On a le même modèle, quand on a dû aller aux urgences pour la laryngite c'était un seul parent autorisé et donc c'était moi, c'était vraiment dur car il se débattait comme un dingue en hurlant pour le moindre truc. Déjà il se mettait à pleurer fort dès qu'il fallait que je le lâche un tout petit peu (comme s'asseoir sur la table pour être ausculté) et ensuite tout a été hurlements en se débattant, y compris la mesure de la saturation au pied qui ne fait pas mal du tout. Et pour les aérosols l'infirmière a proposé de l'entortiller dans un drap en coincant les bras pour qu'il se débatte moins mais ça a été horrible il s'est débattu en hurlant tout le temps de l'inhalation du produit (au point que j'avais du mal à le contenir et j'ai demandé à la médecin si le produit brûlait en passant). Je me demande aussi si tous les enfants font ça, mais contrairement à toi je n'ai pas de bébé proche pour savoir.
Je pense qu'aucun bébé n'est en capacité d'avoir des soins sans appréhension. Par contre la façon dont ils l'expriment doit beaucoup dépendre de leur tempérament.
Et puis on n'arrête pas de penser avec mon conjoint que sa naissance l'a forcément traumatisé. Il s'était pas passé 3h qu'il était déjà dans un scanner, puis séjour en néonat, puis transfert dans un autre hôpital. J'imagine que ça vous a aussi traversé l'esprit. D'autant que tout cela a duré si longtemps. Nous c'était 24h.
Dans ses trois/quatre premiers mois, il nous faisait systématiquement des pleurs de décharge (les seuls qu'on ait eu) après un rdv médical où on devait, notamment, expliquer ce qui s'était passé. Et aucun examen médical n'a emporté son adhésion. Même en voyant le stéthoscope chez la pédiatre, il est prêt à grimper aux rideaux.
Bref on est persuadés que c'est un grand sensible et comme toi on sait pas trop sur quel pied danser avec ça.
J'avais emmené des nouveaux jeux pour le distraire, voiture musicales qui avaient grand succès à la maison, chansons, dessins bref j'y étais avec le sac à dos, mais rien à faire dès qu'il devait y avoir le moindre truc c'était hurlements en se débattant dans tous les sens. Et dans ces moments là je deviens hyper dure, vis à vis de lui et de manière générale, je ne m'autorise plus à penser ni à rien ressentir, c'est un peu comme si je dissociais.
Tu réagis bien comme tu peux.
Moi j'aurais plutôt tendance à m'effondrer devant lui, m'excuser, etc. Je pense pas que ce soit mieux pour lui.
Lundi j'ai pas trop mal géré je trouve. J'ai répété et répété : on ne le ferait pas si ce n'était pas nécessaire, fais moi confiance, essaie de te focaliser sur moi, etc. Bon ça n'a pas eu d'effet (visible) mais je crois que ça m'a surtout servi à moi.
Et ça ressort quelques jours après où je m'effondre sur une broutille (du genre : j'ai plus de yaouuurts -pleurs- alors que je pense tout le temps à t'acheter les gâteaux que tu aimes (au papa) pourquoi est-ce que je suis seule à devoir penser pour tout le mooonnnde etc etc, mais c'est très sérieux et la fin du monde pour moi. C'est le trop plein qui déborde quoi).
On a été longtemps à l'hôpital pour la prématurité, heureusement que les personnes qu'on a vues ont été dans l'ensemble bien avec lui et nous. On a eu quelques personnes moins bien aussi, je sais à quel point ça peut faire mal, pour l'enfant mais aussi pour nous en tant que parent. Pour l'opération je crois que parfois c'est possible d'accompagner son enfant en salle de réveils, ça t'a été proposé ? Sinon essaie peut-être de demander si c'est ton souhait ?
Oui, ça fait même partie du protocole, réveil en salle de réveil avec l'un des parents. Ouf !
Et sinon quand il y avait des soins trop invasifs et qu'on avait pas le droit de rester je demandais la durée aprox et on partait au café d'en bas ou sur un banc dehors, pour faire autre chose et revenir avant l'heure indiquée mais sans rester devant la porte car trop anxiogène.
Oui je pense même qu'on ira se ballader. L'hôpital se trouve dans notre ancien quartier. On ira faire les comères
@Lilinette c'est super comme t'a géré l'après. Ça m'est arrivé quelques fois (et encore plus à mon conjoint) et dernièrement quand on était chez ma cousine avec d'autres amis. J'ai vu des yeux se lever vers le ciel quand je me suis excusée
