Salut
@Aplume
Mon aîné pleurait beaucoup s'il n'était pas dans les bras, même si c'était moins intense pour moi que ce que tu décris...
Je t'envoie une montagne de courage, de soutien, et d'admiration pour votre parcours, à toi et à ton bébé
Il avait pris beaucoup de poids les 6-8 premières semaines, puis ce que je décrypte avec le recul, c'est que la baisse de l'hyperlactation du début l'a soûlé et les tétées sont devenues infernales.
La courbe de poids avait sacrément infléchi mais j'admets que je m'en souciais peu parce qu'il était dans le haut de la courbe et que le retour vers la médiane ne m'inquiétait pas. Notre médecin disait que tout allait bien, ça m'allait.
Donc à partir de 6-8 semaines, c'était tétées acrobatiques obligatoires ! En dansant, en faisant des squats, en marchant d'un pas dynamique, en rebondissant sur le ballon de grossesse.
Mon porte-bébé a vraiment été mon meilleur ami, je ne faisais aucune tétée de journée sans lui. Les deux mains libres, l'une pour placer mon sein en C devant son nez, et pratiquer la compression manuelle sauvage

, l'autre pour lui maintenir la nuque au besoin.
J'en ai eu marre des tétées où il se cambrait pour m'éviter alors c'est aussi vers 2 mois et demi que j'ai espacé de moi-même les tétées, je ne proposais qu'aux moments où il y aurait potentiellement des siestes.
En gros la journée c'était :
Au réveil tétée apaisée, c'était vraiment ma préférée, longue et sereine, moment tout doux.
Je faisais patienter jusqu'à milieu-fin de matinée voire midi parfois, tétée en portage très dynamique, il s'accrochait à mon sein comme un forcené à cause des mouvements, comme un bébé chauve-souris s'accroche à sa mère qui vole. Il s'endormait en porte-bébé et je continuais ma journée en m'activant car si je m'asseyais c'était réveil direct.
Au moindre mouvement de cil/changement de cycle, je lui recollais le sein en bouche avec compression manuelle pour faire arriver le lait. Et mouvements dynamiques, il se rendormait pour un cycle la plupart du temps. Au réveil de la sieste idem.
Ensuite phase d'éveil je le passais en portage dos pour vaquer à mes occupations. Il ne tenait pas plus de 5 minutes sur le transat ou par terre ou autre, malgré nos stimulations. Si j'arrivais à le poser après l'avoir bercé pour s'endormir, la sieste ne durait pas 5 minutes...
Et rebelote en milieu d'après-midi pour des tétées pré/en cours/et post-sieste.
Le soir commençait l'enfer vers 18h, je courais dans le jardin ou autour de la table pour atténuer ses pleurs en tentant de donner le sein sans y arriver il s'apaisait vers 1h du matin d'abord, puis vers minuit, puis vers 23h... Ça s'est décalé petit à petit.
Et puis plein de tétées de nuit plutôt calmes mais courtes, j'espérais toujours qu'il prenne plus pour qu'il dorme plus longtemps mais il a fallu attendre loooooongtemps pour cela...!
Les choses ont évolué mais je n'avais jamais un allaitement comme montré dans les livres ou sur le logo du forum ici... Le porte-bébé a toujours été ma valeur sûre, je pense que j'aurais payé très cher une rançon si on m'avait rapté cet accessoire
Il a passé de plus en plus de temps au sol, vers 5 mois et demi il se mettait assis, puis il est mis debout, a marché tôt... ces acquisitions motrices l'ont aidé à ne plus avoir besoin de nos bras constamment..
Vers 9 mois je crois j'ai retrouvé un allaitement plus serein.
Avec encore plus de recul je vois que mon fils est probablement hyperactif ça me fait revisiter sa toute petite enfance, le sommeil très difficile jour et nuit, l'impossibilité de le poser...
Bref quand j'écris nos journées je vois bien que ce n'est pas le quotidien des bébés de mes copines, pourtant je ne me suis pas trop posé de questions à l'époque, j'ai ajusté mon allaitement à ce qui était possible pour nous. Je n'avais pas idée que l'infléchissement de la courbe de poids puisse être un problème puisqu'il restait dans les normes, l'arrêt de l'allaitement ne m'a même pas effleuré d'ailleurs je me demande pourquoi parce qu'effectivement ce n'était pas facile
Encore plein de courage à toi, tu es une guerrière
