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 Alcool et allaitement: un peu de rigueur scientifique ?

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je me suis arrêtée après la thèse mais j'ai fait mon premier enfant pendant et j'étais enceinte de la deuxième quand j'ai soutenu.
De mon expérience je dirais qu'on gère ça comme avec n'importe quel autre boulot en fait...
 

Myriam9

Voie lactée
Whoa, quel parcours ! :pom pom:
Merci ☺️
Copine ! :lol:
(bon moi j'ai soutenu il y a 10 ans donc ça date...)
Copine ^^
C'est vrai. Dans la recherche c'est clair que c'est difficile de s'arrêter, sauf une fois qu'on a un poste fixe, ce qui est dur à avoir... j'espère que tu ne vas pas trop galérer pour ça :calin:
C'est mon problème, comme je suis en début de carrière, pas encore de poste fixe, ni gros réseau c'est un peu dur de "ralentir" le rythme maintenant...
Moi je me suis reconvertie dans l'enseignement de l'informatique, c'est plus "stable", pas eu le courage de jongler avec les post-docs... je croise les doigts pour toi ! 🤞
Ce que je préfère c'est l'enseignement justement. J'aimerais viser un poste maître de conférences mais c'est très compétitif... (Et avec mon mari en CDI, mon fils au collège et le petit dernier, je suis moins mobile que la plupart des candidats...)
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
C'est mon problème, comme je suis en début de carrière, pas encore de poste fixe, ni gros réseau c'est un peu dur de "ralentir" le rythme maintenant
Tu ne peux pas relentir car si tu ralentis tu diminues les publications et donc ton dossier devient moins bon. C'est tout le problème de la recherche tant que tu n'es pas titularisée
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Ce que je préfère c'est l'enseignement justement. J'aimerais viser un poste maître de conférences mais c'est très compétitif... (Et avec mon mari en CDI, mon fils au collège et le petit dernier, je suis moins mobile que la plupart des candidats...)
Normal. N'aie pas honte de chercher à stabiliser ta carrière, c'est tout à fait normal. Et même avec un boulot ""normal"" (haha) on a vite des horaires qui font faire 10h de garde par jour à son enfant, c'est comme ça et même si on culpabilise un peu, en vrai c'est pas si grave. Est-ce les hommes, eux, seraient gênés de le faire pour ne pas planter leur carrière ? :calin:

Tu peux toujours te dire qu'une fois que tu as un poste fixe peut-être que tu te permettras de lever un peu le pied (pas facilement accepté pour autant, mais c'est quand même plus faisable au moins sur le papier).

Par ailleurs, ton domaine a des postes ?
Tu as des idées si tu n'arrives pas à obtenir un poste dans les années qui viennent ? Je dis pas ça pour être pessimiste, mais bon, on sait que ça peut prendre du temps, certains font le choix de continuer à postuler et faire des post-doc (c'est courageux de leur part), d'autres changent de voie, dans l'informatique il y a beaucoup de choses à faire (de l'enseignement ça ne manque pas, et bien d'autres choses). Y'a pas de mauvais choix dans tous les cas...
 

Myriam9

Voie lactée
Tu ne peux pas relentir car si tu ralentis tu diminues les publications et donc ton dossier devient moins bon. C'est tout le problème de la recherche tant que tu n'es pas titularisée
C'est déjà mon problème...
J'ai déjà eu du mal à avoir quelques publications pendant la thèse (juste 2) et je pensais avoir pris un post-doc me permettant de publier rapidement mais en fait non...
Donc si je ralentis, je pense que ça serait comme laisser tomber la recherche.
 

Myriam9

Voie lactée
Normal. N'aie pas honte de chercher à stabiliser ta carrière, c'est tout à fait normal. Et même avec un boulot ""normal"" (haha) on a vite des horaires qui font faire 10h de garde par jour à son enfant, c'est comme ça et même si on culpabilise un peu, en vrai c'est pas si grave. Est-ce les hommes, eux, seraient gênés de le faire pour ne pas planter leur carrière ? :calin:
Mon homme pas du tout 😅
Quand je lui ai demandé s'il pouvait se mettre à 80% pour éviter que le bébé ne soit tous les jours en crèche, il m'a répondu "ça servirait à quoi ?" 🤦

Tu peux toujours te dire qu'une fois que tu as un poste fixe peut-être que tu te permettras de lever un peu le pied (pas facilement accepté pour autant, mais c'est quand même plus faisable au moins sur le papier).

Par ailleurs, ton domaine a des postes ?
Un peu, mais c'est compétitif et je n'ai pas un méga CV (faible nombre de publication, pas de post-doc à l'étranger, etc)

Tu as des idées si tu n'arrives pas à obtenir un poste dans les années qui viennent ?
Soit dans le privé (recherche et développement) soit dans l'enseignement. Mais pour enseigner au lycée il faudrait que je passe le concours (et donc reprendre des cours pour le préparer...) et j'ai peur de la "sécurité" quand on enseigne dans les collèges/lycées (surtout en île de France 😬)

Je dis pas ça pour être pessimiste, mais bon, on sait que ça peut prendre du temps, certains font le choix de continuer à postuler et faire des post-doc (c'est courageux de leur part), d'autres changent de voie, dans l'informatique il y a beaucoup de choses à faire (de l'enseignement ça ne manque pas, et bien d'autres choses). Y'a pas de mauvais choix dans tous les cas...
Tu dis que l'enseignement ça ne manque pas, que veux-tu dire par là ? Dans les lycées ? Dans des écoles privées ?
Ma crainte dans les écoles privées c'est si tu es virée au bout de X années (pour des raisons quelconque, comme le budget) qu'est ce que tu peux faire ensuite ? C'est difficile de se réorienter ou de retrouver un travail là-dedans...
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
faire 10h de garde par jour à son enfant, c'est comme ça et même si on culpabilise un peu, en vrai c'est pas si grave.
"Grave" je ne sais pas, mais cela peut être quelque chose qu'on ne souhaite pas.
Est-ce les hommes, eux, seraient gênés de le faire pour ne pas planter leur carrière ?
J'ai l'impression que c'est globalement vrai, en tous cas le mien adhère. Mais je n'aime pas trop l'argument. Si hommes et femmes prenaient leur part égale dans la parentalité, les sacrifices de carrière seraient moindres pour tout le monde.
On traite beaucoup la nouvelle génération de fainéant mais je crois surtout qu'ils n'ont plus envie de sacrifier leur vie perso pour le boulot et en cela je les trouve supers !
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Parfois j'aimerais bien finir à 17h, juste pour moins courir le soir. (Et dans le même temps, j'aimerais pouvoir rester au travail jusqu'à 20h pour ne pas regarder la montre). C'est un regret, pas de la culpabilité. Travailler, c'est prendre soin de sa famille, sans ça on n'aurait ni toit ni coquillettes dans l'assiette.
Par contre les hommes qui travaillent, autour de moi, ont davantage tendance que leurs épouses à sanctuariser leurs loisirs.
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Mais ça change quoi sur la culpabilité des femmes qui travailleraient ? (A l'extérieur contre un salaire, j'ai bien appris ma leçon, les femmes ont toujours travaillé).

Je comprends qu'on puisse regretter de faire des arbitrages ou un manque de souplesse dans l'organisation, de ne pas avoir autant de choix, mais de là à se sentir coupable, ça me paraît fort. Ça n'a rien d'une faute morale ou d'une manifestation d'égoïsme de travailler pour sa famille, et pour soi.
 
Dernière édition:

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Personnellement, comme toi, je parlerai plutôt de regret que de culpabilité. Mais j'imagine que ça dépend du ressenti de chacune.
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
C'est déjà mon problème...
J'ai déjà eu du mal à avoir quelques publications pendant la thèse (juste 2) et je pensais avoir pris un post-doc me permettant de publier rapidement mais en fait non...
Donc si je ralentis, je pense que ça serait comme laisser tomber la recherche.
En effet. Tu ne peux pas ralentir. C'est un choix à faire. Il est tout à fait possible de mener une carrière académique avec des enfants, j'en connais plein qui l'ont fait. Mais ça implique avoir une nounou à domicile pour s'occuper des enfants quand tu pars en congrès, quand tes enfants sont malades, etc. Ou alors des grands parents très très présents. Et faire confiance à la crèche si c'est ton mode de garde. Les enfants de ces personnes ne sont pas malheureux. Si leurs parents sont épanouis. Il faut juste en avoir envie. Plein d'hommes le font sans arrière pensée, je ne vois pas pourquoi ce serait un problème pour une femme. Pour autant qu'elle le veuille. Mais on se trouve à un tournant sociétal qui demande à la femme d'être une parfaite femme au foyer qui fait ses gâteaux maisons en fabriquant des objets Montessori, tout en ayant une carrière florissante et en ayant des activités pour se ressourcer. Désolée mais il n'y a que 24h dans une journée et les êtres humains ont besoin de dormir la nuit.
Donc il va falloir que tu choisisses ce que tu veux privilégier dans ta vie: beaucoup de temps avec tes enfants ? Ou beaucoup de temps pour ta carrière ? Tu peux toujours un peu louvoyer pendant quelques années en essayant de faire vaguement un peu les deux. Ça peut fonctionner. Ou pas.
Quand je lui ai demandé s'il pouvait se mettre à 80% pour éviter que le bébé ne soit tous les jours en crèche, il m'a répondu "ça servirait à quoi
Il estime peut être qu'à la crèche votre enfant est très bien, qu'on s'occupe bien de lui et que le temps qu'il pourrait passer avec lui n'apporterait pas grand chose de plus ?
pas de post-doc à l'étranger, etc)
Et sans post doc à l'étranger tu peux espérer une carrière académique ? Dans ma branche et mon pays ce n'est pas possible, c'est une condition obligatoire
 

Doobida

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
mais de là à se sentir coupable
Je ne sais pas dans quelle conversation répondre mais la culpabilité (ou la remise en question) fait partie des capacités de base d'un parent. C'est ainsi qu'on peut se mettre à la place des enfants et réfléchir à ce qu'on fait de bien ou de moins bien pour eux, qu'on réfléchit à faire mieux.
C'est ainsi qu'on essaie de répondre en priorité aux besoins des enfants et non aux envies et aux besoins des parents. Qu'on arrive à se centrer sur eux plutôt que sur nous.
Avoir de l'empathie + être responsable de la vie et de l'évolution d'un enfant = souvent culpabilité.
Je ne prône pas l'idée de se faire écraser par cette culpabilité mais c'est standard comme sentiment.
 

Joie

Voie lactée
Adhérent(e) LLLF
@Doobida beaucoup de fois je me suis sentie coupable de laisser ma fille a la garderie donc je venais tôt pour la chercher à sa demande d’ailleurs et là j’arrivais c’était comment perdre le temps pour rester à la garderie… les autres enfants lui disaient mais ta maman est là tu dois y aller.. rien à faire. Je quittais à l’heure habituelle au lieu de plus tôt donc double frustration pour moi. Depuis 0 culpabilité…
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je me sens coupable d'avoir agi méchamment ou d'avoir été négligente, mais je ne dirais pas que c'est un sentiment spécifiquement associé à la maternité. J'ai surtout l'impression qu'on en parle pour vendre de la déculpabilisation par ailleurs... mais se sentir coupable de tout et de rien, de ne pas donner des carottes bio, de ne pas avoir envie de lire 35 histoires par jour ou de reprendre le travail, j'y vois surtout des ruminations qui empoisonnent l'esprit.
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je me sens coupable d'avoir agi méchamment ou d'avoir été négligente, mais je ne dirais pas que c'est un sentiment spécifiquement associé à la maternité. J'ai surtout l'impression qu'on en parle pour vendre de la déculpabilisation par ailleurs... mais se sentir coupable de tout et de rien, de ne pas donner des carottes bio, de ne pas avoir envie de lire 35 histoires par jour ou de reprendre le travail, j'y vois surtout des ruminations qui empoisonnent l'esprit.
Je pense que la notion de culpabilité varie d'une personne a l'autre. Les personnes qui n'en ressentent pas ou très peu me semblent plus heureuses que les autres
 

Baby Iris

Hyperlactation
Oui c'est pratique mais un peu casse-pieds aussi. Parce que du coup je n'aime pas des trucs pour des mini doses (que je considère moi-même comme insignifiantes, certes il reste de l'alcool quand c'est cuit dans certains plats mais la quantité à la base je la considère suffisamment faible pour ne pas poser de danger enceinte).
Déjà que je suis la casse-pieds de la bouffe, quand je me retrouve à ne pas aimer un gâteau parce qu'il y a une ganache avec un poil d'alcool... c'est bête quoi.

Par contre pour les potes qui n'en veulent absolument pas la moindre trace, c'est pratique, je suis le détecteur. J'avais un co-thésard comme ça, et quand on était en conf à l'étranger où on ne savait pas trop ce qu'on mangeait, il me faisait confiance pour ces trucs-là ;)

je réponds longtemps après ! Tu as raté ta carrière ! Détectrice d alcool dans la police, c’est pas mal 😂
Quand mon odorat me veut bien, je trouve que les personnes malades (bonne crève, grippe) ont une odeur particulière qui disparaît quand ils vont mieux.

par rapport à la discussion thèse, j’ai commencé et après 2 ans j’ai préféré arrêter. Donc beaucoup de thésards par ici, c’est marrant ! Perso, Je ne me voyais pas croutonner dans un panier de crabes (il y avait qqs perles rares quand même 🥹. Et qu’est ce que j’ai aimé les conférences, les colloques !) Avec le recul, changer une couche était moins ingrat que faire ma thèse. Apres je trouve admirable de réussir et j’ai toujours adoré le côté « intellectuel ».
 

Joie

Voie lactée
Adhérent(e) LLLF
je réponds longtemps après ! Tu as raté ta carrière ! Détectrice d alcool dans la police, c’est pas mal 😂
Quand mon odorat me veut bien, je trouve que les personnes malades (bonne crève, grippe) ont une odeur particulière qui disparaît quand ils vont mieux.

par rapport à la discussion thèse, j’ai commencé et après 2 ans j’ai préféré arrêter. Donc beaucoup de thésards par ici, c’est marrant ! Perso, Je ne me voyais pas croutonner dans un panier de crabes (il y avait qqs perles rares quand même 🥹. Et qu’est ce que j’ai aimé les conférences, les colloques !) Avec le recul, changer une couche était moins ingrat que faire ma thèse. Apres je trouve admirable de réussir et j’ai toujours adoré le côté « intellectuel ».
C’est marrant on est pas toutes pareil je trouve plus d’épanouissement au boulot car je sens qu’il y a des choses qui avancent quen etant maman là on doit se répéter sans cesse et je trouve les enfants particulièrement ingrats (enfin peut-être surtout la mienne!) Je ne parle pas de thèse perso j’ai pas voulu en faire une car c’est du travail à la maison qu’on emporte
 
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