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Quand commence la maltraitance?

Lili69

Hyperlactation
Bonjour à toutes,

J'ai décidé de venir me confier ici car depuis hier, je suis particulièrement remuée. Nous avons fait une réunion de copines de lycée. On se voit régulièrement, le plus souvent sans nos compagnons. Mais hier, on a fait avec eux.

Malheureusement, j'ai passé une journée horrible. Une de mes amies, chez qui on était d'ailleurs, a un petit loulou de 15 mois. Elle a commencé par me dire : "pfiou j'en peux plus, ça fait trois jours qu'il ne me décolle pas". Ok, moi ça fait deux ans mais passons! Le petit était un peu grognon car il mettait ses canines et qu'il avait de la fièvre. Quoi de plus normal? Et bien non, le père n'a cessé de l'insulter. Quand il se cognait : "regarde où tu vas abruti!". Quand il grognait un peu : "tu me gonfles, je te supporte plus". Quand le petit bout faisait tranquillement un câlin à sa maman (enfin! Car personne ne s'est occupé de lui pendant tout le temps du repas) : "t'es vraiment pénible!". Quand le gamin a fait tomber la gamelle vide du chien : "oh p**ain, je vais me le faire!". Et bing la fessée. Et ils l'ont isolé sur la mezzanine au-dessus de la table où l'on mangeait. Pendant au moins 1/2h. Je ne comprend pas comment mon amie peut cautionner ça. Sinon qu'elle aussi a certainement peur de sa colère à lui.

D'où mon interrogation: où commence la maltraitance? Ma fille de 2 ans a fait des cauchemars tout le long du trajet retour, pas très habituée à des ambiances aussi violentes. Et moi j'ai eu le coeur serré d'abandonner ce petit coeur à son triste sort. Les insultes, les coups, tout cela devant de parfaits inconnus (nous n'avions jamais rencontré son conjoint), je me dis que cela doit être pire au quotidien. Et bien évidemment, pour ne rien gâcher, elle nous a annoncé qu'elle était enceinte du 2ème.

Qu'en pensez-vous? Suis-je trop sensible? Estc-e que vous interviendriez? Si oui, comment? Je précise que c'est une bonne amie mais de lycée...aujourd'hui, les contacts sont moins fréquents...
 

Isabelle

Fontaine de lait
Quand on devient maman, effectivement on peut prendre des distances avec ses anciens amis selon leurs méthodes d'éducations. Avec ce genre de personne, j'éviterais de les revoir puisque ça traumatise notre enfant. C'est pareil chez nous avec les cousines de Paul. On les voit le moins possible et je ne laisse pas les enfants sans surveillance !

Par exemple je préfère des rencontres au parc, dans un endroit neutre.

Je ne sais pas si elle a remarqué la différence entre son comportement avec son bébé et toi avec ton bébé.

Moi aussi j'ai eu une période méchante avec Paul, je ne le supportais plus. J'ai la chance pour nous, d'en avoir pris conscience. C'est surtout l'épuisement pour moi. Même si j'ai été élevée avec des claques, je ne veux pas être comme ça avec mes enfants.

Il ne s'agit pas de donner des leçons de maternage mais de préserver ta famille de ce genre de violence.

Je pense comme toi que c'est une forme de maltraitance.

Peut être tu auras l'occasion d'expliquer à ton amie que tu as été choquée de leur attitude avec leur enfant et que ta fille a été traumatisée par tant de violence. Le cran au dessus c'est les claques !

Avec mes amies qui ne font pas comme moi, déjà je me sens moins proche d'elles, je reste très proche de mes enfants et quand une situation dérape je pense qu'il faut expliquer à l'enfant. Mais comme toi je me demande comment expliquer un comportement injuste à son enfant quand on le traite avec respect.... c'est aussi lui apprendre la vie, il comprendra très vite que tout le monde n'est pas comme vous. Mais à 2 ans c'est encore petit pour comprendre.... déjà Paul à 4 ans 1/2 c'est pas facile ! Je suis mes enfants comme une poule suit ses poussins quand on est chez des gens, même si il y a les grands-parents ! Cela permet aussi qu'ils se sentent en sécurité puisque je ne suis pas loin, surtout si ils se sentent en milieu hostile comme chez des gens qui traitent leurs enfants sans respect. Je dis à mes enfants que quand ça va pas, ils viennent vers maman ! Si à la maison ils sont très indépendants ( sauf pour les tétés ), à l'extérieur, face au monde, ils sont plus proche de moi, ce sentiment de proximité et de sécurité est important. Même si la petite ne s'est pas sentie bien chez des gens, tu peux la rassurer par ta proximité.

Peut-être ta petite s'est sentie menacée, peut-être si tu revois ton amie il vaut mieux que ce ne soit pas chez elle, pour que la petite se sente mieux chez vous ou au parc.

Peut-être son petit est collant parce qu'il sent la grossesse de sa mère, c'est normal, et elle en même temps a le coup de fatigue de début de grossesse, du coup c'est épuisant de devoir materner un bambin qui a beaucoup de demande dans cette état ! Dommage que le père ne temporise pas ! Moi quand j'en ai marre j'ai la chance de pouvoir de temps en temps passer le relai au papa, même si il ne fait pas comme moi, il n'est pas violent, il râle beaucoup, mais je le reprends aussi, bref, on a conscience qu'il ne faut pas se défouler sur les enfants, mais c'est pas facile quand même quand on n'a plus de patience....

Ce qui est dur c'est quand les parents pensent que c'est normal et qu'ils ont le droit d'être violent, que c'est "de l'éducation".

C'est toi qui voit, si ton amie peut être juste épuisée et que le petit pot de colle sent sa grossesse, ou qu'elle n'a pas du tout les même valeurs maternantes que toi.

Avec mes enfants je réagis tout de suite, c'est sur le moment qu'il faut défendre et protéger. Par exemple si Paul est choqué si sa cousine se prend une claque, Paul vient dans mes bras et si il me dit que c'est pas bien de taper, je lui dis que c'est vrai, ce n'est pas bien de taper. Et par exemple si ma belle mère veut le forcer à manger, je le défends, je dis à Paul que si il n'en veut plus il laisse. Mes beaux-parents au bout de 4 ans n'ont toujours par compris que Paul était malade avec les laitages...

Bises
 
Dernière édition:

Lili69

Hyperlactation
Disons que ce dont j'ai peur c'est qu'elle se comporte comme ça par peur de son conjoint. C'est en cela que je voudrais décrypter avec elle son attitude. La fatigue, je peux la comprendre. Je l'ai vécue et la vis encore parfois. Ce jour-là ma fille m'a réveillée à 5h40. La nuit d'avant, elle avait fait un réveil nocturne de 40 min. Je suis crevée en ce moment. Moi aussi j'ai du mal à être manternante comme je le voudrais. Je comprends donc parfaitement son agacement. Mais ce que j'ai du mal à accepter, c'est qu'elle laisse son compagnon humilier en permanence ce petit bout. Comme j'ai du mal qu'elle se laisse humilier par son compagnon. Je me dis qu'elle est certainement en détresse, du moins si je la connais bien. C'est sans doute une des personnes les plus douces et adorables que je connaisse. Je ne vois pas comment elle pourrait tolérer de tels agissements dans sa maison si ce n'est que cette tolérance n'est en fait que de la soumission.

J'ai adopté pour cette journée la même attitude que toi. J'ai collé ma fille, j'ai essayé de lui expliquer que tous les parents n'agissaient pas de la même manière avec leurs enfants mais que moi, jamais je n'agirais comme ça. Elle était très interrogative par rapport à tous ces cris, ces pleurs. Elle a même voulu aller consoler le bébé quand il était puni tout seul. Je l'ai accompagnée pour qu'elle aille lui faire un bisou.

Je pense que je vais essayer d'en discuter avec elle. Je voudrais que ce soit neutre et réfléchi. Je pensais à un mail. Car si son mec est dans la pièce, je ne pense pas qu'elle aura beaucoup de liberté de parole. Je ne veux pas lui donner de conseils de maternage, juste lui dire que pour moi, cette après-midi m'a mise mal à l'aise. Et vérifier que pour elle, tout va bien, que les relations que se tissent dans sa famille lui conviennent.

Et effectivement, nous n'y retournerons pas. Mon chéri s'est senti lui aussi oppressé. On en a beaucoup discuté et nous avons convenu que nous ne souhaitions pas, par pure convention, nous infliger de nouveau une après-midi pareille.

Merci de ta réponse pleine de sagesse Isabelle!
 

Vervaine

Voie lactée
Je tombe sur ton post, Lili, qui me touche beaucoup.
Pour ma part, c'est mon mari qui est un peu du genre du compagnon de ta copine. C'est très dur à dire, mais je ne le connaissait pas sous cette forme là. Nous nous connaissons depuis longtemps, mais ne vivons ensemble que depuis 2 ans, et la vie commune m'a révélée un homme différent. Dans nos moments de disputes, il m'a parfois dit des mots horribles, sur un ton encore plus terrible. Il a deux enfants (10 et 12 ans) d'une première union et parfois, il lui arrive des les traiter de noms d'oiseux (je reste polie), ce qui m'a profondément choquée. Je sais qu'il les aime très fort, et je suis d'autant plus étonnée qu'il leur dise cela. Cela n'empêche pas les enfants d'aimer leur père et de lui faire des câlins, mais moi cela me bouleverse (élevée aux claques paternelle moi aussi, même si la douceur de ma mère a compensé -auj, je reste brouillée avec mon père).
Bref, maintenant que notre fille est là, il a aussi des périodes où il peut être comme le compagnon de ta copine (pas aussi marqué, tout de même, et sans violence physique sinon je crois que je serais déjà partie!).
C'est très difficile à vivre. Moi je pense que ce n'est pas "lui", que au fond, il n'est pas comme cela et que ces phrases remontent de très loin. Mais c dur à supporter, quand il me dit cela à moi et encore plus quand il le dit à ma fille (c'est "ma" fille dans ces cas là !). Quand je suis énervée, je lui en parle durement, quand je suis calme, j'essaye de lui en parler plus posément. Je lui ai dit que nous méritions le respect, tous autant que nous sommes.
Récemment, j'ai emprunté un Filliozat à la bibliothèque et l'ai laissé trainé sur la table du salon...
C'est très difficile à vivre, car dans les moments pénibles, j'ai envie de tout foutre en l'air et de partir loin de lui avec ma fille. Mais elle reste notre fille, il la verra de toute façon, donc le problème reste le même, même si atténué car peu souvent. Sans compter le fait d'une vie difficile, d'une enfant séparée de son père...
D'un autre coté, mon mari peut aussi être tout à fait adorable -tel que quand je l'avais rencontré. Et bien sûr, après les disputes, il y a les réconciliations sur l'oreiller... Nous parlons aussi de 2ème bébé, c'est très curieux, car je ne suis pas sûr de vouloir qu'il élève nos enfants dans cette atmosphère-là. Mais mon envie de famille reste bien présente. En même temps, on ne peut pas forcer les gens à "changer".
Donc voilà, loin de moi l'idée de vouloir excuser ton amie, mais de donner mon point de vue de l'intérieur. Pour le rôle éventuel des amis/relation, je ne sais pas si l'entourage y peut qqchose. Je pense que c'est aussi l'entourage de l'homme et ses relations à lui qui sont aussi importantes.
Après, pour ton amie, si tu arrives à discuter avec elle seule, pour savoir comment elle voit les choses? Est-elle d'accord avec cette attitude? Moi, je suis très éloignée de mes copines/famille, mais je bénis internet car quand je le peux -rarement- je discute avec des amies, et cela aide à d'une part, relativiser d'autre part se sentir soutenue.
Mais, de même que pour le sujet épineux de l'allaitement, dès qu'il s'agit de prendre des nouvelles et encore pire, essayer de donner des infos, sans même parler de conseils, c'est souvent assez difficile de parler à d'autres mamans. Tout dépend donc de ton rapport d'amitié, de comment tu sens les choses et peux ou non lui parler sincèrement... Si elle t'en parle d'elle-même, ou si tu peux trouver une petite phrase pour "tâter le terrain" (alors, ça va, il s'occupe bien des enfants ton chéri?")...
Enfin voilà ce que je peux en dire de mon point de vue... N'hésite pas à me contacter en MP...
 
Dernière édition:

cindirella

Hyperlactation
ouhlala bien sur j'aurai été choquée et me serais sentie impuissante aussi.j'ai parfois le cas avec mon beau frere qui est pour la fessée,la "ptite tape",l'engueulade de mon petit neveu.une fois j'ai dit"tu lui dis"on ne tape pas"mais tu le tapes"et ils m'ont tous regardée d'un air"de quoi jme mele"et gros silence froid..je me demande toujours quelle sera ma reaction si un jour il met une grosse fessée devant moi..et quand la maman s'ecrase,oauis ca m'enerve..
 

Isabelle

Fontaine de lait
Humm, Paul aussi est très sensible et est choqué quand un bébé pleure, il ne supporte pas que sa maman ne s'en occupe pas ou qu'elle le tape.... Paul n'est pas choqué par la violence des combats et des monstres, mais il ne supporte pas qu'on fasse du mal à un enfant ou un bébé, pour nous aussi c'est pas facile de lui expliquer ce genre d'attitude des adultes. Paul ressent très bien cette injustice.

Par exemple les cousines se disent entre elles " elle fait sa petite peste", moi ça me choque, mais par exemple quand Paul voit la petite pleurer il dira : elle pleure, elle veut maman.

Eléonore aussi elle est chiante, elle va dans les croquettes, elle vide les tiroirs, grimpe sur les chaises et monte sur la table, j'ai tout le temps peur qu'elle tombe alors qu'il me semble qu'elle teste son équilibre en permanence.... mais au moins j'ai conscience que c'est normal. Par exemple quand elle me dit non, je comprends que c'est sa façon d'exprimer une frustration, pas forcément de dire non. Du coup je peux lui demander si elle veut quelque chose elle va me répondre non ! mais je sais qu'elle le veut et si je lui tends gentiment elle risque de le prendre. Elle teste aussi nos réactions, par exemple hier elle jetait un truc et mimait quand on dit zut quand on fait tomber un truc. Nos petits apprennent avec nous et nous copient.

Oui, peut-être prendre de ses nouvelles, peut être ça lui fera du bien de parler auprès d'une paire d'oreilles bienveillantes. C'est pas facile les débuts, on se sent jugée de partout ( mère, belle mère, mari, voisins ), et trop souvent la faute retombe sur la mère alors que c'est aussi une affaire de couple. Encore faut-il être d'accord sur le genre de parents qu'on veut être pour nos enfants.

C'est vrai qu'en devenant parents on change, et on peut se révéler, ça peut renforcer nos bons ou mauvais côtés. Avec mon mari on est d'accord sur les valeurs qu'on souhaite transmettre à nos enfants.

Reste qu'il y a des gens qui auraient mieux fait de prendre un chien plutôt que faire des gosses.

Si ton amie n'était pas du tout comme ça, alors oui on peut se demander si elle ne se fait pas écraser par son conjoint. Ce n'est pas facile de reprendre confiance en soi, on est fragilisée après une naissance et dans l'inconnu. Face à tellement de pression et de jugement, ce n'est pas facile de trouver son chemin.

Moi par exemple il suffi que ma belle mère me regarde faire pour que je devienne super gourde ! Je me prends des remarques sur tout, comme si elle savait mieux que moi. Ce n'est pas facile de gérer la pression à l'extérieur, ne pas se laisser impressionner et rester fidèle à ses valeurs même quand on doit gérer une crise en public ou une grosse bêtise.

Mon petit Paul par exemple en supermarché il a son petit cadi, parfois il fonce dans les gens pour faire des accidents.... j'ai de la chance que les gens sont tolérants, mais Paul doit dire pardon...

Bises
 
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Vervaine

Voie lactée
Je relis le post, en fait, j'avais écrit avant la réponse de Lili de 11h28, mais le message n'est parti qu'après... Je vois qu'on est sur la même longueur d'onde! ;)
Oui, en effet, si la maman ne dit rien et "cautionne" directement ou indirectement le papa, ce n'est pas facile. Après, la question qui se pose est de savoir si la maman est d'accord ou non, et si non, comment faire pour l'aider à faire entendre sa voix. Mais si elle est d'accord... c un autre débat!
 
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Lili69

Hyperlactation
J'ai envie de croire qu'elle n'est pas d'accord...mais je pense qu'il faut qu'on en discute. Je lui conseillerai, mine de rien, de lire du Filliozat, j'en ai plein l'armoire! Vervaine je t'ai envoyé un MP. Cindirella, tu soulèves là ce que je crains le plus...le "de quoi je me mêle?". En même temps, voir un enfant frappé et puni disproportionnément, ça me révolte! Et si je suis si mal aujourd'hui, c'est sans doute parce que je ne suis pas intervenue. Maintenant, c'est mieux de le faire en off je pense et directement auprès de mon amie. Son compagnon n'est clairement pas dans un attitude de remise en question. Car en plus d'humilier son enfant, il n'hésitait pas à lancer de petites réflexions assassines aux autres enfants et adultes présents. Fort heureusement, pas à ma fille...sinon il m'aurait entendu!!
 

Isabelle

Fontaine de lait
Il y a aussi les livres d'Alice Miller sur la violence qu'on nous transmet. C'est aussi notre héritage. On est une génération où on offrait des martinets aux jeunes parents.

Il y a ceux qui culpabilisent et ceux qui pensent que "c'est pour leur bien".

Effectivement, comme Vervaine, quand ça tourne mal entre les enfants c'est moi qui intervient et évidement ce n'est pas avec une distribution de claques. Cette méthode basée sur l'expression, la parole, gérer un conflit avec équité, ce n'est pas très pratiqué dans ma famille. ça va bien plus vite de distribuer des claques.

Apprendre à traiter ses enfants avec respect a aussi un impact sur toute la famille, le conjoint, les animaux.

Je comprends que ma mère devait être en burn out, mais je lui reproche quand même d'avoir eu la main facile et de ne pas le regretter. Avec mes enfants, je lui ai fait des remarques par rapport à mes enfants, à mon père aussi ! Quand on manque de respect à mes enfants, je le dis.

Mais quand on est chez des gens, je reste vers les enfants, ça évite pas mal de soucis ! On peut souvent prévoir leurs bêtises et les détourner. Après les gens en pensent ce qu'ils veulent, moi je suis mère poule... et je pense que la plupart du temps, si il y a bêtise c'est par manque d'attention. Donc pour limiter les bêtises il faut trouver à occuper et rester présent.

Tu culpabilises de ne pas avoir réagit mais je pense que ça préserve aussi ta petite d'une dispute. Maintenant tu peux toujours lui écrire, prendre soin de choisir tes mots pour lui exprimer ton malaise. C'est pas plus mal je pense, tu as au moins évité une dispute devant les enfants.

Avec ton petit mot tu peux tout à fait citer quelques livres qui t'ont aidé. Parler du burn out maternel, d'Isabelle Filliozat, d'Alice Miller, de la pédagogie Montessori etc.... Quand on a de bonnes amies c'est aussi agréable de parler justement de tous nos soucis. Sans se juger, juste pour s'aider, s'écouter, parler ça fait du bien, surtout à quelqu'un qui écoute.

Mes enfants m'ont rendue meilleure, on change quand on devient parents, on se révèle, on transmet.

Si elle n'est pas comme son conjoint, qu'elle n'aie pas peur de rester fidèle à ses valeurs. Nos enfants comprennent très bien la différence entre papa et maman ! Et avec mon mari on n'est pas toujours d'accord ! Mais on s'exprime !

Bises
 
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Annaëlle

Hyperlactation
Coucou à toutes,
pfff... pas facile tout ça... dans ce cas, la situation est vraiment extrême, bientôt les fessées seront peut-être interdites, mais je ne sais pas s'il faudra appeler la police??!!

Je pense que tu as tout intérêt à en parler avec cette maman, par mail ou de vive voix si tu peux lui proposer de vous voir dehors toutes les 2. Elle est en effet sans doute en difficulté, mais sans forcément s'en rendre compte, quand on a le nez dedans, c'est parfois dur de regarder les choses en face.
Je pense aussi en effet que si le papa n'est pas dans une dynamique de changement personnel, ça va être dur pour eux. En même temps parfois si l'un change, l'autre ressent le changement et change parfois!

Je suis en plein dans le thème de la violence en ce moment, mes voisins se hurlent dessus (elle est enceinte de 8 mois...), mon fils ne comprend pas encore mais je crains le moment ou il va me dire "pourquoi le messieur il crie comme ça?" :(. Que faire? j'ai passé la journée de samedi entrain d'écouter et d'attendre le moment ou les coups allaient partir... mon mari est allé parler avec le voisin, ça l'a calmé 5 min puis c'est reparti... ses parents sont venus après ils criaient tous ensemble, au moins je me disais qu'il ne frapperait pas... et il y a un bébé au milieu, que va-t-il se passer quand il sera né, quand il va pleurer la nuit...??

Sinon, quand je rencontre des personnes qui semblent en difficultés avec leur bébé je donne souvent mon expérience, et je rappelle que tout ça c'est normal comme le dit Isabelle. Personnellement le forum m'a beaucoup aidé pour ça, voir qu'on n'est pas les seuls, que tous les bébés se ressemblent, oui ils ont mal aux dents et sont pots de colle, oui ils se réveillent la nuit....

Eléonore aussi elle est chiante, elle va dans les croquettes, elle vide les tiroirs, grimpe sur les chaises et monte sur la table, j'ai tout le temps peur qu'elle tombe alors qu'il me semble qu'elle teste son équilibre en permanence.... mais au moins j'ai conscience que c'est normal. Par exemple quand elle me dit non, je comprends que c'est sa façon d'exprimer une frustration, pas forcément de dire non.

Je crois que donner mon expérience me rassure et me permet de ne pas cautionner ce que les autres font et avec quoi je ne suis pas d'accord.
Une amie m'a dit un jour "oh la la, j'ai été obligé de le laisser pleurer pour s'endormir, sinon il ne dort que dans mes bras", j'ai sentie qu'elle attendait que je lui dise qu'elle avait eu raison, j'ai bien dit que je ne faisais pas comme ça!

Les livres de Filliozat sont d'une grande aide pour moi, enfin je n'ai lu que "au coeur des émotions de l'enfant" mais je le trouve déjà tellement juste et expliquant vraiment ce qui se passe pour l'enfant et pour le parent aussi!! C'est très déculpablisant. Oui c'est aussi normal d'en avoir marre, d'avoir envie de jeter son bébé par la fenêtre ou de le vendre :p, on a le droit de ressentir tout ça mais mais pas de le faire!!
Je n'hésite pas à le dire aux autres parents aussi, mais paradoxalement j'ai plus de facilité à parler à des gens que je ne connais pas beaucoup, dans mon entourage proche c'est plus dur, j'ai peur que ma démarche soit mal interprétée, genre celle qui sait mieux que tout le monde, qui fait tout bien et qui vient donner des conseils...

Bon, désolée je me suis laissée emporter par mon clavier, moi aussi j'avais besoin de vous "parler" :eek:.
 
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Isabelle

Fontaine de lait
Merci, on voit que ça me travaille aussi ;)

Je me bats contre l'éducation que mes parents m'ont transmise, j'ai souvent envie de répondre à mes enfants avec des claques... c'est un gros travail personnel.

Reste que face à "des amis", je ne me permettrais pas de leur donner la leçon, je reste sur mes enfants.

Pour ne pas tomber dans le "de quoi je me mêle", et le "chacun ses gosses", car on a toutes fait la désagréable expérience de ceux qui nous disent comment élever nos gosses et savent mieux que nous, je pense qu'il vaut mieux la laisser faire son chemin personnel à son rythme, plutôt que l’assommer de livres bien pensant.

Peut être quand vous vous reverrez, que ce ne soit pas chez elle, et évoquer que ta petite a été choquée de ce qui s'est passé chez eux. Tu verras bien ce qu'elle en dit et peut être le sujet viendra naturellement d'elle. Si elle a envie de parler de ça avec toi ou pas.

L'éducation et nos enfants sont des sujets très personnels.

Tu peux aussi parler de nous ;), une belle chaîne de mamans, peut être elle aimerait aller à une réunion bambins avec toi, car on parle plus de maternage que d'allaitement quand les enfants sont grands. De la jalousie entre frère et soeur etc...

Donc plutôt de parler d'elle et ses enfants, qui finalement ne te concernent pas, te réserver à parler de ton expérience et de ta fille.

Si tu préfères éviter le sujet de la violence dans "l'éducation", tu peux aussi rester plus subtile et lui parler seulement de la pédagogie Montessori et du burn out maternel. Si elle semble intéressée, tu pourras ensuite lui parler d'Isabelle Filliozat et garder Alice Miller pour la fin ( surtout par rapport à son conjoint ). Donc commencer par le plus accessible pour elle, ne pas attaquer son conjoint d'entrée... elle appréciera probablement que tu ne l’agresses pas, surtout que quand on sent que notre enfant est mal, on a naturellement envie de riposter pour le défendre.

Ce temps de recul t'aidera à trouver comment lui parler de ton malaise, de ton expérience, de ta fille, on passe toutes par les même questions....

Une bonne amie c'est seulement ce que tu es, donc reste à ta place d'amie, ne prends pas sa place de mère de son fils. C'est aussi à elle de faire son chemin.

Bises
 

Lili69

Hyperlactation
C'est exactement ça qu'il s'est passé. Et pire que des bêtises, ce bébé se met en danger pour attirer l'attention. Je l'ai vu plusieurs fois se cogner ou tomber volontairement pour qu'on le regarde. Les deux autres enfants étaient nettement plus âgés (2 ans) et pourtant, nous étions bien plus proches et attentifs à eux que les parents du petit de 15 mois. C'est pour ça qu'il m'a vraiment fait de la peine. Il avait faim vers 12h quand on est arrivé, il a mangé à plus de 13h. Il était fatigué dès notre arrivée, ils l'ont mis couché vers 15h30 en justifiant : "il ne dormira pas avec le monde qu'il y a, si je veux qu'il dorme, il faut que je reste avec lui pendant un quart d'heure". Nous étions tous parents ou en phase de l'être autour de la table, qui n'aurait pas compris que la maîtresse de maison s'absente quelques minutes? Personne n'a joué avec lui à part nous, qui ne sommes pas ses parents. J'ai personnellement passé la plupart du temps à l'étage à jouer avec les enfants, par commodité (cela m'évitait d'entendre les propos du père) et par amour. Je savais que ma fille se serait ennuyée et aurait commencé à pleurer si je n'avais pas passé du temps avec elle. En attendant, je souhaiterais vraiment pointer cela pour mon amie. Leur petit bout n'est pas pénible, il cherche à attirer l'attention. Néanmoins, comme le souligne Annaëlle, il est plus simple d'évoquer ces situations avec des gens que l'on connaît peu ou pas. Avec des proches, cela me donne l'impression de faire intrusion dans leur intimité. Mais je crois qu'au travers de vos conseils, je vais opter pour un mail, en essayant de peser chaque mot. Je pense partir de mon ressenti par rapport à cette journée passée avec eux et l'interroger par rapport à tout ça. Comment se sent-elle? Comment vit-elle cette nouvelle grossesse (car l'annonce de cette dernière a été faite sur un ton n'inspirant pas la joie de vivre...et semble être vécue comme un malaise)?
 

maloudaine

Période de pointe
Bonjour à toutes,

J'ai décidé de venir me confier ici car depuis hier, je suis particulièrement remuée. Nous avons fait une réunion de copines de lycée. On se voit régulièrement, le plus souvent sans nos compagnons. Mais hier, on a fait avec eux.

Malheureusement, j'ai passé une journée horrible. Une de mes amies, chez qui on était d'ailleurs, a un petit loulou de 15 mois. Elle a commencé par me dire : "pfiou j'en peux plus, ça fait trois jours qu'il ne me décolle pas". Ok, moi ça fait deux ans mais passons! Le petit était un peu grognon car il mettait ses canines et qu'il avait de la fièvre. Quoi de plus normal? Et bien non, le père n'a cessé de l'insulter. Quand il se cognait : "regarde où tu vas abruti!". Quand il grognait un peu : "tu me gonfles, je te supporte plus". Quand le petit bout faisait tranquillement un câlin à sa maman (enfin! Car personne ne s'est occupé de lui pendant tout le temps du repas) : "t'es vraiment pénible!". Quand le gamin a fait tomber la gamelle vide du chien : "oh p**ain, je vais me le faire!". Et bing la fessée. Et ils l'ont isolé sur la mezzanine au-dessus de la table où l'on mangeait. Pendant au moins 1/2h. Je ne comprend pas comment mon amie peut cautionner ça. Sinon qu'elle aussi a certainement peur de sa colère à lui.

D'où mon interrogation: où commence la maltraitance? Ma fille de 2 ans a fait des cauchemars tout le long du trajet retour, pas très habituée à des ambiances aussi violentes. Et moi j'ai eu le coeur serré d'abandonner ce petit coeur à son triste sort. Les insultes, les coups, tout cela devant de parfaits inconnus (nous n'avions jamais rencontré son conjoint), je me dis que cela doit être pire au quotidien. Et bien évidemment, pour ne rien gâcher, elle nous a annoncé qu'elle était enceinte du 2ème.

Qu'en pensez-vous? Suis-je trop sensible? Estc-e que vous interviendriez? Si oui, comment? Je précise que c'est une bonne amie mais de lycée...aujourd'hui, les contacts sont moins fréquents...

alala comme je te comprends!
Je suis comme toi, la violence éducative et l'agressivité envers les enfants me bouleverse et ça m'est arrivée d'en être témoin au parc par exemple et de devoir quitter les lieux tellement je me sentais mal... Alors non je ne te trouve pas trop émotive!
 

Salwa

Modératrice
Animatrice LLL
J'ai envie de croire qu'elle n'est pas d'accord...mais je pense qu'il faut qu'on en discute. Je lui conseillerai, mine de rien, de lire du Filliozat, j'en ai plein l'armoire! Vervaine je t'ai envoyé un MP. Cindirella, tu soulèves là ce que je crains le plus...le "de quoi je me mêle?". En même temps, voir un enfant frappé et puni disproportionnément, ça me révolte! Et si je suis si mal aujourd'hui, c'est sans doute parce que je ne suis pas intervenue. Maintenant, c'est mieux de le faire en off je pense et directement auprès de mon amie. Son compagnon n'est clairement pas dans un attitude de remise en question. Car en plus d'humilier son enfant, il n'hésitait pas à lancer de petites réflexions assassines aux autres enfants et adultes présents. Fort heureusement, pas à ma fille...sinon il m'aurait entendu!!

Disproportionnellement, tu l'as dit!! Il a 15 mois ce bébé, c'est l'âge de ma fille!!!!!!! o_O Je suis d'autant plus sidérée.

J'ai beaucoup moins de compassion que les autres messages, pour moi, c'est de la maltraitance...

Je suis boulversée par ton message, tu peux même pas imaginer à quel point...
 

Salwa

Modératrice
Animatrice LLL
Bon, j'ai relu un peu mieux la discussion... Et comme tu le relevais, j'avais aussi l'impression que la maman était un peu à bout... Peut-être lui fournir des pistes, des assos, des endroits où se ressourcer??
http://www.maman-blues.fr/
http://www.lamaisonverte.asso.fr/

Demander de l'aide... et discuter avec elle, histoire de voir si les violences ne touchent que son enfant?
 

Lili69

Hyperlactation
Ma meilleure amie, qui est plus proche d'elle, a demandé à lui parler dans la semaine. On voudrait déjà avoir quelques pistes pour comprendre la violence ambiante qui règne chez eux. J'ai eu les impressions des 3 autres filles présentes ce jour-là : toutes ont été profondément choquées. Ce qui confirme définitivement ma 1ère impression : il y a un grave problème.

Dans une certaine mesure, ne reste-t-elle pas avec lui pour éviter que son mec puisse garder tout seul ses enfants? Parce que je me dis que si elle le quitte, il aura un droit de garde et qu'il sera bien difficile de prouver la maltraitance.

Je vous tiens informée dès que j'ai des nouvelles. Merci à toutes pour vos messages. A titre personnelle, cela m'a fait beaucoup de bien de me libérer de tout ça même si je reste très inquiète pour le petit Louis et mon amie.
 
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