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 Les reflexions betes des gens

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
De rien mesdames, c'est plutôt Lise Barneoud qu'il faut remercier, achetez son bouquin ! Elle est géniale et elle écrit bien !

@Lullalyne, Jumeaux évanescents : 20 à 30% des débuts de grossesse pour 1,5% de naissance gémellaire effectives, je crois qu'évoque l'article (à vérifier, je ne l'ai relu qu'en diagonale)
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
...dont 20% n'arrivent pas à terme.
ça me fait un peu flipper ce genre de littérature personnellement, vendre à des gens en quête de sens qu'en fait ils souffrent de l'absence d'un embryon dont personne n'a eu conscience quand eux-mêmes n'avaient pas de cerveau, surtout si le quart de la population est concernée...
ça me fait penser au "syndrome du survivant" qu'essaient de vendre les anti-IVG, new generation, et dont les bases psychopathologiques sont nulles.
Je ne parle pas de deuil périnatal, qui peut aussi concerner un seul des multiples effectivement (pendant 48h, suite à une écho un peu mauvaise, j'ai pensé que j'allais peut-être perdre un de mes bébés, fausse alerte mais vraie panique à cette perspective...).
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je me pose la question de l'impact. Personne ne m'a dit ça, mais :
- petite, j'avais la sensation qu'il me manquait une jumelle, j'étais très solitaire (c'est toujours dans mon tempérament), j'avais l'impression d'être mal comprise par mes camarades et qu'une jumelle aurait pu être une personne qui me comprenait,
- plus tard, ma mère a évoqué le fait que j'avais peut-être eu un jumeau évanescent (elle en est pas sûre).

Bon ça peut n'avoir aucun rapport bien sûr. Le deuxième point n'est pas sûr, et le premier peut être dû à mon caractère indépendamment de la présence ou non d'un jumeau évanescent...
 

Lisie

Période de pointe
Si on écoute le livre, effectivement cette sensation qu'il nous manque quelqu'un et que personne ne peut combler viendrait probablement de ce jumeau disparu... bien sûr rien de scientifique. Mais quelque part si ça peut faire du bien, même si ce n'est pas vrai, finalement pourquoi pas. Moi non plus je n'ai pas de preuve d'avoir perdu un jumeau, mais ma mère a perdu beaucoup de sang à 8SA, comme une fausse-couche, pourtant je suis là. Et à cette époque, si le médecin voyait un fœtus décédé, il n'en parlait pas forcément. En vrai ça n'a pas changé grand chose dans ma vie, même si je suis passée par des phases très bizarres, j'ai consulté une réflexologue, qui est aussi passeuse d'âme, et qui m'a dit qu'elle avait vu l'âme de mon jumeau perdu coincé dans mes reins, responsable de mes nombreuses infections urinaires 😅. Bizarrement je n'ai presque plus d'infection. Effet placebo, meilleure hygiène de vie ? Je ne le saurais probablement jamais.

Après il faut aussi prendre en compte l'effet du secret de famille. Est-ce que le "syndrome du survivant" dont tu parles @Pauline C ça arrive plus souvent chez des enfants qui sont au courant de l'histoire ou pas ?
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je pense que ça dépend comment on "vit" les choses.
Aller y voir un "mystérieux jumeau disparu" et en faire des caisses dessus me paraît clairement pousser le bouchon (muqueux ?) beaucoup trop loin. En plus quand on pense aux potentielles dérives...

Aller faire des échos ultra précoces pour détecter ça n'a pas grand intérêt, sauf dans un intérêt purement scientifique (cf plus bas).

Mais scientifiquement je trouve ça fascinant. Comment le développement embryonaire se passe dans les premiers jours et les premières semaines c'est dingue. Comment notre corps intègre et "adopte" des cellules "clandestines" à divers âges de la vie. Non seulement ça rappelle qu'il ne faut pas se fier aux analyses ADN pures, mais ça ouvre aussi de potentielles voies pour des régénérations d'organes et de soins, c'est absolument ouf.

Le côté "spirituel" des choses moi je le vois simplement : je ne suis pas *juste* mon code source. L'idée qu'une petite proportion de mes cellules n'ont pas mon "code source" je trouve ça joli, comme dire que je suis un petit puzzle de plein de choses.
Est-ce que c'est "grave" si mes enfants avaient le code génétique d'une jumelle évanescente ? Je m'en tape, ce sont mes enfants quand même. Et si c'était vrai je me trouverais plutôt wonderwoman :lol:

(et les yeux vairons qui résultent parfois de ça, je trouve ça trop joli)

(D'ailleurs ça fait un moment qu'on blague sur le sujet avec mon homme, qu'il dit en rigolant qu'il n'est pas sûr d'être le père de ses enfants, je lui rétorque qu'ils sont peut-être génétiquement issus de son frère jumeau puisqu'il y a une proba non nulle qu'ils aient échangé du matos génétique quand ils étaient dans le ventre de leur mère :lol: )
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Oui, c'est ce qu'une "thérapeute" m'avait sorti, qu'une partie de mes problèmes venaient du fait que j'avais un jumeau qui n'avait pas survécu.
Elle a dit cela en connaissance de cause (tu lui as dit que ta mère était enceinte de jumeaux et que l'autre est mort in utéro) ou elle a inventé cela complètement au hasard ?
Déjà dans le premier cas c'est un peu tiré par les cheveux mais dans le deuxième... Je fuirais
 

Trefle

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Elle a dit cela en connaissance de cause (tu lui as dit que ta mère était enceinte de jumeaux et que l'autre est mort in utéro) ou elle a inventé cela complètement au hasard ?
Déjà dans le premier cas c'est un peu tiré par les cheveux mais dans le deuxième... Je fuirais
J'ai fui quand elle a voulu me vendre un pschitt pour me protéger des gens 🙃
Avec le recul, la 1ere séance avec elle m'a beaucoup apporté . Ensuite, heureusement que j'ai pu voir que ça allait trop loin pour moi
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Le syndrome du survivant, à ma connaissance c'est un concept développé par des lobbyistes anti IVG pour faire croire que la jeunesse actuelle souffre d'avoir été amputée d'un 5ème de ses camarades (grosso modo, le rapport entre les naissances vivantes et les avortements en France).
Et que l'avortement est un traumatisme profond pour les familles.
Parfois ça l'est, parfois pas, (très bonne lecture à ce sujet : interruption de s. vizzavona, juste une série de témoignages, intéressant), mais aucun travail scientifique solide et surtout c'est très très lié au militantisme anti avortement d'extrême droite.
 

Edel

Période de pointe
Le syndrome du survivant, c'est beaucoup plus large (et ancien) que l'IVG et tout à fait sérieux à l'origine : c'est toute personne qui a survécu là où une ou plusieurs autres y sont passées. Il me semble qu'à l'origine ça a été développé pour des événements dramatiques, donc traumatisants, avec de vrais "survivants" : accidents d'avion, de voiture, attentats, camps de concentration... où effectivement l'impact psy d'avoir survécu quand les autres y sont passés peut être difficile à porter, avec des interrogations de type "pourquoi moi et pas mon voisin".

Après un petit groupe anti-ivg ont quelque peu tiré le truc à eux pour laisser entendre que tout le monde aujourd'hui est traumatisé par l'IVG, mais ça n'est pas du tout de là que ça part et ce serait dommage de nier l'existence de ces problèmes psys, qui se rattachent au PTSD et qui sont réels, parce que des gens ont essayer d'instrumentaliser le concept de manière exagérée.
 

Liha

Voie lactée
Et même dans ce cas, j'ai eu tort de (tant) m'inquiéter : la moche-sœur ne me supplanterait pas comme mère biologique, vu que face au spermatozoïde chelou contenant son code génétique, il y aurait bien mon ovule à moi (qu'importe qu'on fabrique un bébé fille ou garçon ensuite, il aurait mes 50 %). Tout au plus, l'enfant aurait en quelque sorte deux mères biologiques 🤪 ? La seule situation où je ne serais pas la mère (génétiquement) serait celle où mon propre ovule serait issu d'une cellule souche chimérique, si je comprends bien. Et en aucun cas, cette cellule ne pourrait venir de la moche, cool ^^.
Dans tous les cas c'est ton bébé et c'est le bébé du papa aussi. Que les gamètes soient issus d'une cellule chimérique/d'une cellule d'un jumeau ayant survécu ou non (du côté de la mère ou du père) ça ne change rien.
Je crois déjà pas que ça change grand chose lorsque les enfants sont conçus suite à des dons de gamètes alors la encore moins.

Ces cellules sont nos cellules tant qu'elles sont à l'intérieur de notre corps.

Après j'imagine qu'il y a beaucoup plus de chances d'avoir des cellules d'un jumeau si y'en a eu un suffisamment longtemps que des cellules des mères grand mère et frère et sœur aîné.

Si votre belle sœur est la jumelle de votre conjoint il y a un peu plus de risque lol
 

Liha

Voie lactée
Le syndrome du survivant, c'est beaucoup plus large (et ancien) que l'IVG et tout à fait sérieux à l'origine : c'est toute personne qui a survécu là où une ou plusieurs autres y sont passées. Il me semble qu'à l'origine ça a été développé pour des événements dramatiques, donc traumatisants, avec de vrais "survivants" : accidents d'avion, de voiture, attentats, camps de concentration... où effectivement l'impact psy d'avoir survécu quand les autres y sont passés peut être difficile à porter, avec des interrogations de type "pourquoi moi et pas mon voisin".

Après un petit groupe anti-ivg ont quelque peu tiré le truc à eux pour laisser entendre que tout le monde aujourd'hui est traumatisé par l'IVG, mais ça n'est pas du tout de là que ça part et ce serait dommage de nier l'existence de ces problèmes psys, qui se rattachent au PTSD et qui sont réels, parce que des gens ont essayer d'instrumentaliser le concept de manière exagérée.
Lol
Du coup on est traumatisés parce des voisines ont eu recours à des ivg à l'époque de notre naissance !!! Et du coup on doit fustiger aussi la contraception qui a empêché des tas d'enfant non désirés d'être conçus ??
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Oui, pardon, dans ce contexte je parlais du syndrome du survivant "antenatal" - je ne sais pas trop comment appeler ça d'ailleurs, l'idée que celui qui est né est un survivant parce qu'il aurait pu ne pas naître ?
Rien à voir avec les survivants de trauma effectivement, malgré les parallèles douteux que certains tentent de tirer.
 
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