Depuis six ans, la radiologue Cécile Bour lutte pour mieux informer les femmes à propos du dépistage du cancer du sein, largement médiatisé à l'occasion d'octobre rose. Selon elle, cette pratique est inutile et entraîne de...
france3-regions.francetvinfo.fr
En fait c'est un peu pénible les débats de médecins qui "prennent à partie l'opinion".
Je m'explique, c'est très bien, normal et signe de bonne "santé" de la discipline que les médecins re-évaluent l'utilité des politiques de préventions, débattent entre eux, hésitent, se contre-disent, ne soient pas toujours d'accord, remettent en question leurs pratiques. Le problème c'est qu'à force de communiquer à tout va tous les courants de pensée au grand public, ben... on est paumés !
Mme toutelemonde ou M. machin perdent toute confiance, doutent de la fiabilité, remettent tout en question, et se disent que c'est à eux d'évaluer l'utilité de chaque traitement... Et ça non seulement c'est impossible (ne serait-ce qu'en terme de temps) mais en plus délétère parfois (refus de soin, complotisme, méfiance accrue etc.).
De mon point de vue, assez caricatural, les prescriptions & dépistages, etc. ne sont peut être pas "utiles" (telles de vérités absolues et inébranlables), mais je laisse au personnel de santé le soin de trouver un compromis avec leurs connaissances à l'instant t. Et c'est très bien si dans 10 ans les préconisations évoluent.
Peut-être que la population des plus de 50ans est à risque + pratique très peu l'auto-examen (raisons culturelles, historiques etc.) + est très peu sensibilisée à ses risques, + est une population difficile à faire changer en terme d'habitudes. Et donc, finalement pour cette tranche d'âge, tu dépistes 75% de la pop avec mammographie obligatoire et seulement 10% si tu préconises l'auto-palpation... Je ne sais pas moi, et je n'ai pas envie d'avoir un avis.
En plus, je ne compte pas le nombre d'articles de journalistes qui disent des conneries énormes en retranscrivant des propos, en sélectionnant certaines parties du discours, etc. Ce n'est pas intentionnel, mais c'est commun.