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â–ș Basedow et allaitement : help đŸ„Ž

Jahwra

Montée de lait
Bonsoir,

Tout d'abord je voudrais remercier toutes les filles ici qui m'ont réconfortée lorsque mes débuts avec l'allaitement étaient difficiles.
J'avais posté pour exprimer mes difficultés et j'ai été reboostée au point d'avoir tenu bon pour mon bébé.

C'est le cƓur lourd que je poste ce soir. Je suis en pleine rechute de Basedow...
Le pĂ©diatre me conseille de renoncer Ă  l'allaitement pour me soigner. J'ai parcouru toutes les discussions Ă  ce sujet sur le forum et je sais que je ne suis pas la premiĂšre maman Ă  qui on a donnĂ© la mĂȘme directive. Je me suis sentie tellement incomprise !

Je rencontre mon endocrinologue cette fin de semaine.

Est-ce que l'une d'entre vous pourrait me communiquer le "Coin du prescripteur" traitant des problématiques en lien avec le traitement des pathologies de la thyroïde chez la maman et l'allaitement, s'il vous plaßt ?

J'ai peur que l'endocrinologue me pousse lui aussi Ă  stopper l'allaitement et je voudrais argumenter sur mon choix.

Je suis en larmes presque Ă  chaque fois que mon bĂ©bĂ© prend le sein, j'ai tellement peur que ce soient nos derniĂšres fois... 😔 Je voudrais me soigner mais je ne veux pas sevrer mon bĂ©bĂ© aussi violemment, ça me fend le cƓur.

Merci beaucoup pour votre aide ❀
 

Maléo

Hyperlactation
Bonsoir,
sur le site du crat tu peux regarder Ă  NĂ©omercazole qui semble effectivement non compatible avec l'alaitement mais le PTU semble possible.
Bonne soirée
 

Jahwra

Montée de lait
Bonjour,

Pour vous donner des nouvelles et si ça peut guider d'autres mamans dans mon cas...

Ma rechute Ă©tant trop sĂ©vĂšre, les doses de PTU vont ĂȘtre trĂšs Ă©levĂ©es. L'endocrinologue me demande de sevrer mon bĂ©bĂ©.

Nous vivons actuellement nos derniÚres tétées, mon bébé me voit pleurer sans comprendre ce qu'il se passe je suis vraiment trÚs triste...

Si vous avez des conseils pour m'aider Ă  faire la transition en douceur je suis preneuse.
Je récupÚre un tire lait demain pour faire des réserves de mon lait sans PTU...

Merci beaucoup de votre soutien ❀
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'Ă©quipe
Animatrice LLL
Voici ce qu'en dit le CRAT :
  • Allaitement
    • La quantitĂ© de propylthiouracile ingĂ©rĂ©e via le lait est trĂšs faible : l’enfant reçoit moins de 1% de la dose maternelle (en mg/kg) (calcul effectuĂ© sur un faible effectif).
    • Aucun Ă©vĂ©nement particulier (notamment hĂ©patique ou thyroĂŻdien) n’a Ă©tĂ© signalĂ© Ă  ce jour chez une vingtaine d’enfants allaitĂ©s de mĂšres recevant en majoritĂ© une dose autour de 300 mg/j et au maximum de 750 mg/j,.
    • Au vu de l’ensemble de ces donnĂ©es, l’utilisation du propylthiouracile est possible en cours d’allaitement.
    • L’opportunitĂ© d’un bilan thyroĂŻdien chez l’enfant allaitĂ© sera apprĂ©ciĂ©e en fonction de l’importance des posologies maternelles et/ou de signes cliniques chez l’enfant.

Tu auras quelle dose ?
 

Dynamo

PĂ©riode de pointe
Adhérent(e) LLLF
Je ne suis pas mĂ©decin. Je pense que tu as raison de te poser des questions et de chercher des informations. Je me dis que prĂ©coniser l'arrĂȘt de l'allaitement est aussi une maniĂšre de se protĂ©ger pour un professionnel de santĂ©. C'est l'attitude la plus prudente, par laquelle il n'engagera pas sa responsabilitĂ©. Mais au final, c'est bien ta dĂ©cision. Et ta vie. Et ton enfant.

Quel ùge a ton bébé ?
 

Jahwra

Montée de lait
Je ne suis pas mĂ©decin. Je pense que tu as raison de te poser des questions et de chercher des informations. Je me dis que prĂ©coniser l'arrĂȘt de l'allaitement est aussi une maniĂšre de se protĂ©ger pour un professionnel de santĂ©. C'est l'attitude la plus prudente, par laquelle il n'engagera pas sa responsabilitĂ©. Mais au final, c'est bien ta dĂ©cision. Et ta vie. Et ton enfant.

Quel ùge a ton bébé ?
J'ai peur que le médicament passe dans mon lait et de rendre ma fille malade. Si je dois la sevrer ce n'est que par contrainte. Elle n'a que 3 mois et le sein c'est toute sa vie...
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'Ă©quipe
Animatrice LLL
6 comprimés de 50 mg par jour...
Ca correspond à la dose minimale évoquée sur le CRAT :

Aucun Ă©vĂ©nement particulier (notamment hĂ©patique ou thyroĂŻdien) n’a Ă©tĂ© signalĂ© Ă  ce jour chez une vingtaine d’enfants allaitĂ©s de mĂšres recevant en majoritĂ© une dose autour de 300 mg/j et au maximum de 750 mg/j,.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'Ă©quipe
Animatrice LLL
Résultats de la recherche sur e-lactancia, autre site de référence :

 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'Ă©quipe
Animatrice LLL
Dans les Dossiers de l'allaitement ( la revue médicale sur l'allaitement maternel ) :
Propylthiouracile (PropylexÂź)
Le propylthiouracile (PTU) est généralement considéré
comme le traitement de premiĂšre intention chez la femme
enceinte et allaitante. La posologie habituelle est de 200 Ă 
300 mg/jour chez les adultes, et de 50 Ă  150 mg/jour chez les
enfants (5 à 10 mg/kg/jour en traitement d’attaque, puis 1/3 à
2/3 de cette dose en traitement d’entretien). Il est liĂ© Ă  80 %
aux protéines plasmatiques, et sa demi-vie est de 1 à 2
heures.
Une femme qui avait pris une dose unique de 100 mg de
PTU a excrété dans son lait au total 0,077 % de la dose ab-
sorbée pendant les 24 heures suivant la prise (Low). Chez 9
femmes qui allaitaient depuis 1 Ă  9 mois et qui ont pris une
dose unique de 400 mg de PTU, le pic lacté (0,7 mg/l) était
constaté 1,5 heure aprÚs la prise (Kampmann). Les auteurs
estimaient que le bébé allaité recevait au maximum 0,025 %
de la dose maternelle dans les 4 heures suivant la prise. Les
auteurs ont suivi pendant 5 mois l’un des bĂ©bĂ©s dont la mĂšre
prenait quotidiennement 200 Ă  300 mg de PTU ; sa fonction
thyroïdienne est restée normale. Une étude (Lamberg) a
suivi une mĂšre qui avait pris 100 mg/jour de PTU pendant sa
grossesse, puis 125 mg/jour aprùs l’accouchement. Le taux
sérique infantile de T4 était un peu plus bas que la limite
inférieure de la normale à J4, mais le bilan thyroïdien était
normal à J19 malgré la poursuite du traitement maternel. La
chute en post-partum précoce était probablement en rapport
avec le transfert placentaire de PTU. Une mĂšre allaitante a
pris du PTU Ă  la posologie de 100 mg 3 fois par jour, qui a
ensuite été abaissée à 50 mg 2 fois par jour. Le bilan thy-
roĂŻdien Ă©tait normal chez son enfant Ă  9 et 13 mois (McDou-
gall).
Une étude a suivi 8 mÚres traitées pendant la grossesse,
puis pendant l’allaitement, par des doses de 50 à
300°mg/jour de PTU (Momotani 1989). Tous les enfants
avaient un taux sérique un peu trop bas de T4 à la naissance,
mais tous les bilans effectués entre 18 jours et 8 mois étaient
normaux, et aucun effet secondaire n’a Ă©tĂ© rapportĂ©. Les
mÚres de 11 enfants allaités ont commencé un traitement par
PTU entre la naissance et 11 mois post-partum, Ă  des poso-
logies allant de 300 Ă  750 mg/jour (Momotani 2000). 2 nour-
rissons avaient un taux élevé de TSH à la naissance, et un
autre enfant avait un taux légÚrement élevé de TSH à 19
semaines (sa mĂšre prenait 450 mg/jour de PTU). Le bilan
thyroĂŻdien s’est normalisĂ© par la suite, y compris chez les
enfants dont la mĂšre prenait > 600 mg/jour de PTU.
Le PTU passe faiblement dans le lait ; un quelconque ef-
fet indĂ©sirable chez l’enfant allaitĂ© est hautement improbable
avec une dose aussi faible, et aucun n’a jamais Ă©tĂ© rapportĂ©.
Avec des doses > 450 mg/jour prendre le PTU juste aprĂšs
une tĂ©tĂ©e et attendre 3 Ă  4 heures avant de mettre l’enfant au
sein limitera la quantité absorbée via le lait maternel.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'Ă©quipe
Animatrice LLL
Voici la fin de l'article :

On a récemment constaté que les troubles hépatiques
étaient plus fréquents chez les personnes traitées par PTU
que chez celles traitées par méthimazole (FDA). Aucun effet
secondaire hĂ©patique n’a jamais Ă©tĂ© constatĂ© chez des bĂ©bĂ©s
allaités par une mÚre traitée par PTU, et on ignore si la faible
quantité de PTU excrétée dans le lait pourrait induire un tel
effet secondaire. Cependant, cela soulĂšve des questions sur
le traitement des mÚres allaitantes : faut-il préférer le PTU
qui passe trÚs peu dans le lait, ou le méthimazole dont les
effets secondaires hépatiques sont nettement plus rares (Kar-
ras) ? Ce dernier pourrait ĂȘtre prĂ©fĂ©rable si la dose efficace
est basse. D’autres Ă©tudes sur le traitement optimal de
l’hyperthyroĂŻdie chez la mĂšre allaitante seraient nĂ©cessaires.
Il sera utile de suivre l’enfant, et d’effectuer les bilans ap-
propriés si on a des raisons de suspecter une toxicité hépa-
tique ou une dyscrasie sanguine. Les fonctions thyroĂŻdiennes
de l’enfant pourront ĂȘtre suivies toutes les 2 Ă  4 semaines par
mesure de précaution.
 
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