Au fait
@Claere comment s'est passé la reprise du travail ? Et la nounou ?
Ouh là là ! Ca fait un moment que je n'ai pas réussi à me connecter sur ce forum !
Le mois de janvier a été assez rude. On devait commencer l'adaptation la première semaine de janvier, puis je devais reprendre le boulot le 8, et ben non ! Les enfants de la nounou ont eu la gastro, donc on a dû décaler l'adaptation. Et Alba a chopé la gastro, donc on a dû redécaler l'adaptation et gérer un bébé douloureux pendant 24h de l'enfer, puis des diarrhées/douleurs pendant plusieurs jours même si moins aigües. J'ai été voir mon médecin traitant pour avoir un arrêt d'une semaine parce que j'étais crevée et incapable de retourner au boulot. Et puis j'ai eu la gastro, mais on a pu recommencer l'adaptation, mais c'était pas si simple parce qu'Alba pleurait +++, et puis elle a chopé une rhinopharyngite (vivent les mouchages de nez nocturnes
), et là je suis retournée voir mon médecin parce que je commençais un peu à déprimer et à être anxieuse, en mode "je vais pas y arriver, c'est trop dur, et mon grand qui a besoin de moi, comment je vais faire ?!". Comme j'ai des antécédents de dépression, on a pas cherché midi à 14h, et je suis en arrêt jusqu'à la fin des vacances de février, ce qui m'a énormément soulagée. Et encore, je devais reprendre le boulot 3 jours par semaine, je suis dans l'éducation nationale et on a la chance d'avoir un temps partiel de droit avec un enfant de moins de trois ans. Et puis j'ai chopé la crève, avec sinusite et otite séreuse, cortisone et antibiotiques... Ca fait dix jours, j'ai encore la trompe d'eustache un peu bouchée !
Bref, ça a pas été simple mais heureusement on a pu passer ce cap difficile avec le soutien de mes parents, et surtout mon mari profite de quelques droits au chômage pour s'occuper de notre fille. Je mesure mon bonheur, parce que le papa de mon aîné, c'était pas ça... Là j'ai vraiment un deuxième parent solide sur qui je peux compter, ça me fait un peu bizarre de pas être le parent "principal" - par rapport à mon vécu avec mon premier enfant - mais c'est trop beau de voir la relation forte que ma fille a avec son papa, je suis très heureuse de ça pour nous tous. Et ça n'enlève rien au lien que j'ai avec elle, ça me permet aussi de pouvoir sortir de la maison l'esprit tranquille pour aller faire des courses, sortir le chien, sans me demander si je dois vite rentrer à la maison parce que ça ne peut pas se passer bien sans moi - pour la grande anxieuse que je suis, c'est de l'or !
Avec ce long arrêt maladie, on a décidé de faire une adaptation longue, à la cool avec la nounou, on a toujours pas fait une journée "complète" encore. Alba demande beaucoup les bras, et même si sa nounou comprend bien que c'est un besoin, elle ne peut pas toujours y répondre quand elle doit s'occuper des autres enfants qu'elle a, donc on a préféré faire des temps de garde de plus en plus long, avec une demi-heure de garde en plus chaque jour, et ça se passe bien.
Je suis toujours en tire-allaitement mixte, je tire matin et soir ce qui fait environ 250 ml par jour.
@Lxlx je suis désolée de lire tes difficultés, avec l'allaitement et l'isolement, je compatis vraiment. Pour mon premier bébé il y a sept ans, je me suis sentie aussi très isolée : pas de famille proche, un conjoint pas à la hauteur qui se planquait au travail et qui se reposait largement sur moi, un travail assez solitaire... J'avais repris le travail progressivement et j'ai donc passé beaucoup de temps seule avec mon bébé, et même si j'étais contente de pouvoir profiter de lui, je me sentais souvent dévorée par cette responsabilité et cette charge de travail, d'inquiétude. L'isolement est vraiment très dur et déprimant (rappelez vous les confinements), et c'est important de pouvoir trouver des lieux ressources pour les parents, comme les LAEP. Depuis ma grossesse j'ai rejoint un "club poussette", c'est une maman qui a mis en place cette initiative : je fais partie d'un groupe whatsapp avec des mamans de mon département, on organise des rencontres et ça fait du bien de se retrouver entre mamans ! Vous pouvez voir ici s'il y en a un près de chez vous ou alors en créer un si c'est pas le cas et que vous êtes motivées
https://leclubpoussette.com/
En vrai, je vois mon allaitement comme une guerre. J'ai remporté pas mal de batailles. J'en ai perdu d'autres. En tout cas je me suis battue. Bec et ongles. Avec acharnement. Parfois même avec entêtement selon certains de mon entourage. Mais je voulais allaiter, je l'ai su dès que j'ai mis ma fille au sein pour la première fois. Et toutes ces batailles au long cours m'ont beaucoup fatigué.
J'ai eu la même perception pour allaiter Alba, j'y tenais tellement. Je m'y suis longtemps préparée, et de voir mon allaitement idéal capoter, du fait des bouts de sein en silicone, ça m'a vraiment foutu un coup au moral. Je me suis sentie incompétente et j'ai consenti à donner des biberons de complément vers 4-5 semaines la mort dans l'âme, après m'être acharnée pour que ça fonctionne. Je pense que j'ai idéalisé un allaitement "parfait", exclusif, au sein, et de pas réussir à y arriver était très décevant et frustrant. Finalement je suis arrivée à un compromis qui fonctionne bien avec notre vie familiale, mais ça m'a pris du temps de l'accepter. Parfois, on n'obtient pas ce que l'on voudrait, mais ce dont on a besoin...
Bon j'espère que vous aimez la lecture, hein !