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Vos accouchements

mali&soso

Fontaine de lait
Moi je suis auxiliaire de puériculture trop bien de travailler en mater pour l'instant je bosse en crèche et qd les petits seront plus grand j'irai en mater trop compliqué les contraintes..
 

Clair de Lune

Hyperlactation
@Gna a répondu comme j'allais le faire @Aenwen @Elyuna @calaimity : merci pour vos messages plein de bienveillance. Pareil, ce n'est pas une opinion sur la césarienne en général, mais mon ressenti, la façon dont je vis les choses. Si je parle d'accouchement, et je le fais parfois, je me fais violence et je le fais uniquement par convenance sociale. Peut-être qu'un jour ça changera, mais pour le moment, je m'autorise à le vivre comme ça.
ça me fait penser à la cicatrice: dès le lendemain, plein de bonnes intentions, mon mari est allé m'acheter une crème qu'il a ramené à la maternité, "si tu masses bien avec ça tous les jours, la cicatrice va disparaître". Je lui ai dit merci mais je ne pensais qu'une chose: je n'avais pas du tout envie que cette cicatrice disparaisse, c'était le seul signe extérieur de la souffrance que je ressentais à l'intérieur.
Aujourd'hui, je me sens vraiment réparée par la naissance de ma deuxième fille (et je suis reconnaissante à ma première fille qui a vécu ces moments difficiles elle aussi, et a permis à sa soeur d'arriver au monde de façon plus sereine), mais j'arrive toujours pas à penser "accouchement" quand je pense à cette naissance, même si je commence à y poser un regard différent et moins dur qu'il y a quelques temps.
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ouaip.
Je n'ai d'ailleursqu'une chose à dire : aie


Ceci dit j'peux aussi frimer avec le poids de mes bb . ....
Non ça va, tu parles, facile. Quand la sage-femme qui a pris le relais à 3cm m'a annoncé que finalement la péri c'était pas pour tout de suite, qu'il valait mieux encore attendre, j'ai pleuré et finalement elle est revenue en me disant que c'était bon. Elle devait pas savoir que ça faisait 2 jours que j'étais là.
Mais franchement le lendemain j'étais prête à recommencer. L'avantage des hormones (et des dérivés morphiniques)
 

calaimity

Fontaine de lait
Oh purée @SEmilie alors mes 24h m'ont paru une éternité 51h l'horreur... le pire c'est quand t'entend les bébés d'à côté ...j'en ai compté au moins 3...mais alors toi... j'arrive même pas à imaginer:eek:
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
M'en souviens pas trop. J'étais la seule à accoucher cette nuit là (trop bien). Et les autres jours je crois que j'étais trop focalisée sur moi même.
 

Clair de Lune

Hyperlactation
La seule à accoucher! moi, j'avais l'impression d'être dans une usine! Je ne suis pas restée longtemps en salle d'accouchement, mais il y avait du monde dans les autres salles, et je pense que mes cris ont d'ailleurs du faire exploser le taux de péridurale dans les autres salles cette nuit-là ;-)
 
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Réactions: Gna

choupette

Voie lactée
Que de courage ont à nous les femmes !!! Bon ok, face à l'obstacle on a pas le chois, mais quand même que d'histoires pleine de courage, d'émotions et de frustration aussi ! Donner la vie n'est définitivement pas chose simple .... Bravo à nous !!!
@SEmilie , quel marathon !!!@bad mom, quelle frimeuse ;), bravo ! Si tu fais un 4eme , campe à la mater le dernier moi, ou sinon tu va faire un accouchement à domicile tellement il risque d'aller vite !(remarque ce doit être super à vivre...)
 

bzoui

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
bah moi je ne suis pas d'accord avec toi sur le terme "qui n'ont pas accouché" car il faut un sacré courage aussi pour la césarienne, les suites de la césarienne sont bien plus galère que la voie basse, cette cicatrice sera toujours la pour vous rappeler cet accouchement justement. votre biboune est sorti de votre ventre, du plus profond de vous !!! si ça ça ne s'appelle pas accoucher merde alors !!! alors voie basse ou cesa un accouchement reste un accouchement enfin c'est mon opinion et je tire mon chapeau à toutes les mamans car la mise au monde d'un bébé c'est difficile mais tellement beau après coup :)

On a bien sûr toutes donné la vie. Mais en préparant cette deuxième naissance, je ne savais pas si je (ou plutôt mon corps) serait capable de le faire sans assistance chirurgicale. C'est une sensation très bizarre, l'impression d'être trahie par son propre corps.
 

Aenwen

Hyperlactation
On a bien sûr toutes donné la vie. Mais en préparant cette deuxième naissance, je ne savais pas si je (ou plutôt mon corps) serait capable de le faire sans assistance chirurgicale. C'est une sensation très bizarre, l'impression d'être trahie par son propre corps.

cette sensation de trahison de mon propre corps je l'ai ressenti il y a exactement trois ans jour pour jour lorsque j'ai perdu mon premier bébé à 4 mois de grossesse... je peux comprendre ce que tu ressent

pour Aria une césarienne etait programmée pour la semaine après sa naissance, ils craignaient un tres gros bébé et avec mon age, mon surpoids et mon diabète gestationnel faisait qu'on avait une grossesse à risque.
j'ai été sous kardegic jusqu'au dernier mois pour favoriser les échanges avec le bébé et fluidifier le sang on avait une echo par mois bref on a été ultra surveillé j'ai du perdre du poids pendant ma grossesse etc etc

toute cette agitation autour de nous et cette peur viscérale de perdre ma fille font que j’étais pressée de l'avoir dans les bras cesa ou voie basse. du coup j'aimerais avoir un deuxieme pitchoune mais j'ai détesté être enceinte j'ai eu peur jusqu'à l'avoir dans les bras
 

Gatita

Hyperlactation
Après 2 accouchements cauchemardesques desquels je ne me souviens même pas des douleurs physiques tant le traumatisme de la perte de mes bébés a occulté tout le reste... Mon dernier accouchement, une césarienne programmée, a été juste... MAGIQUE.
Il faut dire que cette grossesse est un miracle, cet accouchement a 39sa un second miracle... on a été traité en VIP par tout le personnel de la clinique! :) Papa présent près de moi bien sûr. J'ai adoré cette anesthésie qui m'a laissé pleinement consciente de ce moment magique, j'ai tout ressenti mais sans aucune douleur. Bébé m'a été mis qqs secondes sur la poitrine, j'ai pu lui faire son 1er bisou, les infirmières du bloc nous ont même proposé de filmer cette 1ère rencontre avec notre bébé! Puis bébé est parti en peau à peau avec papa et moi j'ai fait au moins 4 aller-retour de la salle de réveil vers eux, ce qui a permis une mise au sein super rapide.
On ne remerciera jamais assez mon gynéco pour avoir cru en nous et pour avoir osé... on lui doit tout.


Je suis bouleversée par ton récit... Une larme coule sur ma joue....
Comme cela doit être terriblement dur.

Tu es une guerrière !! Felicitations à toi et ton époux !
Bravo à vous. <3 <3
 

Elleetmoi

Période de pointe
Coucou, mon petit témoignage sur le dépassement de terme, ça peut aider de futures mamans dans cette situation :
Jour du terme, visite programmée aux urgences de la maternité car c'est la procédure : zéro signes d'accouchement, col non dilaté, monitoring impecc, liquide amniotique ok, "revenez dans deux jours".
J +2 : idem de point en point. "Revenez dans deux jours, cette fois-ci pour déclencher".
Là, le stress monte. Je voulais un accouchement archi naturel, avec le déclenchement mon projet s'écroulait un peu. Je me suis documentée à fond sur les risques du dépassement de terme mis en balance avec les risques du déclenchement.
J+4 : même situation, zéro début d'un petit signe d'accouchement, monitoring impecc, liquide amniotique ok... J'ai refusé le déclenchement, je suis sortie en signant une décharge de responsabilité à l'hôpital. J'avais très peur qu'ils me laissent tomber, car je voulais une surveillance quotidienne du fœtus pour pouvoir choisir de déclencher à la moindre alerte.
J+5 : toujours pareil. C'est un dimanche, je prends des dispositions pour tenter de déclencher naturellement avec de l'acupuncture dès le lendemain, mais je n'en mène pas large. Je sais que deux maternités en France attendent J+6 pour déclencher, je m'accroche à ça pour me dire que je n'ai pas tort et que je ne prends pas tant de risques que ça. Mon entourage est plutôt pro-déclenchement "pour ne prendre aucun risque" mais sait rester discret. Le papa est anti-déclenchement, ce qui aide. En tout cas ça devient assez angoissant, je n'avais pas imaginé ma fin de grossesse de cette manière.
J+5, 23 heures : envie perpétuelle d'aller aux toilettes (toutes les trois minutes voire moins), douleurs de règles qui se manifestent... ça y est, l'accouchement a commencé, spontanément et naturellement, ouuuf !! Je me dis que j'ai eu raison de m'accrocher.
La suite, je l'ai déjà racontée sur ce forum : je suis partie dans la nuit à la maternité, ils m'ont gardée malgré une dilatation à seulement 1 centimètre à cause du dépassement de terme, j'ai passé ma nuit puis ma journée à contracter dans la baignoire, à 17 heures la SF m'ausculte et m'apprend que je ne suis qu'à 3 centimètres => crise de nerfs => péridurale qui ne sera posée qu'à 20 heures => rupture artificielle de la poche des eaux, inefficace => hormones d'accélération du travail (très efficace) => poussée atroce, j'avais une soif extrême, j'étouffais à force de bloquer ma respiration, j'ai eu l'impression que JAMAIS je n'y arriverai (j'ai dit aux SF "d'aller chercher quelqu'un parce que je n'y arriverai pas toute seule), je pensais que moi et le bébé allions mourir et, presque par surprise, mon amour qui finit par sortir. Moment magique de bonheur intense, quand on la dépose contre moi, les larmes de joie commencent à couler, et là, presqu'aussitôt on me la reprend car score d'APGAR à 7, apparemment elle ne respirait pas très bien. Une demi-heure de soins dans une pièce attenante, je ne pouvais pas la voir mais je l'entendais. J'ai cru mourir de frustration, de désespoir de rater ces premiers moments, je regardais les minutes qui passaient sur l'horloge avec un regard de zombie. La plus longue demi-heure de toute ma vie. Et pourtant, avec ce forum, je réalise la chance immense que j'ai eue que ce ne soit que une demi-heure, et pas deux heures, voire plus.
Mais je crois que l'allaitement sauve tout, quelques soient les circonstances :)
 

Maman and co

Voie lactée
Adhérent(e) LLLF
1er declenchement car terme dépasser 9h de travail péri et percer la poche des eaux , cordon enroulé deux fois autour du coup j' ai galéré pour pousser la péri était ultra dosé et la sage femme très désagréable. Heureusement le médecin qui m'a fait une belle episio était sympa et m'a bien réparé tout ça. Ça a été une grosse déception pour moi car j' avais idéalisé et je n' ai pas pu voir mon poussin tout de suite.

2ème m'a réconcilier avec moi même. 3h sans péri j' ai perdu la poche des eaux sur le canapé!!! Youpi!!! Légère déchirure. Je l' ai attrapé à la sortie et j' ai pu le garder un peu j' ai quand même eu une hémorragie du au placenta qui était resté en parti dans l'utérus. J'en garde un merveilleux souvenir.

3ème encore déclencher... 6h de travail. On m'a percé la poche des eaux et posé la péri 40 minutes avant qu'elle naisse. Elle était Light donc j' ai bien poussé et en trois poussées je l'attrape pour la câliner et la voir crapahuter jusqu'à mon sein. J'en garde quand même un bon souvenir malgré que ce n'était pas l' accouchement dont je rêvais.
 

mae

Voie lactée
1ère naissance en 2013: césarienne en urgence à 36 semaines de grossesse. Douloureuse, mal vécue, traumatisante, je ne parviens toujours pas à parler d'accouchement.
2ème naissance en 2016: voie basse physiologique, rapide (début du travail régulier à 2h30, ma fille était dans mes bras à 5h15), dans l'eau. Intense, réparateur, émancipateur.
Entre les deux, beaucoup de doutes, de craintes, de larmes
@mae : tes mots résonnent en moi, j'aurais pu écrire la fin de ton témoignage il y a deux ans... Je pensais aussi, j'avais cette peur de ne pas être capable, malgré ma volonté très très très forte d'un accouchement naturel. J'étais terrorisée, j'avais intériorisé l'idée qu'il y avait deux sortes de femmes, celles qui étaient capables d'accoucher et les autres. Et je me classais dans les autres. Et en même temps, je crois que j'aurais préféré mourir que de revivre ce que j'avais vécu la première fois. Alors, beaucoup de larmes, beaucoup de motivation, de chouettes sage-femmes (j'ai changé au 6ième mois et c'est une des meilleures décision de ma vie) qui travaillaient avec l'hypnose et la pleine conscience. Et finalement, m'autoriser à être triste, à avoir mal encore de cette césarienne. C'est ce qui m'a permis de laisser s'envoler un énorme poids.
Le jour avant la naissance, je me souviens être rentrée chez moi, la nuit tombait, c'était la 4ième lune d'un nouveau cycle, j'ai pensé "Voilà. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Je ne pourrais pas être plus préparée que cela. Advienne que pourra". Et tout s'est merveilleusement bien passé (même si sur le moment, je n'utilisais pas le terme "merveilleux"!). Je pense que l'hypnose m'a aidée à retrouver confiance et lâcher prise, mais pendant le travail et l'accouchement, je n'ai pas pensé une seule seconde aux exercices, je n'ai pas utilisé cette "méthode", d'ailleurs je n'ai utilisé aucune méthode, je me suis juste laissée emporter.

Je suis désolée d'utiliser des mots si durs, ils ne sont que mon ressenti. S'il y a bien une des choses que la césarienne m'a appris, c'est à ne pas juger les histoires et les parcours des autres. Je ne dis pas que la césarienne, c'EST horrible, je dis juste que pour moi, ça l'a été.
Ça me réconforte de te lire
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
@mae : j'ai lu ton récit et comme je crois beaucoup de mamans césarisées, j'y ai trouvé beaucoup de points communs avec le mien. Avec la LLL et ce forum, j'ai réalisé que la plupart des mamans allaitantes se posaient les mêmes questions, étaient confrontées quotidiennement aux mêmes doutes et ça m'a rassurée. D'un coup, je me sentais normale et pas juste complétement nulle. Je me sentais écoutée et soutenue. Moins seule et moins isolée. Comprise. A partir de là, j'ai repris le dessus et mon allaitement s'en est tout de suite mieux porté.
Ce n'est que depuis peu que je comprends que j'avais le même "problème" avec mon vécu de la césarienne : que beaucoup de femmes dans mon cas se heurtaient aux mêmes souffrances, s'étaient acharnées sur l'allaitement pour renforcer le lien avec leur bébé, se sentaient minables ou incompétentes et vivaient leur accouchement comme un échec. Ça m'a fait du bien aussi. Je sens bien qu'il y a plus de boulot à faire sur ce sujet. Il y a davantage d'angoisses passées ou futures et je ne sais pas si j'ai encore les armes pour les affronter. Mais la remontée s'amorce. En tout cas, je trouve que tu n'as rien à regretter et j'espère que ton sentiment d'échec se dissipera rapidement car tu n'as rien à regretter : tu as donné tout ce que tu as pu. Ça aurait été bien difficile de faire mieux ! Dans ton cas, il n'y a aucun doute à avoir : la césarienne a sauvé la vie de ta fille. J'espère que tu réaliseras un jour que c'est une bonne décision que tu as prise ce jour-là et que tu pourras faire la paix avec. En attendant, je serais contente d'échanger avec toi : ça pourrait nous aider l'une et l'autre ? @Clair de Lune : tu ne donnes pas beaucoup de détails mais la proposition est la même.
 
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