Entre les besoins / la personnalité de l’enfant et nos besoins / notre personnalité parfois trouver un point de rencontre n’est pas évident, et ça change tout le temps en plus. Ce qui nous va à un moment donné (et pourquoi ça nous va) peut ne plus nous aller quelques semaines / mois après (et pourquoi ça ne nous va plus peut être intéressant à creuser pour identifier notre / nos besoins sous-jacents). Souvent il y a de la / des peurs en dessous (peur de ne pas bien faire, que ce qu’on fait n’est pas normal, peut de ne pas tenir/y arriver, que notre enfant n’arrive pas à faire ceci ou cela ou que par nos actions on le rende ceci ou cela…). Je te dis cela car moi je me rends souvent compte qu’il y a des peurs en dessous (et donc des besoins qui méritent d’être entendus : réassurance, normalisation, ajustements avec l’autre parent, timing donné à soi même sur le temps qu’on est prêt à faire xxx).
Ça m’aide parfois de réfléchir à ça pour avancer et dépasser ma frustration / colère… mais ce qui me parle à moi peut ne pas te parler à toi
je partage juste
Pour illustrer mon propos : mon deuxième enfant (qui dort bien pour le coup, mange bien…) s’est mis à ses 2 mois 1/2 à téter… que porté et toutes les 30’/60’ (voire moins…). Sauf la nuit (espacement de 2h). Je me suis dit que c’était un pic de croissance… puis dents peut être… les semaines passent, on y est toujours. Je suis passée par plein d’émotions (insupportable, colère, frustration, agacement, peur de louper un truc ou mal faire, que ça ne change jamais…). J’avais besoin d’identifier pourquoi c’était ainsi, comprendre, réfléchir à ce qui etait (en terme de valeurs, besoins et souhaits) le plus important pour moi. Et ce qui passe à la lecture pour insupportable est devenu juste ma réalité, je m’y suis accommodée via le portage et des moments où j’arrive à souffler (je résume). Il y a eu aussi des nuits de 3h de sommeil… enchaînée. Et c’est passé ces nuits la, les siestes reviennent aussi… dans le fond j’avais peur de ne pas bien faire, tenir, le rendre dépendant, ne jamais m’en sortir et physiquement c’était très prenant. J’ai trouvé comment retrouver de l’espace à l’interieur de moi et des moments de pause (le passer à mon conjoint à son retour et courir 20’ par exemple). Et parfois la meilleure chose à faire c’est en fait…. De ne rien faire, on s’agite à chercher des solutions et d’accueillir parfois que ouais c’est super dur mais temporaire et que des micro ajustements peuvent changer la donne, ça aide…
Bref, c’est un peu fouilli ce que j’écris et j’espère que ça sonne pas comme une leçon car ce que je souhaite avant tout c’est te partager des idées mais encore plus surtout te faire un énorme hug de soutien