► Les reflexions betes des gens

[pauline1]

Moi aussi, le fait que les sages femmes ne me pensaient pas en travail et donc ne sont pas venues me voir (je gère mieux la douleur seule) a fait que j'ai pu tenir sans la péridurale pour la deuxième.
Pour la première déjà j'ai été très surprise par l'intensité de la douleur et puis le fait d'être monitorée, allongée, examinée toutes les heures a fait que la péridurale m'a été indispensable.

 

[MmeMarguerite]

C'est fou qu'on oblige à se coucher pour le monitoring ! Pendant les 45min que j'ai passé en salle de naissance (avant la décision de césarienne d'urgence), la sage-femme a voulu me faire allonger pour le monitoring, j'ai direct dit non, que je ne gérais les contractions que debout (en me dandinant les fesses en arrière, sexy ) et elle m'a installé les capteurs pour que je puisse rester debout. Ce n'était pas du tout un problème... jusqu'au moment où le coeur du bébé a vraiment lâché, mais c'est une autre histoire.

 

[Cactus2002]

ca fait plusieurs fois qu on me dit que l oms recommande l allaitement jusqu à deux ans à cause des problèmes de nutrition dans les pays pauvres mais pas pour des pays comme chez nous. dans le feu de la conversation j ai du mal à répondre. je sais que c est surtout parce que le système immunitaire est mature a deux ans c est ca ? il y a d autres raisons à part ca pour que ce soit deux ans ?

Le lait artificiel est moins dangereux dans les pays "riches" que dans les pays "pauvres" car il faut le couper avec de l'eau. Or, dans beaucoup de pays, l'eau n'est pas potable et est donc un danger potentiel pour le bébé. Tandis qu'avec le lait maternel il n'y a aucun risque, même si la mère a bu de l'eau non potable et est malade, le lait maternel reste bon pour le bébé.
Par ailleurs, dans les pays pauvres, il est souvent difficile d'avoir une alimentation équilibrée. Parfois, et je prends là l'exemple de certains pays d'Afrique, l'alimentation ne manque pas, il y a suffisamment en quantité mais les aliments ne sont pas assez variés. En effet, souvent les mères ne connaissent pas assez bien les théories nutritionnelles et ne donnent, par exemple, que des céréales, à leur bébé. Or, pour une croissance optimale, il faut aussi des vitamines (légumes) et des protéines. On assiste donc souvent à des enfants diversifiés qui mangent suffisamment mais qui ont des carences nutritionnelles car leur alimentation est trop peu variée. Le lait maternel jusqu'à deux ans permet d'éviter cela et de garantir un bon début dans la vie.
En occident, il est possible de diversifier et d'arrêter le lait maternel plus t'ôt si l'enfant mange suffisament et a accès à tous les groupes d'aliments sans restriction (ce qui en général est le cas). C'est la raison pour laquelle il est moins dangereux d'arrêter d'allaiter un enfant à 1 an en France qu'au Bénin

 

[Pocket]

c'est capital, moi j'ai bien vu la différence 1er peri 24h 2eme sans 2h à partir du perçage de la poche des eaux. bah y'a pas photo...

J. Ai accouché de mon 1er en août de cette année, j'ai eu la péridurale alors que j'étais déjà dilatée à 10 (la sage femme n'a vérifié qu'après la pose) et franchement... J'ai douillé. Je suis arrivée au chu à 5h et j'ai mis au monde mon loupiac à 14h.je suis passée de 3 à 10h à 10 à 13h

 

[calaimity]

Euh ... à 10, elle a pas juste regarder vite fait entre tes jambes ? Non parce que la tête devait être là

 

[LaVosgienne]

La Péri fait partie de mes regrets aussi. Pour ma grande j'ai démarré avec un faux travail qui a duré 24h sans aucun effet sur le col. J'étais épuisée nerveusement quand le travail a démarré et j'ai fini par demander la Péri... Et j'ai dormi un moment pendant que mon corps faisait le travail tout seul. Je n'ai pas du tout été accompagnée par les SF...
Pour ma deuxième, j'avais un mental d'acier mais déclenchement à j+6. J'ai tenu un bon moment avec une musique hypnotique en boucle sur les oreilles, mais monito pas bon, on m'a fait m'allonger car détresse bébé, j'ai fini par demander la Péri car plus concentrée je gérais plus. Et ça a fini avec césa en urgence donc dans un sens j'ai bien fait.

Mais j'étais clairement déçue et je reste persuadée que mon corps ne sait pas accoucher...

 

[calaimity]

@LaVosgienne toi et ton corps n'y êtes pour rien Ton bébé était en danger t'as aucun regret à avoir

 

[LaVosgienne]

@LaVosgienne toi et ton corps n'y êtes pour rien Ton bébé était en danger t'as aucun regret à avoir

Je sais... Mais mon inconscient bataille avec ma raison à ce sujet

 

[Jud]

Perso, j'ai beau avoir envie d'être ouverte d'esprit et ne pas juger de manière générale, j'avoue que sur les questions de maternité (et paternité, mais je suis moins concernée), j'ai souvent du mal.

Le manque de bienveillance et d'empathie, évidemment, ça me dépasse, mais même sur les questions d'allaitement ça me gêne un peu. En fait pour moi donner la vie ça ne se fait pas à la légère (enfin sauf cas particulier, grossesse non voulue / non prévue). Et du coup tu te renseignes, oui ton enfant va être collé à toi (mais zut, c'est normal quoi !), oui tu vas perdre une partie des choses de ta vie d'avant (pour en gagner d'autres, en fait). Bref c'est quelque chose de très engageant et je comprends pas la plupart des arguments.

Evidemment, je n'applique pas ça aux familles vraiment en galère, mais pour les gens qui ont mon niveau de vie et d'éducation, grosso modo, je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas faire ces "efforts" si moi je les fais. Je m'en veux un peu de penser comme ça, je sens que ce n'est pas très juste - et je ne le dis jamais en dehors d'ici, je prends toujours beaucoup de précautions quand je parle aux parents car je sais que c'est dur de se sentir jugé.

Mais j'ai l'exemple d'un couple d'amis de mon frère, ils ont galéré 4 ans pour avoir un bébé, elle n'a pas voulu allaiter, le fait garder à la moindre occasion pour sortir avec ses potes (à chaque fois mon frère espère le voir et il n'est pas là), vient de partir un week-end entier sans lui (il a à peine 1 an). Je ne suis pas intime avec eux, je n'ai même jamais vu le bébé, mais rien que ça ça me fait bizarre. Choisir d'avoir un enfant, ce n'est pas choisir d'avoir une nouvelle voiture. Ce n'est pas un accessoire.

C'est un peu extrême ce que je dis, j'en suis consciente, mais vraiment j'ai du mal. Je me sens très peu bienveillante sur ce sujet, ce qui m'attriste.

 

[Belfée]

@Jud je comprends complètement ce que tu veux dire.

C'est un sujet très sensible pour moi.
Pourtant je n'ai pas eu de problème ou quoi pour avoir mes'enfants.

Mais je n'arrive pas à prendre du recul.

Je me suis éloignée de bon nombre de personnes à cause de cela.
Notamment de mon frère avec qui l'écart de pensée était déjà grand... il y a un gouffre maintenant...

 

[Nat08]

Je suis assez d'accord aussi. Surtout quand on sait à quel point ça passe vite. Autant profiter d'eux le plus possible avant reprise du travail/école/adolescence/"lâche moi maman".

 

[Cactus2002]

Mais j'ai l'exemple d'un couple d'amis de mon frère, ils ont galéré 4 ans pour avoir un bébé, elle n'a pas voulu allaiter, le fait garder à la moindre occasion pour sortir avec ses potes (à chaque fois mon frère espère le voir et il n'est pas là), vient de partir un week-end entier sans lui (il a à peine 1 an). Je ne suis pas intime avec eux, je n'ai même jamais vu le bébé, mais rien que ça ça me fait bizarre. Choisir d'avoir un enfant, ce n'est pas choisir d'avoir une nouvelle voiture. Ce n'est pas un accessoire.

Je concois difficilement de laisser ma fille et n'aimerait pas partir en voyage sans elle. Mais je comprends parfaitement que d'autres aient besoin de le faire. Si cela les aide à avoir un bon équilibre et à être heureux, je pense que c'est également bon pour leur enfant. Il vaut mieux un enfant souvent gardé par des baby Sitter et des grands parents avec des parents heureux et épanouis qu'un enfant constamment avec des parents frustrés de leur vie.
Chacun a des besoins différents et je n'aime pas juger la vie des autres même s'ils ne partagent pas mes valeurs. Je n'aime pas que l'on me juge donc j'évite de le faire avec les autres. Même si ce n'est pas toujours évident

 

[Jud]

Je concois difficilement de laisser ma fille et n'aimerait pas partir en voyage sans elle. Mais je comprends parfaitement que d'autres aient besoin de le faire. Si cela les aide à avoir un bon équilibre et à être heureux, je pense que c'est également bon pour leur enfant. Il vaut mieux un enfant souvent gardé par des baby Sitter et des grands parents avec des parents heureux et épanouis qu'un enfant constamment avec des parents frustrés de leur vie.
Chacun a des besoins différents et je n'aime pas juger la vie des autres même s'ils ne partagent pas mes valeurs. Je n'aime pas que l'on me juge donc j'évite de le faire avec les autres. Même si ce n'est pas toujours évident

Je sais c'est pour ça que je vous le dis ici car je me sens dans un espace de bienveillance...
Je m'en veux beaucoup de ne pas réussir à ne pas juger

 

[ParisianLawyer]

@LaVosgienne : ça c'est passé un peu comme ton 2eme mon accouchement. Au bout de 12h de contractions hyper rapprochées et douloureuses j'étais toujours à 3 de dilatation. avec les contractions dans le dos. Le monito était pas terrible (nb monito dans la baignoire ici trop pratique) mais à un moment tu sens que ça le fait pas, qu'il y a un truc qui se passe pas où où que tu es a bout de force. J'ai essayé toutes les positions mais impossible de trouver un truc pour vraiment gérer sauf semi assise dans le bain.

Il fallait pour tenter une voie basse accélérer le travail (ocytocine) et même la pas non plus miraculeux donc la j'ai fini par demander la peri.

Ils ont peiné a me dilater jusqu'à 10 (la SF disait on va dire que c 10) mais il descendait pas car mettait pas sa tête où il fallait mais sur le côté. Impossible vu d'aller le chercher aux instruments. La SF a essayé a la main mais il remontait des qu'elle essayait de le choper. Donc vu le rythme du bébé ça a fini en cesa d'urgence.

@Jud : je te comprends mon frère est comme ça. Ça veut pas dire qu'il aime pas son enfant mais soyons clairs, bp de gens font des enfants par convenance sociale ou sans avoir réfléchi aux conséquences. Après comme le dit @Cactus2002 tu sais a un moment c'est pas ton gosse. On a pas le même ressenti déjà et puis a un moment, être parent c'est décider pour son enfant. De partir en week end ou pas, d'allaiter ou pas, de l'élever dans une religion ou pas, etc.
Parfois ça me désole comme toi, mais chacun ces choix.

Après perso j'ai fait mon choix, j'ai mis bp de temps a passer un week end sans lui (en vrai la première fois il avait presque 2 ans et demi et c'était le mariage d'une de mes meilleures amies a l'étranger. Et j'ai juste passé une nuit dehors )

A nouveau chacun son ressenti, moi je n'ai jamais ressenti ce besoin là. Et puis tu sais y'a des moments où clairement ça te ferai des vacances de pas le ou les avoir tout le temps donc je pense qu'on s'habitue.

Mais ce qui me rend ouf c mon frère qui m'explique que le bébé dort chez ses grands parents (il avait trois semaines) parce que tu comprends sa femme elle a besoin de dormir ben non moi j'ai eu un bébé 18 mois avant toi je comprends pas

 

[Sekhmet]

Mais j'étais clairement déçue et je reste persuadée que mon corps ne sait pas accoucher...

Accoucher est la plus belle bataille de l'humanité. Une bataille de chair et de sang, de douleur et de joie. Une bataille où on ne donne pas la mort, mais la vie. Nous sommes toutes des guerrières.

Mais le combat est difficile, et nous ne sommes toutes pas face au même combat. Certains combats sont plus faciles, d'autres très difficiles. Certaines guerrières vont pouvoir lutter seules, d'autres vont avoir besoin d'aide. Certaines vont s'en sortir plus blessées que d'autres, plus épuisées que d'autres. Heureusement on peut être secourues et on en meurt très peu.
Mais ce n'est pas parce qu'on est plus blessée qu'une autre ou qu'on a eu besoin d'aide que nous sommes moins glorieuses ou courageuses. Nous méritons toutes les honneurs des guerrières de la vie.

 

[Belfée]

Accoucher est la plus belle bataille de l'humanité. Une bataille de chair et de sang, de douleur et de joie. Une bataille où on ne donne pas la mort, mais la vie. Nous sommes toutes des guerrières.

Mais le combat est difficile, et nous ne sommes toutes pas face au même combat. Certains combats sont plus faciles, d'autres très difficiles. Certaines guerrières vont pouvoir lutter seules, d'autres vont avoir besoin d'aide. Certaines vont s'en sortir plus blessées que d'autres, plus épuisées que d'autres. Heureusement on peut être secourues et on en meurt très peu.
Mais ce n'est pas parce qu'on est plus blessée qu'une autre ou qu'on a eu besoin d'aide que nous sommes moins glorieuses ou courageuses. Nous méritons toutes les honneurs des guerrières de la vie.

Tu m'as fait pleurer...

 

[mali&soso]

C'est pour sa que si les hommes pouvaient accoucher et sentir çe que c'est que de donner la vie le mal que l'on peut avoir plus ou moins .. il y aurait moins de guerre et de mort .. se rendre compte que la vie est précieuse, qu'une vie est précieuse ..

 

[Sekhmet]

C'est pour sa que si les hommes pouvaient accoucher et sentir çe que c'est que de donner la vie le mal que l'on peut avoir plus ou moins .. il y aurait moins de guerre et de mort .. se rendre compte que la vie est précieuse, qu'une vie est précieuse ..

Possible en effet. Il paraît que chez les vikings, mourir en couches donnait droit aux mêmes honneurs que mourir au combat...
Parfois je me dis que c'est dans l'autre sens, que certains hommes ont voulu ressentir cette puissance de bataille mais ne pouvant pas accoucher ils sont allés batailler différemment... mais que la vraie bataille originelle, c'est celle de la vie.

Mon père m'a déjà dit plusieurs fois qu'un de ses rares regrets dans la vie c'est de n'avoir pas pu porter un enfant. C'est bizarre dit comme ça, mais je pense que si on pouvait faire vivre à beaucoup plus d'hommes cette aventure, ça leur ferait changer d'avis sur pas mal de points. Y'a peut-être même moyen de leur filer le ressenti (grâce à l'hypnose peut-être)...

 

[Jud]

Possible en effet. Il paraît que chez les vikings, mourir en couches donnait droit aux mêmes honneurs que mourir au combat...
Parfois je me dis que c'est dans l'autre sens, que certains hommes ont voulu ressentir cette puissance de bataille mais ne pouvant pas accoucher ils sont allés batailler différemment... mais que la vraie bataille originelle, c'est celle de la vie.

Mon père m'a déjà dit plusieurs fois qu'un de ses rares regrets dans la vie c'est de n'avoir pas pu porter un enfant. C'est bizarre dit comme ça, mais je pense que si on pouvait faire vivre à beaucoup plus d'hommes cette aventure, ça leur ferait changer d'avis sur pas mal de points. Y'a peut-être même moyen de leur filer le ressenti (grâce à l'hypnose peut-être)...

Mon conjoint pense pareil. Il m'a déjà dit que j'ai de la chance de connaître tout ça (la grossesse, l'accouchement, l'allaitement) et je crois que sa façon à lui de vivre ça, ça a été de me soutenir au mieux à chaque étape
C'est un homme très sensible

 

[Jud]

donc je pense qu'on s'habitue.

Oui je pense qu'on s'habitue. Mais je pense aussi qu'on se déshabitue rapidement à s'occuper de son petit. Que c'est parfois délicat pour les parents qui n'ont pas passé beaucoup de temps avec leur enfant de "les occuper", de trouver comment passer du temps avec eux, même de façon très simple, non ? (Je projette sans doute beaucoup mes ressentis là - depuis que l'Ourson est gardé, j'ai l'impression d'être moins patiente avec lui, par exemple...)