Coucou Stephs13,
je lis enfin ce message dont tu m'avais parlé, mais que je n'avais pas eu le temps de venir voir avant... Combien ça doit être dur pour toi de ressentir et de nous faire partager tout ça, juste en pleine période de cette emblématique fête des mères !
Je pense que dans une relation TOUT est réparable. Il y a parfois de gros "clashes" qui finalement rapprochent les êtres quand après-coup on en reparle, on l'explique... Ce que je veux dire c'est que, même si tu ne parviens pas à accompagner ta fille à chaque fois que ce sera la crise pour la tétée (et comme je le comprendrais !), que tu es obligée d'être ferme, qu'elle pleure beaucoup, qu'elle rage... tu as toujours la possibilité, un peu plus tard, à un moment calme ou tout va bien, de la prendre en face de toi et de lui parler, de lui expliquer tout, très sérieusement en lui parlant comme à une égale. Et si ça marche pas maintenant, dans plusieurs mois, dans un an, tu peux toujours y revenir, et panser la blessure. Il n'y a pas de date de péremption pour le pardon.
Evidemment ma fille est peut-être plus "facile", mais ça marche avec elle. Bon, en même temps, c'est vrai, elle a la satisfaction de m'avoir tout le temps avec elle, ce qui n'est pas ton cas et ça doit être drôlement difficile de refuser une tétée à un enfant qui a un gros besoin de maman après la séparation de la journée. Peut-être qu'à force de lui expliquer que : non, on peut rattraper le temps qu'on n'a pas eu ensemble autrement que par une tétée (on peut lire un livre si tu veux, jouer sur le lit, etc.), en tenant bon, ça finira par rentrer ? Ce sera peut-être long, mais je suis sûre que si tu tiens bon tout en conservant ce "par autre chose qu'une tétée", à la longue ça peut marcher.
Après peut-être que je reste trop sur l'exemple de ma fille mais un arrêt vraiment brutal, entier, total et définitif me semble... difficile à mettre en place et, comme tu le dis, très traumatisant. Je ne veux pas m'avancer trop car je ne connais pas ta fille, mais est-il vraiment impensable qu'elle s'adapte à des degrés (toujours fermement mis en place) ? Lui expliquer au fur et à mesure par exemple que : à partir de maintenant il n'y aura plus de tétée le matin. Puis : à partir de maintenant il n'y aura plus de tétée à tel moment. Puis : à partir de maintenant les tétées ce n'est qu'à la maison. Etc. (ce genre de choses) Peut-être aussi que toi tu es tellement à bout que tu ne te sens pas d'attendre plus longtemps en y allant par degrés... C'est à toi d'en juger, il est certain que je n'ai pas ta fatigue, ton épuisement, ton ras-le-bol.
Je ne sais plus qui a dit cela (sans doute plusieurs personnes d'ailleurs), mais il est rarement bon de mettre en place un gros changement quand on est trop fatigué et à bout. Avant de commencer (ou de lancer d'un coup) le sevrage de ta fille, je pense qu'il faudrait que tu t'octroies 1 à 3 jours de vraies vacances (congés sans mari ni enfants), en restant à la maison certes mais à ne "rien faire" : repos, distractions, penser à autre chose. Pour te mettre ensuite à la tâche en étant en état de le faire. Je sais que c'est pas toujours évident de prendre sur ses congés, mais je crois que ce serait un investissement... rentable.