Ça mélange un peu tout pour moi...il y a plusieurs points qui m'interpellent.
- pourquoi coucher un enfant avec un rituel (qui pour moi est un moment privilégié de la journée, j'adore quand on se pose tous sur le lit pour l'histoire et que les bébés écoutent en gazouillant) voudrait dire que ce n'est pas le bon moment pour lui ? Grosso modo c'est la même tranche horaire (la plupart des gens que je connais se couchent à peu près à la même heure aussi) mais pas à la minute près. On couche nos enfants quand ils sont fatigués, et quand il y a école vu qu'ils se levent à la même heure tous les jours, ça donne des journées à peu près stéréotypees.
- pourquoi on devrait se déculpabiliser de quoi que ce soit? Je connais un peu mes bébés, je sais les écouter et interpréter leurs demandes. Un bébé qui chouine, grogne en cherchant son sommeil, en frottant son nez contre doudou...et parfois s'endort. Si j'interviens à ce moment là, je l'empêche de s'endormir et j'aurai des pleurs de fatigue. Un bébé qui hurle, ben il hurle, il pleure,bref, je sais qu'il ne va pas se calmer seul, j'y vais. Pareil la nuit, un bébé ou un enfant qui grogne dans son sommeil, fait un micro réveil, parle en dormant...j'écoute et j'attends. Je n'y vais que s'il se réveille et appelle, sinon c'est moi qui vais le réveiller pour de bon. Tous les pleurs ne sont pas équivalents et si on a besoin de mots différents, c'est que ce sont des situations différentes.
- Ni le sommeil partagé, accompagné, ou autonome ne sont "scientifiques" ou "pseudo scientifiques". Ce sont juste des organisations familiales différentes. La proximité maman-bebe est utile à la mise en place initiale de l'allaitement. La famille peut préférer, pour un tas de raisons, que chacun ait sa chambre ou son lit. Déjà parce qu'on n'est plus au moyen âge avec les lits familiaux et qu'on est un peu serrés...
- je pense qu'il ne faut rien faire par idéologie, et réfléchir à ce dont on a besoin. Je n'aime pas dormir avec mes enfants toute la nuit, je manque de place. Et j'ai 4 enfants à coucher. Donc après l'histoire commune, les grands vont dans leur chambre (et tentent des sorties mais c'est le jeu) et sont autonomes pour se mettre au lit. Les bébés sont petits, on commence à essayer de les endormir aux signes de fatigue, après la dernière tétée. J'ai signifié à mon mari que je voulais arrêter l'endormissement au sein parce que c'était trop compliqué et incertain question position. Donc chacun un bébé et on berce. Chacun sa technique, lui a posé la sienne réveillée mais somnolente dans son lit, j'ai fait pareil et j'ai eu un rappel, j'ai recommencé. Ça a pris 45mn ce soir. Mais petit à petit on aura besoin de les bercer moins longtemps, on aura des bébés qui iront au lit quand elles seront fatiguées sans s'alarmer, elles sauront qu'elles peuvent s'endormir sans crainte, mais sans forcément avoir besoin de notre présence. Et ainsi on pourra peut être avoir un bout de soirée de couple, ou être dispo pour celui des 4 qui aura un chagrin, mal au ventre, perdu doudou... a-t-on cédé aux sirènes marketing, sommes-nous des dresseurs ? En fait je n'ai jamais lu aucun bouquin avant de fréquenter ce forum (j'ai dû en lire pour suivre les discussions), et n'ai absolument pas modifié ma façon de faire qui me semble assez intuitive. Et c'est probablement ce que ma mère et ma grand mère faisaient déjà et ce qu'elles m'ont appris à faire avec mon aînée, le répertoire de berceuses de la famille n'a pas bougé depuis 60 ans.