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que faire quand le papa en a marre de l'allaitement?

ssof

Période de pointe
Merci pour vos messages, c'est justement ce que je voudrais faire...j'ai toutes les cartes en main surtout que je viens de suivre une formation sur la méthode gordon qui relève plus ou moins des choses que vous citez dans vos messages.

Le seul problème c'est que mon mari reste sourd pour l'instant à mes tentatives de communication, je vais donc laisser reposer les choses et dans quelques heures retenter la discussion, il faut que je le sente à l'écoute sinon ça ne fonctionnera pas pfffffffffffffffff souhaitez moi bon courage !
 

ssof

Période de pointe
Voila, mon mari semble sous de meilleurs hospices, il me paraît plus ouvert à la discussion, j'envisage de tenter ma chance demain, au calme...

J'espère que je pourrai en savoir un peu plus ce qui le gène vraiment et j'envisage de lui proposer de continuer les tétés à la maison et plus du tout en public, du moins en sa présence, car j'avoue tenir fermement à montrer que j'allaite un bambin pour participer aux changements des mentalités...

Quant à ne plus la laisser téter en présence des papis, mamis ou amis, j'espère qu'il ne me le demandera pas parce que ça me semble tout aussi difficile pour moi que pour charlotte, malheureusement je crois bien que c'est justement ça qui le gêne lui...du coup je peux peut-être lui proposer de gérer seul charlotte chaque fois qu'elle aura envie de téter devant grands-parents et amis mais bon....pas simple tout ça.....
 

ssof

Période de pointe
J'ai un fort pincement au coeur lorsque je vois sur ce forum ou ailleurs des papas bien plus tolérants et ouverts à la discussion....mais bon, il a d'autre qualité, je le prends tel qu'il est même si parfois c'est difficile. Une de ses collègues de travail a allaité ses trois enfants pendant trois ans et elle m'a avoué l'autre jour qu'elle ne pensait jamais qu'il accepterait aussi facilement que je continue d'allaiter plus de 6 mois, connaissant son caractère entier, c'est donc déjà une grande victoire pour moi d'avoir continué jusque là....j'espère que si mes filles allaitent leurs enfants plus tard il les encouragera à continuer au-delà des deux ans lol !

Tout ces dégats ne viennent pas directement de son caractère mais bien des mentalités étriquées de notre société franco-française rigide, inflexible et donneuse de conseils....parfois je préfèrerais être suédoise !
 

Salwa

Modératrice
Animatrice LLL
Je trouve ça super que tu vois les autres qualités qu'a ton conjoint. Car forcément, il en a ;)
C'est un sujet de mésentente, mais avant de juger, il est peut-être bon de savoir ce qui ça reflète en lui, cet allaitement long.
Peut-être seras-tu surprise par sa réponse? Peut-être que ça ne sera rien en rapport avec le fait de téter, mais plus pour d'autres raisons (les "on-dit" sur l'allaitement? le fait de "perdre sa femme"? la peur de voir ton corps se transformer? etc... il peut y avoir mille raisons!!)

J'en viens à une histoire tout à fait personnelle : j'allaitais mon second pendant ma troisième grossesse. Un mois avant l'accouchement, ma belle-mère me disait (dans l'intention de me donner des conseils pour mon bien, donc, je l'ai écouté respectueusement sans la juger...) qu'il allait falloir que j'arrête d'allaiter mon fils (23 mois), à cause de "mon lait qui tourne", de "la jalousie", etc... Je n'ai pas répondu, j'ai juste souri. Pour mon mari, c'était acquis que je sèvre notre fils. Sauf que bien sûr, je ne l'entendais pas de cette oreille, et quand il a compris, il est rentré dans une colère folle. Jamais il n'aurait mis en doute les paroles de sa mère (surtout sur le fait que mon lait devenait "empoisonné" pour notre fils) et il a eu très peur. Ce soir-là, il m'a dit "je ne te soutiendrai jamais dans ce projet."... J'ai attendu que sa colère passe, ainsi que la mienne, et j'ai réussi à lui expliquer posément les choses. Il savait que je voulais devenir animatrice LLL, et donc admettais que j'en sache un peu plus que sa maman sur l'allaitement. Il m'a soutenu pendant le coallaitement. Il a été là, sans jamais faire de remarques, ou de reproches quand je lui disais que j'étais fatiguée ou autre.

Chacun a ses limites, ses préjugés, ses idées... Il faut souvent crever l'abcès pour discuter posément... Une fois que tu sauras réellement ce qui gêne ton mari, alors les solutions pour rétablir un meilleur contact avec lui, viendront d'elles-mêmes.

Pleins de pensées à toi.
 

Isabelle

Fontaine de lait
Tu sais ssof, allaiter en famille, au début ça mettait mal à l'aise parce qu'ils n'ont pas du tout l'habitude et que pour eux les seins c'est sexuel et donner le sein en famille est plus gênant que faire du seins nus sur la plage, parce qu'ils n'ont pas l'habitude.

C'est très bien que tu tiennes compte de l'embarras des gens, au moins de ta famille, c'est aussi preuve de respect de leur intimité, parce que ça les gêne eux. J'ai eu cette période de sevrage partiel avec Paul, il était très demandeur et j'ai posé des limites pendant ma grossesse. J'ai continué et je pose aussi des limites à Eléonore.

Mon mari est rassuré je pense que le sein n'est pas la seule réponse à leurs demandes et que je sais aussi "gérer" les enfants sans le sein. ça l'a aussi aidé à prendre confiance en lui, car tant que je ne réponds que avec le sein, il peut me dire que lui il n'a pas le sein, donc c'est moi qui gère les enfants. Mais quand le sein n'est plus la seule façon de répondre, il devient tout aussi apte que moi à gérer les enfants, ça rétabli l'égalité et je pense que quand l'enfant n'est plus un nourrisson, le père a besoin aussi de trouver ses marques et ne pas répondre toujours avec le sein, c'est aussi laisser plus de place au père pour qu'il prenne aussi le relai, puisque l'enfant grandit, il peut tout à fait comprendre que maman ne montre pas les tétés devant les gens ! Pas dans les magasins et à table, maman mange !

Donc je ne donnais plus le sein en famille, parce que la famille est gênée par cette intimité, ils ont donc vu que je savais très bien m'occuper des enfants sans sortir mes atouts à tout vas. Pour les tétés de nuit, de toute façon c'est au lit et on ne fait quand même pas le cododo avec les grands parents en plus ! ;)

Bref, avec les années, les grands parents comprennent que le cododo est aussi agréable, ils ne sont plus contre et tolèrent nos choix. Pour l'allaitement, on n'en parle pas. Mais à noël, Paul est tombé et il s'est fait très mal, donc ma belle mère a sauté sur l'occasion de prendre ma place et de ne consoler, j'ai laissé faire, et Paul est venu naturellement vers moi, sur mes genoux, j'étais à table, et il a demandé le sein. Personne n'a rien dit, vu la chute qu'il venait de se prendre !

Et plus tard, j'ai aussi donné le sein à la petite, sur le fauteuil, je tournais le dos pour que personne ne voit le sein, mais j'étais dans la même pièce et personne n'a rien dit non plus. La grand mère a dit qu'elle avait passé une très bonne soirée !

Donc avec les années, l'allaitement se fait discret et est toléré, en tout cas pour cette fois.

Mais en général, j'évite de donner le sein en famille et je garde cela privé, même avec Eléonore qui a 26 mois.

Par exemple on était chez le notaire et elle était très fatiguée, elle demandait le sein, plusieurs fois. Je lui ai refusé et je lui ai fait des guilis. Elle a patienté et je n'ai pas donné le sein et il n'y a pas eu de crise.

Petit à petit, on apprend à se passer du sein, cela rassure le papa et la famille. Le sein reste très important pour l'enfant, mais il n'est pas la seule façon de répondre à l'enfant, et arrive un âge où l'enfant peut accepter des limites.

Pour toi, ça ne doit pas du tout être facile de poser ces limites, c'est difficile de faire confiance à la demande de l'enfant. Si on refuse, est-ce que cela va accélérer le sevrage du sein ? Est-ce que je veux accélérer le sevrage ? Tu n'es pas prête pour un sevrage total et c'est important pour toi de connaitre un sevrage sans stress, ton mari peut le comprendre je pense. Mais l'allaitement en public ou en famille le dérange. Tu peux faire en sorte qu'il ne soit pas gêné par cet allaitement.

Il y a d'autres façons de défendre notre choix d'allaiter plus de 6 mois sans forcément allaiter en public. Dans le respect que tu as pour les autres mères, allaitantes ou pas. Dans la discrétion, tu ne poses pas de jugement et tu n'imposes pas ton jugement.

Dans la famille, j'ai l'impression qu'il n'y a plus de problème avec l'allaitement. Peut être parce qu'en étant plus discrète, et en respectant leur intimité, ils ont eux aussi plus de respect pour mes choix, du moment que je ne leur impose plus de voir ce qui les dérange intimement.

Mon mari aurait aimé que Paul soit sevré avant. Paul vient d'avoir 5 ans. Je lui ai dit que je ne pense pas qu'il tètera après 6 ans. Mais je continue aussi d'encourager Paul à se passer du sein. Paul tète moins, il ne tète plus tous les jours. Je lui dis qu'il est grand, il se passe très bien du sein et accepte volontier des guilis à la place. Petit à petit, il se sépare du sein. Il va se coucher seul et s'endort seul avec son papa. Il aura bientôt sa chambre et mon mari doute que Paul voudra dormir seul dans sa chambre. Mais je lui dis qu'il doit lui faire confiance. Je ne suis pas inquiète pour le sevrage de Paul, mais mon mari si. Mais mon mari voit que Paul se couche seul, sans le sein et tète moins. Donc je pense que ça le rassure, il constate que ça vient petit à petit. Je n'ai donc pas trop de pression de sa part, parce que je guide Paul petit à petit sur le chemin du sevrage, et ça se passe bien.

Bises
 
Dernière édition:

ssof

Période de pointe
En effet, je sens que vous venez toutes deux de mettre le doigt sur mon véritable problème et celui de mon mari, dans mon soucis de militer à tout prix pour l'allaitement j'ai commis quelques erreurs de débutante....

Tout d'abord respecter suffisamment les opinions de mon mari en la matière et....privilégier le sein pour toute demande de la part de charlotte, ce qui a causé une sorte de sentiment que charlotte compte plus pour moi que mes autres filles ou mon mari, ce qui est faut bien sûr.

Heureusement, il n'est jamais trop tard pour bien faire...et je m'y attèle dès maintenant, dans la douceur, la patiente et l'écoute....merci pour votre aide précieuse.
 

Salwa

Modératrice
Animatrice LLL
J'ai presque envie de dire : y a-t'il besoin de militer pour une cause naturelle? Parfois, à trop revendiquer une (noble) cause, les autres en viennent à la détester d'avantage ;)
Ce qui est fait dans le respect et les limites de notre entourage leur permet d'avoir une image bien plus saine. Ainsi, on n'est plus "l'extrémiste des lolos", on est simplement : une personne à l'écoute des besoins de son entourage. Et finalement, c'est cette image qui aura un meilleur impact face aux autres.
Chez moi, quand je reçois, cela fait quelques mois maintenant, que je demande à mes invités si ça les gêne de me voir allaiter ma bambine (elle n'a que 24 mois). En général, on me répond "non, ça ne me gêne pas." Ou alors on me pose des questions pour information : "ah oui, c'est encore possible à cet âge? ", et ça permet des discussions très intéressante. Mais le fait que je pose la question, je les sens respectées dans leurs limites.
Et puis cela peut-être très dur pour une maman présente qui aurait raté son allaitement, et qui garderait une plaie ouverte...
 

ssof

Période de pointe
C'est tout à fait ça ! Tu as raison, moi la première je garde une plaie ouverte d'avoir raté mes allaitements précédents, moi par contre ça se traduit d'une autre manière, j'ai presque les larmes aux yeux de voir un bébé au lait artificiel, c'est idiot car sa maman lui donne tout autant d'amour que si elle l'allaitait mais bon, voilà, nous sommes sensibles à des choses différentes et c'est bien ainsi.

Je crois que maintenant je prends plus de recul, j'écoute mieux mes besoins, mes envies, ceux de mes enfants, les larmes aux yeux sont plutôt des larmes de regret car j'aimerais avoir réalisé tout ça avant.

C'est tellement une évidence pour moi maintenant. Le sevrage, il m'arrive de le souhaiter comme de le redouter mais après tout, même ce paradoxe est naturel, et il existe aussi pour ma fille ! Sauf que maintenant je l'accepte mieux, et je pense que j'arriverai ainsi au sevrage naturel sans que je m'en rende vraiment compte. Ce serait le mieux.

Reste à discuter de tout ça avec mon mari, j'ai encore reporté la discussion car j'ai une gastro aujourd'hui alors j'ai peur de ne pas me sentir dans mon assiette pour parler de choses aussi importantes, j'attends donc avec impatiente de retrouver la forme physiquement pffffffffffff méchants microbes !

En tout cas, mon mari et moi sommes plus détendus, même si on ne s'est pas encore parlé ouvertement au sujet de l'allaitement, je nous sens plus apaisés tous les deux et ça me rassure. Ouf.
 

Isabelle

Fontaine de lait
J'étais comme toi ssof, à vouloir allaiter à la demande de l'enfant, partout. Parce que je savais que c'était mon droit. Mais ma belle mère s'est sentie jugée sur sa façon de faire, pas que pour l'allaitement, pour toute sa façon de materner. Et ce n'est pas ce que je voulais. Je voulais juste qu'on me laisse tranquille et que la pression autour de l'allaitement retombe.

Mais cette pression, on se la met soi même en grande partie justement parce que ça nous tient à coeur. Et pour le papa, ça lui laisse peu de place, et si il peut comprendre quand l'enfant est nourrisson, plus l'enfant grandit, plus il a aussi besoin de trouver sa place autrement qu'à travers le maternage par le sein.

J'ai pris conscience que le stress que je sentais par rapport à l'allaitement, la pression familiale, était lourde parce que pour moi, c'était un défi très important. Et en prenant conscience de ce stress que je me donne, parce que j'ai un idéal ou des regrets, ça m'aide à atténuer ce stress.

Le sevrage est une étape importante et pour toi, c'est aussi un accomplissement.

Si tu peux essayer de profiter de cet allaitement, sans penser au sevrage, parce qu'il est en cours mais que pour l'instant, l'allaitement se passe bien.

Cet allaitement est précieux et c'est un accomplissement pour toi, dans ta maternité, une étape qui te tenait à coeur et que tu n'as pas pu réaliser pour tes autres enfants. Tu fais le deuil de tes allaitements passés et tu fais l'expérience d'un allaitement normal après plusieurs sevrages précoces.

Si tu peux petit à petit, prendre l'allaitement et le maternage avec le sein, avec plus de légèreté, ton mari le sentira, même sans avoir une grande discussion, il va voir l'évolution de ta façon de materner. Mon mari a vu que je n'avais plus peur de refuser le sein, et je pense que ça l'a rassuré. Et c'est pareil pour les grands parents, parce qu'en maternant autrement que avec le sein, petit à petit, ils se sont retrouvés dans ma façon de materner et ça les rassurent aussi peut être.

Peut être avec le maternage avec le sein, ils ont peur de ne pas avoir leur place. Et quand on ne répond plus que avec le sein, on a toujours notre place, mais ça rétabli un équilibre avec les autres personnes de la famille.

Même si j'ai accepté de donner le sein à Paul exceptionnellement, sa grand mère a quand même pu le consoler, je lui ai laissé cette liberté. Ce qui n'a pas empêché que Paul après est venu vers moi se calmer. J'aurais pu l'apaiser autrement que avec le sein, j'avais le choix et quand l'enfant grandi, on a le choix de faire avec le sein, ou sans le sein.

C'est pas facile ce que tu traverses, j'ai une amie qui n'a pas pu allaiter ses 3 premiers enfants et lors du sevrage de son dernier enfant, le seul qu'elle pu allaiter à cause de certitudes des médecins qu'elle ne pouvait pas allaiter suite à chirurgie mammaire, ça lui fait trop de peine, elle ne vient plus sur les forums d'allaitement.

Rester plus discrète, c'est aussi prendre conscience que certaines expériences d'allaitements laissent des regrets, et tu sais ce que c'est.

Tu as la chance de faire l'expérience d'un allaitement normal, c'est important pour toi, et même si tu prends conscience que ça peut gêner ton mari ou la famille ou des gens, tu fais au mieux pour respecter ton besoin personnel d'accomplir cet allaitement normal, tout en essayant de respecter la pudeur ou la gêne des personnes qui t'entourent.

Le sevrage brutal n'est pas la seule solution. Moi je ne veux pas imposer un sevrage brutal avec mes enfants, et je pense que tu as peur que ton mari te demande de sevrer brutalement, peut être tu as encore peur de revivre un sevrage brutal comme tu as eu avec tes autres enfants.

Mais cette fois, c'est différent et peut être tu as encore du mal à y croire, mais ta petite peut très bien téter maintenant et tu peux l'accompagner vers un sevrage en douceur, pour elle comme pour toi. Et tout cela sans que ton mari soit gêné.

Tu as le choix maintenant, et le sevrage devrait bien se passer, en douceur.

Bises
 

ssof

Période de pointe
Je pense que tu as mis en mots ce que je ressent car je me retrouve vraiment dans tes propos.

Aujourd'hui j'ai proposé plusieurs fois à Charlotte de patienter et elle y est arrivé sans peine, je pense que nous sommes sur la bonne voie, j'essaie de lâcher prise et de profiter...
 

ssof

Période de pointe
Me revoilà pour confirmer ce que tu disais, effectivement depuis que j'ai changé les habitudes ma fille s'y fait très bien et nous aussi. J'ai pu aussi comprendre que mon mari s'imagine que charlotte ne mange pas assez, à cause de l'allaitement.

Effectivement elle mange moins que ses sœurs au même âge ... et pourtant elle se porte bien et fait presque le même poids...mais il refuse de croire que le lait maternel est une nourriture tout aussi saine et équilibrée que la nourriture solide. Ce qui le dérange également c'est le coucher tardif, elle dort bien souvent entre 21h et 22h alors que l'on couchait mes ainées à 20h sans aucun soucis ce qui nous laissaient une soirée tranquille en couple.

Mais tout cela est aménageable avec la poursuite de l'allaitement, je le lui ai montré la semaine dernière. Depuis, je nous sens plus sereins par rapport à tout ça.

La semaine prochaine je vais à la réunion lll et je vais me procurer le livre sur le sevrage, en effet je commence à m'y préparer, même si je laisse les choses évoluer à leur rythme pour l'instant. Elle tète de moins en moins donc il viendra un moment où il n'y aura plus assez de lait à son goût et où elle se détournera du sein.

Les messages que vous m'avez envoyé m'ont énormément aidé à débloquer la situation. Encore merci.
 

ssof

Période de pointe
Tu as raison isabelle, maintenant que les problèmes de freins sont derrière nous j'ai le choix, et c'est un soulagement immense !!!!!!! J'ai envoyé mon témoignage à allaiteraujourd'hui, j'espère que toutes les mamans allaitantes ou non seront maintenant mieux informées sur les problèmes de freins, j'ai vu aussi avec grand plaisir que les freins peuvent être coupés au laser pour les bébés plus grands, quel soulagement de voir qu'il n'est plus obligatoire de leur faire subir une anesthésie !
 

Salwa

Modératrice
Animatrice LLL
Bonjour Ssof,
Quel soulagement ton message de ce matin :) C'est génial de trouver de l'apaisement au sein du couple et des habitudes qui conviennent à tous :)

Bonne rencontre LLL!!
 

Isabelle

Fontaine de lait
Je suis contente de te lire ssof, le poids de la culpabilité s'allège petit à petit. Tu es rassurée que même ta grande pourra avoir les freins coupés sans forcément une hospitalisation ou une anesthésie générale. Tu as encore très peur d'un sevrage rapide j'ai l'impression. Mais je ne m'inquiète pas pour Charlotte, il se peut qu'elle prenne encore le sein pendant quelques années, sans que cela perturbe forcément votre couple, justement parce qu'elle a eu une frenotomie et qu'elle ne dépend plus du réflexe d'éjection, elle a donc moins de frustration au sein, même avec une faible lactation. Je t'assure qu'elle pourra entretenir ta lactation même avec quelques tétés par semaine. Donc tu peux rassurer ton mari en prenant encore plus confiance en toi et en accompagnant le petite sur le chemin du sevrage, en douceur, à ton rythme, tu refuses le sein quand tu poses une limite et tu acceptes la tété quand tu es disponible, tu n'as plus à subir la fréquence d'un nourrisson, et oui, même avec très peu de lait, la petite prend des ml nourrissants et surtout, même avec une faible lactation, ton lait est toujours aussi protecteur, plus la lactation baisse, plus ton lait est concentré en anticorps, comme le colostrum.

Ton mari s'inquiète et reste dans le doute, mais tu peux le rassurer dans ta façon de gérer le sevrage, et poser des limites là où l'allaitement pose problème dans votre couple. C'est pas facile de toujours essayer de convenir à toute la famille, aux besoins de Charlotte, les autres petites et ton mari. Mais l'allaitement reste un plus, très précieux pour la santé de Charlotte, toi tu le sais, c'est le plus important. Mon mari commence à reconnaitre l'importance de l'allaitement, Paul a 5 ans ! Mais il est aussi rassuré que Paul s'endort sans le sein et il ne le voit plus téter et réclamer le sein toute la journée, le sevrage se passe bien, tout se passe bien, le lait maternel aide Paul a affronter tous les microbes de la collectivité, en posant des limites, mon mari est rassuré et moi je suis aussi rassurée que Paul n'ait pas subi un sevrage brutal, autant pour sa santé que pour le maternage avec le sein.

Petit à petit nous apprenons à nous passer du sein, lui et moi, et comme cela s'étale sur des années, c'est vraiment sans stress pour toute la famille.

Même si tu poses des limites, c'est normal de redouter un sevrage brutal, mais dans ta situation, c'est vraiment optimal pour assurer un sevrage en douceur. Tant que tu ne refuses pas le sein à Charlotte, elle pourra encore téter pendant des années, même pour quelques tétés par semaine, même si elle ne tète pas tous les jours. Tu commences par quelques tétés par jours, à des moments choisis, et petit à petit, du glissera de la situation que j'ai avec Eléonore ( 2 ans ) vers la situation que j'ai avec Paul ( 5 ans ).

Il n'y a pas de règles pour le sevrage, tu as le temps, et tu peux diriger en posant des limites pour que ça ne dérange pas votre couple.

Bravo ssof ! Je pense que c'est très important que tu connaisses un sevrage lent, sans stress. Le stress vient de ton mari, mais tu respectes son stress et tu en tiens compte, sans forcément te pénaliser toi ou Charlotte. Il suffi de trouver le juste milieu.

Bises
 

ssof

Période de pointe
Coucou,

Me revoilà. La situation s'est effectivement améliorée...quoique...je le dis un peu vite car en fait, j'ai pu constater lors d'une discussion avec mon mari, qu'il avait plutôt mal vécu ces presque deux ans d'allaitement.

J'ai dû faire mon mea culpa, car je suis en très grande partie responsable du fait que je me suis retrouvée seule à gérer l'allaitement. Cela dit, il a reconnu que je lui avais proposé plusieurs fois d'y avoir une place privilégiée (celle d'un père ordinaire me semble-t-il) et qu'il l'avait refusée....donc lui aussi a fait son mea culpa.

Je lui ai parlé de mon pédiatre qui, me semble-t-il, a eu 4 enfants, tous allaités deux ans....me semble-t-il, c'est alors que mon mari a souhaité m'accompagner à mon prochain rdv là-bas (ce sera le 20 mars).

Il m'a carrément dit "je ferai mon mea culpa" si le pédiatre me dit que TU as eu raison et tu as intérêt à faire le tien s'il a dit que J'ai eu raison....

J'ai bien mis les choses au clair en lui expliquant que je ne ferai jamais de mea culpa et que je n'en attends aucun de sa part, nous avons tous les deux agit pour le bien-être de charlotte et c'est tout ce qui m'importe.

Le conflit est donc bien présent mais ce qui me rassure c'est que j'ai enfin pu lui dire ce que j'avais sur le coeur, j'ai même osé lui dire que bien souvent j'en avais assez de l'allaitement, que je veux juste me diriger vers un sevrage un peu plus proche du sevrage naturel que brutal.

Je pense rapidement me procurer ici "mon enfant ne mange pas" et le livre sur le sevrage car mon mari semble enfin près à écouter des personnes sensées qui connaissent au un tout petit peu l'allaitement, je ne louperai pas l'occasion.

J'ai aussi précisé au passage que la moitié des pédiatres sont contre l'autre moitié et que nous ne nous baserons pas sur un avis isolé mais bien des lectures saines....

Voila où nous en sommes après tant d'années d'après-guerre où nos pauvres grands-mères se sont parfois échinées à préparer des biberons alors qu'elles avaient 6 enfants.......un non sens inavouable pour la France !
 
Dernière édition:

Salwa

Modératrice
Animatrice LLL
Bonjour Ssof :)

La discussion avec ton mari a eu lieu, et tu sembles plus "légère" pour le coup.
Tu as même l'air d'envisager un sevrage beaucoup plus sereinement qu'au tout début, où tu nous as parlé de ce soucis, je me trompe?

C'est génial qu'il veuille bien admettre que tu n'as pas tous les torts, et que les torts sont partagés (je tends à croire que dans chaque conflit, nous avons tous notre part de responsabilité). Et je trouve ça super qu'il t'accompagne chez le pédiatre :)

Avoir crever l'abcès, ça peut être le début d'une meilleure relation, une meilleure entente.

Je vous souhaite un bon cheminement, tous ensemble.
 
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