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 Allaitement, pas de retour de couche et désir de grossesse

Nouchka23

Montée de lait
Bonjour,

Je m'excuse par avance si ce sujet a déjà été traité dans le forum mais je vous écris aujourd'hui car j'aurais besoin de conseils et de témoignages. J'ai un bambin de 11 mois que je continue d'allaiter le soir et la nuit, et je n'ai toujours pas eu mon retour de couche. Avant cette grossesse, j'avais déjà des cycles très irréguliers et quasi inexistants, je devais commencer un protocole de PMA (pose d'une pompe LhRh pour déclencher l'ovulation) mais je suis finalement tombée enceinte naturellement. Au vu de mon âge (bientôt 39 ans), j'envisage une nouvelle grossesse rapidement. Ma gynécologue m'a donné les coordonnées d'une spécialiste en PMA, mais elle m'a dit qu'avant de prendre rdv je devais avoir sevré totalement mon bébé.
Je ne me sens pas encore tout à fait prête à stopper l'allaitement, et surtout mon fils est tellement accro que je saurais pas du tout comment m'y prendre, c'est une énorme source d'angoisse pour moi. Je pense que lui comme moi avons encore besoin de partager cela, mais je sais également que le temps m'est compté. Avant d'aller voir cette spécialiste en PMA, je dois faire des analyses, et je suppose que si je continue d'allaiter, même si je le dis pas, cela se verra de toute façon avec mon taux de prolactine ? J'ai du Duphaston, je suis tentée de faire un peu ma "petite cuisine" dans mon coin et en prendre pour déclencher mon rdc mais cela ne veut pas dire qu'il y aura ovulation et que la "machine" se remettra en route ? Bref, j'ai peur de me faire rembarrer par le corps médical mais en même temps je voudrais être fixée sur la suite.
Merci beaucoup par avance pour vos réponses.
 

Sorcelica

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ahhh bah c'est vrai qu'avec le taux de prolactine sa va ce voir :) ceci dit en general enfin dans mon labo on suis que les LH, estradiol et progésterone on fait la prolactine qu'une fois tu peux dire oui oui je vais arreter et puis continuer.

J'ai deja lu sur le forum que la plupart des traitement Pma sont compatible
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Oui, je connais des mamans qui ont suivi un traitement PMA tout en allaitant (mais en général, elles ont dû cacher leur allaitement au médecin qui les suivait...)
Je ne sais pas trop pour le taux de prolactine.
 

Nouchka23

Montée de lait
Bonjour, merci pour vos réponses, j'ai envoyé un mail à mon endocrinologue qui me suit pour mes problèmes de thyroïde, il m'a transmis une ordonnance avec un bilan hormonal complet, je vais le faire même si je n'ai pas mon rdc. Je le vois début mars et on verra bien ce qu'il me dit. Perso je ne vois pas comment cacher son allaitement au médecin car le taux de prolactine parlera probablement de lui-même....
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
Perso je ne vois pas comment cacher son allaitement au médecin car le taux de prolactine parlera probablement de lui-même....
Concernant la prolactine, ne pas hésiter à lire ce document sur le site LLL : https://www.lllfrance.org/vous-info...itement/1424-da-62-le-point-sur-la-prolactine et ce petit extrait :
Pendant la lactation, les variations sont similaires à celles décrites hors grossesse, avec des pics supplémentaires liés aux tétées, et un taux pouvant aller de 40 à 300 µg/l. Le taux basal est fonction de l’importance et de la fréquence des pics. Dans le sang, la prolactine est liée à une protéine (Prolactin Binding Protein, PBP) à 36% ; un taux circulant élevé de PBP inhibe l’activité de la prolactine. Cette protéine fixe aussi l’HGH. Pendant la première semaine post-partum, le taux de prolactine baisse de 50% (environ 100 µg/l). Jusqu’à 2-3 mois, le taux basal est de 40-50 µg/l, avec des pics liés aux tétées. A partir de 3 mois, le taux basal de prolactine est revenu au niveau antérieur à la grossesse ou légèrement supérieur, avec des pics liés aux tétées qui sont constatés jusqu’à au moins 6 mois.
Donc au 6 mois de l'enfant allaité, le taux de prolactine (lié à l'allaitement) est redevenu basal - c'est-à-dire comme avant la grossesse et l'allaitement.
 

Nouchka23

Montée de lait
Bonjour à toutes, je reviens donner des nouvelles suite à mon rdv chez l'endocrinologue. Selon lui mes analyses sont OK et mon taux de prolactine n'est que légèrement au-dessus de la moyenne. Mais quand je lui ai dit que je continuais d'allaiter, il a vraiment tiqué et m'a dit que rien ne serait possible tant que j'allaiterais et qu'il était hors de question de déclencher une ovulation avant le sevrage. Avant le rdv j'avais lu avec attention le courrier du prescripteur que m'avait gentiment transmis Myriam, et j'ai timidement abordé le fait que des études médicales avaient montré que certains traitements de PMA étaient compatibles avec l'allaitement. Hélas, ce rdv m'a confirmé que les médecins ne s'intéressent pas à ce sujet... Pour résumer, il m'a dit qu'aucun centre de PMA n'accepterait de me donner un traitement pour faire revenir l'ovulation. Selon lui, ce serait forcer la nature qui est "bien faite". Je conçois bien cela mais je n'ai pas vraiment le luxe d'attendre peut être encore un an pour que mon corps daigne se remettre se remettre en route tout seul. Il m'a dit de songer rapidement au sevrage rapidement pour "mon bien" et pour "son bien". Je ne vois pas comment le sevrage serait pour "le bien" de mon fils ? Bref je suis de nouveau perdue et je ne me sens pas prête à gérer la violence d'un sevrage (je ne vois pas comment celui-ci peut se dérouler dans la douceur vu comment mon fils est complètement accro au sein le soir et la nui)
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Et est-ce que tu es prête à "mentir"?
Puisque si tu n'avais pas parlé d'allaitement, il n'aurait pas décelé que tu allaites.
 

Nouchka23

Montée de lait
Je ne sais pas si je suis prête à mentir... Parce que le risque c'est qu'on me prescrive en première intention ce qu'il y a de plus simple, à savoir le clomid, qui lui n'est pas conseillé en cas d'allaitement...
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
Je site le Coin du Prescripteur sur la PMA :
Clomifène (Clomid® Pergotime®)
Il abaisse le taux de prolactine, en particulier le pic de prolactine en réponse à la tétée. Des études ont constaté son efficacité pour « couper le lait » en post-partum chez les femmes qui ne souhaitent pas allaiter. Il a été testé à des doses de 50 mg/jour pendant 10 jours, ou 100 mg/jour pendant 5 jours, l’efficacité étant la plus importante lorsque le traitement était débuté dans les 12 heures suivant l’accouchement (Kalir ; Masala ; Zuckerman). Toutefois, une autre étude concluait à l’absence d’impact du clomifène sur le taux de prolactine (Canales). Dans une étude qui comparait son efficacité à celle de la bromocriptine, du diethylstilberol, de la testostérone et d’un placebo, le clomifène s’avérait toutefois moins efficace que la bromocriptine (Weinstein). Cependant, la lactation est peu dépendante du taux de prolactine au bout de quelques mois, et un impact sur la production lacté à ce stade est peu probable. Il n’existe aucune donnée sur son excrétion lactée. Sa demi-vie est longue (5 à 7 jours) et sa biodisponibilité orale est totale. Son utilisation pendant l’allaitement est a priori déconseillée. Elle pourra se discuter au cas par cas si l’enfant allaité est un bambin diversifié.
Ton enfant est un bambin et il est diversifié ?
 

Christine13

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Bonsoir @Nouchka23

Je voulais juste te dire que l'on gynécologue m'avait prescrit du Duphaston pour un retour de couches (mais simplement pour poser un stérilet).
Un premier traitement de 10jours: ras. Deuxième traitement de 20jours : toujours pas de règles en vue et surtout un allaitement perturbé car effets identiques à un REF :(
Je sais que dans le cas où ça ne fonctionnait pas mon gynéco m'avait prescrit un truc "plus hormonal", je vais chercher l'ordonnance et je reviendrai te dire le nom du médicament.
Je suis très triste pour toi de voir avec quel mépris ton médecin traite la solution et tes désirs de maman.
Courage!!
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Son argument me laisse pantoise ! :eek:
Ça serait "forcer la nature qui est bien faite ?"
Mais !?? Premièrement, un traitement PMA c'est toujours forcer la nature, qu'on le veuille ou non. Deuxièmement, sevrer un enfant avant son sevrage naturel, ce n'est pas "forcer la nature" ???

Je pense malgré tout que tu aurais intérêt à mentir par omission auprès du centre PMA, quitte à prétexter que tu ne supportes pas le clomid si on veut te prescrire celui-ci... Mais bon à toi de voir. Moi qui ai horreur de mentir, je comprends que ça t'ennuie !
 

Sorcelica

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Hum moi aussi je n'en parlerai pas ton enfant est grand personne ne va s'imaginer qu'il est encore allaiter
 

Nouchka23

Montée de lait
Merci à toutes pour vos réponses. Il n'y a que sur ce forum que je me sens comprise, puisque j'ai l'impression que passé 6 mois, l'allaitement est considéré limite comme une hérésie par la société. C'est bien simple, tout mon entourage, que ce soit la famille, mon conjoint, les médecins, les amis, ne comprend pas pourquoi je continue d'allaiter, et certaines personnes sont même choquées. Mais en quoi est-ce choquant de donner son lait à son enfant ? Je travaille toute la journée, et il mange de tout avec sa nounou, donc je comprends pas quel est le problème de continuer les tétées le soir et le week-end puisqu'il le réclame et que manifestement il en a encore besoin ? J'étais tellement déstabilisée par mon rdv médecin que j'en étais limite à me dire que c'était moi qui avais un problème, c'est en lisant vos message que je me rends que ce n'est pas le cas. Bref, je ne sais pas si je suis prête à mentir par omission, bien que j'ai l'impression que c'est la seule solution possible. Ou alors il faudrait trouver un gynéco qui ne soit pas gêné par le fait que j'allaite, mais est-ce que cela existe... Pour le Duphaston, je vois que cela gêne la production lactée... Quant au Clomid, même si mon fils a un an et qu'il est diversifié je ne suis tout de même pas très rassurée.
 

Lina42

Période de pointe
Adhérent(e) LLLF
Je comprends ton inquiétude et je comprends que tu ne sois pas à l'aise à l'idée de mentir, je ne le ferai pas non plus. Par contre effectivement peut-être que tu pourrais trouver un gynéco plus à l'écoute?
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Bon après, "mentir par omission", ce n'est pas vraiment mentir... Si on ne te pose pas la question et que tu ne dis rien, il n'y a pas de mal :rolleyes:
 

Axb

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

Je me permets d'intervenir et je m'excuse d'avance si je me fais "l'avocat du diable" :confused:
J'ai un très long parcours PMA derrière moi et j'allaite bébé miracle depuis 7 mois et demi maintenant.
Je comprends à 1000% ton désir "rapide" d'un autre enfant et ton souhait de poursuivre ton allaitement, je suis moi même accro ;)
Je trouve complètement indélicate la remarque de ton doc "la nature est bien faite"... comment peut-on dire ça à un couple qui doit en passer par la PMA pour avoir un enfant?!!!!! C'est complètement stupide! :mad:
Mais je comprends aussi que pour eux l'allaitement puisse être un obstacle. Il ne faut pas oublier que les traitements PMA sont loin d'être anodins (physiquement et psychologiquement) et c'est leur devoir de mettre toutes les chances du côté du couple pour limiter un max les tentatives. C'est une chose que les traitements PMA soient compatibles avec l'allaitement mais il me semble que l'allaitement est aussi un frein à la fertilité, un frein "anodin" pour des femmes très fertiles mais un frein de plus pour des femmes qui ont déjà "du mal" à tomber enceinte... qu'en penses-tu?
Pour ma part, je ne me relancerais pas dans un protocole sachant que je partirais avec un "handicap" de plus... :(
 

Nouchka23

Montée de lait
Bonjour à toutes et merci pour toutes vos réponses. Axb, merci pour avoir donné ton opinion, ce que tu dis est pertinent et j'en suis consciente. Depuis mon dernier message je n'ai pas vraiment avancé dans ma réflexion, j'allaite toujours mon fils et je n'ai pas encore pris rdv chez la gynéco PMA. Au fond, je ne me sens pas vraiment capable de "mentir par omission" mais d'un autre côté je vois bien que je ne suis pas prête pour le sevrage donc je me sens bloquée. J'espère toujours au fond de moi un retour de couche naturel mais je sais que les chances sont très minces...
 

Nouchka23

Montée de lait
Bonjour, je reviens vous donner quelques nouvelles suite à mon dernier message. J'ai finalement eu rdv avec une gynécologue spécialisée dans la PMA, j'ai été transparente avec elle en lui disant qu'à ce jour mon bébé de 14 mois n'était pas encore sevré. Je dois subir quelques examens complémentaires mais elle pense déclencher l'ovulation avec des injections. Elle a été catégorique et m'a dit qu'elle refuserait tout traitement si j'allaitais toujours parce que les hormones du traitement passaient dans le lait. Elle m'a dit aussi qu'il était médicalement impossible de retomber enceinte si on continuait d'allaiter. Or, si j'en crois les études médicales dont parle la revue du Prescripteur, l'allaitement est compatible avec l'injection d'hormones en vue d'une stimulation ovarienne. Quant au fait de retomber enceinte en allaitant, je pense qu'il y a suffisamment de témoignages sur ce forum qui prouvent que cela est possible...
 

bad mom

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Et du coup tu penses faire quoi ?
Je fais partie de cellesqui sont tombées enceintes. Minisumo avait 16 mois quand noeunoeuf à été conçu et il a tété jusqu'à ses 21 mois (soit 5 mois de grossesse).
 
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