Sûre de moi : oh comme j'aimerais ça
! Mon deuxième nom c'est "remise en question" et le troisième complète le second "perpétuelle"
!
J'aimerais que ça se passe absolument sans heurts (et vivre dans un pays où on aurait tous un joli dessin sur le bidon et qu'en appuyant dessus on puisse faire apparaître le soleil, des cœurs, des arcs en ciel et des bisous) et ça ne se passe pas sans heurts. Ma luciole exprime des refus, de la frustration, de la contrariété, de la colère. Une petite fille normale, quoi.
En plus je suis dans l'ambivalence : j'aimerai que tout cela soit déjà derrière nous, calme, paix retrouvées. Et d'un autre côté, je me demande si je ne vais pas perdre quelque chose de notre relation en finalisant ce sevrage. J'ai de la tristesse à l'idée que ça va se finir et j'ai quand même envie que ce soit fini. Parce que retrouver mon corps, c'est très bien, mais pour quoi faire ? Boire cette fameuse bière qui me fait envie ? Me préparer à l'arrivée de ce nouvel enfant qui n'arrive pas ?
Là, je suis encore en relation avec le côté tout petit bébé de ma puce. Que restera-t-il de moi-mère une fois que je n'aurais plus à m'occuper de ce tout petit bébé qui sera, pleinement, une petite fille pleine de vie et d'allant ? En réalité, je sais bien que notre relation restera évidemment au-delà de ce lien d'allaitement mais ce sont les émotions qui me traversent.
Pour ma luciole, je n'ai pas trop d’inquiétudes, paradoxalement. Oui, les premiers temps elle ne sera pas contente, elle va râler et tempêter. Mais elle passera vite à autre chose parce que pour elle tout est découverte et qu'elle est assez entourée cajolée aimée pour continuer à avancer sans vaciller.
Moi par contre, j'ai l'impression de n'avancer que bardée de béquilles... Ce n'est pas que l'allaitement me permette de tenir debout, c'est juste qu'avec le sevrage je rentre dans un domaine inconnu...