J'espère qu'elle se rendra à une réunion pour trouver du soutien et des infos qui pourront l'aider à avoir l'allaitement qu'elle veut ou l'arrêter si elle le veut aussi.
C'est très dur pour moi aussi de voir le regard plein de tristesse d'une amie quand j'allaite ma fille devant elle. Elle a eu des conseils de merde lors de son 1er accouchement, un mauvais tire-lait et donc son 1er allaitement s'est terminé très vite et dans la douleur. A tel point que pour son 2ème bébé elle n'a même pas voulu allaiter tellement elle avait souffert physiquement et mentalement pour le 1er.
Et quand j'ai eu ma fille et que je lui ai expliqué mes soucis d'allaitement et les solutions que j'avais trouvées, les pièces du puzzle se sont mises en place dans sa tête et ça a été de nouveau très dur pour elle. Elle sait qu'elle n'aura plus jamais d'enfant, les 2 1ers sont issus de FIV et elle n'a plus d'ovule.
Du coup je profite de ta discussion nouvellement créée pour voir comment vous faites pour aider ou soutenir des mamans que vous connaissez ou que vous ne connaissez pas.
Mon soucis c'est que je veux aider pour éviter que des mamans foirent leur allaitement à cause de mauvais conseils ou juste l’absence de conseil ou de soutien mais que je ne veux pas non plus les pousser à allaiter ou à poursuivre leur allaitement ni les faire souffrir en leur révélant que leur allaitement précédent s'est terminé alors que tout allait bien (c'est le cas pour les pics de croissance, ça m'est arrivé une fois chez la nounou en discutant avec une maman qui me disait qu'à 3 semaines elle n'avait plus eu de lait). Et je ne veux pas passer pour la foldingue de l’allaitement non plus (déjà que je parle beaucoup de ça, ça me passionne et je ne peux pas m'empêcher de l'ouvrir là-dessus. Bon sur le reste non plus en fait
)
J'ai quelques situations en tête:
- à la pharmacie, une maman qui vient louer un tire-lait: la pharmacienne ne lui a pas demandé pour quel usage c'était (sevrage, tirage au travail, occasionnel, tire-allaitement...), ne lui a pas parlé du double ou simple pompage, ne lui a pas présenté les différents modèles, ne lui a pas dit qu'il existait plusieurs tailles de téterelles. Elle ne lui a pas demandé comment se passait l'allaitement non plus. Elle aurait aussi pu lui donner les coordonnées de la consultante ibclc de la maternité proche de chez nous au cas où un jour elle rencontrait des difficultés ou si elle avait juste des questions à poser.
Donc je sais bien ce qu'elle lui a refilé: le vieux truc énorme que j'ai eu moi aussi en début d’allaitement, en simple pompage, qui t'arrache les seins pour ne sortir que 10ml alors que tu as les seins prêts à exploser.
J'ai eu envie d'intervenir mais finalement je me suis dit que si quelqu'un avait fait ça pour moi j'aurais trouvé ça super bizarre et la personne m'aurait même fait peur.
J'ai eu envie ensuite de la choper à la sortie de la pharmacie pour lui donner des conseils mais là ça aurait été encore plus bizarre...
Et puis peut-être qu'elle n'avait pas besoin de conseil (tous les allaitements ne sont pas aussi durs que l'a été le mien heureusement. Mais c'est dur de cicatriser, même si l’allaitement se poursuit)
- Les petites jeunes de la famille qui viennent d'accoucher et qui veulent allaiter leur bébé parce que pour le 1er elles ne l'ont pas fait mais que là elle voudrait bien.
ça j'ai su géré, j'ai proposé mon aide par sms et quand elles m'ont dit que oui elles voudraient bien, avant l'accouchement j'ai envoyé un mail avec tout ce qu'il faut savoir sur les rythmes des tétées, tout ce qu'elles allaient entendre à la maternité, tous les conseils à éviter, toutes les astuces pour avoir une vie presque normale tout en allaitant un nouveau né. Et ça a été très utile et très apprécié.
Mais la femme de mon cousin m'a annoncé un peu à reculons, limite comme une honte qu'elle avait stoppé l’allaitement à 1 mois. Mais que grâce à mes conseils elle avait vécu un super allaitement mais que ça ne lui correspondait pas.
Je me suis dit que j'avais été peut-être trop passionnée dans mon mail. Bref je lui ai dit qu'on n'avait pas toutes envie d’allaiter nos enfants jusqu'à 2 ans et que ce qui comptais c'était qu'elle ait eu un super allaitement et qu'elle ait eu un super sevrage (mais là pareil, à postériori, j'espère qu'elle n'a pas eu de difficultés pour le sevrage).
- lors d'un pot de thèse d'une copine. Une de ses amies, obstétricienne, venait d'avoir un bébé, un petit préma. Elle l'allaite mais je sais que dans sa maternité, ils n'ont pas de consultante en lactation (niveau 3 la maternité pourtant). Du coup on a discuté allaitement et j'ai bien vu dans ce qu'elle me disait qu'elle était un peu perdue et j'ai vu aussi que son bébé avait envie de téter (les signes que je ne voyais pas moi même avec ma propre fille) mais que comme elle lui avait donné le sein 1h avant elle pensait que ce n'était pas ça. Mais comme c'est l'amie d'une copine, je ne me suis pas sentie autorisée à lui suggérer de le remettre au sein, qu'il avait juste faim en fait. Donc je l'ai laissée avec ses doutes et je me suis dit en rentrant que peut-être son allaitement allait se terminer à cause d'une prise de poids insuffisante ou une lactation mal établie (ouais je vois un peu tout en noir là).
Pour ce même pot, ma copine qui venait aussi d'accoucher avait envie de boire du champagne donc elle a donné le sein et son mari a donné un biberon de LA 1 h après. La petite a 1 mois et il lui a donné un bib de 100-120 ml en position bébé allongé, en à peine 5 min (en me disant: "sa sœur c'était looOOong pour lui faire boire un biberon, elle s'est cool, elle le vide en 5 min!"...Moi j''ai pensé "mouais"). C'est une petite qui a du reflux. A peine le biberon fini, il l'a redressée et c'est tout parti en jet. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui expliquer plus tard dans la soirée comment on donnait le biberon à un bébé mais j'ai vu dans ses yeux beaucoup de culpabilité. Et je me suis dit "merde, je m'y suis mal prise".
Voilà voilà ...
Vous faites comment vous pour aider, soutenir, intervenir sans en faire trop?