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On parle d'allaitement dans les médias

Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Et moi j'ai surtout l'impression de devoir taire tous les bienfaits de l'allaitement par respect pour celles qui font le choix de ne pas allaiter.
J'ai envie de mettre le mot choix entre guillemets parce que la plupart de celles qui n'allaitent pas le font soit à contre coeur, soit parce qu'elles croient ne pas pouvoir le faire, soit que ça va avoir un mauvais impact sur elle (leur vie, leur apparence, l'attachement abusif de leurs enfants, la perte de liberté, bref, les croyances populaires moyennes). J'aimerais avoir le pourcentage réel de celles qui auraient pu vouloir mais ne l'ont pas fait pour différentes raisons.

Mon cousin à eu un bébé peu avant moi. Je prend des nouvelles par ma mère, elle me dit qu'ils sont contents d'avoir choisi le biberon parce que le papa peut se lever une fois sur deux et ils sont mieux reposés.
Je dit qu'avec l'allaitement le papa peut aussi se lever la nuit pour aider et cie, elle me répond que du coup, tout le monde est fatigué alors qu'avec le biberon un des deux parents ne se lève pas.
Je n'ai pas le droit de répliquer que l'allaitement est bien meilleur pour le bébé et que faire l'effort de se lever à deux les premières semaines de vie d'un être humain est un don de soi incroyable.
L'allaitement est un don de soi incroyable que l'on doit taire pour ne pas vexer ceux qui font le choix de ne pas allaiter.

Petites précisions parce que le sujet est (beaucoup trop sensible et c'est dommage) sensible :
Je ne dis pas que donner le biberon signifie que les parents qui font ce choix ne se donnent pas assez à leurs enfants.
Ma mère est pro allaitement, pas militante (comme moi) mais plutôt du côté pour.

L'allaitement n'est pas facile. Il a plein d'impacts : physiques, psychiques, émotionnels, organisationnels... On devrait avoir le droit d'en être fière. Parce que des fois ça fait mal, parce que c'est parfois contraignant sur différents aspects, parce que c'est intime, parce que c'est souvent solitaire.
On doit pouvoir dire haut et fort : non, mon bébé ne fait pas ses nuits, oui je suis la seule à me lever pour répondre à ses besoins, non je ne changerais rien parce que c'est mon choix basé sur ma conviction de donner le meilleur à mon enfant. Parce que oui, c'est le meilleur, point.
Le LA n'est pas mauvais, mais l'allaitement est meilleur et ça ne devrait choquer personne.
Les légumes frais, bios, locaux, achetés sur le marché son meilleurs, mais on n'a pas a avoir honte de cuisiner une ratatouille surgelée pour autant.
 

sophie.p

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
J'ai une copine dont la numérobis a bientôt 6 semaines, le papa prend en charge 1 bibi de LM / nuit depuis 3 ou 4 semaines, pour que maman ait un bloc de sommeil d'affilée. Tout n'est pas aussi binaire que bibi vs. nichon... heureusement !
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
J'ai quelques potes qui n'allaiteront pas, n'allaitent pas parce que ça les rebute, voire les dégoûte. Ça ne va pas avec l'image qu'elles ont de leur corps et de leur relation avec le bébé. Elles n'en ont pas envie. Peu importe, on en discute tandis que moi j'allaite devant elles, elles donnent un biberon, tout va bien. Elles sont au courant des vertus de l'allaitement, elles ont pesé Le pour et Le contre par rapport aux contraintes organisationnelles dans leur famille,et fait leur choix.
 

Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'ai quelques potes qui n'allaiteront pas, n'allaitent pas parce que ça les rebute, voire les dégoûte. Ça ne va pas avec l'image qu'elles ont de leur corps et de leur relation avec le bébé. Elles n'en ont pas envie. Peu importe, on en discute tandis que moi j'allaite devant elles, elles donnent un biberon, tout va bien. Elles sont au courant des vertus de l'allaitement, elles ont pesé Le pour et Le contre par rapport aux contraintes organisationnelles dans leur famille,et fait leur choix.
C'est ce que j'appelle un vrai choix. Tant mieux pour elles c'est très bien d'être au claire avec soi même.
 

Amilli

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
J'ai quelques potes qui n'allaiteront pas, n'allaitent pas parce que ça les rebute, voire les dégoûte. Ça ne va pas avec l'image qu'elles ont de leur corps et de leur relation avec le bébé. Elles n'en ont pas envie. Peu importe, on en discute tandis que moi j'allaite devant elles, elles donnent un biberon, tout va bien. Elles sont au courant des vertus de l'allaitement, elles ont pesé Le pour et Le contre par rapport aux contraintes organisationnelles dans leur famille,et fait leur choix.
Cet "argument" du rebut m'interpelle toujours. Elles ont été rebutees par la grossesse aussi ? L'accouchement ? Ce nouveau né qu'on croit connaître et qui nous semble parfois bien étranger soudainement , qui pleure (hurle aussi 😅) ?
Vraiment je trouve que ça en dit beaucoup sur notre société.
Après évidemment in fine chaque mère décide pour elle même et son bébé, en âme et conscience c'est toujours mieux.
 

sophie.p

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
C'est très compliqué comme posture, mais il faudrait arriver à ne pas juger. Certaines femmes font des choses qui sont à des années lumières de ma vie de femme... et alors ? Oui j'ai trouvé ça chiant voir "rebutant" d'être enceinte, et tout le tralala social que va avec... au secours ! Je suis encore bien placée pour ressentir ce que je ressens non ? Et quand au fait d’allaiter ou pas, j'ai tellement l'esprit de contradiction que plus on essayait d'être prosélyte ou militant pro-allaitement, plus ça m'énervait ! Une vraie ado quoi... J'avais l'impression d'une nouvelle injonction faite à mon corps et à mon libre arbitre ! Heureusement, mon homme m'a dit : essaie c'est le meilleur moyen de te faire TON idée, il sait me manipuler ce mec 🤭...
 

Pauline C

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Oui, pas mal de femmes veulent des enfants mais se passeraient bien de la grossesse et de l'accouchement (en tout cas elles le formulent comme ça, au final elles s'en accommodent mais ne kiffent pas non plus). La grossesse et le post partum sont des périodes de fragilité importante pour le psychisme, l'image du corps est perturbée, l'attachement au nouveau-né n'est pas acquis ni inné, ça se construit et tout le monde n'y arrive pas de suite. Et on peut avoir un bon lien avec le bébé et être rebutée par "l'animalité" de l'allaitement. En France, il y a une lecture féministe de l'allaitement ET du biberon, les deux discours cohabitent. Idem pour la péridurale par exemple, pour moi c'est la victoire ultime sur la malédiction biblique et le "tu enfanteras dans la douleur", j'enfanterai comme je veux et PAS dans la douleur parce que pas envie, merci bien, pour d'autres, c'est le symbole de l'emprise de la technique sur le corps des femmes et le vrai "empowerment" c'est de tout ressentir de A à Z sans une once d'anesthésiant. Peu importe du moment que chacune peut assumer ses choix devant les autres et respecter celui de la voisine.
 

Alicekaboom

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
En France, il y a une lecture féministe de l'allaitement ET du biberon, les deux discours cohabitent.
Tout à fait, parce que le sujet au fond ça reste "Je veux vivre la maternité que je veux, je veux décider de l'impact que ça aura sur mon corps, mon mental et ma vie, et je veux pouvoir à côté continuer à avoir une vie personnelle et une carrière et ne pas être la seule à en porter l'impact"
Idem pour la péridurale par exemple, pour moi c'est la victoire ultime sur la malédiction biblique et le "tu enfanteras dans la douleur", j'enfanterai comme je veux et PAS dans la douleur parce que pas envie, merci bien, pour d'autres, c'est le symbole de l'emprise de la technique sur le corps des femmes et le vrai "empowerment" c'est de tout ressentir de A à Z sans une once d'anesthésiant. Peu importe du moment que chacune peut assumer ses choix devant les autres et respecter celui de la voisine.
C'est vrai que moi j'étais toujours dans l'incompréhension totale quand les gens me demandaient si je voulais une péridurale, parce que je ne voyais pas, mais absolument pas pourquoi je m'imposerais à moi-même cette douleur alors que la technologie me permettait de l'éviter. J'ai clairement posé la question à l'anesthésiste, tout ce qu'elle m'a dit c'est "Certaines ont envie de se donner un challenge" (c'est dommage, elle était manifestement passé à côté de toute une façon d'aborder l'accouchement et la réalité physique qui va avec).
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Heureusement, mon homme m'a dit : essaie c'est le meilleur moyen de te faire TON idée, il sait me manipuler ce mec
C'est malin de sa part. Le mien m'avait dit qu'il aimerait bien que notre enfant soit allaité mais que je faisais comme je voulais.
Sachant que j'étais plutôt dans la team "rebutée" à la base.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
En vrai, la "promotion agressive" de l'allaitement si on veut la stopper, on fait comment ? Elle ne vient pas des institutions. Elle ne vient pas d'organismes comme LLL (contrairement à ce que certaines pensent).
Elle se balade sur les réseaux sociaux, ou en vrai, entre les mères, ou les parents...
Concrètement, que peut-on faire pour lutter contre le "buzz" et compagnie ?
Contre les rumeurs qui courent, les injonctions données directement de personne à personne ?
C'est bien gentil de blâmer la "promotion agressive" mais on la stoppe comment ? Si c'est pour balancer d'autres buzz, des contre-buzz, des contre-mensonges et autres articles provocants sur les réseaux sociaux, je trouve pas ça beaucoup mieux, hein.

Idéalement, les pros de santé (ou organismes divers) devraient donner les infos objectives sur le sujet et surtout encourager les parents jusqu'au bout dans leurs choix. Et faire en sorte que les jeunes parents se sentent suffisamment en confiance pour tenir droit dans leurs bottes face aux avis de la belle-mère, du groupe facebook de poterie ou du compte instagram de crochet tunisien...
 

Mamencha

Voie lactée
Voilà :)
Et aussi, individuellement, soutenir les parents dans leurs choix à eux ! :)
En discuter simplement aussi si on est à l'aise.
J'ai des copines que mon exemple a rassuré, elles m'ont clairement dit que de me voir allaiter leur a donné envie d'essayer. Pourtant je n'ai pas caché mes difficultés.

Edit: pas en parler pour faire du prosélytisme, juste donner quelques infos parler de son expérience..

Je me demande si certaines femmes aussi ne trouve pas l'allaitement "animal" ou "dégoûtant" parce qu'on en voit peu. Et que les images de seins sont partout mais très erotisés...
 
Dernière édition:

Pangolin

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Idem pour la péridurale par exemple, pour moi c'est la victoire ultime sur la malédiction biblique et le "tu enfanteras dans la douleur", j'enfanterai comme je veux et PAS dans la douleur parce que pas envie, merci bien,
Il faut dire aussi que le "avec la péridurale vous n'aurez pas mal madame" je ne sais pas vous mais moi j'ai trouvé ça une vaste blague.
Au final j'aurais préféré ne pas avoir de péri et être traitée avec respect, plutôt que d'être clouée sur le dos avec une péri qui ne marche pas.
Mais je sais que ce n'est pas non plus parce qu'on refuse la péri qu'on est laissée libre de ses mouvements, et encore moins qu'on est traitée avec respect et bienveillance. Pour ça il faut apparemment avoir de la chance, ou accoucher à la maison avec une sage femme qu'on connait (mais là encore, au moindre couac c'est direction l'hôpital et donc la loterie).
Bref péri ou pas péri, c'est un faux problème, ce qu'il faudrait c'est que les équipes aient le temps et la place pour accueillir tout le monde correctement, et pour cela il faudrait qu'on mette plus de moyens dans les maternités.
 
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