Quelle tristesse
Moi ce côté méga (trop) strict m'aide. Je n'ai pas repris l'alcool après mon accouchement, d'abord par précaution pour l'allaitement, puis simplement parce que je me suis rendue compte que ça ne me manquait pas. Mais quand j'en parle aux gens, c'est extraordinaire à quel point c'est une conversation de sourd.
"Un verre de vin ?"
"Non merci."
"Ah oui, tu allaites"
"J'allaite, mais par ailleurs je ne bois pas."
Ils ne font pas toujours un commentaire en réponse mais je vois à leurs têtes qu'ils ne me croient pas. Ils sont absolument tous persuadés qu'à la fin de mon allaitement, je reprendrai l'alcool, parce que dans leur schéma, c'est normal de se jeter ENFIN sur l'alcool dont on m'a si injustement privée... Donc maintenant ça me fatigue, je ne réponds plus après le "ah oui tu allaites" voire, je me remets à dire ça comme excuse parce qu'on me lâche plus vite la grappe.
Ma mère ne boit pas, eh bien dans certains cas, le seul moyen qu'on ne la prenne pas pour une ex alcoolique repentie (avec ce que ça implique de regards en biais et discussions gênantes, bravo le soutien) c'est de dire que c'est pour des raisons de santé. La possibilité que quelqu'un ne boive pas ne semble pas exister pour beaucoup de gens...