Bonjour,
Je vous adresse ce message car vous êtes la députée de ma circonscription (j'habite
XXXX), à propos du projet de loi sur le futur "congé de naissance".
Comme beaucoup de parents, ce projet m'inquiète beaucoup. Si le format actuel du congé
parental a beaucoup de défauts, il avait au moins l'avantage de garantir à un parent de
pouvoir obtenir un temps partiel ou un congé "presque" sans solde jusqu'à l'entrée à l'école
de l'enfant.
Ainsi, lorsqu'une solution de garde n'est pas trouvée (soyons honnêtes, en Ile-de-France,
les places ne sont pas légion), un congé parental d'une période courte à moyenne est souvent
la solution envisagée pour "boucler" le calendrier en attendant septembre.
Comment faire autrement ? Les places en crèche, assistantes maternelles, nounous et autres,
se libèrent en septembre, et contrairement à d'autres espèces de mammifères, nos bébés
naissent toute l'année !
Le congé parental, même trop peu rémunéré, est souvent une "bouée de sauvetage" ou une
"solution de secours" qui permet de garantir que même dans le "pire" cas on peut basculer
dessus pour quelques mois, le temps de trouver. Même sans l'utiliser, le fait qu'il existe
est une sécurité. Mieux vaut 3 ou 6 mois de congé même très peu (voire pas) payé que de
perdre son emploi.
Dans le nouveau projet de loi, il n'est pas prévu de telle disposition. Que va-t-il se
passer pour ces parents "malchanceux" dont l'enfant naît "au mauvais moment" ? S'ils ne
trouvent pas de solution de garde, l'un des deux devra demander un congé sans solde. S'il
est refusé, l'un des deux devra perdre son emploi. Donc ce sera des milliers de femmes (car
ce sont majoritairement des femms qui seront concernées, étant moins payées en moyenne ce
seront elles qui sacrifieront leur emploi) qui perdront leur emploi.
En tant que mère, et connaissant de nombreux parents et futurs parents inquiets, je vous
demande de défendre ce congé.
Un congé sans solde (ce serait mieux avec mais bon), à l'issue du congé de naissance en
cours de discussion, doit être disponible *de droit* sans durée minimale ou maximale, ainsi
qu'un temps partiel de la quotité souhaitée, permettrait de garantir à tous les futurs
parents la sauvegarde de leur emploi, même si la garde de leur enfant est impossible.
S'il vous plaît, agissez pour faire en sorte qu'en France, avoir un enfant ne devienne pas
synonyme de risque de perte d'emploi.
Bien à vous,