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Vos accouchements

Jud

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Avec mon conjoint nous ne voulions pas d'enfant. On m'avait diagnostiqué un syndrome des ovaires polykystiques qui me rendait donc 'normalement' infertile.
N'ayant pas vraiment de règles et des taux d'hormones anormaux en temps normal, je n'ai pas su très tôt que j'étais enceinte. J'ai fais deux tests de grossesse d'affilé pensant à une erreur au premier positif :lol:
La nouvelle est bien acceptée malgré tout 😊

Concernant l'accouchement, je rêvais d'un accouchement le plus naturel et physiologique possible. J'essaie de m'inscrire en maison de naissance, plus de place. Et dans les cliniques proposant accouchement dans l'eau etc. Plus de place non plus. Je m'y étais prise trop tard et entre temps la France a été confinée. À côté de tout ça je m'investis à fond dans mon nouveau travail que j'ai trouvé en étant enceinte donc je ne pense pas trop à mon suivi de grossesse ni à l'accouchement. J'ai une grossesse qui se passe à merveille, je travaille jusqu'à la fin malgré un boulot physique (port de poids) et passe même pendant mon congé maternité donner des coups de main, jusqu'à quelques jours avant l'accouchement.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, impossible de dormir à cause des contractions, je prépare mes affaires en laissant mon homme dormir le plus possible. S'ensuit la perte du bouchon muqueux puis rupture de la poche des eaux. Là je décide de le réveiller pour partir. Nous allons dans la clinique la plus proche (je ne me suis inscrite nulle part finalement).
Je suis très mal accueillie car non inscrite et pas suivie chez eux mais ils sont obligés de me garder car je suis déjà dilatée à 4 (je leur avais dis que j'allais ailleurs si ça posait problème). Mon conjoint peut me rejoindre assez vite en salle de travail. Je souhaite accoucher sans péridurale.
On m'annonce que la poche des eaux n'est que seulement fissurée donc il faut la rompre. La sage femme fait plusieurs essais mais bébé n'est pas assez engagé. À un moment il a la bonne position, on attend une contraction pour pouvoir rompre la poche mais il décide de bouger avant qu'elle n'arrive.. On attend une heure de plus pour retenter.
Après ça, le gyneco est appelé pour venir voir. Je suis dilatée à 9, les contractions deviennent vraiment douloureuses mais je tiens le coup, fière de moi.

Et là tout s'écroule.
En m'oscultant le gyneco annonce une césarienne en code rouge. Je panique, mon cauchemar se réalise. Je vois du monde arriver pour me préparer à l'opération, je pleure sans pouvoir m'arrêter. Les contractions deviennent intenses sur le chemin vers le bloc, je n'arrive plus à gérer, je crie de douleur et j'angoisse.
Dans le bloc je suis complètement nue sur une table froide, je souffre énormément, il y a au moins une dizaine de personnes dans la pièce si ce n'est pas plus. Des visages défilent au-dessus de ma tête pour me poser des questions. Je n'arrive même plus à donner mon âge ni mon poids. J'ai une anesthésie générale.

À mon réveil je me sens en forme, je demande de suite des nouvelles de mon bébé. On me dit qu'il va bien, qu'il est avec son papa et que ce dernier et très inquiet pour moi.
On me fait attendre 1h, pendant ce temps on m'annonce qu'on a dû donner un biberon de lait artificiel à mon bébé car il avait trop faim pour m'attendre. Je suis déçue mais je me dis que c'est pour son bien..

Puis on me remonte en salle de travail (plus de chambre de libre à ce moment-là..). La vision de mon chéri en peau à peau avec notre bébé restera mon plus beau souvenir. Je suis sur un petit nuage. Je le met au sein sans encombre. J'ai énormément de mal à réaliser ce qui vient de se passer et le fait que je tiens MON bébé dans les bras.

Je vais ensuite mettre plusieurs semaines à m'en remettre. Je repense à mon accouchement tous les jours sans arriver à faire le deuil de ce que j'espérais, sachant que c'était ma seule chance car je ne veux pas d'autre enfant. J'ai un bébé que je n'arrive pas à aimer dans un premier temps et qui ne me semble pas être le mien, avec des regrets de l'avoir eu. Les premières semaines sont donc très éprouvantes avec une fatigue extrême et je pense une grosse dépression post-partum avec beaucoup de pleurs.

Aujourd'hui mon bébé a un mois et demi et je suis heureuse. Je n'arrive toujours pas à encaisser le fait de ne pas avoir vraiment accouché mais j'y pense moins. Je ne pensais pas que l'on pouvait aimer quelqu'un avec autant de force.
Et cette expérience m'a permis de réaliser que j'avais un chéri vraiment exceptionnel qui a tout fait pour que je puisse me reposer le plus possible malgré son travail et s'est occupé de nous deux à chaque tétée. Je n'avais rien à penser à part m'occuper de bébé.

Ça me fait beaucoup de bien de pouvoir écrire ça ici 😌
Ton témoignage est bouleversant, à la fois poignant et doux. Tu es une maman merveilleuse !
 

L'apprentie

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Avec mon conjoint nous ne voulions pas d'enfant. On m'avait diagnostiqué un syndrome des ovaires polykystiques qui me rendait donc 'normalement' infertile.
N'ayant pas vraiment de règles et des taux d'hormones anormaux en temps normal, je n'ai pas su très tôt que j'étais enceinte. J'ai fais deux tests de grossesse d'affilé pensant à une erreur au premier positif :lol:
La nouvelle est bien acceptée malgré tout 😊

Concernant l'accouchement, je rêvais d'un accouchement le plus naturel et physiologique possible. J'essaie de m'inscrire en maison de naissance, plus de place. Et dans les cliniques proposant accouchement dans l'eau etc. Plus de place non plus. Je m'y étais prise trop tard et entre temps la France a été confinée. À côté de tout ça je m'investis à fond dans mon nouveau travail que j'ai trouvé en étant enceinte donc je ne pense pas trop à mon suivi de grossesse ni à l'accouchement. J'ai une grossesse qui se passe à merveille, je travaille jusqu'à la fin malgré un boulot physique (port de poids) et passe même pendant mon congé maternité donner des coups de main, jusqu'à quelques jours avant l'accouchement.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, impossible de dormir à cause des contractions, je prépare mes affaires en laissant mon homme dormir le plus possible. S'ensuit la perte du bouchon muqueux puis rupture de la poche des eaux. Là je décide de le réveiller pour partir. Nous allons dans la clinique la plus proche (je ne me suis inscrite nulle part finalement).
Je suis très mal accueillie car non inscrite et pas suivie chez eux mais ils sont obligés de me garder car je suis déjà dilatée à 4 (je leur avais dis que j'allais ailleurs si ça posait problème). Mon conjoint peut me rejoindre assez vite en salle de travail. Je souhaite accoucher sans péridurale.
On m'annonce que la poche des eaux n'est que seulement fissurée donc il faut la rompre. La sage femme fait plusieurs essais mais bébé n'est pas assez engagé. À un moment il a la bonne position, on attend une contraction pour pouvoir rompre la poche mais il décide de bouger avant qu'elle n'arrive.. On attend une heure de plus pour retenter.
Après ça, le gyneco est appelé pour venir voir. Je suis dilatée à 9, les contractions deviennent vraiment douloureuses mais je tiens le coup, fière de moi.

Et là tout s'écroule.
En m'oscultant le gyneco annonce une césarienne en code rouge. Je panique, mon cauchemar se réalise. Je vois du monde arriver pour me préparer à l'opération, je pleure sans pouvoir m'arrêter. Les contractions deviennent intenses sur le chemin vers le bloc, je n'arrive plus à gérer, je crie de douleur et j'angoisse.
Dans le bloc je suis complètement nue sur une table froide, je souffre énormément, il y a au moins une dizaine de personnes dans la pièce si ce n'est pas plus. Des visages défilent au-dessus de ma tête pour me poser des questions. Je n'arrive même plus à donner mon âge ni mon poids. J'ai une anesthésie générale.

À mon réveil je me sens en forme, je demande de suite des nouvelles de mon bébé. On me dit qu'il va bien, qu'il est avec son papa et que ce dernier et très inquiet pour moi.
On me fait attendre 1h, pendant ce temps on m'annonce qu'on a dû donner un biberon de lait artificiel à mon bébé car il avait trop faim pour m'attendre. Je suis déçue mais je me dis que c'est pour son bien..

Puis on me remonte en salle de travail (plus de chambre de libre à ce moment-là..). La vision de mon chéri en peau à peau avec notre bébé restera mon plus beau souvenir. Je suis sur un petit nuage. Je le met au sein sans encombre. J'ai énormément de mal à réaliser ce qui vient de se passer et le fait que je tiens MON bébé dans les bras.

Je vais ensuite mettre plusieurs semaines à m'en remettre. Je repense à mon accouchement tous les jours sans arriver à faire le deuil de ce que j'espérais, sachant que c'était ma seule chance car je ne veux pas d'autre enfant. J'ai un bébé que je n'arrive pas à aimer dans un premier temps et qui ne me semble pas être le mien, avec des regrets de l'avoir eu. Les premières semaines sont donc très éprouvantes avec une fatigue extrême et je pense une grosse dépression post-partum avec beaucoup de pleurs.

Aujourd'hui mon bébé a un mois et demi et je suis heureuse. Je n'arrive toujours pas à encaisser le fait de ne pas avoir vraiment accouché mais j'y pense moins. Je ne pensais pas que l'on pouvait aimer quelqu'un avec autant de force.
Et cette expérience m'a permis de réaliser que j'avais un chéri vraiment exceptionnel qui a tout fait pour que je puisse me reposer le plus possible malgré son travail et s'est occupé de nous deux à chaque tétée. Je n'avais rien à penser à part m'occuper de bébé.

Ça me fait beaucoup de bien de pouvoir écrire ça ici 😌
Woaw sacré récit !
Félicitations pour ton bébé et pour les 2 super parents que vous êtes pour lui :joie:
 

Juulie

Période de pointe
@yomi notre bébé n'était pas assez engagé, si la poche avait été rompue on prenait le risque que le cordon ombilical passe avant sa tête.. Cordon qui, si j'ai bien compris, était autour de son cou et commençait à l'affaiblir. Mais j'avoue que je n'ai pas forcément cherché à en savoir plus, il était en pleine forme après sa naissance sans avoir eu besoin d'aide respiratoire alors c'est tout ce qui compte à ce moment là ☺️

C'est très joliment dit ! Je tâcherai de m'en souvenir les prochaines fois que j'y repenserai, ça me remontera le moral !

Oui le 5 novembre, je me souviendrai de ton anniversaire du coup ahah !


@Jud trop gentil merci ! ☺️

@L'apprentie Merci !! ça fait du bien de pouvoir en parler 🥰
 

Liliju&Co

Fontaine de lait
Quel récit incroyable @Juulie !
Tu arrives déjà à prendre beaucoup de recul sur les événements, je suis impressionnée de la force dont tu fais preuve !!
Cette histoire est pleine d'imprévus et de rebondissements, et pourtant on te sent si sereine maintenant, bravo !!
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
@Juulie même si tu n'as pas prévu d'avoir d'autre enfant, peut-être que ça pourrait te faire du bien d'en parler à quelqu'un pour remettre cette folle aventure en perspective et faire la paix avec. Peut-être que maintenant c'est encore trop tôt pour toi, c'est normal et saches qu'il ne sera jamais trop tard pour le faire.
J'ai vécu une césarienne en urgence aussi, j'ai juste eu "la chance" que ça arrive à peine 30min après notre arrivée à la maternité. J'ai pris des rdv avec ma sage-femme qui fait aussi du soutient émotionnel parce que je suis enceinte de bébé 2 et que je voulais repartir sur de bonnes bases et je ne regrette pas du tout ! Je me dis même que si j'avais osé sauter le pas plus tôt (mon bonhomme a 20mois), ça aurait pu me libérer de ce poids que j'ignorais plus tôt.
 

Serendipity13

Colostrum
bonjour à toutes,
Ce post est l’occasion de parler non pas de mon accouchement mais du traumatisme de n’avoir pu mener ma grossesse a terme et de la cesarienne d’urgence qui a fait naitre Gloup Gloup a 34 semaines.
J’etais suivie a domicile 2 fois/s pour HTA depuis 6 semaines mais je n’etais pas du tout preparée a ce qui allait se passer: une preeclampsie! J’ai fait une forme de deni, refusant de penser que qqch pouvait mal se passer a tel point que malgré plusieurs hospitalisation de qlq jours, j’étais convaincue qu’on arriverait « à tenir le coup »... mais bon, ce n’etait pas realiste bien sur meme si j’ai sans doute mieux vecu cette drole de periode ainsi.
par contre, le 18 janvier lorque ma sage femme me renvoie encore une fois a la maternité a cause de ma tension et cette fois ci presence de protéines dans les urines, je ne suis absolument pas capable d’imaginer une seconde que je ne sortirai pas sans bebe cette fois. Quel choc! Tout est allé si vite. La décision d’arrêter la grossesse, cesarienne d’urgence, le transfert en neonat.. je n’ai pas meme encore auj l’impression d’avoir donné la vie a ma fille. On l’a fait naitre, comme si je n’avais ete que spectatrice et non pas actrice. Un tel boulversement emotionnel que j’ai été incapable de verbaliser pendant longtemps. Au final j’allais bien, ma fille allait bien et meme s’il tout n’a pas ete simple et que 3 semaines d’hospitalisation c’est tres long, je n’ai pas a ne plaindre.
Mais je n’ai pas eu la chance de connaitre les coups de pieds de mon bebe qui n’a plus de place dans mon ventre, les 1eres contractions, la joie et la peur de perdre les eaux.
J’ai ete jalouse pendant de nombreux mois de toutes les femmes enceintes que je voyais. Auj ca va mieux meme si je travaille encore sur le deuil de cet accouchement qui n’a jamais eu lieu. Je ne me suis pas sentie maman en donnant la vie a ma fille. On me l’a prise. Mais je me suis rattrapée en l’allaitant. Je vous laisse imaginer l’importance de l’allaitement pr moi 😉
Merci de m’avoir lue
 

Eclira

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Mais je n’ai pas eu la chance de connaitre les coups de pieds de mon bebe qui n’a plus de place dans mon ventre, les 1eres contractions, la joie et la peur de perdre les eaux.
J’ai ete jalouse pendant de nombreux mois de toutes les femmes enceintes que je voyais. Auj ca va mieux meme si je travaille encore sur le deuil de cet accouchement qui n’a jamais eu lieu.
Chaque expérience est unique et différente...
Pour mon premier accouchement, j'ai eu un déclenchement pour dépassement de terme, et une fois que ça a été lancé, c'est allé tellement vite que je n'ai rien "vécu" ni aucun souvenir de l'accouchement. Au final, j'ai été un peu dans le même ressenti alors qu'on était à l'extrême inverse !
J'en ai pas mal parlé avec la psychologue et la sage femme qui me suivaient avant / pendant la 2e grossesse, ça m'avait bien aidé !
 

Pauline76

Hyperlactation
@Serendipity13 j’ai eu une césarienne en urgence à 28SA pour pré éclampsie aussi. Je comprends ce que tu as ressenti...
Quand j’entendais une maman râler car elle avait hâte d’accoucher ça me mettait hors de moi qui n’avais pas vu l’ombre du 3ème trimestre.

Cette année j’ai accouché à 41SA+2j et j’ai été déclenchée car fissure de la poche des eaux, sinon bébé restait encore au chaud car elle était paaaas du tout près de la sortie. J’ai pris ma revanche en accouchant par voie basse avec un col fermé et une utérus cicatriciel, rien n’est perdu !
 

yomi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je trouve incroyable notre corps. Jeudi j'étais fatiguée et j'ai beaucoup dormi dans la journée, je crois que ça se préparait tout seul
Les contractions m'ont réveillée vers 2h30 - 3h, je sentais vraiment la vague monter du bas vers le haut, j'ai utilisé la sophro et c'était super de m'imaginer dans la mer, avec la vague qui arrivait, je ne luttais pas, je l'accueillais et je la laissais partir. J'ai pu dormir un peu entre chaque mais la position était pas super confortable.

Vers 4h impossible de me rendormir et j'ai ressenti le besoin d'aller finir le journal de grossesse, je me suis fait une tisane de camomille et tranquillement j'ai fini d'écrire un message pour pollito. J'ai fermé le journal en me rappelant que pour la puce je l'avais fini 10 jours avant l'accouchement

On avait prévu de manger ensemble avec une copine (de celles qui avaient été présentes pour le blessing way) et je lui avais dit que j'avais rdv visio avec N., ma sage-femme à 11h30 et que ce serait mieux qu'elle vienne pour 12h30 pour me laisser le temps de faire à manger. J'ai trouvé un SMS de sa part me proposant d'arriver plus tôt pour s'occuper de la puce pendant mon rdv. Le fait de me rappeler que je peux compter sur des gens m'a réchauffé le cœur, je lui ai laissé un SMS en disant de m'appeler quand elle pourrait. Les contractions ne se calmaient pas mais je les sentais trop courtes. Je suis montée chercher du Spasfon et mon mari s'est réveillé, c'était 5h
Il m'a préparé un bain, il m'a chouchoutée, il jouait avec mes cheveux. Je lui ai dit que j'avais fini le journal de grossesse que c'était peut-être un signe et il m'a regardé sceptique "peut-être ce soir"
Nous sommes restés comme ça au calme pendant un bon moment, j'ai commencé à faire du bruit pour gérer la douleur, juste des mmmmmm en expirant. A 8h mon mari commençait le télé travail et la puce s'est réveillée
 
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yomi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Bon je vais continuer comme ça et je suis sûre qu'après une des super moderatrices d'amour va m'aider à relier le tout

Donc la puce s'est réveillée et je l'ai prévenue que bébé cherchait son chemin et que ça faisait un peu mal et que je ferais des bruits bizarres mais qu'il fallait surtout pas qu'elle s'inquiète, elle m'a dit qu'elle allait rigoler alors, on a fait les mmmmmmmm ensemble ça la faisait marrer

mon mari a commencé le télé travail, la puce a pris son petit déj, je faisais tout comme d'hab en faisant des pauses pour chaque contraction, j'ai vite installé une appli parce que mon mari ne pouvait pas m'avoir à l'oeil, contractions de 35 secondes pas si régulières que ça, des fois 3 mn des fois 7. J'ai envoyé un mail à N. la sage femme, je vous ai écrit je crois

J. m'a appelée je lui ai demander de venir au plus vite pour que je puisse dormir un peu, j'ai envoyé un message aux copines du blessing way pour leur dire de préparer la bougie, j'ai allumé la mienne, j'ai commencé à fixer les dessins que j'avais (pas fini de les colorier) balancer les hanches basculer le bassin en avant, bouche molle colle mou, ça fait mal c'est que ça avance mmmmmmmm oOoOO aaaaaa
Et là ça commence à prendre des airs magiques parce que je sais pas trop ce qui s'est passé. Je sais que mon mari s'est approché et que j'ai pleuré en lui disant "j'ai peur" et qu'il m'a rappelé tout ce qu'on avait vu ensemble, les messages de mes copines, que mon corps est fait pour ça, je sais pas exactement j'avoue.
 
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yomi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Donc mon mari qui me rassure et là comme une voix dans ma tête qui me dit "ok tu as eu le moment de doute c'est normal mais là c'est fini" la voix de N et L mes sages-femmes qui m'avaient rappelé que tout allait bien, nos discussions ici, les mots de mes copines, de ma mère, mes soeurs, j'ai regardé mon bracelet, je n'étais pas seule.
Pour le reste j'ai pas trop d'info concrètes, je revois ma fille serrer mon ventre et dire mmmm oooo aaaaaa avec moi en souriant. Je revois J. qui est arrivée avec sa fille, sa fille est partie jouer avec la mienne. J. avait un pull en cachemire, a chaque contraction je me tournais et elle était là, je mettais ma tête sur son épaule et elle me faisait des papouilles dans le dos c'était tellement doux

Mon mari avait une visio avec son chef pour un entretien annuel de compétences, il fallait pas le déranger. Oui sauf que pour une contraction je me suis jetée par terre sur le ballon et je suis restée là et je me suis retournée vers J et je lui ai dit "je crois que ça va pas tenir jusqu'à 11h30 pour appeler N n'est-ce pas?" J'ai pris le téléphone j'ai expliqué, elle m'a dit de prendre les affaires

Et me voilà grimpant sur cette montagne, la montée avait été douce jusqu'à cet instant mais là c'était une grosse pente, j'avais besoin de mon mari, il était en entretien ben tant pis je suis allée vers lui et pas besoin de dire, il a commencé à fermer son ordinateur

J'ai senti une envie d'aller aux toilettes "ahh c'est bien je vais me vider avant" l'envie est partie avec la contraction, un peu de panique qui s'installe "punaise j'ai trop tardé pour monter dans la voiture" plus de doute j'ai rappelé N et je lui ai dit qu'on arrivait

Les mmmmm oooo aaa étaient maintenant des cris, je suis montée à l'arrière mon mari a mis de la musique. Je chantais entre chaque contraction, le soleil sur mon visage, je me suis assoupie
Je me suis vue comme de l'extérieur et je me suis dit "ahh oui I c'est le calme avant la poussée ohh je suis encore dans la voiture, pas top, bon.... faisons confiance à l'univers"
J'ai fait l'erreur d'envoyer un message à ma mère elle a commencé à m'appeler je suis sortie de la bulle ça faisait trop mal ah j'allais pas y arriver j'ai regardé par la fenêtre on était encore trop loin ! J'ai commencé à crier entre chaque contraction
 
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yomi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
(bon celle là c'est le téléphone qui a beugué pas moi)

Et là mon mari m'a ramené avec sa voix, a nouveau en disant tout ce qu'on avait préparé ensemble, en me rappelant de respirer, "va dans ta bulle vas-y vas-y"
Et j'y suis retournée, sauf que là a chaque contraction je sentais que mon utérus poussait on était encore loin ! Je dis à mon mari "là les limitations de vitesse tu t'en fous, fonce!!!"
Je vois que N la sage femme était en train de m'appeler, je réponds en panique, je mets le haut parleur, elle me dit qu'elle est avec moi, elle m'accompagne à chaque contraction avec sa voix et surtout elle m'aide à respirer entre deux et je me mets à quatre pattes et je mets ma main sur ma vulve en criant "pollito, attends attends!!" Je le visualise, il est là il attend

On arrive à la maison de naissance, je sens qu'on ouvre la porte, on m'accompagne à l'intérieur, on m'enlève le pantalon et on me dit "ça y est tu es en sécurité tu peux le laisser passer" je vois que ce n'est pas une deuxième sage femme x qui est là c'est L, je suis donc avec deux visages familiers. On m'enlève les cheveux du visage, je sens les mains de mon mari dans mon dos. Je demande si elles ne veulent pas vérifier la dilatation et elles rigolent
Une autre contraction je sens pollito qui finit de descendre, je suis à quatre pattes, je le sens arriver
Une autre contraction je sens que ça brûle, je crie et N me dit "pose la main, va recevoir ton bébé" je mets la main, c'est tout doux sa petite tête est là, plus de douleur, rien, je sais que je suis en train de le faire
Je sens la tête sortir, je regarde, c'est tout rond ! J'entends N me dire que je peux continuer de pousser, j'ai même pas l'impression de pousser, il sort tout seul, il est tout bleu, il pleure, il est là IL EST LAAAAAA
je suis ébahie, je le prends dans mes bras, on lui dit bonjour, je regarde la pièce, le mobile du blessing way est là, physiquement N L et mon mari me regardent avec un sourire, mais je sens dans mon cœur que dans la pièce mes copines sont là, ma mère est là, mes soeurs sont là, vous êtes là.

Je me sens puissante, je me sens forte, je l'ai fait ! Nous l'avons fait ! En ce moment je suis toutes les femmes de la planète, la force maternelle incarnée, je suis une déesse, regardez mon bébé !

Après coup N me raconte que la première chose que j'ai dit c'était "au fait ça fait même pas si mal que ça!!"
 
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Mamenrond

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Wahou @yomi quel fantastique accouchement, tu es une warrior tu as réussi !
C'est très émouvant de lire toute cette douceur et cette tendresse autour de ce merveilleux moment, voilà tellement de beaux souvenirs rien qu'à vous maintenant ! 😍
 
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