Oui, l'étude Epifane est intéressante, mais elle ne peut être comparée qu'à elle même
Dans le cadre du système national de surveillance de l’alimentation des enfants pendant leur
première année de vie, la deuxième édition de l’étude Épifane s’est déroulée en 2021-2022,
auprès de 3 534 mères, sélectionnées parmi celles ayant participé au recueil à deux mois de
l’accouchement, de l’Enquête nationale périnatale (ENP-2021), en France hexagonale.
En plus des données ENP recueillies à la maternité et à deux mois, les femmes participant à
Épifane ont été enquêtées à deux mois lors d’un entretien téléphonique complémentaire.
Elles ont ensuite été recontactées à six mois et douze mois, pour répondre à un entretien
téléphonique et à un auto-questionnaire en ligne.
Les chiffres de la DREES sont issus des certificats de santé des 8 jours, 9 mois et 2 ans (sur le certif des deux ans la durée totale d'allaitement en semaine ne dispose que de deux cases, or pour moi 52 semaines x2 ça fait 104, il manque une case, comme si le concepteur du formulaire n'avait même pas songé qu'un bambin de 2 ans soit encore allaité).
La force de ces certificats de santé c'est qu'ils sont remplis partout, dans tous les départements, y compris outre mer et qu'ils permettent de mettre en évidence les disparités géographiques.
Sauf que ces chiffres ne sont pas compilés régulièrement et c'est bien dommage...
C'est chouette que les chiffres d'épifane progressent et cette étude a le mérite de fournir des données qualitatives et pas seulement quantitatives. A mon sens, les deux données sont complémentaires pour faire une méta-analyse de l'allaitement en France.
mais je ne sais pas si on peut parler de "mauvais" ou "bon" chiffres...
La meilleure raison de ne pas allaiter c'est de ne pas en avoir envie. Mais combien de femmes n'allaitent pas pour la seule raison que leur cœur leur dicte ?
De très nombreuses mères aimeraient allaiter et rencontrent des difficultés sans recevoir de soutien (voire sont parfois découragées par l'entourage ou les pros). Tant que le delta entre les femmes qui souhaitent allaiter et celles qui allaitent effectivement sera aussi élevé qu'actuellement, je pense qu'on peut parler de "mauvais" chiffres (ce n'est que mon analyse biaisée de bénévole qui côtoie presque quotidiennement des mères qui n'ont pas reçu l'information et le soutien qu'elles auraient du avoir).