Je crois que je ne lui ai pas laissé le choix. J'étais dans un état d'épuisement, avec le sevrage brutal, la dépression je pense, Paul qui pleurait tout le temps quand je le posais, je ne savais pas encore qu'il souffrait de reflux interne.... donc quand j'ai été rassurée que ce n'était pas nocif de dormir avec lui, que beaucoup de parents le font, et comme avec la relactation je savais que les tétés de nuit étaient importantes et que je ne voulais pas me relever pour tirer mon lait vu la fatigue, j'ai en priorité essayé de plus dormir. Donc lit, avec bébé et dal, comme avec un nourrisson.
Toi tu as un bambin, donc c'est déjà pas pareil, tu peux tout à fait t'aménager un coin tété dans sa chambre, même un fauteuil, si tu préfères qu'il garde ses habitudes dans sa chambre.
Paul a été traumatisé par son lit à barreaux, il hurlait même dans un parc. Donc on a démonté son lit.
J'ai commencé par des demi nuits, parce qu'on avait peur de l'écraser. Et on s'est habitué, comme on s'habitue à dormir avec le chat....
Mon mari de toute façon, il dormait, il allait au boulot et j'étais la seule à ramer jour et nuit. Lui il était au boulot la journée, et dormait très bien la nuit.
La relactation m'a donné une grande détermination, pour le maternage, parce que j'ai cru bêtement ce que m'a dit la sage femme qui elle, a laissé pleurer sa fille à partir de 4 mois ( à mon avis elle s'est tapé le mur genre burn out, elle a des freins serrés, donc je me doute de comment s'est passé son allaitement, elle a allaité les premiers mois jusque épuisement et après : bib et basta. Je sais maintenant que je ne suis pas du tout comme elle, donc ses conseils ne me conviennent pas du tout, mais j'ai du tester pour savoir ce que je voulais. Et avec le Dr Sears, j'ai trouvé quelque chose qui me convenait plus.
Mon mari, il m'a laissé gérer, c'est pas son truc, les couches, les bébés etc... donc j'ai fait des choix, on a testé, et c'est resté comme ça pour confort.
On a pu aller en vacances en camping, je me disais purée, si il hurle la nuit quand je vais aux toilettes etc.... mais ça s'est bien passé... dans la tente lol. Et cette année, on était à 4 dans la tente en cododo, ça s'est très bien passé.
Peut être il suffi d'en parler. Essayer. Il peut vouloir en parler avec d'autres papas à une réunion LLL.
Quand j'ai découvert le cododo, je me suis sentie trompée, privée de choix, comme si c'était la seule façon de faire de laisser l'enfant isolé dans son lit, dans sa chambre. Déjà, c'est un choix que vous pouvez prendre ensemble, essayer.
Avec le recul, je suis vraiment très contente d'avoir pu partager ces nuits avec mes enfants. Paul va avoir sa chambre, je suis contente, mais je sais que ça me manquera, quand il était bébé et qu'il dormait entre nous. Je suis contente d'avoir eu cette expérience de jeunes parents.
Après, comme avec le sevrage du sein, une autre page se tourne.
Je ne suis pas pressée pour le sevrage du sein ou le sevrage du lit des parents, tu vois bien puisque Paul a 5 ans et je lui fais confiance, je ne suis pas inquiète pour la transition. Mon mari a du mal à croire que ça va bien se passer. Mais on verra.... moi j'ai confiance.
On encourage les parents à ne pas trop materner l'enfant pour qu'il ne soit pas dépendant. Mais pour moi, cette dépendance est normale, tant que l'enfant ne sais pas se débrouiller tout seul, qu'il ne s'exprime pas bien, qu'il demande pour aller aux toilettes etc.... il n'y a pas d'âge pour cette indépendance, c'est je pense une acquisition qui vient naturellement, peu importe l'âge, comme apprendre à marcher ou à manger seul.
Avec l'allaitement, le maternage, le cododo, on arrive à faire des choix dont on n'avait pas parlé avant. Et par chance, on tombe d'accord, en général. Et vue d'ensemble, on s'en sort pas trop mal.
Le cododo, arrive sur la table quand on commence à comprendre qu'on a le choix. Et même pour le cododo il y a des mères qui font chacunes à leur façon.
Des fois on a le sommeil décalé. Mais c'est les difficultés du maternage avec les petits. Encore Eléonore en ce moment elle est un peu décalée, j'essaye de la recaler, mais il suffi de mal aux dents, repas de famille etc... pour que ça décale. Elle est avec nous, elle a des jouets dans le lit, pareil que si elle avait son lit. Sauf que je suis vers elle, pour la reprendre quand elle se met debout dans le lit, je lui demande de faire silence etc.... en gros, je lui apprends que la nuit, on dort !
Je pense que le choix du cododo c'est aussi peut être parce que Paul a tellement pleuré avec son lit à barreaux que je ne veux plus de cette expérience. C'est trop dur et injuste pour moi de laisser un petit pleurer dans un lit à barreaux. Donc c'est pour moi, ma solution et je n'ai pas laissé le choix à mon mari, parce que lui, la nuit, il dort.
Il y a des moments ou je rêve d'avoir mon lit, et des moments où je profite de ce partage du sommeil. C'est pas toujours rose.... mais c'est mon choix.
Mon mari m'a dit qu'il appréciait le cododo. Même si lui aussi rêve de retrouver son lit sans enfants, je pense qu'il est content d'avoir partagé le sommeil de ses enfants, petits, parce qu'il travail et il ne les voit pas beaucoup. Et le matin, le week-end, c'est super de se réveiller avec une bataille avec les enfants.
On aura eu cette période où on est tous ensemble et après on aura cette période où chacun a son espace à lui.
Alors pour les sorties, ben ils suivent... si on se lève et qu'on doit partir, on les lève. De toute façon ils pourront toujours faire la sieste les petits. Paul maintenant il ne fait plus de sieste, mais il dort super bien la nuit et je le laisse dormir le matin qu'il n'y a pas d'école. Normal. Et si tu travailles, ils prendront le rythme aussi. Si ils se lèvent le matin très tôt, ils pourront faire une sieste le matin etc....
Je me dis que si on avait chacun notre chambre, mon sommeil serait plus régulier. Mais avec un petit, c'est tellement d'imprévus.... que je pense qu'un tout petit, c'est plus simple qu'il reste au lit avec nous, on ne se relève pas. Et quand ils grandissent... chacun retrouve son lit.
Vous n'en estes pas là... peut être parce que vous ne vous estes jamais posé la question.... mais le maternage avec isolement de l'enfant n'est pas la seule façon de faire. On a le choix. Ce n'est pas une régression, juste essayer une autre méthode.
En ce moment, le soir, les garçons vont au lit, et ils lisent un peu avant de dormir. Et moi je reste en bas avec ma tornade et quand elle fatigue, on monte au lit tranquille. Quand Eléonore était nourrisson, on allait au lit en même temps, mais gérer l'endormissement des deux en même temps, ça ne va plus avec une bambine qui se lève, joue, parle etc... donc pour ne pas perturber l'endormissement de Paul, il va se coucher avec son papa et nous on monte après.
On va bientôt déménager et Paul aura sa chambre, donc c'est aussi une transition. Paul s'endort seul, et je suis très fière de lui. J'ai séparé l'endormissement de la tété. Petit à petit, ça se passe en douceur. Je ne fais plus de sevrage brutal comme j'ai connu avec le sein ou son lit à barreaux. On va en douceur, et ça se passe bien. On fait peur aux parents avec le cododo. Moi j'ai confiance, ça va bien se passer. Paul n'a plus de troubles du sommeil, et je pense que c'est grâce au cododo.
Et avec le recul, maintenant je préfère faire mes erreurs plutôt que de copier celle des autres... je pense à ma sage femme. On croit toujours que les autres s'en sorte mieux que nous, mais on n'est pas chez eux pour voir quand le bébé pleure. Isoler le bébé n'est pas forcément l'assurance de bonnes nuits, je suis la seule dans mon entourage qui pratique le cododo et les nuits difficiles, c'est pour tous les parents. Par contre, quand je dis que Paul dort super bien, je sais que ce n'est pas seulement de la chance... c'est aussi parce qu'on a réglé ce problème de traumatisme de la nuit, par le cododo.
Je ne fais pas de pub pour le cododo, peut être tu peux tout à fait trouver une solution qui vous convient sans que Louis vienne dormir avec vous. C'est à toi, à vous, de trouver ce qui vous convient, sans forcément faire ce que font les autres, essayer de trouver votre façon de faire.
Bises