@Low2021 : ça me fait chaud au cœur de savoir que ta doc a vite compris, tu as au moins ce soutien là, bravo d'y être allée !
Si tu culpabilises vis-à-vis de tes deux p'tits gars, je vais te partager des souvenirs d'enfance. Si je suis à côté de la plaque laisse tomber.
Ça doit être dans mes premiers souvenirs d'enfance, vers 3 ans (?) avec mes deux soeurs (ma mère a eu 3 enfants - 100% voulus - en 3.5 ans) on a fait notre 2000ième connerie de la journée. Genre capturer pour la troisième fois de la journée un chaton, à qui on essaie de mettre un habit de nos poupées... Ma mère hurle littéralement, qu'elle en a marre de répéter 10 000 fois par jour les mêmes choses, que ce pauvre chaton n'a rien fait, etc. etc. (N.B : elle avait 1000 raisons de déboulonner franchement, cette histoire de chaton-poupée c'est soft, y'a aussi le jour où ma soeur m'a fracassé un miroir dessus et où je l'ai mordu en réponse...). Bref, on était comme des gosses et elle était épuisée, rien d'original.
1 ou 2h plus tard, au couché, elle s'est allongée avec ma soeur et moi, et a pleuré, simplement en disant qu'elle était fatiguée, si fatiguée... Qu'elle nous aimait mais qu'elle était fatiguée. Elle s'est excusée d'avoir crié, de ne pas y arriver etc.
Je ne crois pas avoir compris, mais ça m'est resté, c'était étonnant de la voir pleurer, et c'est arrivé plusieurs fois. Franchement tout allait très bien pour nous, les gosses, la grande et belle vie même ! Ça nous passait à des années lumières qu'elle "craque" ou fatigue.
Aujourd'hui je sais, je comprends. 3 petites filles en 3.5ans, deux fausses couches avant, ses propres schémas de violence à ne pas reproduire, elle ne travaillait pas soi disant, mais "aidait" mon père (i.e. bosser 40heures/semaine sans statut et sans reconnaissance) et bien sûr, dans cette situation... une sévère dépression.
À l'époque on ne parlait pas de dépression, de post-partum, etc. Elle n'a pas su ou n'a pas pu se faire aider. Et c'est tellement dommage, pas pour nous les gosses qui allions très très bien, malgré quelques cris ("mérités") sur nous et des larmes parfois, mais pour elle.
Tout ça pour te dire que tu as déjà fait preuve d'un courage de fou, gérer ton "grand" petit gars actif +++, ton bébé avec tous ses problèmes de santé, les nuits, l'épuisement, ton ex. etc. Aujourd'hui tu as peut être l'impression que la situation ne peut pas bouger et que tes p'tits gars ont une maman fatiguée. Mais eux - je pense - vont très bien et seront sûrement encore mieux si leur maman est suivie et s'occupe aussi d'elle.
Voilà, en me relisant c'est un peu décousu, mais je voulais surtout te dire que tu prends un chemin qui j'espère, je pense t'apportera du réconfort, petit à petit, du mieux être, et du mieux vivre. Que tu le mérites 1000 fois. Et tes deux [affreux d']amour ont bien de la chance d'avoir une maman comme toi avec eux. Des bisous virtuels
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!)
(il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir!)
c'est génial !
C'est le plus difficile : prendre ce téléphone et expliquer pourquoi on appelle, mais vraiment bravo, tu es super forte de l'avoir franchi 
