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Trouver son équilibre avec un bébé

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Pour ce qui est de la césarienne (césarienne en urgence pour mon premier ici, j'ai aussi eu l'impression que l'on m'enlevait le bébé du ventre et que je n'avais pas accouché), ma super sage-femme disait pendant les cours de préparation à la naissance que ça arrivait aux bébés qui voulaient nouer une relation particulière avec leur père en premier. Mon petit bonhomme a passé 3h de peau à peau avec son papa à la naissance, alors j'étais "rassurée" sur ce point.
J'ai mis longtemps (2 ou 3 mois) à aimer vraiment mon fils comme certaines l'éprouvent dès la rencontre, mais je ne pense pas pour autant avoir créé un manque affectif chez lui et il me semble être un petit garçon plein d'amour aujourd'hui, à presque 4ans.
 

Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'ai entrepris une thérapie quand j'ai envisagé un deuxième bébé. Je sais que je ne pourrais pas être seraine sur un autre accouchement sans avoir digéré celui-là. Et visiblement je ne peux pas le digérer toute seule. Je n'y pense plus au quotidien, comme c'était le cas pendant les premiers mois, mais parfois j'ai des piqûres de rappel douloureuses (par exemple, l'accouchement de ma cousine il y a quelques mois. Heureusement pour elle il s'est bien passé mais bizarrement je l'ai mal vécu qu'elle ai eu droit a un bel accouchement)
Mon deuxième accouchement a été un accouchement physiologique, sans douleur, mais traumatique aussi parce qu'arrivé beaucoup beaucoup trop tôt (fausse couche declanchée à 9SA). Thérapie pour ça aussi (ma psy est une perle). Maintenant, avec un peu de recul sur tout ça je me dis que l'univers est bien pervers malicieux, qu'il nous confronte à nos démons régulièrement pour nous renforcer.
Bref bref je m'égare..................
Tu as le droit de prendre ton temps pour accepter ton accouchement traumatique, tu as le droit de te faire aider pour ça si tu en ressens le besoin et même si effectivement le plus important est que tout le monde aille bien (soit vivant et en bonne santé) tu as le droit d'être mal psychologiquement.
Prend soin de toi :calin:
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Mon avis personnel est que ce qui bloque la relation mère-enfant c'est l'attitude autour de la naissance.
Ma soeur a eu une césarienne d'urgence après un trèèèès long travail. Elle a été suuuper bien accompagnée du début à la fin, avec des SF adorables, la "dernière" (celle qui était de garde avec elle) est allée avec elle dans la salle de la césarienne, dans les jours qui ont suivi elle a eu la visite du médecin qui lui a fait la césarienne pour en parler, elle a été super accompagnée quoi. Et y'a d'autres trucs encore, j'ai oublié.
Et elle en ressort avec un bon souvenir. Même si elle a eu une césarienne.

Mais évidemment l'accompagnement après une césarienne ne consiste pas à juste laisser la maman se reposer. Il faut un temps pour discuter avec la maman, la laisser s'exprimer, etc etc. Ce temps est nécessaire et je pense que plus tôt c'est fait, plus c'est rapide, et moins le lien avec bébé est entaché. Bien sûr si c'est plus tard ça marche aussi (plus long probablement).

C'est comme si le type que tu recontres la première fois pour un rendez-vous amoureux tu te casses une jambe en arrivant (problème médical, c'est comme une césarienne quoi). Si tout le monde qui t'entoure est méga bienveillant, qu'on t'emmène à l'hosto en souriant, avec respect, que tout le monde te traite bien, ça se passera bien, tu te souviendras de ce jour dans votre relation avec bienveillance voire même humour !
Si par contre tu te casses une jambe et que tu te payes des commentaires désagréables des gens autour, voire que la personne qui t'a fait tomber ne s'excuse pas, que l'hôpital t'en rajoute une couche négative... bah oui construire une relation à deux va être plus compliqué parce que tu n'es pas dans un bon état d'esprit, et tu auras du mal à te souvenir de ce "premier rendez-vous" comme quelque chose de positif. Il faudra plus de boulot quoi.
 

Tautau

Hyperlactation
Comme je disais aux soignants qui me disaient au moins votre bébé va bien.
"Jamais on ne dit quand quelqu'un c'est cassé une jambe, au moins ton bébé va bien"
Je pense qu'il faut vite dissocier les deux et avoir les glandes si on en ressent le besoin.
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Mon avis personnel est que ce qui bloque la relation mère-enfant c'est l'attitude autour de la naissance.
Ma soeur a eu une césarienne d'urgence après un trèèèès long travail. Elle a été suuuper bien accompagnée du début à la fin, avec des SF adorables, la "dernière" (celle qui était de garde avec elle) est allée avec elle dans la salle de la césarienne, dans les jours qui ont suivi elle a eu la visite du médecin qui lui a fait la césarienne pour en parler, elle a été super accompagnée quoi. Et y'a d'autres trucs encore, j'ai oublié.
Et elle en ressort avec un bon souvenir. Même si elle a eu une césarienne.

Mais évidemment l'accompagnement après une césarienne ne consiste pas à juste laisser la maman se reposer. Il faut un temps pour discuter avec la maman, la laisser s'exprimer, etc etc. Ce temps est nécessaire et je pense que plus tôt c'est fait, plus c'est rapide, et moins le lien avec bébé est entaché. Bien sûr si c'est plus tard ça marche aussi (plus long probablement).

C'est comme si le type que tu recontres la première fois pour un rendez-vous amoureux tu te casses une jambe en arrivant (problème médical, c'est comme une césarienne quoi). Si tout le monde qui t'entoure est méga bienveillant, qu'on t'emmène à l'hosto en souriant, avec respect, que tout le monde te traite bien, ça se passera bien, tu te souviendras de ce jour dans votre relation avec bienveillance voire même humour !
Si par contre tu te casses une jambe et que tu te payes des commentaires désagréables des gens autour, voire que la personne qui t'a fait tomber ne s'excuse pas, que l'hôpital t'en rajoute une couche négative... bah oui construire une relation à deux va être plus compliqué parce que tu n'es pas dans un bon état d'esprit, et tu auras du mal à te souvenir de ce "premier rendez-vous" comme quelque chose de positif. Il faudra plus de boulot quoi.
On m'a proposé un suivi adéquat dès la maternité : une psychologue est venue me voir dans ma chambre, m'a demandé de raconter ce qui s'était passé, comment je me sentais etc... Le personnel était bienveillant, j'ai revu mon gynécologue (c'est lui qui m'a fait la césarienne)... Bref, tout a été fait dans les formes. Seulement je n'étais pas prête du tout à accepter qu'il y avait un soucis, à l'avouer.
Alors dire qu'il faut prendre le problème le plus tôt possible, c'est encore brusquer une femme qui vient de l'être (et pas qu'un peu). J'aurais eu besoin qu'on me demande si tout allait bien peut-être 2, 3 semaines ou même 2 mois plus tard.

Puis si tu te casses la jambe au premier rdv et que ça se passe super mal, soit la personne reste avec toi et le souvenir devient beau parce qu'elle t'a soutenue etc, soit la personne est détestable et tu ne la revois plus jamais.
Le truc avec la rencontre de son enfant, c'est que c'est un moment unique et que tu ne peux pas le planter là après une nuit sans lui filer ton numéro !
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Bref, tout a été fait dans les formes. Seulement je n'étais pas prête du tout à accepter qu'il y avait un soucis, à l'avouer.
Alors dire qu'il faut prendre le problème le plus tôt possible, c'est encore brusquer une femme qui vient de l'être (et pas qu'un peu). J'aurais eu besoin qu'on me demande si tout allait bien peut-être 2, 3 semaines ou même 2 mois plus tard.
Alors on peut avoir besoin des deux. C'est même bien probable. :calin:
Tu ne penses pas que ça aurait été pire si personne n'était venu te voir deux jours après ? Qu'on te dise juste "bon on fera le point dans 3 semaines hein" ?

Puis si tu te casses la jambe au premier rdv et que ça se passe super mal, soit la personne reste avec toi et le souvenir devient beau parce qu'elle t'a soutenue etc, soit la personne est détestable et tu ne la revois plus jamais.
Le truc avec la rencontre de son enfant, c'est que c'est un moment unique et que tu ne peux pas le planter là après une nuit sans lui filer ton numéro !
Tout à fait. D'où l'importance de bien faire ce premier rendez-vous autant que possible, a minima sur le plan du contact humain...
 

Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
On m'a proposé un suivi adéquat dès la maternité : une psychologue est venue me voir dans ma chambre, m'a demandé de raconter ce qui s'était passé, comment je me sentais etc... Le personnel était bienveillant, j'ai revu mon gynécologue (c'est lui qui m'a fait la césarienne)... Bref, tout a été fait dans les formes. Seulement je n'étais pas prête du tout à accepter qu'il y avait un soucis, à l'avouer.
Alors dire qu'il faut prendre le problème le plus tôt possible, c'est encore brusquer une femme qui vient de l'être (et pas qu'un peu). J'aurais eu besoin qu'on me demande si tout allait bien peut-être 2, 3 semaines ou même 2 mois plus tard.

Puis si tu te casses la jambe au premier rdv et que ça se passe super mal, soit la personne reste avec toi et le souvenir devient beau parce qu'elle t'a soutenue etc, soit la personne est détestable et tu ne la revois plus jamais.
Le truc avec la rencontre de son enfant, c'est que c'est un moment unique et que tu ne peux pas le planter là après une nuit sans lui filer ton numéro !
Il n'y a pas de 👍 assez fort pour dire à quel point tu as tapé dans le mille.
Vous avez des questions ? Est aussi une question idiote dans le contexte que tu décris. Par contre j'en ai eu des tonnes plus tard, qui sont toujours sans réponses d'ailleurs.
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Tu ne penses pas que ça aurait été pire si personne n'était venu te voir deux jours après ? Qu'on te dise juste "bon on fera le point dans 3 semaines hein" ?
Franchement non, j'étais dans le déni et je disais que tout allait bien en m'en persuadant moi-même. Tout le monde me disait que j'étais en forme physiquement alors que j'avais une incision dans le ventre. "Vous cicatrisez parfaitement, c'est super" Mon bébé était en bonne santé, mon allaitement s'est lancé.. En fait l'accompagnement peut être merveilleux, plein de gens qui expliquent tout, ça ne veut pas dire que tout a été bien vécu, que rien n'est brisé à l'intérieur.
Je ne le souhaite pas à ta sœur mais elle se rendra peut être compte un jour que c'est pas si rose...
Je crois que je suis restée dans le déni jusqu'au jour où j'ai raconté mon accouchement sur ce forum. C'était vers les 6-7mois du petit bonhomme. Plusieurs d'entre vous m'avaient recommandé d'en parler à un pro, et je me souviens d'un message de @Doobida en particulier qui me disait que ça n'avait pas l'air bien digéré.. Et encore, même là, j'ai commencé par me dire que pfff quand même, j'en étais pas là... Puis ok, peut-être qu'il faudrait, oui .. et j'ai encore laissé traîner jusqu'à ma deuxième grossesse. Là c'est devenu nécessaire et j'ai eu la chance d'avoir une super sf vers laquelle je me suis tournée pour qu'elle m'aide à démêler tout ça. Elle m'a (entre autres) fait raconter mon accouchement, en commençant par le contexte, puis les premières contractions et en disant à chaque étape comment je me sentais à ce moment-là, émotionnellement. Ça m'a fait un bien fou ! À la fin de la deuxième séance (1h30 par séance), je sentais comme si j'avais le cœur plus léger et le jour de l'accouchement venu, je me sentais forte et prête à y arriver.

Peut-être que ce qui pourrait aider serait d'imposer (disons, de rendre normal et présenter comme nécessaire, à la manière de la rééducation périnéale) des séances psy après chaque accouchement. Si tout s'est bien passé, pas besoin d'en faire plus d'une, et s'il y a eu un soucis, il finit par ressortir pour être décortiqué.
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Oui ! C'est vrai qu'on devrait expliquer toutes les étapes d'une césarienne pendant la préparation à la naissance, comme on explique celles d'un accouchement par voie basse.
Pour la culpabilité, c'est pas si simple : j'ai eu une césarienne parce qu'après plusieurs heures de grosses contractions et un col dilaté qui ne s'ouvrait pas du tout, mon petit bonhomme a commencé à flancher. Donc j'ai porté la culpabilité de n'avoir pas su laisser faire la nature, c'était de ma faute si le col ne s'ouvrait pas, et ça m'a empêchée d'avoir un accouchement comme je le souhaitais (j'avais envie d'essayer sans péri sans en être très convaincue, par contre j'étais sûre de vouloir/pouvoir accoucher par voie basse). J'ai en quelque sorte perdu confiance en mon corps et la nature (la confiance est totalement retrouvée aujourd'hui). Personne n'a vraiment cherché à me culpabiliser et j'aurais eu la même impression de m'être fait voler mon accouchement si je n'avais pas prévu d'éviter la péridurale. Tu vois ce que je veux dire ? Pour le coup, c'est possible que la "mode" de l'accouchement physio ajoute quelque chose, mais c'est surtout une histoire de perte de confiance.
Si la césarienne avait été programmée ou même faite sans urgence, j'aurais eu moins de mal à l'accepter je pense.
 
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Tautau

Hyperlactation
Pour moi c'est la face cachée de la césariennequi me fous en colère encore aujourd'hui. Tout ce côté on t'enrobe dans du coton, on te dis que t'es pas malade. Alors que merde tu viens d'être opéré. C'est la banalisation de cet acte, l'effet sur le corps de la maman et sur le bébé.
La culpabilité c'est autre chose moi c'est de ne pas avoir su dire non à un acte qui dans mon cas était non-necessaire. C'est d'avoir était faible face au corps médical.
Maintenant cela dit, digéré, mis à distance, puis le deuil fait, il y a quelque chose que j'ai enfin pris en compte en tant que perfectionniste (la vraie avec ses côtés chiants) comme dit plus haut par d'autres, des facteurs agravants dans la vie de nos enfants il y en aura plein.
Nouvelle maman ça me faisait flipper, je voulais le meilleur pour elle.
J'en suis revenue, non pas parce que j'ai baissé mon niveau d'exigence mais parce que j'ai compris que je ne pouvais pas éviter tous les facteurs agravants. Quelqu'il soit.
Et je crois que les effets negatifs de la césarienne, c'est pareil que la polution, la depression, la clope, le LA, une séparation ect. La génétique et l'épigénétique en somme.
Tu fais comme tu peux, tu choisis le moins pire et tu essaye d'en modérer les effets, parce que ton gamin tu l'aimes et que même si tu voudrais que tous soit parfait pour lui, toi tu ne l'ai pas, le monde dans lequel nous vivons non plus et qu'il faut intégrer que c'est juste une direction à viser.
Il y a des trucs que l'on va faire où l'on va atteindre notre objectif par détermination et par hasard et d'autres impossible pour nous. Et c'est ok.
Par exemple:
Ma fille est née par césarienne...
Mais j'en atténue les effets en l'allaitant.
Mais ça pourrait être en vivant à la campagne entourées d'animaux.
Ou Mais nous mangeons végétarien avec des produits de qualités excelentes.
Pour conclure en étant une mère suffisament bonne comme dirait l'autre.
 

Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Tu peux étendre ça a toute la partie petite enfance. La mère est coupable depuis Freud.
Je pense qu'en voulant redonner de l'importance à ce qui devrait en avoir de base : l'allaitement, le respect de l'enfant et de ses sentiments, de sa personne, ect. On prône l'exact inverse pour contrebalancer les mauvaises pratiques (voe, le LA n'est pas une mauvaise pratique en soi mais une habitude trop ancrée).
Le résultat de tout ça c'est des principes trop rigides qui enferment les parents dans une perfection que personne ne peut atteindre. Engendrant une pression monstrueuse qui retombe principalement sur les mères, qui devraient simplement avoir l'occasion de se faire confiance. Si seulement on laissait cette occasion sans pression, sans pollution extérieure des "il faut" je suis sûre que les parents feraient les bons choix.
. C'est la banalisation de cet acte,
Oui. Tout le monde a une césarienne de nos jours, c'est pas si grave.
On dit même qu'une césarienne est un accouchement. Peut-être que certaines personnes peuvent le ressentir comme ça mais pour ma part, c'est une opération avant tout. Ce jour là j'accouchais jusqu'à ce que quelqu'un décide de sortir mon bébé à ma place.
 
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Tautau

Hyperlactation
En te lisant @Astraz je le vois que 3 ans et presque et demi après la colère n'est pas retombée. Mais c'est ok, c'est difficile d'être apaisé face à quelque chose de profondément injuste que j'ai vécu. J'essaye de pas me faire déstabiliser par les conseils à lacher-prise qui ont bons fonds mais me font culpabiliser beaucoup à ce sujet. Je ne suis pas capable de faire tomber la colère.
Mais c'est comme ça, j'ai su en faire quelque chose de cette colère, cet injustice impossible à changer. Et je me le souhaite pour moi même de vivre un second accouchement réparateur et si il finit en césarienne, d'être assez forte pour m'assurer que ce soit pour les bonnes raisons.
Et si ça n'est pas le cas, c'est vraiment con. Je serai en colère ça c'est sur. Mais je crois pas que j'y pourrais quelque chose.
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Peut-être que ce qui pourrait aider serait d'imposer (disons, de rendre normal et présenter comme nécessaire, à la manière de la rééducation périnéale) des séances psy après chaque accouchement. Si tout s'est bien passé, pas besoin d'en faire plus d'une, et s'il y a eu un soucis, il finit par ressortir pour être décortiqué.
Normalement le suivi post-accouchement devrait le permettre. Avec l'hôpital où j'ai accouché il y avait un rendez-vous à deux mois, avec la SF qui était là, le temps de faire le point sur ce qui s'est passé.
Je pense qu'il devrait être systématique, et que ça soit l'occasion d'orienter vers un pro, ou refaire des séances avec la SF, si on sent qu'il y a un truc qui bloque.

Parce qu'il y a des voies basses qui sont aussi mal vécues. Il y a des choses qui se passent parfaitement bien sur le plan médical mais la mère, elle, en garde un souvenir difficile. Alors il y a du boulot à faire aussi là. Ça serait une bonne chose.

Oui c'est exactement ça ! On a pu le faire ou on n'a pas pu le faire, on a le droit d'avoir envie de le faire, ou de ne pas avoir envie de le faire, mais la culpabilité stop quoi ! On en a bien assez comme tu dis !

Enfanter, c'est comme une guerre à mener. Sauf qu'à la fin, on ne donne pas la mort, mais la vie.
C'est difficile, la bataille ne se passe pas toujours comme prévu, et on peut en revenir blessée, plus ou moins gravement, on peut avoir besoin d'aide. Mais est-ce qu'on mérite moins les honneurs alors ?

Quand il y a des cérémonies aux "anciens combattants" est-ce qu'on applaudit uniquement ceux qui sont revenus sans une égratigure ? Non. On salue et on remercie tous les combattants, ceux qui sont morts, ceux qui ont survécu, ceux qui sont revenus blessés sur des civières, et qui ont été sauvés par des médecins, tous. Parce qu'il se sont battus pour nous.

Et nous, les guerrières de la vie, qui nous sommes battues pour mettre au monde des humains, on ne mériterait pas ces honneurs ?
 
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Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
être assez forte pour m'assurer que ce soit pour les bonnes raisons.
Je pense que tu peux te pardonner pour ça.
Ce n'est pas toi qui n'a pas été assez forte mais les personnes qui t'ont accompagnées qui n'ont pas su te protéger en affirmant tes convictions.
Quand on accouche on est plus nous même avec tout notre esprit. On ne peut plus se souvenir de tout ce qu'on sait. Faire autre chose qu'accoucher quand on est dedans c'est ultra difficile. Accoucher demande un tel investissement qu'on ne devrait pas avoir à négocier, réfléchir, prendre des décisions.
C'est pour ça que "normalement" on devrait avoir des personnes à nos côtés qui ont préparé ce moment avec nous, ont compris ce qu'on souhaite et ce qu'on ne souhaite pas et qui soient capables d'être notre voix.

Perso je trouve que mon mari n'a pas été à la hauteur pour différentes raisons mais je lui pardonne parce qu'il a ses défauts aussi et que je l'aime tel quel.
J'en veux à la maternité de ne pas avoir demandé réellement ce que je voulais, de ne pas m'avoir ouvert la porte sur une conversation qui m'aurait permis de le leur dire.
Je m'en suis aussi énormément voulue de ne pas avoir su me souvenir des choses que je savais parfaitement, de ne pas avoir su exiger au bon moment.
Mais c'est comme ça. J'accouchais je ne pouvais pas être partout à la fois. Mon mari a fait ce qu'il a pu. Le personnel soignant a fait de son mieux (c'est ce dont j'essaie de me persuader en tout cas et ce dont toi tu est convaincue du contraire. C'est LE point crucial.)
Quoi qu'il en soit tu peux te pardonner parce qu'à ce moment-là tu accouchais. Tu ne pouvais pas être partout :calin:
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Mais quelle horreur ce genre de remarque ! Les gens qui disent ça mais 😡 Ils ont perdu une bonne occasion de fermer leur g*** et de se barrer aux toilettes, mettre la tête dans l'eau des chiottes (déjà sales) et n'en sortir que quand ils ont pigé ! 😡
 
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Tautau

Hyperlactation
Il y a des expériences que tu digère toute ta vie et celle ci en fera partie pour moi. Elle n'est plus omniprésente dans mon esprit, je trouve que c'est une très bonne avancée. Je m'en contenterai avec un mieux être dans mon corps se serai l'idéal.
 
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