Globalement... déjà être conscient de ça.
Bannir TOUTE généralité dans son langage sur "les filles" et "les garçons" qui ne soit pas une réalité biologique.
Pour ça, y'a une technique : tu prends la remarque "les filles sont... les garçons sont...", et tu remplaces par "un blanc/un noir".
"Les petites filles sont naturellement plus matures que les petits garçons" -> "Les petits blancs sont naturellement plus matures que les noirs". Ouille le racisme ? Ben ça devrait être ouille le sexisme.
"Les filles sont meilleures en français, les garçons sont meilleurs en maths" -> laissé en exercice
"Les garçons sont naturellement turbulents, les filles sont naturellement calmes" -> pareil.
Je vous assure, ça vaccine.
Ensuite faire remarquer aux gens cette absurdité, avec bienveillance ou humour (ou pas, si on est énervé). "Tu te rends compte que tu fais une fixette sur les parties génitales de mon enfant là ?"
Autant que possible, se forcer à ne pas induire ces clichés chez nos propres enfants (c'est très dur dans la pratique) : par exemple, ne pas hésiter à encourager les fillettes pour leur courage et leur force, les garçons pour leur calme et leur capacité à exprimer leurs émotions...
Leur faire lire des livres qui ne montrent pas que des princesses nunuches et des princes courageux. Leur offrir des jouets non genrés, ou variés (mon Petit Loup aura une poupée un jour
).
Choisir, autant qu'on le peut, des gens qui gardent nos enfants qui soient également dans cette dynamique (on n'a pas toujours le choix).
Si ce sont des enfants qui ne sont pas les nôtres (école, crèche, ...), ça s'applique aussi mais il ne faut pas contredire les parents (sinon bonjour le démolissage d'autorité), et c'est très délicat.
Rester très vigilant aux remarques/comportements sexistes que peuvent avoir des enfants entre eux : non, un petit garçon qui soulève la jupe d'une petite fille, ce n'est pas acceptable si ça ne l'amuse pas elle.
Et surtout rester conscient que même en faisant beaucoup d'efforts, on reste influencé par la couleur du pyjama du bébé, et que même en étant au mieux on ne l'est pas.