lui faire ressentir qu'elle doit changer si elle veut continuer à être aimée.
Oh c'est dur dis donc de voir les choses comme ça...
Je vois les choses un peu différemment : j'aime mes enfants plus que tout, je les aime quoi qu'il arrive, mais la tétée me fait du mal, soit physiquement soit psychologiquement.
Ce n'est pas leur personne que je remets en question mais un comportement.
Notre lien n'est pas en cause non plus, mais la façon dont on l'exprime.
Dans ces conditions (et j'étais plus à l'aise quand mes enfants étaient en capacité de bien me comprendre verbalement), je change les règles de la tétée. Comme l'endormissement ne nous convient plus (et c'est bien un
nous puisque c'est aussi sa façon de téter qui évolue, et qui fait que cela me gène), alors je propose un nouveau rituel avec une tétée dans le fauteuil puis les dents et un livre dans le lit. La tétée du fauteuil est resté longtemps parce que ça m'allait mais finalement elle l'a oublié d'elle-même quand il y avait des choses plus intéressantes à faire. Pour l'endormissement y a rarement mieux à faire
Bref. Ça pleure c'est normal et je le lui dis, moi aussi ça me rend triste de ne plus réussir à conserver cette tétée qui était si douce, on grandit toutes les deux, on doit aussi faire grandir nos façon de faire et de s'endormir. Je lui dis que je suis triste aussi, qu'heureusement mon amour est grand, est plus fort que ça, que je vais chanter ou bercer et lui donner toute ma tendresse. Elle peut boire de l'eau à la gourde si elle a besoin. Il y a la tétine si ça peut lui faire du bien (je ne me suis jamais dit qu'il y avait un vrai risque qu'elle prenne la tétine pour de bon, à 2 ans)
Bon il y a des pleurs. Mais de mon côté c'est décidé, y a eu un switch et je ne souhaite plus continuer. Et même s'il y a des allers-retours à cause des maladies, c'est toujours décidé, je ne garde que ce qui me convient et c'est une belle preuve d'amour de soi que de se respecter.
Et montrer à mes enfants qu'ils doivent se respecter c'est aussi essentiel que de les accompagner dans d'autres domaines.
Voilà mon cheminement vu avec du recul. Je me rappelle que j'étais bien moins sereine sur le moment même, quand je la faisais pleurer alors que je n'étais pas sûre, que je ne la sentais pas prête...
Plein de courage c'est tellement dur de se voir rejeter une partie de la relation qu'on a toujours eue avec nos enfants... Mais ce n'est en aucun cas un rejet de leur jolie personne