait, je pense que c’est normal si ça fait bizarre c’est organique « humain » pas organique « animal » , c’est pas très facile comme sujet socialement.

Tu sembles déstabilisée par ce que tu traverses, je trouve ça intéressant d’aller demander leurs vécus à d’autres femmes. Même s’il n’y a pas de normalité à viser, avoir une idée du spectre possible des réactions ça permet de confirmer un peu qu’on appartient à un groupe tout en étant unique. J’adore lire les réponses je trouve ca tellement intéressant. J’espère même qu’il y en aura d’autres

 

[Léna V.]

Merci @Belfée @Gargouille oui la matrescence. Je crois que trop de choses se bousculent. Le petit qui grandit vite peur de perdre chaque instant.
Mon mari est comme le tien en valorisant l'allaitement, c'est intime pour moi et c'est précieux.

Pour le moment personne est malade à la maison .
Sinusite c'est douloureux les inhalations fonctionnent bien.

Je vais trouver des podcasts pour m'éclairer un peu.

 

[Flemministe]

Merci @Belfée @Gargouille oui la matrescence. Je crois que trop de choses se bousculent. Le petit qui grandit vite peur de perdre chaque instant.
Mon mari est comme le tien en valorisant l'allaitement, c'est intime pour moi et c'est précieux.

Pour le moment personne est malade à la maison .
Sinusite c'est douloureux les inhalations fonctionnent bien.

Je vais trouver des podcasts pour m'éclairer un peu.

Je peux t’aider la dessus :
- la matrescence
- faites des gosses
- émotions
- Parentalité(s)
- tiroir caisse

 

[Léna V.]

@Flemministe la conseillère en lactation m'avait dit dès qu'une femme allaite on met tout sur l'allaitement si elle est fatiguée, si il y a un soucis de santé... C'est très juste.

Je me revois hier avec la mère de mon conjoint et sa voisine qui ont environ 70 ans.
La voisine qui dit : " je regrette de ne pas avoir allaité, de toute manière j'avais pas de lait, la petite me faisait mal elle pleurait alors le médecin m'a dit on arrête l'expérience."

La mère de mon conjoint qui est frère jumeau :
" Je pensais y arriver car j'avais allaité la grande sœur. Mais à l'hôpital personne m'a accompagné, m'a expliqué et très vite j'ai pris du lait infantile et je n'avais plus de lait."

J'allaitais quand je les ai écouté et je me suis sentie je ne trouve pas les mots. Pas mal à l'aise mais

 

[Amaelline]

@Léna V. Moi je m'étais toujours vue maman, et j’ai un peu déchanté avec mon aînée. Possible syndrome de l'imposteur, l’impression de ne pas être à la hauteur et que ce n’etait pas inné... De la déception quelque part, pas d’etre devenue maman, mais de la maman que j’étais.
Je trouve ça plus facile avec la deuxième, ça m’a été plus naturel, mais là je me questionne sur ma relation respective avec mes filles...

Et c’est pareil, "la soupe est bonne", ça passe comme remarque mais plus, j’ai du mal.
Ça me hérisse un peu quand j’entends ma mère me dire qu’elle a dû arrêter car elle n’avait plus assez de lait, et me demander régulièrement si j’en ai encore
Le summum ça a été ma voisine l’autre jour, maman de son deuxième depuis octobre, nourri au LA depuis sa naissance, qui ne se réveille qu’une fois par nuit quand la mienne (2 mois plus âgée) c’est deux réveils (ça va !) Et qui me sort : "tu penses que c’est à cause de l’allaitement ?"

 

[Biskuisec]

C'est drôle @Amaelline j'ai ressenti exactement l'inverse. Pour mon premier tout s'est déroulé hyper naturellement je me suis sentie tout de suite à l'aise avec mon nouveau "moi" de maman.
Avec le deuxième, ayant perdu 4 bébés entre temps je me suis énormément questionnée. Suis-je capable d'être maman de deux ? Vais-je l'aimer autant que le premier ? Vais-je l'aimer autant que la petite fille que je viens de perdre et que je ne connaîtrais jamais ?
Ça a été plus dur de rentrer en relation avec lui mais ça vient

 

[Amaelline]

C'est drôle @Amaelline j'ai ressenti exactement l'inverse. Pour mon premier tout s'est déroulé hyper naturellement je me suis sentie tout de suite à l'aise avec mon nouveau "moi" de maman.
Avec le deuxième, ayant perdu 4 bébés entre temps je me suis énormément questionnée. Suis-je capable d'être maman de deux ? Vais-je l'aimer autant que le premier ? Vais-je l'aimer autant que la petite fille que je viens de perdre et que je ne connaîtrais jamais ?
Ça a été plus dur de rentrer en relation avec lui mais ça vient

J’ai la chance d’avoir eu un parcours moins difficile...
Pour la première, beaucoup de questionnement car je suis tombée enceinte tout de suite après mes études, le papa n’avait pas fini les siennes. Je doutais de ma légitimité...
Là c’était plus réfléchi et dans de meilleures conditions