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On parle d'allaitement dans les médias

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
En France, la majorité des mères d'un ou deux enfants, et la moitié des mères de trois enfants ou plus, travaillent. Autant on peut apprendre l'allaitement à ses débuts "sur le tas" sans accompagnement particulier quand tout se passe bien, autant la logistique tire lait demande des connaissances, et demeure bien plus contraignante que le biberon. Ça veut dire couper la journée de travail, c'est contraignant pour les horaires de nuit, les soirées, les déplacements pro ou perso...
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ah bon ? Il existe un pays merveilleux où les gens ne jugent pas ?
A mon avis les gens jugent plus dans leur tête. Je trouve qu'en France on entend beaucoup de critiques sur les manières de fsire des gens. Mais parce que les gens parlent plus volontiers. Ici il y a quand même un côté chacun chez soi qui fait qu'on ne va jamais oser fsire une remarque à qqn dans la rue.
Et puis je pense que l'allaitement ou le biberon est un peu un non sujet. Ce n'est pas comme en France où on lit régulièrement des histoires dans les journaux d'une femme qui a été interdite d'allaiter dans tel lieu. Ici il y a des biberons et de l'allaitement. Jai allaité dans un temple lors d'un enterrement cette semaine, je n'ai pas eu de remarques. Une dame à côté a donné une compote à son enfant, elle n'a pas eu de remarque non plus. Alors que théoriquement ça ne se fait pas trop de manger pendant une cérémonie religieuse
 

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
En effet, mais finalement c'est ce chiffre là qu'on aimerait connaître du coup.
On trouve un ordre d'idée dans le rapport du haut conseil de la santé publique de juin 2024 :
En France les taux d’initiation et de durée d’allaitement sont parmi les plus faibles des pays
européens. Si près de 3 femmes sur 4 tentent d’initier un allaitement à la maternité, seule 1 sur 2
allaite encore à 2 mois et 1 sur 3 à 6 mois en 2021. Après une diminution entre 2010 et 2016, les
taux d’allaitement augmentent légèrement entre 2016 et 2021 d’après les Enquêtes Nationales
périnatales.

Pendant ma formation d'animatrice j'avais entendu le chiffre de 8 femmes sur 10 qui déclaraient vouloir allaiter avant la naissance (ce qui est plutôt concordant avec les 77% de taux d'initiation de l'allaitement de l'étude Epifane 2021)
Mais le taux d'allaitement chute beaucoup dès la première semaine de vie du bébé (en particulier le taux d'allaitement exclusif) :
Screenshot 2025-11-17 at 10-57-12 Alimentation des nourrissons pendant leur première année de ...png
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Mais le taux d'allaitement chute beaucoup dès la première semaine de vie du bébé (en particulier le taux d'allaitement exclusif) :
Si c'est dès la première semaine, est ce vraiment un choix ? J'en doute car à ce stade, avec un bon accompagnement, c'est le moment de l'apprentissage de l'allaitement.
Si je prends mon expérience personnelle, les débuts ont été compliqués à cause d'un bébé qui était trop petit et trop faible pour téter. Si la maternité ne m'avait pas aidée en expliquant que l'allaitement était quand même possible et recommandé, qu'il fallait tirer du lait et compléter les tétées avdc du lait tiré, si au bout de 8 jours, à mon retour à la maison, on ne m'avait pas envoyée une sage femme tous les jours pour m'expliquer les positions, peser mon bébé et m'aider à l'allaitement, je ne sais pas si j'aurais réussi. Chez certaines l'accompagnement n'est pas nécessaire, mais pour beaucoup de femme, une bonne aide peut faire toute la différence. J'ai eu une sage femme presque tous les jours pendant un peu plus d'un mois qui passait quelques minutes pour discuter, et accompagner le passage du tire lait à l'allaitement quand mon bébé en a été capable.
Et même pour mon second allaitement, alors que j'avais quand même allaité 6 ans pour le premier, les sages femmes de la maternité m'ont beaucoup aidée. Le hakaa qu'on m'a donné a été une excellente découverte, tout comme l'explication, la première nuit quand je me suis retrouvée avec un bébé qui hurlait dans les bras, qu'il fallait le mettre au sein, oui, même s'il avait déjà tété il y a 15 minutes. Je n'avais pas oublié le principe de l'allaitement à la demande, mais sur le coup de l'émotion, à 2h du matin, je n'avais pas été capable d'y penser.
 

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Si c'est dès la première semaine, est ce vraiment un choix ? J'en doute car à ce stade, avec un bon accompagnement, c'est le moment de l'apprentissage de l'allaitement.
Oui, c'est justement le souci, si à peu près 8 femmes sur 10 veulent allaiter leur bébé, beaucoup stoppent ou introduisent des préparations pour nourrissons (PPN) dans les 10 premiers jours. C'est là que je dis qu'on est "mauvais" en France. Tu as tout dit : sans accompagnement, on lâche l'affaire.
C'est d'ailleurs pour cela que le point n°10 des recommandations de l'IHAB dit :
10. Identifier les associations de soutien à
l'allaitement maternel et autres soutiens
adaptés et leur adresser les mères dès leur
sortie de l'établissement.
Travailler en réseau.

J'ai accouché dans une maternité IHAB et on m'a présenté la consultation d'allaitement avec le profesionnel de mon choix dans la première semaine qui suivait la sortie comme indispensable.

Ce qui est rageant c'est qu'on sait comment il faut faire pour améliorer les taux d'allaitement ! Mais on n'y met pas les moyens, ce qui est un très mauvais calcul au vu des risques du non allaitement pour l'enfant ET pour la mère. :ennui:
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Ce qui est rageant c'est qu'on sait comment il faut faire pour améliorer les taux d'allaitement ! Mais on n'y met pas les moyens, ce qui est un très mauvais calcul au vu des risques du non allaitement pour l'enfant ET pour la mère. :ennui:
Et accessoirement, pour le trou de la sécu. Entre les bénéfices sur la santé de l'enfant, celles (moins spectaculaires) sur la mère, les abences "enfant malade" moins fréquentes...

Ce sont typiquement des chiffres qui ne veulent rien dire individuellement car on connaît toutes un enfant non allaité qui a passé 3 ans de crèche quasi sans pépin et un enfant allaité qui a des soucis.
Mais les statistiques sont claires, et à l'échelle d'un pays, ces statistiques elles sont justement utilisables (et pas à l'échelle individuelle). Quelques % de cancers du sein en moins, à l'échelle individuelle ça ne change rien. À l'échelle d'un budget national, c'est d'un coup plus significatif.
 
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